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Sarkozy - Page 9

  • Le scooter

    L’affaire du scooter du fils Sarkozy, dont les voleurs ont été retrouvés grâce à des analyses d’ADN, est révélateur de la personnalité du candidat à la présidentielle, président de l’UMP et ministre de l’Intérieur. Pour Sarkozy, les services de l’Etat doivent être d’abord au service de sa famille. Il y a eu 85.167 plaintes pour vols de deux roues motorisés en 2006. 8% seulement d’entre eux ont été retrouvés. Sans nul doute aucun voleur n’a été identifié jusqu’ici par des analyses d’ADN et par une mobilisation dont le coût doit être largement supérieur à celui du scooter. La France des manants a ainsi une image précise de ce qu’est le candidat Sarkozy.

  • Sarkozy et les siens

    Nicolas Sarkozy est allé à Londres, et pour la huitième fois depuis 2002 il a rencontré Tony Blair. Une fois de plus, il a fait l’éloge du Premier ministre britannique, de son pragmatisme, de son ouverture, etc., et il a conclu : « Les socialistes européens peuvent être fiers de ce qu’a fait l’un des nôtres… »

    Puis il s’est repris : « … l’un des leurs ».

    Mais où est la différence ?

  • La fausse polémique Rebelle

    Le Canard enchaîné ayant « révélé » que les Renseignements généraux avaient « enquêté » sur Bruno Rebelle, un conseiller de Marie-Ségolène, « sur ordre du cabinet » du ministre de l’Intérieur, les hiérarques socialistes sont tous montés au créneau pour stigmatiser les horribles méthodes de Sarkozy et appeler à sa démission, tandis que celui-ci démentait formellement avoir demandé quoi que ce soit. L’affaire est une de ses fausses affaires lancées par le Canard quand il n’a rien d’autre à se mettre dans le bec. Elle arrange bien le camp socialiste, qui peut ainsi faire oublier un temps les ségolénades quotidiennes, tout en portant une virulente attaque « morale » contre l’adversaire prioritaire. Il s’agit donc d’un élément de la campagne de Marie-Ségolène, gracieusement offert par le Canard.

    Les RG font des fiches sur toutes les personnes qui font un peu parler d’elles. Les RG ont donc évidemment une fiche sur Bruno Rebelle, qui est directeur des programmes à Greenpeace International après avoir été directeur exécutif de Greenpeace France. Et cette fiche a évidemment été actualisée lorsque Bruno Rebelle a été nommé conseiller de Marie-Ségolène. Que cette pratique soit normale ou non est une autre question. Ce qui importe ici est qu’il s’agit du travail de routine des RG.

    Reste la question, cruciale, du contenu de la fiche.

    Bruno Rebelle porte plainte contre X pour « atteinte à la vie privée ». Or les RG ont communiqué à la presse leur « notice » sur Bruno Rebelle. Il n’y est pas question de sa vie privée, sinon la mention qu’il est « marié », ce qui n’est en rien une indiscrétion.

    La fiche est en réalité très élogieuse sur le personnage. Chez Greenpeace France, il a « entrepris une politique de redressement de l’organisation après avoir constaté un certain nombre de carences », il a rétabli la situation financière en assurant une meilleure gestion, qui lui a permis de tripler le nombre de salariés et de quadrupler le budget. Il est décrit comme un « homme de dossiers et de communication », « capable de nouer un véritable dialogue avec les politiques et les industriels », « il était présent dans tous les milieux : industriels, politiques, associatifs et pas seulement écologistes », et il se veut « interlocuteur et non partenaire » de tout élu prêt à s’engager sur les questions d’environnement.

    Ce que l’on peut conclure de cette fiche, c’est qu’il s’agit là d’un homme efficace tant sur le plan de la gestion que sur le plan de la communication, et que Marie-Ségolène a bien eu raison de faire appel à lui. On ne voit vraiment pas où est le problème.

    Reste aussi la confirmation que Greenpeace est bien une organisation de gauche. Cela va de soi, mais va mieux en le disant, puisque certains naïfs croient qu’elle est apolitique. Mais on n’avait pas besoin de la fiche des RG pour le savoir, puisque ce n’était un mystère pour personne que Bruno Rebelle était un dirigeant de Greenpeace…

  • Sarkozy n’est pas un vrai candidat

    C’est lui-même qui l’a avoué, samedi sur France 5. On lui a demandé quelle serait sa réaction si Ségolène Royal et François Bayrou arrivaient en tête au premier tour (car bien sûr Le Pen n’existe pas). Il a répondu : « Je me dis : il faut vraiment que tu fasses un autre métier, mon vieux. »

    Ainsi, au premier échec, il abandonne. Ce n’est pas une réaction d’homme politique. Et c’est la preuve qu’il n’a aucune conviction. Car lorsqu’on veut faire partager ses convictions, on ne se laisse pas abattre par un échec électoral et l’on ne change pas de « métier ». Bien au contraire, on redouble de pugnacité.

    C’est seulement une ambition déçue qui peut faire changer de « métier ». Une ambition dépourvue de tout contenu.

  • Le méga Sarko show

    Cela a donc coûté 3,5 millions d’euros (23 millions de francs). Pour rien, puisqu’il s’agissait de la cérémonie de désignation du candidat de l’UMP à la présidentielle, et qu’il n’y avait qu’un candidat. Lequel a donc été désigné, par 98% des votants. Mais on constate que 69% seulement des adhérents ont voté. Ainsi, près du tiers des adhérents de l’UMP n’ont pas voulu adouber Sarkozy. Parmi lesquels Dominique de Villepin, qui a fait un passage éclair, le visage fermé et sans rien dire, ou Jean-Louis Debré, qui est resté dehors et a quitté les abords de la fête avant le discours de Sarkozy.

    Un autre chiffre retient l’attention : Nicolas Sarkozy a martelé le mot France près de 80 fois. Et l’un des pics, entre autres déclarations d’amour de « la France »,  fut cette proclamation : « Je veux être le candidat d’une France qui ne transigera jamais sur son indépendance ni sur ses valeurs ».

    Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen a relevé qu’il s’agissait là d’un gros mensonge. Car Nicolas Sarkozy est un ardent partisan (et acteur) de la construction européenne. Il a « fait campagne pour la Constitution européenne, feuille de route d’un super-Etat européen, qui achève de détruire l’indépendance de la France, et relègue la fonction de président de la République française à celle d’un gouverneur de province ayant moins de pouvoirs qu’un gouverneur d’Etat aux Etats-Unis d’Amérique ».

    Ainsi, « Nicolas Sarkozy peut bien répéter près de 80 fois le mot France dans son discours, et exalter “l’amour de la France et la fierté d’être français“, cela ne peut cacher le fait qu’il travaille en réalité à la disparition de la France dans un conglomérat euromondialiste », ajoute Jean-Marie Le Pen qui conclut : « Les citoyens, qui ont su rejeter la Constitution européenne, ne seront pas dupes de ce langage démenti par les faits. »

    D’autre part, le Salon Beige remarque fort opportunément cette autre phrase, dans la longue tirade sur la France personnifiée par tel ou tel personnage de notre histoire : « Elle a la voix, la figure, la dignité d'une femme, d'une mère, rescapée des camps de la mort, qui s'écrie à la tribune de l'Assemblée : "Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300.000 avortements qui, chaque année, mutilent les femmes de ce pays." Ce jour-là, elle s'appelle Simone Veil. »

    En réalité, il y avait alors autour de 55.000 avortements clandestins par an. Aujourd’hui il y a plus de 200.000 avortements « légaux » par an. Eh bien non, la France ne s’est jamais appelée et ne s’appellera jamais Simone Veil. Pour la bonne raison qu’un pays ne peut pas porter le nom d’un personnage qui tue son avenir et nie ainsi son existence.

  • Klarsfeld… et Boutin

    Pour la quatrième fois, le président de l’UMP Nicolas Sarkozy fait appel à Arno Klarsfeld. Il lui confie cette fois « une mission d'analyse, de concertation et de proposition sur la mise en œuvre du droit à l'hébergement ».

    Dans sa lettre de mission, il rappelle qu’il a « pris l'engagement à Charleville-Mézières, le 18 décembre, de consacrer un véritable droit à l'hébergement, dans un délai de deux ans ». Il s’agit donc d’une opération de propagande du candidat Sarkozy.

    Il s’agit aussi de récompenser Christine Boutin pour son ralliement, et de montrer qu’on prend en compte ses idées, puisque Sarkozy demande explicitement à Arno Klarsfeld de travailler « en étroite liaison avec Christine Boutin », dont on connaît le combat pour le « droit au logement opposable ».

    Le sujet du jour étant l’hébergement des SDF, c’est aussi le sujet du jour de la campagne électorale. Dès qu’il fera moins froid, on passera à autre chose…

  • « Pragmatisme »

    Christian Estrosi voit « beaucoup de pragmatisme » dans les récents ralliements de ministres et de parlementaires à la candidature présidentielle de Nicolas Sarkozy.

    Dans le langage politicien, la frontière entre pragmatisme et opportunisme est souvent ténue. On voit qu’ici elle s’est effacée.

    Estrosi a judicieusement donné comme exemple celui de Douste-Blazy : « Que Philippe Douste-Blazy, qui est le plus prudent d'entre nous s'engage, c'est plutôt bon signe. »

    Ici, prudent ne veut pas non plus dire prudent, mais qualifie celui qui voit d’où vient le vent et en tire les conséquences. Autrement dit, opportuniste.

    Grâce à Sarkozy, le mot opportuniste s’enrichit de deux synonymes. On n’en attendait pas moins de lui.

  • Tout et n’importe quoi

    Nicolas Sarkozy a tenu hier soir un discours devant 200 députés UMP et plusieurs ministres, réunis par Bernard Accoyer « à l’occasion des fêtes de fin d’année ».

    Et à cette occasion, il a enfilé quelques phrases immortelles. La plus belle est celle-ci : « Il est nécessaire de porter à la fois le changement et la continuité ».

    Telle est l’exégèse de la « rupture tranquille ». On rompt sans rompre tout en rompant, la rupture est le changement mais dans la continuité. C’est tout et son contraire. Tranquillement.

    Dans le même genre, il y avait aussi : « Il faut incarner l’avenir sans renier le présent. » On peut aussi incarner le présent sans renier l’avenir. On remarque surtout que le passé n’existe pas. L’héritage, la tradition, ce sont des mots qui n’ont pas cours dans le langage sarkozyen.

    Etrange présent, cependant, que ceci : « Nous pouvons ramener à nous les travailleurs, ceux de Jaurès et de Blum. » Le passé existe donc, mais seulement quand il s’agit des figures mythiques de la gauche. Cela dit, il y a longtemps que les travailleurs de Jaurès ne votent plus. Et malheureusement presque tous les travailleurs de Blum nous ont également quittés.

    En conclusion, cette autre phrase s’impose : « Il est indispensable de redonner du crédit à la parole politique. »

    En effet.

  • Photocopieurs en surchauffe

    « Pour les décisions les plus importantes, comme celle de la réforme des retraites, la procédure normale de décision, c’est le référendum », vient de déclarer François Bayrou. Ségolène Royal avait déjà dit que sur « des grands sujets, il faut utiliser le référendum ». Quant à Sarkozy, il veut faire de l’élection présidentielle un référendum sur « les grands sujets de préoccupation de la France », afin sans doute d’en être débarrassé pour la suite.

    Quand on n’a pas d’idées, on va les chercher chez les autres. Ou plutôt chez celui qui en a, et comme Le Pen est le seul à en avoir, on lui pique tout ce qu’on peut. Bel hommage.

  • La démagogie Sarkozy

    Des centaines de « jeunes des quartiers populaires » se sont réunis hier dans la salle des fêtes du ministère de l’Intérieur, et ont participé à diverses tables rondes. Nicolas Sarkozy a fait une apparition dès la mi-journée, alors qu’il n’était attendu qu’à la fin des « travaux » : il tenait à démentir toute « volonté de récupération politique »… Or les thèmes des tables rondes annoncées n’avaient rien à voir avec les missions du ministère de l’Intérieur. Il s’agissait évidemment d’une opération de propagande du candidat Sarkozy, utilisant éhontément sa fonction à ses fins personnelles.

    Dans son discours de clôture, Sarkozy a affirmé : « J’entends qu’on reprenne toutes vos propositions et qu’on voie dans quel délai on puisse les traduire dans les faits. » Il a dit : toutes les propositions. Sans même savoir ce qu’elles sont, puisqu’il ne participait pas aux tables rondes. Et comme si, par principe, elles étaient toutes excellentes. Il a ajouté : « On fera un calendrier pour voir vos priorités et comment on les met en œuvre. » Et il a annoncé un premier rendez-vous la semaine prochaine, et un rendez-vous « plus public à la fin du mois de janvier pour suivre pas à pas l’avancée des décisions qu’on aura prises ». Décisions dont la mise en œuvre ne dépend pas du ministère de l’Intérieur…