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Le Pen - Page 51

  • Le mensonge sur la délinquance

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    L’étude de l’INSEE et de l’Observatoire national de la délinquance conclut qu’il y a eu plus de 12 millions de faits de délinquance en 2005, alors que les statistiques officielles font état de moins de 3,8 millions de crimes et délits.

    En effet, moins d’un quart des atteintes aux biens font l’objet d’une plainte, et plus d’un vol sur deux n’est pas déclaré. A quoi bon en effet porter plainte, quand on sait qu’il n’y aura pas de suite, et qu’on vous le fait savoir.

    Ainsi est mis en évidence, une fois de plus, le mensonge statistique, qui est en réalité un mensonge politique.

    Comment pourrait-on croire à la rupture dans le domaine de la lutte contre la délinquance, quand le prophète de la rupture est le ministre responsable de cet état de fait ?

  • Le Pen en visioconférence

    Le Front national continue d’être à la pointe du progrès technique en matière de communication. Il y a quelques jours on a appris que le FNJ avait monté un stand virtuel du FN sur Second Life. C’est le premier parti politique français à « exister » sur ce jeu qui passionne paraît-il les Américains et dont la version française est annoncée. Hier, Jean-Marie Le Pen a encore innové, en tenant une conférence de presse par visioconférence avec des journalistes de La Réunion. « Je suis le candidat de l’union patriotique, celui d’une grande France dont l’influence dépasse les océans. Je ne mets pas de distance sociale, raciale, et religieuse entre l’hexagone et ses régions ultra-périphériques », a-t-il souligné d’emblée, avant d’évoquer les problèmes spécifiques de La Réunion  (illettrisme, chômage) et de parler notamment de son projet de faire de l’ensemble de l’île une zone franche. D’autres rencontres de ce type auront lieu dans les prochaines semaines avec des journalistes des différents départements et territoires d’outre-mer.

  • Le Pen et l’avortement

    Jean-Marie Le Pen a précisé hier à l’AFP ce qu’il pense à propos de l’avortement, et ce qu’il ferait s’il était élu président de la République.

    « Nous conservons notre position de principe de défense de la vie », a-t-il dit, mais « on est bien obligé de faire une hiérarchie dans le projet », or l'avortement « n’est pas un sujet mobilisateur pour l’instant ».

    S’il est élu, Jean-Marie Le Pen envisage d’appliquer « pendant trois ou quatre ans des mesures incitatives » pour faire baisser le nombre des avortements, et ensuite de consulter le pays par voie de référendum : « Les Français diront eux-mêmes ce qu’ils pensent. »

    Les mesures incitatives sont notamment le salaire parental, qui permettra aux familles d’avoir un ou plusieurs enfants supplémentaires au lieu d’avoir recours à l’avortement, et l’instauration d’une « adoption prénatale » pour éviter que les enfants non désirés soient « mis à mort ».

    L’adoption prénatale est ainsi définie dans le programme du Front national : « La déclaration prénatale de consentement à l’adoption permettra à toute femme ne pouvant pas avoir d’enfant ou à tout couple stérile, d’adopter l’enfant à naître d’une autre femme qui ne désire pas le garder. Cette adoption conférera les droits de la naissance légitime à l’enfant adopté. Elle ne fera évidemment l’objet d’aucune contrepartie rémunérée. La future mère ayant consenti à l’adoption prénatale bénéficiera de l’ensemble des aides et droits attachés à sa condition, ainsi que de la possibilité de revenir sous un certain délai après l’accouchement sur son engagement si elle décidait en fin de compte d’élever elle-même son enfant. » En 1986, Michel de Rostolan avait déposé une proposition de loi en ce sens à l’Assemblée nationale.

    Parmi les mesures incitatives, on peut aussi suggérer que, à côté de l’adoption prénatale, soient aidées les futures mères en détresse, sur le modèle de ce que fait l’association SOS Mamans, à petite échelle mais avec une stupéfiante efficacité bien qu’elle n’ait que des moyens dérisoires. Son taux de réussite est très proche de 100% : c’est-à-dire que presque toutes les jeunes femmes aidées par SOS Mamans, alors qu’elles avaient réellement l’intention d’avorter, ont gardé leur bébé.

    On lira avec le plus grand intérêt les commentaires du Salon Beige, rédigés à partir de déclarations de Marine Le Pen rapportées par l’agence Reuters avant les propos de Jean-Marie Le Pen reproduits partiellement par l’AFP.

  • Du sexe des anges en temps de guerre

    Selon la légende, l’élite de Constantinople discutait du sexe des anges alors que les Ottomans assiégeaient la capitale de l’empire byzantin, et l’on sait ce qui s’en est suivi. L’expression « discuter du sexe des anges » est devenue courante pour évoquer les gens qui pinaillent sur des sujets annexes alors que l’essentiel est en voie de destruction.

    J’y pense aujourd’hui en lisant des blogs et des journaux de gens qui sont sincèrement attachés à défendre les valeurs fondamentales, mais qui, en cette période de campagne présidentielle, au lieu de faire bloc derrière le seul candidat crédible dont chacun sait qu’il défend ces valeurs fondamentales (cela fait plus de vingt ans qu’on le connaît), passent leur temps à couper des cheveux en seize et à se poser gravement des questions sur tel ou tel aspect de sa campagne.

    Prenons, à côté des affiches de la beurette et du sujet inépuisable de l’avortement, l’exemple d’Alain Soral. Grand sujet d’inquiétude : Alain Soral a rejoint le Front national, et Alain Soral, qui vient du parti communiste, se dit toujours marxiste. Personnellement je ne comprends rien à ce que dit Alain Soral. Quand il explique que tout homme de droite nostalgique de l’ancien régime et pourfendant la laideur de la société bourgeoise fait du marxisme sans le savoir, quand il explique qu’être de gauche c’est se battre pour les nations enracinées, ou quand il se proclame marxiste, catholique, marié à l’église, croyant en la nécessaire transcendance des sacrements…

    Mais que nous importe ? Quand on est sur la ligne de front, en grand danger d’être submergé par l’ennemi, si quelqu’un vient vous prêter main forte, vous n’allez pas tenir une conférence pour vous assurer qu’il est d’accord avec vous sur tel ou tel point de la doctrine sociale de l’Eglise, ou que sa conception des sacrements est celle de saint Thomas d’Aquin. Vous lui dites merci d’être venu, et vous continuez à vous battre.

    Il s’agit de l’élection présidentielle. Le candidat doit recueillir 50 % des voix plus une voix. On peut évidemment se faire plaisir et soutenir un candidat (je ne vois d’ailleurs pas lequel) qui correspondra parfaitement à nos convictions et recueillera 0,02 % des voix. Mais cela veut dire concrètement qu’on se moque de ce qui va arriver. Qu’on préfère voir la France disparaître que de voter pour un homme qui ne correspond qu’à 90 % à ce qu’on attend de lui.

    Nous ne sommes pas dans un débat académique, mais dans une élection démocratique, avec tout ce que cela comporte. On peut vouloir ne se compromettre en rien, on peut vouloir rester pur. Mais alors que ceux-là qui tiennent tellement à la prétendue pureté de leurs convictions ne parlent plus de l’élection présidentielle. Et qu’ils laissent faire ceux qui ont le courage de se salir les mains, ceux qui sont au front et subissent la mitraille. En de telles circonstances, ceux qui veulent garder les mains pures, comme disait Péguy à propos des kantiens, n’ont pas de mains.

  • François et Ségolène

    L’obsession Le Pen, ça continue. Il est vrai qu’il n’y a pas de raison que ça s’arrête, bien au contraire, avec le fameux sondage indiquant que 26% des Français se disent d’accord avec les idées du Front national. Il est vrai aussi que parler du Front national permet aux chefs de l’UMP et du PS de ne pas parler de leurs idées, ce qui est pratique puisqu’ils n’en ont guère, hormis leurs vieilleries… ou ce qu’ils copient chez Le Pen…

    Dimanche, François Hollande a de nouveau tiré la sonnette d’alarme. Il ne faut pas oublier la menace Le Pen, a-t-il dit au Forum de Radio J. « Oublier cette menace, c’est en définitive la rendre possible. Dès lors que 25% des Français (et même 26, M. Hollande) dans les sondages disent qu’ils n’excluent pas de voter Jean-Marie Le Pen, cela peut vouloir dire qu’effectivement il peur réaliser un score tout proche de celui de 2002, voire davantage, et à partir de là tout est possible. » Tout quoi ? Il ne le précise pas. Mais ce doit être terrible.

    Et Hollande d’accuser les autres candidats de ne pas s’occuper du problème, et même de l’aggraver. Ainsi Sarkozy, qui fait le jeu de Le Pen en allant sur son terrain. Et Bayrou plus encore, avec son positionnement « anti-système » et « ni droite ni gauche ». Hollande enfonce le clou : « Je ne trouve pas bon, quand on sait que Jean-Marie Le Pen fait le score qui est attendu, au moins autant qu’en 2002, que ceux qui sont en charge de l’essentiel, qui demain seront peut-être associés aux responsabilités du pays, tiennent finalement des discours ni gauche ni droite, contre les institutions, contre le système médiatique, tout en étant invités partout. »

    Puis François Hollande s’est rendu à la réunion des partisans de Ségolène Royal, où étaient présents ensemble, à ce que l’on nous en a dit, caciques socialistes et non-adhérents du PS. Il a réitéré ce qu’il venait de dire à Radio J. Mais là, c’est Ségolène, naturellement, qui était la vedette.

    Elle a demandé à ses partisans de changer leur façon de faire de la politique pour « ramener le vote populaire vers les socialistes et la gauche ». Et où était-il donc parti, ce vote populaire ? Elle ne l’a pas précisé. Mais chacun le sait. On ne va tout de même pas dire « Le Pen » dans toutes les phrases…

    Changer la façon de faire de la politique, c'est mettre en œuvre la «démocratie participative ». Et Ségolène leur a fait un cours de « démocratie participative », pendant une heure. Il faut cultiver « la vérité de la parole », « secouer un certain nombre de formules, de tabous, d'idées reçues, de conforts intellectuels ». Une façon bien à elle de rappeler qu'il ne faut guère tenir compte du projet socialiste, auquel « les gens ne sont pas venus participer », mais qui était pourtant censé être le socle de la campagne socialiste.

    Cela dit, on ne voit pas quels sont les tabous et les idées reçues qu'elle secoue. Invitée de France 5 dans la soirée, elle a déclaré que la justice avait davantage besoin de nouveaux moyens que de nouvelles lois qui s'accumulent. Est-ce un exemple de secouage ? Fort bien. Mais cela, c'est la position du Front national et de Jean-Marie Le Pen… Pas de chance…

    D'autre part elle a qualifié les 35 heures de « formidable progrès social », que « personne ne peut contester », (donc ici elle est retournée dans l'ornière du tabou socialiste), puis elle en a appelé à un « dialogue social de qualité qui sorte du moyen âge ». Sans doute ne sait-elle pas que les corporations ont été abolies il y a plus de 200 ans…

    Toujours est-il qu'à l'issue de la réunion parisienne, chaque premier secrétaire de fédération socialiste, président de comité « Désirs d'avenir » ou de comité de soutien, a été gratifié d’un kit de campagne, intitulé « Réussir un débat participatif ». Pour ramener le vote populaire, puisque c'est de cela qu'il s'agit. Et il faut donc s'adresser en priorité à « cette France qui pense ne compter pour rien : les travailleurs pauvres, les invisibles, les gens de peu ».

    Les gens de peu… Voilà qui est pire encore que « la France d'en bas ». Marie-Ségolène va finir par nous parler des manants et des croquants. Et elle s'étonnera qu'ils votent pour le candidat qui non seulement ne les méprise pas mais leur rappelle leur dignité de Français riches d'un héritage dont ils sont spoliés.

  • Clip à voir et faire voir

    Superbe clip pour le rassemblement national derrière Jeanne d’Arc en 2007, utilisant admirablement, en symboles très forts, des images du film de Luc Besson.

  • Turquie : confirmation de l’arnaque

    Les chefs d’Etat et de gouvernement des 25 réunis en sommet à Bruxelles « font leur » la déclaration des ministres des Affaires étrangères de geler 8 des 35 chapitres de négociation avec la Turquie. Ils ont pris cette décision sans rouvrir le débat. Le ministre finlandais des Affaires étrangères a ajouté qu’une relance des négociations sur les chapitres qui ne sont pas gelés « serait dans l’esprit des conclusions que nous avons adoptées ». Or ces chapitres étaient eux aussi gelés par le veto permanent qu’opposait Chypre.

    Cela confirme ce que disait Jean-Marie Le Pen : la décision européenne de geler 8 chapitres permet d’ouvrir les négociations sur les 26 autres : « Ce n’est ni une sanction ni un gel, c’est un coup d’accélérateur. Et une trahison de plus des peuples d’Europe. »

  • L’obsession Le Pen

    Dans un entretien au Figaro, Michèle Alliot-Marie déclare : « Face à une gauche avide de revanche, face à un Front national élevé, nous ne devons pas prendre le risque de la division devant les électeurs. Je dis clairement : je suis par principe pour une candidature unique. »

    Voilà donc le « danger Le Pen » élevé au rang de « principe » d’action. Car elle poursuit : « La situation serait différente » si Le Pen n’obtenait pas ses 500 parrainages, « nous devrions alors réfléchir à notre stratégie ». C’est bien au nom de ce même « principe » que Michèle Alliot-Marie ne serait plus alors pour une candidature unique…

  • Photocopieurs en surchauffe

    « Pour les décisions les plus importantes, comme celle de la réforme des retraites, la procédure normale de décision, c’est le référendum », vient de déclarer François Bayrou. Ségolène Royal avait déjà dit que sur « des grands sujets, il faut utiliser le référendum ». Quant à Sarkozy, il veut faire de l’élection présidentielle un référendum sur « les grands sujets de préoccupation de la France », afin sans doute d’en être débarrassé pour la suite.

    Quand on n’a pas d’idées, on va les chercher chez les autres. Ou plutôt chez celui qui en a, et comme Le Pen est le seul à en avoir, on lui pique tout ce qu’on peut. Bel hommage.

  • Nouvelle-Calédonie : un triple forfait

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    La prétendue adoption par les députés du projet de loi constitutionnel sur la Nouvelle-Calédonie est un triple forfait, à l’égard de la Nation , de la République, et de la Démocratie

    A l’égard de la Nation , puisque c’est un pas de plus vers une sécession d’une partie du territoire national.

    A l’égard de la République, puisque ce texte viole directement le principe d’égalité des citoyens.

    A l’égard de la Démocratie , puisqu’il exclut certains citoyens du droit de vote, mais aussi puisque le texte a été déclaré adopté sans que soit organisé un scrutin public ni même un vote à main levée !

    Pour masquer les divisions de l’UMP, le pouvoir a supprimé le vote. Cela s’appelle une dictature.