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Liturgie - Page 673

  • Dominus regit me et nihil mihi deerit

    Le Seigneur me conduit, et rien ne pourra me manquer. Il m'a établi dans un lieu de pâturages.

    Il m'a amené à une eau qui me réconforte, il a converti mon âme. Il m'a conduit par les sentiers de la justice, à cause de son Nom.

    Aussi, quand bien même je marcherais au milieu de l'ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal, parce que tu es avec moi. Ta houlette et ton bâton, ils m'ont consolé.

    Tu as dressé une table devant moi contre ceux qui me persécutent. Tu as oint ma tête d'huile, et que mon calice enivrant est admirable !

    Et ta miséricorde me suivra tous les jours de ma vie, pour que j'habite dans la maison du Seigneur tout au long des jours.

    (Psaume 22, aux matines du dimanche)

  • Saint Martin


    Le récit de la mort de saint Martin de Tours, par Sulpice Sévère.

    Il réunit alors ses disciples et leur annonça que sa mort était proche. Une profonde douleur s’empare aussitôt de tous les cœurs ; tous s’écrient en gémissant : « Ô tendre père ! pourquoi nous abandonner et nous laisser dans la désolation ? des loups avides de carnage se jetteront sur votre troupeau ; si le pasteur est frappé, qui pourra le défendre ? Nous savons bien que vous souhaitez ardemment de posséder Jésus-Christ ; mais votre récompense est assurée, et elle ne sera pas moins grande pour être retardée ; ayez pitié de nous que vous allez laisser seuls. » Martin, touché de leurs larmes, et brûlant de cette tendre charité qu’il puisait dans les entrailles de son divin Maître, se mit aussi à pleurer. Puis, s’adressant au Seigneur : « Seigneur, s’écria-t-il, si je suis encore nécessaire à votre peuple, je ne refuse pas le travail : que votre volonté soit faite. » (...)

    Ses disciples l’ayant prié de souffrir qu’on mît un peu de paille sur sa couche : « Non, mes enfants, répondit-il, il ne convient pas qu’un chrétien meure autrement que sur la cendre et le cilice ; je serais moi-même coupable de vous laisser un autre exemple. » Il tenait ses regards et ses mains continuellement élevés vers le ciel, et ne se lassait point de prier. Un grand nombre de prêtres qui s’étaient réunis près de lui, le priaient de leur permettre de le soulager un peu en le changeant de position : « Laissez-moi, mes frères, répondit-il ; laissez-moi regarder le ciel plutôt que la terre, afin que mon âme prenne plus facilement son essor vers Dieu. » À peine eut-il achevé ces mots, qu’il aperçut le démon à ses côtés. « Que fais-tu ici, bête cruelle ! tu ne trouveras rien en moi qui t’appartienne : je serai reçu dans le sein d’Abraham. » Après ces paroles, il expira. Des témoins de sa mort nous ont attesté qu’en ce moment son visage parut celui d’un ange, et que ses membres devinrent blancs comme la neige. Aussi s’écrièrent-ils : « Pourrait- on jamais croire qu’il soit revêtu d’un cilice et couvert de cendres ? » Car, dans l’état où ils virent alors son corps, il semblait qu’il jouît déjà de la transformation glorieuse des corps ressuscités.

  • Diligam te, Domine

    Je t’aimerai, Seigneur, tu es ma force. Le Seigneur est mon appui, et mon refuge, et mon libérateur.

    Mon Dieu est mon secours, et j'espérerai en lui.

    Il est mon protecteur, et la corne de mon salut, et mon défenseur.

    J'invoquerai le Seigneur en le louant, et je serai délivré de mes ennemis.

    Les douleurs de la mort m'ont environné, et des torrents d'iniquité m'ont rempli de trouble.

    Les douleurs de l'enfer m'ont entouré, les filets de la mort m'ont saisi.

    Dans ma tribulation j'ai invoqué le Seigneur, et j'ai crié vers mon Dieu.

    Et de son saint temple Il a entendu ma voix, et mon cri, en sa présence, a pénétré ses oreilles.

    (à Prime le vendredi, Psaume 17, début)

  • Recevoir Vatican II ?

    Au terme de l’assemblé plénière des évêques de France, Mgr Ricard a de nouveau évoqué la question de « l’accueil de ceux qui gardent un attachement à la messe dite de saint Pie V », qui doit se faire « dans la charité et la vérité », etc. Et il a répété aussi aux évêques qu’il leur restait à « recevoir » Vatican II pour vérifier « que l’on ne met pas sous son patronage des façons de vivre, de penser, de célébrer ou de s’organiser qui n’ont rien à voir avec lui ».

    Chiche.

    Voici donc, pour en rester à la liturgie, ce que les évêques vont découvrir s’ils veulent « recevoir » Vatican II :

    « Obéissant fidèlement à la tradition, le saint Concile déclare que la sainte Mère l'Eglise considère comme égaux en droit et en dignité tous les rites légitimement reconnus, et qu'elle veut, à l'avenir, les conserver et les favoriser de toutes manières. »

    « Absolument personne d'autre [que le Saint-Siège et les évêques], même prêtre, ne peut de son propre chef ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie. »

    « L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins. »

    « On pourra donner la place qui convient à la langue du pays dans les messes célébrées avec concours de peuple, surtout pour les lectures et la "prière commune", et, selon les conditions locales, aussi dans les parties qui reviennent au peuple. On veillera cependant à ce que les fidèles puissent dire ou chanter ensemble en langue latine aussi les parties de l'ordinaire de la messe qui leur reviennent. »

    « Les pasteurs veilleront à ce que les Heures principales, surtout les vêpres, les dimanches et jours de fêtes solennelles, soient célébrées en commun dans l'église. On recommande aux laïcs eux-mêmes la récitation de l'office divin, soit avec les prêtres, soit lorsqu'ils sont réunis entre eux, voire individuellement. Selon la tradition séculaire du rite latin dans l'office divin, les clercs doivent garder la langue latine. »

    « L'Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c'est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d'ailleurs, doit occuper la première place. »

    Enfin, il n’est dit nulle part que l’orientation doive être inversée et la messe célébrée face au peuple.

  • Dédicace de la basilique du Latran

    9 novembre : « dédicace de l’archibasilique du Très Saint Sauveur », ou basilique Saint-Jean de Latran. (La « cathédrale de Rome » fut d’abord dédiée au Saint-Sauveur, puis reçut comme second titulaire saint Jean Baptiste, au XIIe siècle.)

    « Accordez à nos prières, Seigneur, qu’assemblés dans l’enceinte de ce temple pour célébrer l’anniversaire de sa dédicace, nous puissions vous plaire par la consécration totale de notre corps et de notre âme, et qu’à vous rendre ces hommages dans le présent, nous méritions de parvenir, avec votre aide, aux récompenses éternelles. » (secrète de la messe de la dédicace, quand l'anniversaire est célébré dans l’église concernée.)

  • Les quatre saints couronnés

    L’histoire des « quatre saints couronnés », fêtés le 8 novembre, demeure très mystérieuse, les sources étant contradictoires. Le seul élément certain est que ces saints furent des martyrs qu’on honora sans connaître leurs noms (c’est pourquoi on les appela simplement « couronnés » - de la couronne du martyre), qu’ils étaient sculpteurs et subirent le martyre pour avoir refusé de sculpter des idoles.

    Le problème est qu’ensuite on a eu neuf noms de sculpteurs martyrs, en deux groupes distincts. D’abord (si l’on suit le bréviaire cité par Jacques de Voragine) il y a eu quatre sculpteurs martyrs, anonymes, puis cinq autres sculpteurs martyrs, identifiés (Claude, Castor, Symphorien, Nicostrate et Simplicien), et le pape Melchiade aurait ordonné d’honorer sous les noms de ces cinq martyrs les quatre précédents. Et lorsqu’on découvrit ensuite les noms des quatre premiers (Sévère, Séverin, Carpophore et Victorin), on ne changea rien à ce qui était établi.

    Mais selon d’autres sources il y eut d’abord le culte, à Rome, de sculpteurs martyrisés en Dalmatie dont on ne connaissait pas le nom, et qu’on appela les « quatre saints couronnés ». Lorsque des chrétiens de Dalmatie fuyant les barbares se réfugièrent à Rome avec les reliques, on s’aperçut que les quatre couronnés étaient cinq et avaient un nom, mais on ne changea pas pour si peu l’intitulé de leur fête.

    Les quatre saints couronnés sont connus dans le compagnonnage, car ils sont les saints patrons des tailleurs de pierre et des maîtres maçons. De ce fait ils ont aussi été récupérés par la franc-maçonnerie, se laïcisant en « quatre couronnés ».

  • L'insensé

    L'insensé a dit dans son cœur : Il n'y a pas de Dieu.

    Ils se sont corrompus et sont devenus abominables dans leurs iniquités : il n'y a personne qui fasse le bien.

    Dieu a jeté son regard du haut du Ciel sur les enfants des hommes, pour voir s'il en est un qui soit intelligent ou qui cherche Dieu.

    Tous se sont détournés, et en même temps ils sont devenus inutiles ; il n'y en a pas qui fasse le bien, il n'y en a pas un seul.

    Ne comprendront-ils pas, tous ceux qui commettent l'iniquité, qui dévorent mon peuple comme un morceau de pain ?

    Ils n'ont pas invoqué Dieu ; ils ont tremblé de peur là où il n'y avait rien à craindre.

    Car Dieu a dispersé les os de ceux qui plaisent aux hommes ; ils ont été confondus, parce que Dieu les a méprisés.

    Qui donnera de Sion le salut d'Israël ? Quand Dieu aura mis fin à la captivité de son peuple, Jacob exultera et Israël sera dans la joie.

    (Psaume 52)

  • Domine, labia mea aperies

    Domine, labia mea aperies, et os meum annuntiabit laudem tuam.

    Seigneur, tu ouvriras mes lèvres, et ma bouche publiera ta louange. (Ou plutôt : « Seigneur, ouvre mes lèvres », le futur étant interprété comme un impératif.)

    Tels sont, chantés trois fois, les premiers mots des matines (monastiques), après l’invocation de l’aide de Dieu commune à toutes les heures de l’office. Il s'agit d'un verset du psaume 50 (Miserere), qui est chanté chaque jour aux laudes.

  • 22e dimanche

    « Reddite ergo quæ sunt Caesaris, Cæsari, et quæ sunt Dei, Deo, alleluia. »
     
    L’antienne des vêpres de ce jour reprend les derniers mots de l’évangile et y ajoute le cri de joie et d’action de grâce du fidèle.
     
    Ce 22e dimanche après la Pentecôte peut être l’avant-dernier de l’année liturgique. Le dernier est celui de la fin de ce monde. L’évangile du 22e dimanche donne donc le programme à suivre d’ici là dans notre vie terrestre : rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Cette distinction est une nouveauté absolue. Les chrétiens auront eux-mêmes, souvent, bien du mal à la réaliser, car les tentations demeurent toujours de théocratie (tout est à Dieu) ou de césarisme (tout est à César). Aujourd’hui, la réponse de Jésus aux pharisiens et aux hérodiens est notre argument essentiel contre le laïcisme (qui est une des multiples formes du césarisme). Or ce n’est pas un argument, c’est la vérité proférée par la bouche de Dieu. Telle est notre chance inouïe. Alléluia !

  • Saint Charles Borromée

    Saint Charles Borromée, archevêque de Milan, fut le grand évêque de la contre-réforme. Lors d'un concile provincial, il dit ceci à ses pairs :« Craignons que le Juge irrité ne nous dise : Si vous étiez les éclaireurs de mon Eglise, pourquoi donc fermiez-vous les yeux ? Si vous vous prétendiez les pasteurs du troupeau, pourquoi l’avez-vous laissé s'égarer ? Sel de la terre, vous vous êtes affadis. Lumière du monde, ceux qui étaient assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort n'ont point vu vos rayons. Vous étiez Apôtres ; mais qui donc éprouva votre vigueur apostolique, vous qui jamais n'avez rien fait que pour complaire aux hommes ? Vous étiez la bouche du Seigneur, et l'avez rendue muette. Si votre excuse doit être que le fardeau dépassait vos forces, pourquoi fut-il l'objet de vos brigues ambitieuses ? » (cité par dom Guéranger).