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La persécution

Il y a comme un flottement dans l’affaire de l’interdiction de l’Eglise orthodoxe ukrainienne : 53 députés du Parlement ukrainien (dont le vice-président du groupe Serviteur du peuple) ont signé un appel au président du Parlement demandant que le projet de loi soit envoyé pour examen à la "Commission européenne pour la démocratie par le droit", l’organe consultatif du Conseil de l’Europe plus connu sous le nom de Commission de Venise.

Ils disent notamment : « Le document vise une fois de plus exclusivement à interférer avec les activités internes des organisations religieuses et à violer le droit des personnes à la liberté de religion, qui est fondamental et garanti par l'État. » Par conséquent, le projet de loi introduit un mécanisme d'ingérence injustifiée dans les affaires internes d'une organisation religieuse et viole grossièrement les dispositions de la Constitution ukrainienne et du droit international.

Le recours contient une analyse approfondie de toutes les clauses du projet de loi qui sont en contradiction avec la Constitution et le droit ukrainiens ainsi qu'avec un certain nombre de conventions internationales.

« Compte tenu de ce qui précède, il est nécessaire d'obtenir de la Commission de Venise un avis sur la conformité du projet de loi avec le droit constitutionnel et international, les normes et les valeurs européennes. »

Selon Iryna Herachtchenko, vice-présidente du Parlement, cette démarche rend impossible l’adoption de la loi avant la fin de l’année. Ce sera encore une promesse non tenue de Zelensky, mais on ne s’en plaindra pas.

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Le 19 novembre a été organisée une réunion de « transfert » de la paroisse Saints-Pierre-et-Paul de Lenkovtsi, dans la région de Chernivtsi. 74 personnes ont signé. Dans le même temps, plus de 200 fidèles, devant l’église, confirmaient leur loyauté à l’Eglise orthodoxe ukrainienne.

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Une réunion de « transfert » de la paroisse de la Trinité de Zastava (région de Khmelnytskyï) a été organisée samedi. Le recteur a fait savoir que « s'il y a eu une collecte de signatures sur certaines questions de nature religieuse, de telles actions peuvent avoir le statut d'un sondage, mais n'indiquent pas la volonté réelle de la communauté religieuse », puisqu’elle n’était pas représentée.

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Dans le cadre des célébrations du 90e anniversaire de l’Holodomor, Zelensky et sa femme ont présidé samedi une prière interreligieuse dans la cathédrale de la Dormition des Grottes de Kiev, volée aux moines. Il y avait là des représentants de toutes les confessions présentes en Ukraine, sauf de la plus importante d’entre elles, l’Eglise orthodoxe ukrainienne qui a construit et reconstruit cette catéhdrale. Il y avait là aussi le Premier ministre, le président du Parlement, le chef du bureau présidentiel Andriy Yermak, les commandants et les chefs de l'armée et des forces de l'ordre. Ainsi que les présidents letton et suisse et le Premier ministre lituanien.

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Les paroissiens de l’église de la Sainte-Trinité de Brovary (région de Kiev) ont confirmé hier à l’unanimité leur loyauté à l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Tandis que dans la ville une réunion de personnes qui n’ont rien à voir avec la paroisse votaient sa « transition » à l’Eglise du pouvoir.

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Extraits d’une interview de l’avocat Bob Amsterdam à The European Conservative :

Depuis un millénaire, les chrétiens orthodoxes d'Ukraine prient en slavon ecclésiastique et ont leur propre liturgie, ancrée dans la tradition et transmise de génération en génération. En vertu de la législation proposée par le gouvernement ukrainien, ces pratiques historiques sont remplacées par une nouvelle religion sanctionnée par l'État, qui pratique le culte dans une autre langue et avec des liturgies différentes.

Pour de nombreux Ukrainiens, cette situation est tout simplement inacceptable et ils ne souhaitent pas que leurs pratiques religieuses historiques soient ignorées.

En tant que plus ancienne Église orthodoxe d'Ukraine, avec un héritage remontant à plus de 1000 ans, l'Église orthodoxe ukrainienne a traditionnellement été la seule confession orthodoxe d'Ukraine. Selon les statistiques du gouvernement ukrainien en 2022, l'Église était confortablement le plus grand réseau religieux du pays, avec ses quelque 10.000 membres du clergé. Depuis que le gouvernement ukrainien a commencé à réprimer l'Église, les choses ont changé. Nous ne disposons pas de chiffres actuels concernant le nombre de prêtres, de religieuses et de moines, mais avec les arrestations qui ont lieu dans tout le pays, d'innombrables chefs religieux quittent leurs fonctions officielles pour pratiquer leur culte en secret.

Là encore, nous hésitons à donner des chiffres exacts, mais on estime qu'ils dépassent les dix mille. Il s'est développé une Église clandestine qui échappe aux calculs et rappelle l'époque soviétique.

Commentaires

  • "Pour de nombreux Ukrainiens, cette situation est tout simplement inacceptable et ils ne souhaitent pas que leurs pratiques religieuses historiques soient ignorées."
    Et avec raison. Transposons à l'Eglise catholique de rite latin: "Pour de nombreux Catholiques les changements à la Popol VI après V II étaient tout simplement inacceptables et ne souhaitaient pas que leurs pratiques liturgiques soient changées et interdites"

  • L'apostasie et le blasphème :
    https://t.me/donbassinsider/45245

  • Une curiosité: Robert Amsterdam était l'avocat de Mikhaïl Borisovitch Khodorkowski oligarque corrompu patron du groupe pétrolier Ioukos et de la banque Menatep qui fit fortune du temps du pro-occidental corrompu Boris Eltsine. Poutine ayant fait le ménage les médias occidentaux ont hurlé à la persécution politique. Alors que le chef de la sécurité de Khodorkowski , un certain Alexeï Pitchouguine avait été convaincu d'assassinat sur plusieurs personnes faisant de l'ombre à Ioukos. Poutine avait fait avorter un achat de Ioukos par Exxon-Mobil. Tiens, tiens... Et Khodorkowski était mouillé jusqu'au cou dans cette "transaction" (2003). Les occidentaux étaient déjà en guerre contre ce qui restait de la Russie.
    Affaire à suivre....

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