La présidente de l’université catholique Sainte-Marie de l’Indiana, Katie Conboy, a averti le corps professoral qu’à la rentrée 2024 elle « prendra en considération les candidats au premier cycle dont le sexe assigné à la naissance est féminin ou qui vivent et s'identifient de façon permanente comme des femmes », affirmant que ce « message n'est pas seulement conforme aux meilleures pratiques pour les étudiants d'aujourd'hui, mais qu'il englobe également notre engagement à fonctionner comme une université catholique féminine » pour « honorer la dignité de toutes les personnes qui y travaillent » tout en « conservant notre identité en tant qu’université catholique féminine ».
Katie Conboy rappelle que la politique de non-discrimination a été approuvée par le conseil d'administration en juin, et qu’une composante « essentielle » de sa mission est une « expérience diversifiée, équitable et inclusive sur le campus ». Mission qui est « intrinsèquement liée à la vision et aux valeurs de nos fondatrices, les Sœurs de Sainte-Croix ». Sic. En effet cette université, qui est la sœur de l’université Notre-Dame (de l’autre côté de la route 31 au nord de South-Bend), a été fondée par les Sœurs de Sainte-Croix, les marianites du Mans, qui à l'époque auraient été très étonnées d'apprendre que leurs valeurs incluaient l'idéologie transgenre...
Katie Conboy n’oublie pas de citer Fratelli tutti de François à l’appui de sa décision : l’amour est une « union qui fait tendre de plus en plus vers l’autre, le considérant précieux, digne, agréable et beau, au-delà des apparences physiques ou morales ». L’accueil des trans est donc « l'approche appropriée de ceux qui sont différents de nous ».
Le site Daily Signal, qui rapporte la chose, donne la parole à une étudiante, Claire Bettag :
« L’université Sainte-Marie n'est plus catholique. Ce n'est plus une institution féminine. Il s'agit au mieux d'une présentation frauduleuse. Chaque étudiante devrait avoir droit à un remboursement pour présentation frauduleuse. Un avocat devrait déposer un recours collectif contre l'université. Ils ont abandonné leur foi, et ils ont abandonné les femmes. Aucune femme ne devrait être obligée de partager une salle de bain ou un logement avec un homme. »
Le site rappelle que l’université avait refusé d'autoriser sur le campus une section du groupe conservateur Turning Point USA, au motif que le « message du groupe concernant les questions LGBTQ+ n’est pas conforme à la mission et aux valeurs de Sainte-Marie, qui se veut diversifiée, inclusive et équitable ».
L’évêque de Fort Wayne-South Bend, Mgr Kevin Rhoades, a publié une lettre envoyée à la direction de l’université, par laquelle il condamne cette décision. Il rappelle que l’idéologie du genre est « en contradiction avec l’enseignement catholique » sur la différence sexuelle.
« La lettre de la présidente parle aussi à tort de "sexe assigné à la naissance", une expression courante qui traduit la conception philosophique selon laquelle le sexe n'est pas un aspect inné et reconnaissable de notre nature corporelle, mais une catégorie arbitraire qui peut être changée. Le sexe d'une personne peut normalement être déterminé bien avant la naissance. Le sexe d'une personne est découvert et non assigné. C'est Dieu qui crée les êtres humains en tant qu'hommes ou femmes. Comme l'enseigne le Catéchisme de l'Église catholique : En créant l'être humain homme et femme, Dieu donne à l'un et à l'autre une égale dignité personnelle. Chacun d'eux, homme et femme, doit reconnaître et accepter son identité sexuelle. »
« Pour être fidèle à son identité et à sa mission catholiques, toute institution catholique a le devoir de défendre la vérité de l'Évangile et d'accompagner avec amour tous ceux qui luttent pour accepter et vivre les enseignements de l'Église. Cela inclut la vérité sur la personne humaine créée par Dieu avec une identité sexuelle, incarnée en tant qu'homme ou femme, avec une unité de corps et d'âme. »
L’évêque met en garde contre une fausse notion de la charité qui accepterait les mensonges de l’idéologie transgenre, et « exhorte le conseil d'administration à corriger sa politique d'admission en fidélité à l'identité et à la mission catholiques qu'il est chargé de protéger et à rejeter les idéologies du genre qui contredisent les enseignements de l'Église catholique faisant autorité en ce qui concerne la personne humaine, le sexe et le genre. »
En voilà un autre qui risque de se faire virer par François…