« Reddite ergo quæ sunt Caesaris, Cæsari, et quæ sunt Dei, Deo, alleluia. »
L’antienne des vêpres de ce jour reprend les derniers mots de l’évangile et y ajoute le cri de joie et d’action de grâce du fidèle.
Ce 22e dimanche après la Pentecôte peut être l’avant-dernier de l’année liturgique. Le dernier est celui de la fin de ce monde. L’évangile du 22e dimanche donne donc le programme à suivre d’ici là dans notre vie terrestre : rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Cette distinction est une nouveauté absolue. Les chrétiens auront eux-mêmes, souvent, bien du mal à la réaliser, car les tentations demeurent toujours de théocratie (tout est à Dieu) ou de césarisme (tout est à César). Aujourd’hui, la réponse de Jésus aux pharisiens et aux hérodiens est notre argument essentiel contre le laïcisme (qui est une des multiples formes du césarisme). Or ce n’est pas un argument, c’est la vérité proférée par la bouche de Dieu. Telle est notre chance inouïe. Alléluia !