La demande de Vaclav Klaus d'une exemption de la Charte des droits fondamentaux pour la République tchèque met les eurocrates et leurs affidés verts de rage, et plonge le gouvernement tchèque (qui n'était pas au courant) dans le plus grand embarras.
Le Premier ministre Jan Fischer, tout en clamant qu'il n'est pas du tout d'accord avec le président et que le traité de Lisbonne ne menace en rien les droits de propriété sur les biens des Sudètes, annonce que le gouvernement va se pencher sur la question dès lundi.
« Le gouvernement tchèque est près à discuter de la nouvelle demande du président Vaclav Klaus d'une exemption au traité de Lisbonne, mais une réouverture de la ratification n'est pas possible », a-t-il dit ce matin.
« Nous nous attendons à une réunion et à des négociations difficiles où il faudra clarifier les choses, non seulement ici en République tchèque, mais aussi avec les représentants des 26 pays, avec la commission européenne et avec la présidence suédoise », avait-il dit dès hier soir.
Certains suggèrent que cette exemption soit incluse dans le traité d'adhésion de la Croatie, comme cela doit théoriquement être le cas pour les prétendues « garanties » accordées à l'Irlande. L'une et l'autre procédure étant juridiquement monstrueuse, puisque le traité d'adhésion d'un pays ne peut concerner que ce seul pays.
Quoi qu'il en soit, Vaclav Klaus a jeté un nouveau pavé dans la mare.
Comme tout bon stratège, il garde deux fers au feu. Il y avait le recours devant la Cour constitutionnelle, il y a maintenant la demande d'exemption.
Jan Fischer continue de répéter que de toute façon le traité sera signé avant la fin de l'année. Certains tentent de se rassurer en disant que pour la première fois Vaclav Klaus dit qu'il va signer (si on accepte sa condition), et que c'est un baroud d'honneur destiné à lui permettre de sauver la face.
Je crois que c'est mal connaître le personnage...
RAPPEL.
La pétition de soutien à Vaclav Klaus, plus que jamais d'actualité.