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sarkozy - Page 8

  • Les ministres de Sarkozy

    Selon Le Figaro Magazine, quand on demande à François Fillon à combien de personnes il a promis un portefeuille ministériel, il répond : « Oh ! une bonne centaine… » Et quand on pose la même question à Dominique Bussereau, celui-ci répond : « La liste des ministres de Sarkozy commence à la porte du QG, rue d’Enghien, et finit dans la forêt d’Orléans… »

  • Sarkozy et la banlieue

    La porte-parole beur de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, a assuré lors d’un point de presse que le ministre-candidat « retournera » dans la banlieue. Mais on ne sait pas quand… Elle a affirmé que contrairement à ce que certains avaient avancé, il n’était pas prévu que Sarkozy aille hier à Nanterre. C’est elle qui devait y aller, ce qu’elle a fait. Pourtant, le président de l’association « Zy va » avait indiqué que Sarkozy avait « annulé son déplacement au dernier moment »…

    On attendait aussi Sarkozy samedi dernier sur la dalle d’Argenteuil. Il avait été « invité » par  l’association « Bleu Blanc Rouge », pour un débat public. Mais « la journée a été reportée, faute de préparation et de locaux disponibles », selon un membre de l’association. Il est vrai que la police venait de découvrir dans une tour de cette « dalle » huit cocktails Molotov. Dans la soirée, une voiture fut incendiée et une école touchée par un engin incendiaire…

    Les jeunes socialistes avaient saisi l’occasion pour s’étonner du fait que l’association « Bleu Blanc Rouge » bénéficie de locaux flambant neuf, qu’elle est subventionnée à hauteur de 40.000 euros par la préfecture, alors qu’une telle association reçoit habituellement 200 euros… Le MJS voyait là une « manipulation sarkoziste ».

    Le président de « BBR » se dit outré par ces « allégations calomnieuses ». Mais il confirme que « Sarkozy nous a ouvert son carnet d’adresses et son ministère » et a entendu ses propositions place Beauvau, et aussi que l’association bénéficie bien de 40.000 euros de subvention, la moitié étant une « aide au démarrage de l’association accordée par la politique de la ville », l’autre moitié finançant le salaire du « coach ».

  • Euthanasie : Sarkozy a relancé le processus

    Jean Leonetti, président de la mission parlementaire sur la « fin de vie » et auteur principal de la loi sur la question, se félicite des propos de Sarkozy sur les souffrances qu’il faut abréger, et juge « plus que jamais essentiel que les moyens nécessaires à l’application de la loi sur la fin de vie puissent rapidement être mis en place ». Notons que l’AFP qualifie cette loi de « relative au droit des malades à mourir dans la dignité », ce qui est le nom « correct » que les lobbies donnent à l’euthanasie.

  • Pacte

    Ségolène Royal a présenté hier son « pacte présidentiel », car son projet, a-t-elle insisté, est « plus qu’un programme : un pacte d’honneur, un contrat présidentiel ».

    De son côté, Nicolas Sarkozy rappelait à la Mutualité qu’il veut bâtir « un nouveau pacte républicain fondé sur la confiance et le respect ».

    Tous deux ont déjà signé le « pacte écologique » de l’animateur télé et marchand de savon liquide.

    Diable. Comme voilà bien des pactes…

    Naguère les candidats faisaient des promesses. Mais à la longue chacun a dû se rendre compte que ces promesses n’étaient jamais tenues. Les candidats ne font donc plus de promesses. Ils s’engagent par un pacte. C’est la même chose mais en plus solennel. Avec le même résultat.

    Il s’agit d’un nouveau progrès de la décadence et de la démagogie. Le mot pacte, qui est très fort, est ici une dérision. Le pacte est une convention signé par deux parties qui s’engagent par leur signature à le respecter. Il n’y a pas de « pacte » entre un candidat et le peuple français, car le peuple français ne peut s’engager à rien en la matière. A moins d’en revenir au célèbre aphorisme de Pasqua : « Les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites. »

    Ou alors on prend le mot pacte dans un sens très général, dans le sens qu’il avait autrefois : il y avait une sorte de pacte entre le roi et ses sujets. Par lequel le roi s’engageait à défendre ses sujets, et ceux-ci s’engageaient à être loyaux envers le roi.

    Il y a quelque chose de cela dans l’invocation du « pacte », tant de la part de Ségolène… Royal, que de Nicolas Sarkozy. Un appel subliminal au vieux fond de l’histoire, aux plus anciennes légitimités.

    Et cela, c’est de la parodie. Ni l’un ni l’autre n’est prêt à respecter un pacte de cette nature. L’un et l’autre expriment même ouvertement le contraire. Car l’un et l’autre sont euromondialistes, ils livrent le peuple français à la dictature de Bruxelles qui est elle-même le jouet du mondialisme. L’un et l’autre sont intarissables sur les mesures qu’ils prendront pour telle ou telle catégorie de citoyens, mais ils sont  muets sur le rôle de la France dans le monde, sur l’avenir de la France, sauf pour débiter des banalités qui ne sont qu’une extension de leur baratin à usage intérieur.

     Le pacte est le nouveau nom du mensonge politique, de droite comme de gauche.

  • Sarkozy et la culture de mort

    Dans son grand discours de la Porte de Versailles, Nicolas Sarkozy avait chanté un vibrant couplet en l’honneur de Simone Veil qui incarnait la France lorsqu’elle fit voter sa loi  sur l’avortement. Dans son discours d’hier il a chanté un vibrant couplet en faveur de l’euthanasie. « Il y a des limites à la souffrance qu’on impose à un être humain… je veux simplement qu’on aborde ces questions en partant moins des principes et plus de la souffrance… On ne peut pas rester les bras ballants face à la souffrance d’un de nos compatriotes qui appelle à ce que ça se termine, tout simplement parce qu’il n’en peut plus. » Le propos, qui reprend la propagande la plus basique, battue en brèche par nombre de spécialistes, est d’autant plus choquant que c’était hier la Journée mondiale du malade, instituée par Jean-Paul II. Benoît XVI venait de déclarer : « Il est nécessaire de soutenir le développement de soins palliatifs pour offrir aux malades incurables l’assistance complète, le soutien humain et l’accompagnement spirituel dont ils ont tant besoin. »

  • Sarkozy et l’Union méditerranéenne

    Nicolas Sarkozy a une nouvelle grande idée (sans doute soufflée par ses amis américains, en tout cas très en phase avec eux) : il veut créer une Union méditerranéenne, sur le modèle de l’Union européenne, dont la Turquie serait le « pivot »…

    « C’est à la France, européenne et méditerranéenne à la fois, de prendre l’initiative avec le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la Grèce et Chypre, d’une Union méditerranéenne comme elle prit jadis l’initiative de construire l’Union européenne », a-t-il déclaré hier à Toulon.

    On pourrait passer sur le fait que pour Sarkozy le Portugal est sur la Méditerranée , mais que la Slovénie ne s’y trouve pas (ou n’existe pas). Mais ces anomalies géographiques soulignent l’absence volontaire d’indication sur les autres pays « méditerranéens » qui seraient partie prenante de l’Union méditerranéenne.

    Quels sont ces pays ? Mystère. Car jusqu’où va la Méditerranée , si elle ne baigne pas les côtes slovènes mais que le Portugal est concerné ?

    Surtout que Sarkozy explique que c’est dans ce cadre « qu’il faut approcher le thème de la paix au Moyen-Orient » (Moyen-Orient étant la traduction de Middle-East ; en français on dit Proche-Orient). L’Irak et l’Iran seraient-ils « méditerranéens » ?

    Sarkozy cite un seul pays : la Turquie. Non seulement comme membre de cette Union, mais comme « pivot ». « C’est la grande ambition commune que je veux proposer à la Turquie  », souligne-t-il.

    Si les mots ont un sens, cela veut dire que la Turquie serait le pivot d’une Union où les Etats auraient abdiqué la plus grande part de leur souveraineté, sur le modèle de l’Union européenne soumise à la Constitution que Sarkozy veut ressusciter et faire ratifier par les parlements nationaux. Il y aurait donc un Conseil méditerranéen qui déciderait sans que la France (ni tout autre pays) ait de droit de veto, une Commission méditerranéenne qui déciderait de lois pour tous les pays méditerranéens, un Président méditerranéen, un ministre des Affaires étrangères méditerranéen, etc. Le tout placé sous l’influence particulière de la Turquie , « pivot » de cette Union.

    Sarkozy fait semblant de ne pas aller jusque-là. Il parle de réunions de dirigeants comme celles du G8, et d’un Conseil méditerranéen comme il y a le Conseil de l’Europe. Mais s’il en est ainsi il ne s’agit en rien d’une « Union méditerranéenne » correspondant à l’Union européenne.

    Une fois de plus Sarkozy trompe ses auditeurs. Car il évoque ensuite des « politiques communes » à élaborer. Le Conseil de l’Europe n’a jamais élaboré de politiques communes. Elles sont uniquement le fait des institutions de l’Union européenne.

    En outre, Sarkozy précise que l’Union méditerranéenne aura « vocation » à avoir avec l’Union européenne des « institutions communes ». C’est même inévitable, en effet, dans la mesure où un nombre important des Etats membres de l’Union méditerranéenne sont aussi membres de l’Union européenne.

    Et cela jusqu’où ? Jusqu’au moment où, naturellement, les deux Unions fusionneront, régies par une même Constitution.

    Sarkozy peut bien répéter ensuite qu’il ne veut pas que la Turquie intègre l’Union européenne. Ça n’a plus aucun sens…

  • Villepin ne sera pas candidat…

    Pour la première fois, Dominique de Villepin indique clairement qu’il se sera pas candidat à la présidentielle. C’est dans le grand entretien que publie le site internet du Financial Times. « Pourquoi ne vous présentez-vous pas à cette élection ? » « D’abord parce que, comme je l’ai toujours dit, j’ai accepté une mission en arrivant à Matignon dans une situation très difficile. Je veux gouverner jusqu’au dernier jour au service des Français. Il y a une élection qui arrive, c’est un autre sujet. Mon choix est de servir comme Premier ministre et d’assumer mes responsabilités. »

    Mais il y a aussi la suite.

    Quant à savoir comment il entend soutenir Sarkozy, il répond : « Nous verrons », et il ajoute : « La situation dans laquelle se trouve ma famille politique est un peu inhabituelle aujourd’hui, avec en même temps un candidat choisi par l’UMP et le président de la République qui n’a pas annoncé sa propre décision. Je suis le Premier ministre de Jacques Chirac, donc j’attendrai que le président fasse connaître ses intentions. Laisser le président décider en toute sérénité et liberté, c’est le moins que je puisse faire, dans ma position. »

    Et si le président décide d’envoyer Villepin dans les pattes de Sarkozy ?

    La question n’a pas été posée…

  • Sarkozy et la Constitution européenne

    Le 8 septembre dernier, Nicolas Sarkozy avait prononcé un discours-programme sur l’Europe, dans lequel il se disait favorable à l’élaboration d’un « mini-traité » de l’Union européenne réduit aux seules réformes institutionnelles. Eh bien c’est fini. Son conseiller Alain Lamassoure a déclaré hier : « nous ne parlons plus d’un mini-traité, mais d’un traité ordinaire ».

    « C’est un traité qu’on ne va pas rédiger avec un stylo, mais avec des ciseaux », a-t-il précisé : on reprend le texte de la Constitution européenne, on ne l’appelle plus Constitution, on enlève les « passages superflus » de la troisième partie, on se met d’accord entre les 27 avant la fin de l’année, et le texte est ratifié par les parlements nationaux. « Nous pouvons grâce à cela tenir le calendrier proposé par Angela Merkel », ajoute-t-il.

    Puisque les Français ont mal voté en 2005, on ne leur demandera pas leur avis. Comme le souligne cyniquement Alain Lamassoure, « la seule manière de s’interdire d’échouer, c’est de faire ratifier ce traité ordinaire par les parlements nationaux dans tous les pays de l’UE ».

    « C’est un tournant dans la campagne : Nicolas Sarkozy a décidé de se mettre au service d’Angela Merkel, et non de la France », commente Jean-Marie Le Pen dans un communiqué : « Nicolas Sarkozy ne tient aucun compte du référendum de 2005. Il se moque de la volonté exprimée démocratiquement par les citoyens. Il y ajoute la dérision d’un changement d’étiquette censé faire passer la pilule. »

    Un changement d’étiquette frauduleux : il ne s’agit en rien d’un « traité ordinaire » puisque l’on conserve tout ce qui en fait très précisément une Constitution (président permanent de l’Union, ministre des Affaires étrangères, hymne, drapeau, monnaie, citoyenneté, etc.). C’est seulement pour pouvoir « justifier » qu’on se passe de l’avis du peuple : à un traité « ordinaire » correspond la procédure parlementaire « ordinaire »…

    Nicolas Sarkozy, conclut Jean-Marie Le Pen, « n’est pas candidat à la présidence de la République française, il est l’homme de main de l’européisme destructeur des souverainetés nationales ».

  • Raté

    L’appareil de l’UMP s’était mobilisé pour que Nicolas Sarkozy fasse la plus grosse audience possible, hier soir sur TF1. Le parti avait notamment envoyé un SMS aux 330.000 adhérents pour leur demander de regarder l’émission et d’organiser des « soirées collégiales » (?). Un proche de Sarkozy avait confié à l’AFP : « L’idéal serait d’atteindre neuf à dix millions de téléspectateurs. »

    Il y en a eu un peu plus de 8 millions. C’est beaucoup, pour entendre la démagogie déjà trop bien connue du ministre de l’Intérieur, mais c’est nettement en dessous de « l’idéal ».

  • Du passé faisons table rase

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    L’affiche de Sarkozy « Ensemble, tout devient possible » fait évidemment penser à l’affiche de Mitterrand « La force tranquille ».

    L’un et l’autre sont en premier plan sur fond de paysage rural. Car Sarkozy a comme Mitterrand besoin de « rassurer », et l’on n’a pas encore trouvé mieux, pour ce faire, que d’en appeler à une ruralité inscrite dans les siècles, fondée sur la terre qui ne ment pas…

    La principale différence saute aux yeux. Derrière Mitterrand, on avait un village, avec son église bien visible. Derrière Sarkozy, il n’y a… rien.

    L’émission Envoyé spécial a diffusé hier un reportage où l’on voit Sarkozy et ses lieutenants discuter de cette affiche. « Par rapport à celle de Mitterrand il n’y a plus l’église », dit l’un. « C’est la déchristianisation ! », répond un autre. Et tous de s’esclaffer.

    Ce n’est pas seulement l’église, donc le christianisme, qui est gommée. Il n’y a plus de village. Il n’y a plus trace d’une présence humaine. Il n’y a qu’un oiseau (à l’extrême droite…). Et à part le bosquet à gauche du candidat, c’est un paysage nu que l’on voit, plus angoissant que rassurant.

    On constate aussi que Mitterrand regardait, l’air confiant, vers l'horizon, vers l’avenir. Tandis que Sarkozy regarde en face celui qui regarde l’affiche. C’est pourquoi derrière lui il ne doit rien y avoir qui pourrait disperser l’attention de celui qui regarde : il entend capter entièrement le regard du citoyen, rien d’autre n’importe que le seul Sarkozy.

    Ensemble ? Ou ça, ensemble ?