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Sarkozy - Page 11

  • "Parcelles de France" : la réaction de Jean-Marie Le Pen

    Jean-Marie Le Pen a réagi au discours de Nicolas Sarkozy sur le rapport Milhaud (voir plus haut ma note "Parcelles de France"), par le communiqué que voici.

    « Sourd aux aspirations des Français à devenir propriétaires de leur logement, Nicolas Sarkozy ne s’intéresse à ces mêmes aspirations que lorsqu’elles se font jour chez les immigrés. Et il voit comme un puissant levier d’intégration cette accession à la propriété, qu’il veut favoriser par des mesures spécifiques.

    « C’est la dernière nouveauté en termes de discrimination positive, c’est-à-dire de préférence étrangère. Selon ses propres paroles, Sarkozy veut distribuer des « parcelles de France » aux étrangers. Aux frais des Français.

    « Nul doute que le ministre de l’Intérieur devienne ainsi très populaire dans les pays d’émigration. Les Français, quant à eux, sauront pour qui ils ne doivent pas voter s’ils souhaitent que les parcelles de France restent françaises. »

  • Parcelles de France

    Dans un courriel qu’il a envoyé à ses correspondants habituels, Jean-Pierre Rondeau attire très opportunément l’attention sur ce que l’on pourrait appeler l’autre face du rapport Milhaud, remis hier à Nicolas Sarkozy.

    La presse a généralement repris (d’après la dépêche de l’AFP) la partie concernant le plan d’épargne de co-développement, qui permette aux immigrés un accès plus facile au crédit afin qu’ils puissent financer leur logement ou créer leur activité dans leur pays d’origine, en coopération entre une banque française et une banque du pays d’origine. Il s’agit en quelque sorte d’une importante mesure complémentaire au « compte épargne co-développement » créé par la récente loi sur l’immigration.

    Mais on ne parle guère d’un autre aspect du rapport Milhaud, brièvement évoqué par l’Associated Press, et auquel l’agence Reuters a consacré toute une dépêche. Il s’agit de la partie du rapport concernant l’intégration des immigrés, non pas dans leur pays d’origine, mais chez nous, et de l’intégration par l’accès à la propriété. Et le discours de Sarkozy, lors de la remise du rapport, était uniquement axé sur ce sujet.

    « Je crois profondément que la possession d’une parcelle de France, à travers la propriété d’un appartement ou d’un pavillon, peut favoriser l’identification à la France d’une partie des populations issues de l’immigration, donc constituer un puissant levier de l’intégration », a-t-il dit. Et de souligner que c’est « un grand chantier qui doit s’ouvrir le plus tôt possible », et « une grande ambition pour l’avenir ».

    Sarkozy part du constat que seuls 10 % des migrants originaires d’Afrique subsaharienne sont propriétaires de leur logement, « alors que 43 % d’entre eux manifestent leur désir d’accéder à la propriété ». Dans son rapport, Charles Milhaud propose de faire jouer aux pouvoirs publics un rôle de levier pour faciliter l’accès de la population issue de l’immigration à l’acquisition d’un logement. Et il s’appuie sur des expériences menées dans la région lyonnaise.

    « J’ai l’intention de suivre personnellement, dans l’avenir, la mise en œuvre de ces actions », a déclaré Sarkozy, ajoutant toutefois que la situation budgétaire de la France ne permet « sans doute pas aujourd’hui » de consacrer à ce chantier « autant d’argent qu’il le faudrait ».

    D’abord, comme le souligne Jean-Pierre Rondeau, le « constat » de Sarkozy est inepte. Les Français aussi aimeraient être propriétaires de leur logement. Notamment ceux qui sont mal logés, aussi mal logés que les immigrés dont parle le ministre. La préférence étrangère est tellement ancrée dans l’esprit de Sarkozy qu’il ne le voit même pas. Il doit croire que tous les Français sont propriétaires à Neuilly.

    Ensuite, Jean-Pierre Rondeau, qui est dans le métier de la finance, détaille ce que peuvent être les « leviers » dont parle Charles Milhaud. Il en voit cinq :

    – un « apport personnel » distribué par les caisses d’allocation familiale (ou autre organisme)

    – un prêt à taux préférentiel (voire à taux zéro) offert par un organisme d’Etat.

    – une durée très allongée par rapport aux prêts classiques

    – ce prêt supportant un risque à 100 % pris par le seul prêteur

    – une assurance vie à taux préférentiel ou totalement payée par l’organisme

    Le tout étant pris en charge, in fine, par le contribuable.

    Autrement dit, il s’agit d’un nouveau levier… pour encore plus d’immigration. Car le message est clair : les immigrés sont privilégiés pour l’accession à la propriété, on leur distribue des parcelles de France. Avis aux amateurs !

  • Cachan : le communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Aux termes de l’accord conclu avec le ministère de l’Intérieur, les 158 hébergements de squatteurs de Cachan prévus par Terre d’Asile sont strictement réservés à des « sans-papiers ».

    On connaissait déjà la scandaleuse et antirépublicaine discrimination positive. Celle-ci va bien au-delà : elle s’exerce non seulement au profit d’étrangers, mais des seuls étrangers pouvant prouver qu’ils sont en situation irrégulière.

    Le message est clair : venez en France, venez-y de façon illégale, vous serez les premiers à trouver un logement.

    Le message est signé Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, ministre d’Etat, et candidat à la présidentielle.

    Cette fois c’en est vraiment trop.

    Les Français ne se laisseront plus berner par un homme qui travaille à ce point contre la nation.

  • Sarkozy le comédien

    Communiqué de presse de Jean-Marie LE PEN :

    Côté face, Nicolas Sarkozy vilipende les lobbies irresponsables qui manipulent les « sans-papiers ». Côté pile, il nomme médiateurs deux représentants de ces lobbies.

    Aux Mureaux comme aux Tarterêts, il fait des policiers des comparses d’émissions de télé-réalité

    Il n’y a plus de ministre de l’Intérieur, mais un comédien qui joue ce rôle et dont le show est une insulte permanente aux citoyens et aux forces de l’ordre.

  • Police spectacle

    Sarkozy a envoyé ce matin à la première heure une brigade de journalistes de presse écrite, de radio et de télévision, accompagnée de policiers, aux Mureaux, afin de perquisitionner des logements et d’interpeller les émeutiers. Sous l’œil attentif des caméras, les policiers étaient censés retrouver les deux appareils radio ainsi que le flash-ball et ses munitions, qui leur avaient été volés, et interpeller cinq personnes. Mais ils n’en ont interpellé qu’une. Les autres n’étaient pas là. Commentaire du secrétaire général de l’UNSA-Police, qui était sur place : « Travailler avec les médias, ça nous apporte des difficultés, nous travaillons avec moins de discrétion… »

  • Les expulsés de Sarkozy

    Un vol Air France Paris-Bamako a décollé avec trois heures de retard lundi soir parce qu’il devait transporter deux Maliens expulsés, qui refusaient de l’être, et qui étaient soutenus par d’autres passagers. La police a dû évacuer l’avion. Un des passagers a été interpellé. L’avion est parti sans lui… et sans les Maliens.

  • Club de l'Horloge : pas une voix pour Sarkozy !

    La XXIIe université du Club de l’Horloge s’est tenue samedi et dimanche à Paris. On sait que l’idée fixe de ce cercle est l’union de la droite, et un coup d’œil distrait sur le thème de l’université : les ruptures nécessaires, pouvait laisser croire que cette union pouvait aujourd’hui se faire autour de Nicolas Sarkozy, le chantre de la rupture.

    Ce serait oublier que le Club de l’Horloge pose des conditions à l’union de la droite, lesquelles découlent du fait qu’il s’agit précisément de la droite, ce qui impose que les ruptures nécessaires sont celles qui doivent être opérées avec tout ce qui ressortit à l’idéologie de gauche. Or, non seulement Sarkozy ne rompt pas avec l’idéologie de gauche, mais il est, à « droite », celui qui s’en inspire le plus. D’où la conclusion du Club de l’Horloge : « la rupture de Sarkozy, c’est une imposture ». Et l’appel lancé par Henry de Lesquen dans son discours de clôture : pas une voix pour Sarkozy au premier tour, pas une voix pour Sarkozy au second tour s’il y parvenait. Car cet homme « est un danger pour la République ».

    En effet, explique Henry de Lesquen, s’il y a une rupture qu’il ne faut pas faire, c’est la rupture avec les principes de la République et de la nation. Or la rupture de Sarkozy, c’est celle-là.

    Si le Club de l’Horloge ne soutient jamais un candidat en particulier, rappelle son président, il se réserve le droit de recommander de ne pas voter pour tel ou tel candidat. La première « exclusion nécessaire » concerne tous les candidats de gauche. « Une deuxième exclusion doit porter sur tout candidat portant une étiquette de droite qui, cependant, a franchi la limite de l’inacceptable sur un point essentiel. »

    Or il y a un candidat, qui est le président du parti majoritaire, et qui :

    1 – veut donner le droit de vote aux immigrés

    2 – est favorable à l’installation de l’islam en France

    3 – est pour le mariage homosexuel

    4 – veut faire adopter la Constitution européenne par la voie parlementaire

    5 – est un ardent partisan de la discrimination prétendue positive.

    « Cet homme, si par malheur il était élu, serait un danger pour la République, puisque son programme est incompatible avec les principes, les valeurs, les idéaux républicains. »

    La prétendue discrimination positive, insiste Henry de Lesquen, est complètement négative, elle viole l’égalité républicaine et la subvertit. Elle est « un crime contre la République ».

    Avec un tel candidat de droite, les Français n’ont pas besoin de la gauche, souligne Henry de Lesquen. Et il prend l’exemple de la prétendue « double peine ». Dans son livre Témoignage, Sarkozy consacre pas moins de cinq pages à ce sujet. Il proclame combien il est « fier d’être l’homme politique de droite qui a supprimé la double peine », et il va jusqu’à s’exclamer : « Ce que la gauche avait rêvé de faire sans oser le mettre en œuvre, nous l’avons réalisé ! » C’est ainsi, commente Henry de Lesquen, que Nicolas Sarkozy a « institué un droit de séjour perpétuel, en France, pour les délinquants et les criminels étrangers, qui peuvent ainsi récidiver chez nous, en faisant de nouvelles victimes ». Et comme pour illustrer cette désastreuse vérité, peu après la sortie de ce livre, il y a eu l’affaire Bouchelaleg. Cherif Bouchelaleg est l’homme dont le sort avait ému le ministre de l’Intérieur, c’est son cas qui l’avait conduit à supprimer la double peine, au motif idiot que cela avait des répercussions sur la famille du condamné. Comme si toute condamnation n’avait pas de répercussions sur la famille, ainsi que le fait remarquer Jean-Marie Le Pen. Or voici que Cherif Bouchelaleg se fait arrêter de façon quelque peu tumultueuse, après avoir foncé sur les barrages de gendarmerie qui protégeaient le Premier ministre, à Sallanches, au volant d’une voiture volée (la troisième de la journée), après avoir commis un nombre impressionnant de délits les jours précédents. Voilà donc de quoi Nicolas Sarkozy est « fier ». Et le ministre de l’Intérieur a osé déclarer que ce n’était pas un problème de double peine mais de récidive. Alors que s’il n’avait pas aboli la « double peine » par compassion déplacée pour la famille de Cherif Bouchelaleg, il n’y aurait évidemment pas eu de récidive. En tout cas chez nous.

    Conclusion : « En dépit des discours trompeurs qu’il multiplie à loisir pour berner les électeurs de droite, on a affaire à un adversaire déterminé de la République, à un complice de la gauche anti-nationale. Il faut le dire sans ambiguïté : nous qui sommes attachés à la nation et à la République, nous ne voterons jamais pour cet imposteur. »

  • Le Pen dénonce le rapport Machelon

    Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen dénonce le rapport Machelon, en allant au cœur de la question.

    Il souligne qu’il ne s’agit pas seulement de permettre aux communes de financer la construction de mosquées, car cela on le savait déjà, dès la nomination de la commission par Sarkozy, mais de les y contraindre : « Le rapport stipule qu’il faut obliger les maires à financer la construction de mosquées, et que les préfets devront poursuivre les récalcitrants, « de manière systématique », devant la justice administrative (page 29). »

    Ainsi, conclut-il, « non content de porter atteinte – excusez du peu – au principe de laïcité et à l’identité de la France, le rapport Machelon fait peser une menace gravissime sur les libertés municipales ».

  • Machelon : le rapport islamiste que voulait Sarkozy

    En octobre 2005, Nicolas Sarkozy avait créé une « commission de réflexion juridique sur les relations des cultes avec les pouvoirs publics », présidée par Jean-Pierre Machelon, professeur de droit public. En fait sa mission n’était pas de réfléchir, et il ne s’agissait pas des cultes. Sa mission réelle était de proposer des modifications de la loi de 1905 afin que les pouvoirs publics puissent financer des mosquées.

    Jean-Pierre Machelon a remis son rapport. Il est sans surprise. Puisque Sarkozy dit qu’il faut « toiletter » la loi de 1905 afin de permettre le financement public des mosquées, eh bien le rapport dit qu’il faut « toiletter » la loi de 1905 afin de permettre le financement public des mosquées.

    Il sera donc inscrit dans la loi, si cela est voté par le Parlement, que les communes peuvent subventionner, sans plafonnement, les « lieux de culte ». Et il s’agit bien des mosquées, car le rapport insiste lourdement sur le fait qu’il n’y avait pas de mosquées en 1905, et qu’aujourd’hui il y a 4 millions de musulmans, et comme dit Machelon lui-même, « toutes les religions sont fondées à avoir droit de cité ».

    La loi de 1905 proclame ceci : la République (art. 1) garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après : (art. 2) la République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte.

    Dans le rapport Machelon, il n’est pas question de toucher à ces articles, qui sont le fondement de la loi dite de « laïcité ». Doit-on comprendre que les communes ne sont pas la République ? Depuis quand ont-elles fait sécession ? Va-t-on y supprimer les bustes de Marianne et les portraits du président de la République ?

    En fait, le professeur de droit public a trouvé une astuce juridique. Une double astuce tordue, qui n’est vraiment pas digne du droit français. D’une part, explique-t-il, si la loi stipule que la République ne reconnaît ni ne finance aucun culte, cela n’a pas valeur constitutionnelle. Donc on peut s’asseoir dessus… (Je vous promets que c’est vrai, c’est aux pages 20 à 22.) D’autre part, pour ne pas afficher une trop grande contradiction entre ce que dit la loi et ce que l’on va faire, il suffit de modifier l’article 19, qui permet déjà une dérogation au non-financement pour les « réparations », en l’étendant à la "construction". Et il suffit ensuite de modifier le code général des collectivités territoriales pour donner à celles-ci le droit d’accorder des aides à la construction de lieux de cultes.

    Le droit ? Non.  L’obligation. J’attire l’attention sur les pages 27 à 29, où le rapport dénonce les maires qui prétendent s’abriter derrière des règles d’urbanisme pour empêcher la construction de mosquées, et qui se livrent à des pratiques illégales, « rarement sanctionnées », en faisant usage de leur droit de préemption ou en refusant le changement d’affectation d’un immeuble. Ainsi, poursuit le rapport, il faudra dans un premier temps « inciter » les maires, par voie de circulaire, à prévoir des espaces réservés aux mosquées dans leurs documents d’urbanisme. Mais il faudra ensuite modifier le code de l’urbanisme afin d’obliger les maires à le faire. Quoi qu’il en soit la délation et la pression doivent s’exercer dès maintenant : il faut attirer l’attention des préfets sur les difficultés que rencontrent les musulmans pour s’implanter dans certaines communes, et leur signifier qu’en cas d’échec de la concertation ils doivent saisir la justice administrative « de manière systématique ». Et pour dissuader les communes de faire usage de leur droit de préemption, il faut les obliger à consigner les fonds nécessaires.

    Il ne s’agit donc pas seulement de permettre aux collectivités locales de financer les mosquées, il s’agit de les obliger à le faire dès qu’il y a une demande.

    On voit d’autre part que la commission Machelon n’a évidemment réfléchi en rien sur la question spécifique du « culte » musulman. Le professeur de droit public ne connaît rien aux religions, il a été choisi pour cela. Pour lui, comme pour son mentor Sarkozy, les églises et les mosquées, c’est la même chose, sauf que les catholiques ont des églises et que les musulmans n’ont pas assez de mosquées.

    Il n’y a donc eu personne, au sein de la commission, pour rappeler quelques vérités élémentaires à ce propos.

    A savoir que si l’église catholique est effectivement un lieu de culte, la mosquée ne l’est pas, ou du moins pas au même degré, et en outre elle est aussi tout autre chose.

    L’église est nécessaire au culte catholique, parce que c’est normalement dans une église, consacrée pour cela, que les catholiques offrent à Dieu le sacrifice prescrit. La mosquée n’est pas du tout nécessaire au culte musulman, car le culte musulman repose sur cinq piliers, et aucun de ces piliers ne nécessite une mosquée, ce qui est logique puisqu’il n’y a pas de sacrifice en islam (hors le sacrifice annuel du mouton, qui précisément ne se fait pas dans la mosquée).

    La mosquée est un lieu de prière collective et de prêche. Comme l’islam n’est pas seulement une religion, mais une idéologie globale (totalitaire) qui ne fait aucune distinction entre la religion, la politique, le légal, le social et le culturel, la mosquée est aussi centre culturel, centre social, centre politique. Les élus le savent bien, qui contournent la loi en finançant non des mosquées mais des « centres culturels musulmans », comportant naturellement des « salles de prière ». Mais on affecte d’y voir une simple astuce juridique.

    Et c’est de même par une astuce juridique que la République qui ne finance aucun culte va ouvertement  financer l’islam, et obliger les communes à le faire. C’est la suite logique de la constitution du Conseil français du culte musulman, par le même Sarkozy, qui a fait de l’islam, comme l’a remarqué le cardinal Lustiger, une religion d’Etat.

    Un boulevard est donc ouvert pour l’islamisation de la France, désormais aspect majeur, après l’avortement (et les musulmanes n’avortent pas), de ce que Bernard Antony a appelé, il y a 25 ans, le génocide français, et qui s’affirme de plus en plus, sur tous les plans, comme un suicide de notre civilisation.

  • La farce des régularisations exceptionnelles

    Le chiffre « exact » et « final » est 6 924, a déclaré Nicolas Sarkozy. Il s’agit du nombre des parents « sans papiers » d’enfants scolarisés qui sont régularisés en vertu de la circulaire du 13 juin. Quelque 30 000 dossiers avaient été déposés dans les préfectures.

    Les lobbies et la gauche hurlent que la procédure a été arbitraire, que Sarkozy a appliqué un quota prédéterminé, puisqu’il avait annoncé lui-même qu’il y aurait 6 000, puis entre 6 000 et 7 000 régularisations.

    Le problème n’est pas là du tout. Comme il le dit lui-même, et c’est vrai, lorsque Sarkozy a évoqué ces chiffres, fin juillet puis début août, c’est parce qu’il faisait une extrapolation à partir des milliers de dossiers déjà déposés.

    C’est donc un mauvais procès qu’on lui fait.

    Il faut revenir plus loin en arrière. Le 6 juin au Sénat, Nicolas Sarkozy évoque la question de ces familles et annonce qu’il fera un geste en faveur de celles qui répondent à certains critères. Dans l’entourage du ministre, on précise que 720 familles sont concernées. La circulaire qui précise les critères de régularisation de ces 720 familles est envoyée aux préfets le 13 juin.

    Le 6 juillet, dans Le Monde daté du lendemain, le directeur de la police à la préfecture de Paris déclare : « Nous savons que nous allons régulariser plusieurs milliers » de familles. Aussitôt, Sarkozy, courroucé, répond que « ceux qui parlent de chiffres parlent de sujets qu’ils ne connaissent pas ». Et c’est lui-même qui évoquera ensuite plusieurs milliers de régularisations, au vu de l’affluence des demandes, une affluence qu’il n’avait absolument pas prévue.

    Sarkozy s’était basé sur les demandes de reconduites à la frontière. Mais les préfectures ont vu débarquer des milliers et des milliers de clandestins dont elles ne soupçonnaient pas l’existence…

    Tel est le fait à retenir : l’immigration clandestine est beaucoup plus importante que n’affectent de le croire les responsables politiques.

    On aura remarqué d’autre part que Nicolas Sarkozy ajoute : « Maintenant, nous en revenons à la procédure dite normale. »

    En réalité on ne revient pas à la procédure « dite normale ». On inaugure la procédure inscrite dans la nouvelle loi sur l’immigration, celle qui passe par la « commission nationale de l’admission exceptionnelle au séjour ». Expression dont Jean-Marie Le Pen soulignait en juillet dernier qu’il s’agit d’un oxymoron : une contradiction dans les termes : « Si on nomme une commission nationale permanente, c’est qu’il ne s’agit pas d’admission exceptionnelle, mais d’une nouvelle forme normale de régularisation. Le fait de créer une telle commission est en soi la preuve que l’on crée une nouvelle filière d’immigration familiale. »

    Et c’est ce que Sarkozy appelle la « procédure dite normale ». On doit comprendre : la nouvelle procédure officielle, à laquelle les déboutés de la circulaire pourront avoir recours, tandis que la plupart des déboutés des deux procédures pourront rester sur notre territoire, toujours sans papiers, mais sans plus de problèmes qu’auparavant.

    C’est pourquoi Arno Klarsfeld peut déclarer : «Il est évident que les 23 000 familles qui n’ont pas été régularisées ne vont pas toutes être expulsées ». Là ce n’est pas un oxymoron, c’est une litote…