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tchèques

  • Vaclav Klaus s’en va…

    Le troisième président de la République tchèque, et le premier élu au suffrage universel, est Milos Zeman.

    Au premier tour, ce social-démocrate était arrivé juste devant le ministre des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg, mais au second tour il a été élu avec près de 55% des voix.

    Le Premier ministre de centre droit Petr Necas a jugé cette élection logique, dans la mesure où Milos Zeman fait partie du trio de personnalités qui ont le plus compté, avec ses deux prédécesseurs Vaclav Havel et Vaclav Klaus, dans la « révolution de velours » et ses suites.

    Ce dernier s’était d’ailleurs prononcé en faveur de Milos Zeman, parce qu’il était resté en Tchécoslovaquie, persécuté par les communistes (après avoir été exclu du parti), tandis que l'aristocrate Karel Schwarzenberg vivait en Autriche.

    Mais c’en est fini des très toniques prises de position du président tchèque contre la dictature de l’UE. Le drapeau de l’UE va désormais flotter sur le palais présidentiel, et Zeman est favorable à ce que son pays adopte l’euro. Evidemment, José Manuel Barroso a aussitôt « chaleureusement » félicité le nouveau président.

    Adieu, monsieur Klaus, on vous aimait bien. Pour votre résistance à l’eurocratie, et aussi aux mensonges du changement climatique anthropique.

  • Revoilà les Tchèques…

    Lors du congrès de son parti l’ODS, le week-end dernier, le Premier ministre tchèque Peter Necas s’est prononcé pour un référendum sur l’accession de son pays à l’eurozone. Il n’a pas oublié qu’en adhérant à l’UE la République tchèque s’est engagée à adopter l’euro, mais les conditions ont changé, dit-il, et l’entrée dans le mécanisme européen de stabilisation doit être décidée par les citoyens tchèques. Jan Zahradil, député tchèque au Parlement européen et président du groupe des conservateurs et réformistes, a expliqué : « Nous devons permettre aux non-membres de la zone euro – comme mon pays la République tchèque - de décider de nouveau s’ils veulent entrer. Lorsque nous avons signé notre traité d’adhésion, c’était à une union monétaire, non à une union de transferts ou une union d’obligations d’Etats. C’est la raison principale pour laquelle le Premier ministre tchèque souhaite organiser un référendum sur ce sujet. »

    Et Petr Necas a déclaré à Bruxelles, après le dernier sommet, à propos d’un nouveau traité européen : « Au cas où il y aurait un changement dans la loi fondamentale, qui aurait pour résultat un transfert de pouvoirs d’institutions nationales à des institutions européennes, mon gouvernement serait dans l’obligation de le ratifier par référendum. »

    Ces déclarations irritent profondément à Bruxelles, car chacun sait que tout référendum sur l’UE en République tchèque se solderait par un NON.

  • Les Tchèques ont démenti les sondages

    Une fois de plus les sondages se sont plantés. Ils annonçaient (et tous les commentateurs avec eux), depuis longtemps, une victoire des sociaux-démocrates du CSSD, qui devanceraient nettement les libéraux de l'ODS. Et ces dernières semaines, c'était encore plus évident, puisque le CSSD multipliait les promesses démagogiques, alors que l'ODS promettait la rigueur.

    En fait, les deux grands partis accusent de lourdes pertes (qualifiées de « terrifiantes » par Vaclav Klaus, qui parle de « tremblement de terre politique »), bien qu'ils arrivent en tête dans l'ordre prévu : CSSD 22%, ODS 20%. L'ODS a été concurrencé par deux nouveaux partis, TOP 09 (16,7%) - scission de l'aile droite de l'ODS - et Affaires publiques (10,9%) - parti anti-corruption fondé par un journaliste-écrivain populaire. Le CSSD se retrouve isolé à un niveau très bas (les Verts sont éliminés, et il ne constituerait pas une coalition avec les communistes, 11,3%), tandis que l'ODS, allié aux deux autres partis de droite, a une confortable majorité de 118 députés sur 200.

    Les jeunes qui votaient pour la première fois ont voté à 29% pour TOP 09 (le plus à droite), 18% pour l'ODS, 15% pour Affaires publiques, 9% pour les sociaux-démocrates.

    Le président du CSSD, le président des chrétiens-démocrates (qui n'ont pas dépassé la barre des 5% permettant d'avoir des députés), la direction des Verts (idem), le président du parti des droits des citoyens (idem), et même le président de l'ODS de Prague, Pavel Bem, qualifiant de défaite les pertes de son parti dans la capitale, ont démissionné. Ce n'est pas en France qu'on verrait cela...

  • Transports tchèques

    Jaromir Dusek, le président de l'Union syndicale des services et des transports en République tchèque, n'a manifestement pas encore intégré les codes du politiquement correct.

    Dans un entretien publié samedi dans Lidove noviny, il déclare qu'il y a « une vingtaine d'homosexuels » au ministère des Transports, dont le ministre, et « une trentaine d'homosexuels » dans la direction de Ceske Drahy, la compagnie nationale des chemins de fer, et que « ces gens contrôlent de manière absolue Ceske Drahy ». Et d'ajouter : « Je peux vous dire que quand j'y suis j'ai peur de me baisser pour ramasser un stylo dans le couloir. »

    Naturellement, les propos « homophobes » du syndicaliste font scandale. Au point que le Premier ministre en personne, Jan Fischer, lui a demandé des excuses publiques...

  • Vaclav Klaus et la grippe

    Le président tchèque Vaclav Klaus a écrit au directeur du Service national de l'hygiène, Michael Vit, pour lui demander s'il y a une grippe porcine pandémique en République tchèque : « En tant que commandant suprême des forces armées, j'ai besoin de connaître votre position afin de pouvoir prendre des mesures en la matière, en coopération avec le gouvernement tchèque et le ministère de la Défense. »

    On notera goûtera l'ironie du propos, en complet et évidemment volontaire décalage avec tout ce que l'on entend depuis des mois...

    Pas plus tard qu'hier, Vaclav Klaus avait critiqué la décision du chef d'état-major Vlastimil Picek d'avoir obligé certaines catégories d'employés du ministère de la Défense à se faire vacciner sous peine de sanctions disciplinaires. Les soldats doivent pouvoir décider eux-mêmes s'ils veulent se faire vacciner ou non, avait dit le président, non sans mettre en doute la réalité de la pandémie.

    Le gouvernement tchèque avait décidé au début de l'épidémie que les personnes nécessaires au fonctionnement de l'Etat devaient se faire vacciner, ainsi que les personnes souffrant de maladies chroniques. Seulement 30 % d'entre elles ont suivi la consigne...

    Il y a eu jusqu'ici 2.381 cas de grippe porcine (on l'appelle toujours ainsi chez les Tchèques), dont 95 cas mortels, et l'on précise que la plupart des personnes décédées souffraient de graves maladies.

    Au fait, on n'a pas de nouvelles de la Pologne, où dès le début le gouvernement avait fait savoir qu'il n'achèterait pas de vaccins. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles...

  • Geert Wilders n’ira pas à Prague…

    Le sénateur Jiri Oberfalzer avait invité Geert Wilders à présenter son film Fitna au Sénat tchèque. La commission des médias du Sénat avait donné son accord. Mais le président du Sénat, Premysl Sobota, a exigé que la commission annule sa décision.

    « Le Sénat n'est pas le lieu approprié pour répandre les idées controversées de Wilders, a déclaré Sobota. Certains ont oublié que la démocratie et les paroles ont des limites. »

    La direction de l'ODS, le parti de Sobota... et d'Oberfalzer, avait condamné cette invitation.

    Petr Mach, président du Parti des citoyens libres (scission récente de l'ODS, par des amis de Vaclav Klaus) a déclaré que Geert Wilders était un homme politique important, qu'il était très proche de son parti sur le plan fiscal et social, et il a ajouté : « Heureusement, l'immigration musulmane n'est pas un problème en République tchèque, mais nous craignons que le traité de Lisbonne aboutisse à exporter la politique européenne d'immigration en République tchèque. »

     

    Addendum.

    Jiri Oberfalzer maintient son invitation, et trouvera un autre endroit.

  • Vaclav Klaus et le 17-Novembre

    Dans une interview au quotidien Lidove noviny, Vaclav Klaus déclare qu'il n'a pas voulu organiser de célébrations officielles du 17-Novembre, parce que c'est le peuple qui a fait la Révolution de velours en 1989, et qu'il souhaite que ce soit le peuple qui célèbre cet anniversaire.

    « C'est pourquoi, après de nombreuses consultations, nous avons décidé de ne pas de tenir de célébrations ostentatoires au Château de Prague. Il est très douteux de tenir au Château de Prague une réunion de personnes qui ne représentent pas l'Etat, ou, d'un autre côté, une réunion de hauts représentants de l'Etat dont beaucoup n'ont rien à voir avec le 17-Novembre selon mon opinion. »

    Dans un premier temps, poursuit-il, il avait envisagé une forme de célébration. « Mais lundi dernier, lors des célébrations de la chute du Mur de Berlin, je me suis félicité que nous n'ayons pas laissé faire quoi que ce soit de ce genre. L'idée que les quatre premiers discours célébrant la chute du communisme dans ce pays puissent être faits par Sarkozy, Medvedev, Gordon Brown et Hillary Clinton comme à Berlin... Heureusement que j'étais assis : je ne pouvais pas en croire mes yeux... »

    Parmi les hauts représentants dont il pense qu'ils n'ont rien à voir avec le 17-Novembre, Vaclav Klaus cite le président social-démocrate de la Chambre des députés, Miloslav Vlcek, ancien membre du parti communiste. Il ajoute : « Je me permets de dire que M. Vlcek a autant à voir avec cela que M. Sarkozy. »

  • L'euro en panne en République tchèque

    Le gouvernement tchèque devait s'exprimer le 1er novembre sur les perspectives d'adhésion du pays à la zone euro. Rien n'est venu. Hier, le gouverneur de la Banque nationale tchèque, Zdenek Tuma, a déclaré, lors d'un forum sur la question, que le gouvernement n'a pas voulu s'exprimer à cause de la crise économique et que ce sera au prochain gouvernement de le faire, au printemps prochain.

  • La dérogation tchèque

    Comme prévu, les 26 partenaires de la République tchèque ont accepté la demande d'exemption de la Chart des droits fondamentaux demandée par Vaclav Klaus. Le nom de la République tchèque sera ajouté à ceux du Royaume Uni et de la Pologne, qui avaient déjà obtenu cette dérogation.

    Il s'agit juridiquement d'un "protocole", qui devra être soumis à ratification des pays européens, probablement en étant accolé au traité d'adhésion du prochain pays à rejoindre l'UE, à savoir la Croatie. Lequel traité devient une auberge espagnole, d'autant que la Slovaquie et la Hongrie ont également obtenu une mention les concernant (toujours en rapport avec les décrets Benes, sans le dire) : il sera ajouté que la Charte concerne les Etats membres « seulement quand ils mettent en œuvre le droit de l'Union ».

    Le traité d'adhésion de la Croatie sera donc un traité croato-irlando-tchéco-slovaco-hongrois... Un authentique monstre juridique.

  • République tchèque : la Cour !

    La Cour constitutionnelle tient aujourd'hui son audience publique sur le recours présenté par 17 sénateurs contre le traité de Lisbonne.

    Le secrétaire général de la Cour a déclaré qu'il est impossible de dire si elle rendra son verdict aujourd'hui ou l'ajournera. Mais selon le Premier ministre et divers observateurs, vu l'épaisseur du dossier et la complexité de l'affaire, il est probable que le verdict sera ajourné.

    Les sénateurs contestent la compatibilité du traité européen (Rome, Maastricht, Lisbonne) avec l'article 1 de la Constitution : « La République tchèque est un État de droit souverain, unitaire et démocratique fondé sur le respect des droits et libertés de l'homme et du citoyen. » Et avec l'article 2 de la Charte des droits de l'homme et des libertés fondamentales qui fait partie intégrante de l'ordre constitutionnel de la République tchèque : « L'État est fondé sur les valeurs démocratiques. »

    Les sénateurs demandent aussi à la Cour de déclarer que les garanties accordées à l'Irlande sont un accord international qui doit de ce fait être approuvé par une majorité constitutionnelle (trois cinquièmes) dans les deux chambres.

    L'audience sera retransmise sur écran géant à l'extérieur de la salle d'audience, car on attend beaucoup plus de monde qu'elle ne peut contenir.

    Hier, le ministre suédois des Affaires européennes, Cecilia Malmström, a déclaré que l'Union européenne veut une garantie du président Vaclav Klaus qu'il signera le traité de Lisbonne si la dérogation qu'il a demandée pour la République tchèque vis-à-vis de la Charte des droits fondamentaux est acceptée par les 27.

    Voilà une belle illustration des arguments des sénateurs : si Mme Malmström respectait la démocratie et l'état de droit, elle saurait que Vaclav Klaus ne peut s'engager à rien tant qu'il n'a pas le verdict de la Cour constitutionnelle.

     

    Addendum

    Après les auditions de ce matin et de cet après-midi, l'audience est suspendue jusqu'au 3 novembre, jour où la Cour devrait rendre son verdict, selon son président.