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fn - Page 11

  • Le gel calédonien

    Quelque 800 personnes ont participé à Nouméa à un débat sur le gel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, à quelques jours de l’examen par l’Assemblée nationale de la réforme constitutionnelle qui doit rétablir cette disposition, censurée en 1999 par le Conseil constitutionnel.

    Un représentant de chacune des formations politiques de l’île a exprimé son point de vue. Le seul qui soit vraiment clair sur la question est le Front national, qui considère à juste titre le gel du corps électoral comme « une marche vers l’indépendance » (c’est évidemment pour cela qu’il a été inventé, et que les indépendantistes le réclament à cor et à cri), et demande une consultation populaire sur la question, sachant pertinemment que la majorité de la population y est hostile, comme l’était la quasi-totalité des participants au débat.

    Les élus UMP, eux aussi hostiles, comme leurs électeurs, au gel du corps électoral, sont coincés entre cette position et celle de leur parti. Gaël Yanno, premier adjoint au maire de Nouméa, a dénoncé les pressions sur les députés UMP de métropole qui, « sous la psychose d’Ouvéa », craignent de nouvelles violences si le texte n’est pas voté. Et le sénateur Loueckhote a menacé de quitter le groupe UMP si le texte était voté…

    Quant aux élus du groupe majoritaire L’Avenir ensemble, ils sont eux aussi opposés au gel du corps électoral, mais ne le combattent pas, car ils s’en tiennent à l’accord « secret » conclu en 2003 entre l’Etat, le FLNKS et l’UMP alors au pouvoir, accord qu’ils dénoncent pourtant comme ayant été conclu « dans le dos des Calédoniens »…

    L’organisation de ce débat avait suscité un début de polémique en raison de la présence sur l’île de Marine Le Pen, qui avait annoncé qu’elle y participerait, et aussi de José Bové. Finalement, Marine Le Pen a participé sans problème à la réunion, mais José Bové était absent.

  • L’autre procès Gollnisch

    Ce mardi 5 décembre, Jean-Jacques Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, ainsi que six présidents de groupe politique de la région, comparaîtront devant le tribunal correctionnel pour avoir diffamé gravement Bruno Gollnisch devant le conseil régional, le 14 octobre 2005, au sujet de sa conférence de presse controversée du 11 octobre, sans avoir cherché à s'informer et sans lui avoir laissé la possibilité de répondre.

    Saisi d’une plainte, le juge d’instruction a, après avoir enquêté et entendu toutes les parties, renvoyé devant le tribunal correctionnel, non seulement Jean-Jack Queyranne, le seul contre lequel Bruno Gollnisch avait porté plainte, mais aussi les six présidents de groupes politiques au Conseil régional, trois comme co-auteurs, trois autres comme complices. Il s'agit de MM. Gaymard (UMP, ancien ministre), Avocat (PS), Cornillet, député européen (UDF), Bochaton (PC), Leras (Verts), Friedenberg (Radicaux de Gauche). 

    Bruno Gollnisch a déclaré que, n'étant pas partisan de la judiciarisation du débat politique, social, historique ou moral, il n'aurait pas porté plainte s'il avait pu s'expliquer et si lui-même n'avait pas été poursuivi sur la base, notamment, de la déclaration en question.

    L'avocat de Bruno Gollnisch est Me Wallerand de Saint-Just.

    Bien qu'ayant affirmé, devant les protestations de Bruno Gollnisch ne s'être pas exprimé au nom de la "Conférence des Présidents", organe officiel de la région (mais auquel Bruno Gollnisch aurait légalement du être convié), Jean-Jack Queyranne a cependant, ultérieurement, fait endosser sa défense (et la prise en charge de ses frais d'avocat) par l'institution régionale. Cette décision, qui n'avait pas eu l'aval de l'UDF, est actuellement attaquée devant le tribunal administratif par Bruno Gollnisch et les élus du groupe FN.

    Cette procédure est en quelque sorte l’inverse de celle des 7 et 8 novembre derniers. Bruno Gollnisch est en position d’accusateur, et non plus d’accusé.

    L’audience, ouverte au public, aura lieu à 13 h 30, 6e chambre correctionnelle, au Palais de justice de Lyon, rue Servient.

  • Sarkozy, les régularisations et le FN

    Le propos qui suit est de Valérie Pécresse, porte-parole de l’UMP, lors de l’émission « A l'air libre » sur Europe 1. C’était le 4 octobre dernier. Le Salon Beige en avait remarqué l’incongruité, et Vox Galliae en avait diffusé l’enregistrement sans commentaires. Le blog immigration-démographie l’a récemment repris et commenté. Il n’est pas inutile d’y revenir, en soulignant que Valérie Pécresse, malgré le « moi » initial, dit explicitement exprimer la position de Nicolas Sarkozy.

    « Moi, je comprends les partisans de la régularisation massive qui  disent "il faut donner des papiers à tous ceux qui sont sur le territoire français", je les comprends. Il y a un certain nombre de pays voisins qui ont fait ça, je pense ; mais je partage l'analyse de Nicolas Sarkozy, la société française est trop fragile, on a un Front national qui est à 15%, on a des élections présidentielles qui sont dans trois mois, la société française est fragile, elle est xénophobe, on a un taux de chômage de masse qui ne nous permet pas, qui ne nous permet pas... Il y a une très forte tendance, il y a une très très forte tendance... Non mais, à 15% de vote Front national, on ne peut pas nier qu'il y a une fragilité de la société française. »

    Ainsi, le seul motif de ne pas régulariser tout de suite les clandestins, c’est la présence du Front national. On voudrait bien le faire, mais on ne le peut pas, parce qu’il y a le Front national à 15%. Il faut donc se taire sur la question et attendre que Sarkozy soit élu. Après on pourra régulariser tout le monde. En adoptant un tel point de vue, on conclut forcément que ce n’est pas l’immigration qui fragilise la société française, mais… le Front national.

    Au passage, on note l’aveu sur le « chômage de masse », à un tel niveau que toute régularisation des clandestins serait perçue comme une provocation par les salauds de pauvres qui votent Front national ou seraient alors tentés de le faire.

    Le blog immigration-démographie décrypte ainsi la dernière phrase : « Ces salauds du FN, ils nous empêchent d'exaucer tous les voeux de nos amis immigrationnistes du MEDEF. C'est quand même dingue qu'il y ait encore un parti qui relaie les aspirations du peuple. Il va vraiment falloir tout faire pour qu'il n'ait pas ses signatures. »

  • Cachan : le communiqué de Carl Lang

    Suite à la nomination par le gouvernement du président de SOS racisme et du président de la Licra comme médiateurs chargés du relogement des deux cents squatteurs de Cachan, Carl Lang, Vice-président du Front national chargé des affaires sociales et député français au Parlement européen demande la nomination urgente d'un médiateur en charge du logement des deux cent mille SDF français qui survivent aujourd'hui dans la misère la souffrance, le désespoir et l'indifférence générale.

    Bien que lourdement handicapés par le fait d'être Français en France et en situation régulière, les sans domicile fixe français sont en droit de réclamer la même détermination et la même pugnacité politico-médiatique à leur bénéfice que les squatteurs immigrés clandestins.

    Ce gouvernement totalement soumis à la bien-pensance de gauche ne veut voir que les minorités visibles.

    Il entendra, en 2007, dans les urnes, les innombrables voix des Français invisibles.

  • Salaire parental ?

    Le Bundestag a approuvé le projet de loi instituant un « salaire parental », afin d’enrayer la chute de la natalité (qui en est au point que la population allemande diminue). C’est la première loi sociale votée par la « grande coalition », et ce vote est « un moment historique », selon Ursula van der Leyen, ministre de la Famille et mère de sept enfants.

    Qu’en est-il ? Le père ou la mère qui s’arrêtera de travailler pour élever son bébé recevra 67 % de son salaire (jusqu’à un plafond de 1 800 euros) pendant un an, indemnité augmentée de 10 % pour chaque enfant supplémentaire âgé de moins de six ans et vivant au foyer.

    Quel que soit l’intérêt, évident, de cette mesure, il est quelque peu exagéré de parler de « salaire parental », à moins de considérer que désormais tout le monde est en CDD et que l’éducation d’un enfant est un CDD d’un an.

    On comprend bien qu’il s’agit d’échapper à l’accusation qui tue de vouloir renvoyer les femmes à la maison, mais la limitation à un an de ce « salaire » montre aussi la limite des effets qu’on en peut attendre.

    En France, l’idée de salaire parental est essentiellement portée par le Front national. Non pas d’ailleurs sous ce nom, mais sous celui, plus précis, de « revenu parental ». Mais le Front national ne considère pas qu’élever un enfant soit un CDD d’un an. Voici la proposition telle qu’elle figure dans le programme du mouvement :

    « Il convient d’offrir aux mères ou aux pères de famille la possibilité de choisir librement, sans contraintes financières, entre l’exercice d’une activité professionnelle et l’éducation de leurs enfants à laquelle ils souhaiteraient se consacrer à plein temps. C’est le but de la création du Revenu parental d’éducation. Ce revenu, équivalant à une fois et demi le SMIC, serait indexé sur lui et versé de la façon suivante :
    - pendant trois ans pour le premier et le second enfant ;
    - pour les familles de trois enfants et plus, jusqu’aux dix-huit ans révolus du dernier enfant. Le père ou la mère de famille pourront y renoncer s’ils reprennent un emploi et en bénéficier à nouveau s’ils cessent leur activité professionnelle. »

    L’idée est qu’il faut soutenir les familles de trois enfants, puisque c’est à partir du troisième enfant que la natalité progresse. Et celles-là bénéficient du revenu parental d’éducation jusqu’à la majorité des enfants. On note que cela se produit dès le premier enfant s’il est suivi d’un deuxième dans les trois ans, puis d’un troisième dans les trois ans suivants.

  • Démocratie bordelaise

    Le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté la demande d’annulation de l’élection municipale anticipée, qui avait été formulée par l’élu FN Jacques Colombier, et jugée recevable.

    Réagissant au scandale de la démission de tous les élus UMP du conseil municipal dont la motivation était uniquement de permettre à Alain Juppé de retrouver son siège après sa période d’inéligibilité, Jacques Colombier avait introduit une requête en excès de pouvoir contre l’arrêté préfectoral prévoyant la tenue de l’élection. Il faisait valoir que les conseillers municipaux ne peuvent démissionner que pour une cause légitime : « La loi dit que la démission d’un tiers du conseil municipal provoque une nouvelle élection, en cas de paralysie de la gestion municipale, en raison de dysfonctionnements, de défiance de la majorité, d’empêchement du maire de gérer sa commune, pour des raisons d’éloignement par exemple ». Or aucun de ces cas ne correspond à la situation bordelaise.

    Néanmoins, le commissaire du gouvernement a rejeté cet argument, et le tribunal a repris ses observations. L’élu, dit-il, n’a pas à fournir de motivation à sa démission. Le tribunal prétend donc qu’est légitime toute démission en bloc de conseillers municipaux pour n’importe quelle manœuvre électorale…

    Mais pourquoi, alors, ne pas avoir aussitôt jugé irrecevable la requête de Jacques Colombier ?

  • Demander l’avis du peuple

    Les Suisses ont voté à une large majorité en faveur de nouvelles lois plus restrictives sur l’immigration (68 %) et le droit d’asile (67,8 %). Alors qu’il y a souvent des différences entre les cantons (notamment entre les cantons francophones urbains et les cantons alémaniques ruraux), sur ces questions c’est l’unanimité : tous les cantons se sont prononcés en faveur de ces lois.

    La presse helvétique souligne qu’il s’agit d’une part d’une lourde défaite des élites intellectuelles, culturelles et religieuses, qui avaient toutes appelé à voter non, et d’autre part d’une lourde défaite politique de la gauche, qui était à l’origine de ce scrutin.

    En effet, les lois dont il est question sont des lois qui ont déjà été votées par le Parlement. La gauche, pour les contester, en avait appelé au référendum. Le résultat est sans appel. Cette claque spectaculaire est une belle illustration de l’irréalisme de la gauche, et, comme le souligne Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, « du fossé qui s’est creusé entre les prétendues élites et le peuple », en Suisse comme ailleurs.

    En outre, la gauche a ainsi offert une éclatante victoire Christoph Blocher, le chef de l’UDC qui est sa bête noire, et qui est le ministre de la Justice et de la Police depuis la forte poussée de son parti aux dernières élections.

    La loi sur l’immigration consiste à interdire la venue en Suisse d’étrangers non européens qui ne seraient pas recrutés pour un poste de travail précis. Le candidat devra prouver qu’il dispose de qualifications professionnelles particulières et qu’aucun travailleur suisse ou européen n’a été trouvé pour occuper le poste qu’il convoite. La loi sur le droit d’asile prévoit le rejet sans examen des demandes de « sans-papiers ». Elle supprime l’aide sociale en faveur des déboutés, la remplaçant par une aide d’urgence minimale.

    « La Suisse a adopté l’une des législations restrictives en Europe, et d’autres pays pourraient suivre », se lamente le porte-parole du Haut Commissariat pour les réfugiés. C’est tout ce que l’on peut souhaiter.

    Mais pour cela, il faut que les peuples puissent s’exprimer. Ce scrutin, constate Jean-Marie Le Pen, montre « la nécessité d’une large extension du recours au référendum pour que soit conduite une politique conforme aux aspirations et aux intérêts de la nation ».

  • Bruno Gollnisch et le syndrome « hongrois »

    Dans un communiqué d’une ironie mordante, Bruno Gollnisch exprime clairement ce que de nombreux Français pensent en voyant ce qui se passe à Budapest, et la façon dont le scandale a été traité par nos médias :

    « Un homme politique qui ment sur son bilan, la situation économique et sociale catastrophique de son pays et l’énorme part de responsabilité que lui et son gouvernement ont dans ce désastre, et ce, dans le seul but de se faire réélire, il n’y a qu’en Hongrie que l’on voit ça ! Si l’on en croit la presse française.

    « En France, c’est bien connu, la classe politicienne prononce toujours un discours clair, franc, véridique. Elle tient absolument toutes les promesses électorales qu’elle fait à ses électeurs. Ce n’est pas en France qu’un candidat à la Présidentielle promettrait de réduire la fracture sociale pour oublier ces mots mêmes à peine élu. Ce n’est pas en France qu’un Ministre, et candidat à ce même type d’élection, promettrait de lutter contre l’immigration clandestine et de promouvoir une immigration prétendue « choisie », en même temps que dans les faits, il mettrait en place une nouvelle pompe aspirante à cette immigration clandestine en régularisant des milliers d’immigrés illégaux.

    « Pour faire preuve d’autant de duplicité, c’est certain, il faudrait être hongrois. »