La baisse de 1,4 % « du chômage » en septembre est une telle merveille que Jacques Chirac l’a annoncée lui-même, avant le ministère de l’emploi, par le biais d’une interview au Figaro de ce jour diffusée dès hier aux agences de presse. Après la « pause » du mois d’août, qui avait donné des sueurs froides au gouvernement, c’est une grande nouvelle, médiatiquement célébrée comme il se doit.
On remarque que les analystes indépendants ne participent pas vraiment de l’enthousiasme gouvernemental. Ils font remarquer que la population active augmente moins qu’avant, ce qui a un effet mécanique sur le nombre de demandeurs d’emploi, et ils constatent que la forte augmentation des « emplois aidés » joue un rôle considérable. Quant au petit « retour de la croissance », elle n’a même pas l’effet qu’on on aurait pu en attendre en terme de véritables embauches
On constate aussi que la hausse des sorties des fichiers pour reprise d’emploi déclaré est négligeable, et qu’en revanche les radiations sont en augmentation constante…
D’où la réaction de Jean-Marie Le Pen :
« Dans l’état où se trouve la France, quand le chômage baisse dans les chiffres de l’ANPE, c’est que le mensonge augmente. » Et après avoir détaillé « le cocktail qui entraîne cette baisse du chômage », il ajoute : « Jacques Chirac "veut" faire descendre le taux de chômage à 8 % l’an prochain. "C’est possible", dit-il. Il est en effet toujours possible d’en rajouter au mensonge et aux combines. Surtout en période électorale. »