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Le Pen - Page 56

  • Une parodie de justice

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen sur la condamnation à mort de Saddam Hussein, accusé d'avoir fait tuer 148 Kurdes, tandis qu'il n'y a aucun procès intenté contre George Bush qui a fait tuer deux  ou trois mille fois plus de civils irakiens.

    La condamnation à mort du Président de la République Irakienne , renversé à la suite de l’attaque, sous de faux prétextes, de l’Irak par la coalition anglo-américaine, est une parodie de justice.

    Le Haut Tribunal, juridiction d’exception mise en place par l’occupant étranger, a été constitué et a siégé au mépris des règles de Droit.

    Trois avocats de la défense ont été assassinés. Le Président a été révoqué et remplacé pour absence de pugnacité à l’égard des condamnés.

    L’ingérence étrangère, même avec la complicité des factions irakiennes, discrédite gravement une décision qui apparaît comme une vengeance beaucoup plus que comme une décision de justice.

    Elle ne contribuera donc pas à ramener la paix civile et le calme dans un pays qui est plongé, depuis l’agression étrangère, dans un chaos sanglant et menacé de désintégration.

  • Le Pen et la justice

    Jean-Marie Le Pen a prononcé hier à Bordeaux un important discours sur le thème de la justice, dénonçant l’idéologie bobo qui a gagné l’institution au travers du syndicat de la magistrature et de l’enseignement donné à l’Ecole nationale de la magistrature, qu’il faut supprimer. Voici le passage de son discours sur la police et l’action de Nicolas Sarkozy.

    Il faut rétablir la légitime défense pour les biens comme pour les personnes, et mettre en place une présomption de légitime défense pour les fonctionnaires de police dans l'exercice de leur fonction.
    Dans leur écrasante majorité en effet, les Français ont un a priori positif sur leur police.
    Or en proposant de filmer les gardes à vue, Sarkozy laisse penser à l'opinion que les policiers sont des brutes, confortant ainsi la gauche française, qui n'a eu de cesse d'attaquer la police depuis 30 ans.
    Elle a d'abord multiplié les campagnes de presse sur les « violences policières » ou les « bavures ».
    Peu à peu, cette vieille thématique anarchiste s'est embourgeoisée, elle a été toilettée, modernisée, répétée en toute occasion, et l'idée s'est diffusée que les criminels, déjà réputés victimes-de-la-société, étaient en outre maltraités par les forces de l'ordre.
    Ensuite, on a mis en cause le « racisme des policiers ».
    On ne voit pas pourquoi cette profession serait plus raciste que les autres.
    Mais, a répondu la gauche, parce qu'ils arrêtent surtout des maghrébins et des africains, pardi !
    La vérité est bien simple, et bien moins offensante pour la police.
    Depuis de nombreuses années, les rapports parlementaires ou administratifs eux-mêmes ne dissimulent plus que la délinquance est largement d'origine immigrée.
    Récemment encore, le journal Le Point du 14 mars 2005, s'appuyant sur des synthèses émanant de la Direction Centrale de la Sécurité Publique et de la Direction Centrale de la Police Judiciaire , révélait que 60 à 70% des délinquants sont issus de l'immigration.
    En aout dernier, le préfet de la région Alsace, Jean-Paul Faugère notait « l'apparition dans les quartiers sensibles des groupes de jeunes ethniquement homogènes ».
    Mais ce qu'un préfet peut sous-entendre au détour d'une note confidentielle, vous, braves citoyens français vous n'avez pas le droit de le dire, sauf à passer pour un raciste et à risquer d'être condamné sur dénonciation du MRAP, de la LICRA ou de SOS-Racisme, quand ce n'est pas la Ligue des Droits de l'Homme de gauche.
    Cette peur d'avoir une image raciste explique le dramatique choix du « Tout-sauf-réprimer » effectués par les pouvoirs publics à l'occasion des émeutes de novembre 2005.
    Surtout pas de blessés chez les émeutiers, telles étaient les consignes de Sarkozy.
    Et il n'y en a pas eu, de blessés, chez eux, tandis qu'on en déplorait 224 parmi les forces de l'ordre et les pompiers.
    Je le dis sans détours aux policiers et aux gendarmes : le Ministre de l'Intérieur vous utilise comme de vulgaires figurants de sa campagne électorale, et les grands syndicats censés vous représenter sont là pour étouffer votre révolte légitime et défendre non vos intérêts propres, mais ceux du Système !
    Non, Mesdames et messieurs, Sarkozy ne fait pas ce qu'il faut pour assurer la sécurité des citoyens.
    Par exemple, il n'expulse pas tous les délinquants étrangers. Or l'acte de délinquance est incompatible avec les notions de présence sur notre sol ou de citoyenneté française : tout manquement à cette règle doit donc entraîner le refus d'acquisition de la nationalité française.
    C'est cela, la vraie justice morale que les Français attendent !

  • Ce serait un séisme...

    Hervé Novelli, chef de file sarkozyste des néo-libéraux de l’UMP, déclare : « Ce serait un véritable séisme que d’exclure Le Pen du premier tour de la présidentielle. » « S’il réunit 20 % comme les sondages le créditent, il faut qu’il puisse s’exprimer au premier tour. » Et s’il « ne pouvait pas se présenter, cela montrerait que notre démocratie est bien malade ».

    En effet. Mais le signe que notre démocratie est bien malade est que l’on exige d’un homme qui a été au second tour de la présidentielle de prouver qu’il n’est pas un candidat fantaisiste, tout en faisant pression sur les maires pour qu’il ne soit pas présent.

    Il est « exclu » que l’UMP demande aux maires qui ont signé en 2002 pour Le Pen de ne pas le faire aujourd’hui, affirme Novelli, sans s’étendre sur ce qu’avait fait alors le secrétariat général de l’Elysée. Quoi qu’il en soit, la pression existe sans même qu’un appareil la fasse peser.

    La formalité civique des parrainages a été dévoyée en une sorte de primaires politiques. La moindre des choses serait alors que ce vote soit secret. Le Conseil constitutionnel vient de décider d’en revenir à la règle de la publication des noms de 500 parrains, et non de tous les parrains. Comme si cela changeait quelque chose pour un candidat qui a déjà tant de mal à en obtenir 500…

    En fait, les parrainages sont devenus un déni de démocratie.

  • National Hebdo N° 1163

    Le numéro de National Hebdo qui paraît ce jour comporte une grande interview de Jean-Marie Le Pen : « Aujourd’hui, il faut d’abord éviter le pire. » Il y a aussi un reportage sur Le Pen à Tours, ainsi qu’un récit du « miracle de la Toussaint  », l’attentat contre Le Pen, dans la nuit du 1er au 2 novembre 1976, qui fit s’effondrer trois étages de l’immeuble où il habitait, mais ne fit aucune victime. Deux autres anniversaires sont évoqués : celui de l’insurrection anticommuniste de Budapest, et celui de l’opération de Suez, où le lieutenant Le Pen s’était fait remarquer par son respect des morts musulmans. A noter aussi une interview de Marine Le Pen sur son voyage refusé en Israël, et une interview d’Eric Pinel sur le film d’Al Gore Une vérité qui dérange. Mon éditorial traite des banlieues : Un palier dans la barbarie.

  • Toujours la baisse du chômage

    La baisse de 1,4 % « du chômage » en septembre est une telle merveille que Jacques Chirac l’a annoncée lui-même, avant le ministère de l’emploi, par le biais d’une interview au Figaro de ce jour diffusée dès hier aux agences de presse. Après la « pause » du mois d’août, qui avait donné des sueurs froides au gouvernement, c’est une grande nouvelle, médiatiquement célébrée comme il se doit.

    On remarque que les analystes indépendants ne participent pas vraiment de l’enthousiasme gouvernemental. Ils font remarquer que la population active augmente moins qu’avant, ce qui a un effet mécanique sur le nombre de demandeurs d’emploi, et ils constatent que la forte augmentation des « emplois aidés » joue un rôle considérable. Quant au petit « retour de la croissance », elle n’a même pas l’effet qu’on on aurait pu en attendre en terme de véritables embauches

    On constate aussi que la hausse des sorties des fichiers pour reprise d’emploi déclaré est négligeable, et qu’en revanche les radiations sont en augmentation constante…

    D’où la réaction de Jean-Marie Le Pen :

    « Dans l’état où se trouve la France, quand le chômage baisse dans les chiffres de l’ANPE, c’est que le mensonge augmente. » Et après avoir détaillé  « le cocktail qui entraîne cette baisse du chômage », il ajoute : «  Jacques Chirac "veut" faire descendre le taux de chômage à 8 % l’an prochain. "C’est possible", dit-il. Il est en effet toujours possible d’en rajouter au mensonge et aux combines. Surtout en période électorale. »

  • Bulgarie : percée nationale

    Le président bulgare sortant, l’ex-apparatchik Guéorgui Parvanov, a remporté sans surprise le second tour de la présidentielle, mais avec moins de voix (moins de 76 %) que prévu par les sondages (plus de 80 %) sur son concurrent nationaliste Volen Sidérov, qui avait créé la surprise en arrivant deuxième au premier tour, reléguant la droite en dessous de 10 %. « Nous avons doublé notre résultat par rapport aux législatives », s’est félicité Sidérov (en 2005, son parti Ataka avait déjà créé la surprise en obtenant 21 sièges), affirmant qu’Ataka s’implantera dans le pouvoir local lors des prochaines élections municipales, et qu’il est « désormais un facteur incontournable, sans lequel un gouvernement ne pourra pas être constitué » après de prochaines élections législatives anticipées. Rappelons que Volen Sidérov se dit ouvertement en accord avec Jean-Marie Le Pen sur les questions européennes, ce qui tranche avec tant de politiciens eux aussi diabolisés comme « xénophobes » mais qui rejettent avec horreur toute comparaison avec le président du Front national.

  • Le Pen aux paysans

    « Je m’adresse à vous, femmes et hommes de la terre, paysans, céréaliers, éleveurs, maraîchers, et à vous vignerons de Touraine et de France… » Ainsi commençait le grand discours de Jean-Marie Le Pen, hier, près de Tours. « Je viens à vous non pas seulement comme candidat à l’élection présidentielle, mais comme petit-fils, arrière petit-fils d’une lignée sans fin de Le Pen paysans de Bretagne où, même lorsqu’avec mon père on quitte la terre pour le chalut du pêcheur, on reste laboureur de la mer. »

    Un discours dans lequel le président du Front national s’est attaché à montrer l’insupportable fossé qu’il y a entre les perspectives mondiales de l’alimentation, qui sont très favorables à la France (ce sera la France ou le Brésil), et la politique française et européenne agricole qui poursuit le génocide paysan et vise à éradiquer l’agriculture exportatrice d’ici 2014.

    « Je ne laisserai pas Bruxelles vous amener à l’abattoir de la mondialisation », s’est exclamé Le Pen, avant d’énumérer les neuf mesures clefs qu’il mettra en œuvre en 2007 et en 2008 s’il est élu :

    - la convocation d’états généraux de l’agriculture ;

    - un moratoire de la dette agricole ;

    - des mesures pour l’installation de 15.000 jeunes agriculteurs par an ;

    - une loi de justice agricole, comprenant la mise à parité des retraites agricoles avec les autres retraites, et la restitution au monde paysan de la plus-value de productivité confisquée depuis trente ans au profit du secteur des services ;

    - une loi de sanctuarisation juridique du droit millénaire du paysan au réensemencement d’une partie de sa récolte, contre le brevetage du vivant par les multinationales ;

    - une loi de programmation pour un plan d’investissements dans les services publics ruraux ;

    - l’exonération des charges fiscales et sociales pour établir l’égalité de compétitivité  face au dumping de l’hémisphère sud ;

    - la création d’un fonds d’intervention pour les campagnes sur le modèle du fonds d’intervention pour la ville ;

    - sous la présidence française de l’Union européenne, la réaffirmation et la concrétisation de la préférence communautaire par l’instauration de droits de douane modulables, remboursables et bonifiables.

    La Marche verte, que Jean-Marie Le Pen lancera à partir du 15 novembre, ira délivrer ce message aux paysans de France.

  • Un pallier

    Depuis le début de « l’anniversaire » des émeutes de l’an dernier, célébré par les médias d’une façon qui s’apparente à de l’incitation à la violence, les autorités nous répètent chaque matin que les « incidents » de la nuit précédente sont des faits isolés qui n’ont rien à voir avec ces émeutes, que les incendies de véhicules se maintiennent dans la moyenne habituelle (plusieurs dizaines par nuit…), et le drame de Marseille est lui-même monté en épingle comme l’exemple même que tout va bien : c’est l’exception tragique qui confirme que les quartiers de Marseille sont calmes.

    Toutefois, ce matin, cette belle unanimité dans la minimisation des violences a été brisée. A Lyon. Par les pompiers. Qui ont tenu à faire savoir qu’une trentaine de voitures ont été incendiées dans la nuit, que les trois quarts de leurs interventions ont eu lieu à Vénissieux, où ils ont essuyé deux fois des jets de pierres, qu’ils sont également intervenus pour une dizaine de feux sur la voie publique, et surtout que cette nuit « a été agitée par rapport aux précédentes ». Mais la police n’avait rien à dire…

    Même scénario à Saint-Etienne, où les pompiers ont éteint 12 feux de voitures et ont qualifié leur activité de la nuit de « particulièrement élevée ».

    C’est l’AFP qui cite les pompiers de Lyon et de Saint-Etienne. La rédaction de la dépêche semble indiquer que l’agence s’est tournée vers les soldats du feu en constatant que la police refusait de communiquer. Cela en dit long sur ce qui se passe.

    Quand bien même il n’y aurait que les bus brûlés, cela marquerait une aggravation de la situation. Le franchissement d’un pallier. Car il ne s’agit plus de mettre le feu à des véhicules vides en stationnement, il s’agit d’actes de banditisme de grand chemin, à proprement parler de terrorisme, consistant à arrêter un véhicule de transports en commun et à l’incendier après avoir fait descendre des passagers et le conducteur traumatisés.

    « Un scénario a été élaboré, si on voit brûler un ou deux bus par jour, c’est qu’il y a une stratégie de tension, un scénario de provocation », a déclaré Jean-Marie Le Pen lors de sa conférence de presse de Tours. Et en ce qui concerne les affrontements dans les banlieues, « la police doit recevoir des ordres pour agir en état de légitime défense contre ceux qui l’attaquent, y compris par des tirs à balles réelles. Un cocktail Molotov est une arme par destination ». Mais on est loin de telles décisions, puisque, officiellement, il ne se passe rien. Ou si peu.

    A Marseille, les « jeunes » n’ont même pas fait évacuer le bus. Ils ont lancé de l’essence et ont mis le feu, sans s’occuper des passagers. C’est ainsi qu’une étudiante a été très grièvement brûlée. « La sauvagerie quotidienne franchit encore un degré », a noté Bruno Gollnisch dans un communiqué. Sauvagerie dont les responsables, ajoute le délégué général du Front national, sont certes les criminels eux-mêmes, « mais aussi les politiques qui encouragent par idéologie, ou tolèrent par lâcheté, l’irruption de nouveaux barbares, et paraissent surtout préoccupés de leur trouver des excuses ».

    On remarquera que la victime de Marseille s’appelle Mama Galledou. Elle est sénégalaise. C’est une terrible illustration de ce que répète depuis toujours le Front national : les premières victimes de l’immigration sont les immigrés eux-mêmes. Dans les zones de non-droit, les immigrés qui travaillent et respectent les lois sont victimes des bandes. Ce sont leurs voitures qui brûlent, leurs femmes et leurs filles qui ne peuvent plus sortir le soir, et souvent même dans la journée. Dans le bus de Marseille, c’est une étudiante sénégalaise qui a été horriblement brûlée. Par des « jeunes » qui ont « la haine ». La haine de tout ce qui n’est pas leur infra-monde barbare.

    En d’autres circonstances, on aurait entendu certaines ligues invoquer une circonstance aggravante de racisme. Elles se taisent. Le racisme est pourtant ici patent. Il ne s’agit sans doute pas de racisme anti-noir, mais de la haine qui s’exerce à l’égard de personnes « à raison de leur non-appartenance », pour reprendre les termes des lois antiracistes, à la « communauté » des sauvages de banlieue, espèce menacée en paroles, en fait protégée.

  • Le Parlement européen, l’ETA, Le Pen et l’UDF

    Le Parlement européen a adopté hier, par 321 voix contre 311, une résolution présentée par la gauche soutenant « l’initiative de paix entreprise au pays Basque par les institutions démocratiques espagnoles » (autrement dit des négociations avec les terroristes de l’ETA), et a rejeté par 322 voix contre 302 une résolution présentée par la droite refusant « toute concession politique » à l’égard de l’ETA qui n’a pas « opéré les changements nécessaires » malgré l’annonce en mars d’un cessez-le-feu permanent. Jean-Marie Le Pen, qui a suivi attentivement les débats, a publié le communiqué suivant.

    « La résolution communiste, socialiste, verte demandant l'autodétermination du pays basque espagnol et la remise en cause de l'intégrité territoriale de l'Espagne, sous la pression de l'organisation terroriste basque ETA, n'a été adoptée aujourd'hui au Parlement européen que par 10 voix de majorité, grâce aux voix des huit députés français de l'UDF.

    « Monsieur Bayrou vole au secours de la gauche et défend des positions sécessionnistes et radicales que ne peuvent accepter ses électeurs centristes.

    « Il espère ainsi entrer dans une future majorité de gauche socialo-communiste en cas de victoire de Madame Royal. L'UDF ne serait plus ainsi au centre de la vie politique française mais elle basculerait à gauche avec armes et bagages, devenant du même coup compagnon de route de l'ETA. »

  • Les « jurys citoyens » et la démocratie

    Ségolène Royal a choisi la même tactique que Nicolas Sarkozy : lancer des idées choc (ou de simples petites phrases bien frappantes) autour desquelles chacun doit prendre position, ce qui permet d’être en permanence au centre du débat politique. Le grand débat de ces jours-ci est donc la question des « jurys citoyens », autrement dit de jurys populaires tirés au sort et dont la mission serait d’évaluer et de surveiller le travail des élus, de vérifier qu’ils appliquent leurs promesses, etc. Il s’agit d’une idée qui s’inscrit dans les thèmes de la prétendue « démocratie participative », que l’on appelait naguère « populaire », ou soviétique. Car les soviets n’étaient rien d’autre que des « jurys citoyens », et comme par hasard la « démocratie participative » est une tarte à la crème de l’extrême gauche.

    Le fait que le mot citoyen soit utilisé comme adjectif montre que l’on est dans la subversion de la citoyenneté (comme pour les « votations citoyennes » sur le droit de vote des immigrés, les « attitudes citoyennes » qui sont antinationales, le « soutien citoyen » aux clandestins, etc.).

    Selon Ségolène Royal, l’institution de « jurys citoyens » serait susceptible de rendre la démocratie beaucoup plus vivante, de combattre la désaffection des Français pour la politique, d’en finir avec le fait que des « pans entiers de la société se sentent exclus du débat public », et donc, et surtout, d’éviter de « revivre le 21 avril 2002 ».

    Mais, comme le remarque Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, « ce n’est pas en court-circuitant la démocratie représentative par des “jurys citoyens, autrement dit des soviets, que l’on peut réhabiliter la politique. Si des “pans entiers de la société se sentent exclus du débat public“, c’est parce que la caste UMPS exclut ces citoyens de toute représentation politique, et rend ainsi le débat public impossible. »

    Le remède ségolénien est pire que le mal. Il dévalue la démocratie au lieu de la réhabiliter. « Le remède démocratique à la crise de la démocratie n’est pas dans une politique de soviets, dont on a déjà vu à quoi elle aboutit, mais dans l’ouverture loyale des instances représentatives de la République à tous les courants d’opinion, par l’instauration de scrutins à la proportionnelle intégrale », souligne Jean-Marie Le Pen.

    En effet, pour que les « pans entiers de la société » qui ne se sentent pas représentés par leurs élus aient le sentiment de l’être, il suffit qu’ils soient… représentés. Autrement dit, que les instances représentatives soient ouvertes à tous les courants d’opinion. Ce n’est pas une obscure fatalité qui « exclut » de nombreux citoyens de toute représentation politique, c’est une politique électorale voulue et mise en œuvre par la classe politique à laquelle appartient Ségolène Royal, et qu’elle ne veut pas modifier.

    Le projet ségolénien est donc de maintenir la caste au pouvoir et de lui adjoindre des soviets qui devront jouer le rôle de faire valoir et seront les organes des lobbies qui crient le plus fort. En rejetant encore plus loin les « exclus » qui le seront alors doublement.

    Le remède est au contraire que les instances représentatives deviennent vraiment représentatives, au lieu d’être confisquées par des partis monopolistiques et d’exclure d’emblée 40 % des citoyens.

    Cela suppose aussi de n’exclure personne du débat. Et s’il y a un véritable débat, et non le dialogue convenu entre les gens du sérail, les citoyens s’y intéresseront, ils retrouveront le chemin des urnes. Alors que les « jurys citoyens » ne feraient qu’aggraver l’abstention, en brouillant définitivement le visage de la démocratie.