Jean-Marie Le Pen a été reçu à l’Elysée, comme prévu, par Nicolas Sarkozy, dans le cadre des consultations qu’a entreprises le président de la République avant le sommet européen.
A sa sortie il a déclaré : « Il m'a entretenu de ses projets européens, j'ai dit ce qu'il savait déjà : nos profondes divergences sur ce sujet. Nous avons procédé à un échange de vues général et je note que le président de la République a depuis longtemps pris l'initiative de recevoir le président du Front national, ce que je considère comme un geste démocratique. » (Tant François Mitterrand que Jacques Chirac avaient toujours pratiqué l’exclusion la plus obstinée.)
Les socialistes se sont « étonnés » que le président de la République reçoive Jean-Marie Le Pen. Car un geste de courtoisie démocratique est étonnant pour un socialiste.
Les Verts se sont quant à eux indignés de ne pas être reçus, alors que Sarkozy consulte le « chef d’un parti notoirement anti-européen, nationaliste »...
L’Elysée vient de faire savoir que les Verts seront « bien sûr reçus ». Jeudi matin, avant le départ du Président pour Bruxelles... On dirait qu’il y a eu un pataquès...