Une délégation de huit membres de la commission des Affaires étrangères du Parlement néerlandais devait se rendre en Egypte le 11 novembre pour une semaine. Mais le gouvernement égyptien a refusé de délivrer un visa à l’un des membres, Raymond de Roon, élu du parti pour la liberté de Geert Wilders. Au motif que Raymond de Roon avait critiqué le massacre des coptes le 9 octobre. Il avait déclaré au Parlement, selon le ministère égyptien des Affaires étrangères, que l’Egypte pratiquait le nettoyage ethnique, et il avait qualifié le gouvernement de dictature, ce qui constitue « une incitation au racisme, punie par le droit national et international, et un fondement légal suffisant pour ne pas lui accorder un visa ». Sic.
Le gouvernement égyptien « n’apprécie pas le fait que j’aie qualifié de nettoyage ethnique la façon dont 95.000 chrétiens ont été conduits à quitter le pays depuis mars 2011 », a précisé Raymond de Roon, qui avait également qualifié le « meurtre » des coptes de « génocide silencieux ». « Ç’aurait été mieux qu’ils me disent : venez donc, et nous vous montrerons qu’il n’y a pas de nettoyage ethnique », a-t-il ajouté.
Les autres membres de la délégation ont décidé que dans ces conditions personne n’irait au Caire. Et le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Uri Rosenthal, après avoir déclaré que Raymond de Roon avait simplement fait usage de son droit démocratique de donner son opinion, et qu’il comprenait la décision de la commission, a convoqué l’ambassadeur d’Egypte pour avoir des explications.
Bien sûr il s’est trouvé un député socialiste, Harry Bommel, pour « avertir » ses collègues qu’ils « risquent de ne plus être les bienvenus dans les pays musulmans à cause des critiques publiques de l’islam que fait le parti pour la liberté »…