Vaclav Klaus vient de confirmer qu'il exige qu'une exception permanente de l'application de la Charte européenne des droits fondamentaux soit incluse dans le traité de Lisbonne.
Il s'agit du motif qui avait été avancé par un diplomate anonyme à un quotidien polonais (voir l'addendum à ma note précédente).
Vaclav Klaus écrit dans une déclaration que le traité de Lisbonne va conduire à une situation dans laquelle les garanties juridiques et la stabilité de la propriété seront menacées.
Il craint que la charte puisse permettre de contester les décrets Benes. Ces décrets de l'ancien président tchécoslovaque Edvard Benes prévoyaient la confiscation des biens des collaborateurs et des traîtres, ainsi que ceux des personnes d'ethnie allemande ou hongroise à l'exception de celles qui avaient souffert sous les nazis. Ces décrets privaient ces personnes de leur citoyenneté tchèque, ce qui avait également permis leur « transfert » hors de Tchécoslovaquie.
Vaclav Klaus veut empêcher la réouverture éventuelle de revendications des Allemands qui avaient été ainsi déportés.
Il rappelle que la Grande-Bretagne et la Pologne ont déjà obtenu des exemptions concernant la Charte.
Enfin, il a critiqué le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt pour avoir parlé aux médias de son initiative, qu'il souhaitait annoncer plus tard...