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Liturgie - Page 672

  • Sainte Cécile

    Sainte Cécile, comme son nom l’indique, faisait partie de la grande famille romaine des Cecilii. Ce qui explique en partie l’autorité qui émanait de sa personne, transfigurée par la grâce, et qui conduisit à la conversion de son mari, de son beau-frère, du chef des gardes (tous trois martyrisés avant elle) et de 400 autres personnes. Une autorité qui illumine également son échange avec le préfet qui devait la condamner à mort, tel que le rapportent les actes de son martyre. C’est un superbe exemple de fierté chrétienne et de fermeté dans la foi : — Quelle est ta condition ?
    — Je suis libre et noble.
    — C'est au sujet de la religion que je t'interroge.
    — Ton interrogation n'était pas exacte, puisqu'elle exigeait deux réponses.
    — D'où te vient tant de présomption en me répondant ?
    — D'une conscience pure et d'une conviction sincère.
    — Ignores-tu quel est mon pouvoir ?
    — Ta puissance est semblable à une outre remplie de vent ; qu'une aiguille la perce, tout ce qu'elle avait de roideur a disparu, et toute cette roideur qu'elle paraissait avoir, s'affaisse.
    — Tu as commencé par des injures et tu poursuis sur le même ton !
    — On ne dit pas d'injure à moins qu’on n'allègue des paroles fausses. Démontre que j'ai dit une injure, alors j'aurai avancé une fausseté : ou bien, avoue que tu te trompes, en me calomniant ; nous connaissons la sainteté du nom de Dieu, et nous ne pouvons pas le renier. Mieux vaut mourir pour être heureux que vivre pour être misérables.
    — Pourquoi parles-tu avec tant d'orgueil ?
    — Il n'y a pas d'orgueil, il y a fermeté.
    — Malheureuse, ignores-tu que le pouvoir de vie et de mort m’a été confié ?
    — Je prouve, et c'est un fait authentique, que tu viens de mentir : tu peux ôter la vie aux vivants, mais tu ne saurais la donner aux morts. Tu es un ministre de mort, mais non un ministre de vie.
    — Laisse là ton audace, et sacrifie aux dieux.
    — Je ne sais où tu as perdu l’usage de tes yeux : car les dieux dont tu parles, nous ne voyons en eux que des pierres. Palpe-les plutôt, et au toucher apprends ce que tu ne peux voir avec ta vue.

  • La Présentation de Marie

    La fête de la « Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie » est intitulée en Orient « Entrée au Temple de Notre Dame la très sainte Mère de Dieu ». C’est une fête orientale dont l’origine se perd dans la nuit des temps, et qui fait écho aux récits des évangiles apocryphes sur la jeunesse de Marie, « présentée » au Temple dès son plus jeune âge, et s’y préparant à accomplir sa mission. La date est semble-t-il celle de la dédicace d’une église de Jérusalem, le 21 novembre 543. Elle fut adoptée en Occident, plus précisément en Avignon, par le pape Grégoire XI (Pierre Roger de Beaufort) cédant aux suppliques de Pierre II de Lusignan, roi de Chypre et de Jérusalem. C’était le 21 novembre 1372. Peu après, sur les conseils pressants de sainte Catherine de Sienne, le pape s’établira à Rome, mettant fin à la papauté d’Avignon. L’institution de cette fête n’est sans doute pas étrangère au fait que Grégoire XI voulait œuvrer au retour de l’union entre Rome et Constantinople.

    Kondakion du ménologe byzantin : « Le temple très pur du Sauveur, sa précieuse chambre nuptiale, demeurée vierge, trésor sacré de la gloire de Dieu, est conduite aujourd’hui dans la maison du Seigneur, apportant avec elle la grâce de l’Esprit divin. Les anges de Dieu lui chantent : Voici le tabernacle céleste. »

  • Saint Félix de Valois

    « Ordonné prêtre, il célébra sa première Messe avec grande ferveur et gagna peu après le désert où il vécut en grande abstinence, réconforté par l'abondance des grâces du ciel. Il y fut trouvé par saint Jean de Matha, docteur de Paris, qu'une inspiration divine avait poussé à sa recherche. Tous deux vécurent là très saintement quelques années, jusqu'à ce qu'un Ange les avertît de la part de Dieu qu'ils eussent à se rendre à Rome pour obtenir du Souverain Pontife une règle de vie. C'était alors Innocent III, lequel pendant la Messe solennelle eut révélation du nouvel Ordre et institut qu'ils devaient fonder pour la rédemption des captifs. Le Pape revêtit lui-même Félix et Jean du vêtement blanc avec la croix rouge et bleue sous lequel l’Ange était apparu, et il voulut que leur famille religieuse, en raison de ces trois couleurs de son habit, fût honorée du nom de la très sainte Trinité. » (Il s’agit de l’Ordre trinitaire pour le rachat des captifs des musulmans, fondé en 1198.) (extrait du texte du martyrologe, dans l'Année liturgique de dom Guéranger).

  • 24e dimanche après la Pentecôte

    « Nourris des délices célestes, Seigneur, nous te demandons d’avoir toujours faim de cet aliment par lequel nous avons la vie véritable. »

  • Dédicace de Saint-Pierre et Saint-Paul

    L’actuelle basilique Saint-Pierre de Rome a été consacrée par le pape Urbain VIII le 18 novembre 1626. Cet édifice, dont la construction avait commencé en… 1506, remplaçait la basilique édifiée par l’empereur Constantin au IVe siècle au-dessus du tombeau de saint Pierre, et qui avait été consacrée par le pape saint Sylvestre (celui qui n’est pas toujours fêté très chrétiennement le 31 décembre…) le 18 novembre 326.

    La première basilique Saint-Paul-hors-les-murs, édifiée sur le lieu du martyre de saint Paul, également par Constantin et consacrée par saint Sylvestre, dut être reconstruite dès la fin du IVe siècle, et elle fut consacrée le 18 novembre 390. Ravagée par un incendie en 1823, elle fut de nouveau reconstruite, et consacrée par le bienheureux Pie IX le 10 décembre 1854, en présence des 185 évêques venus assister à la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception, qui avait eu lieu l’avant-veille.

  • Sainte Gertrude

    Sainte Gertrude, parfois appelée «  la Grande  » pour la distinguer de plusieurs homonymes, est morte le 17 novembre 1302 en son monastère de Helfta. C’est pourquoi, au calendrier monastique, c’est ce jour qu’elle est fêtée, par une fête « double de deuxième classe », comme dit le bréviaire traditionnel, c’est-à-dire à l’égal des apôtres. Dans le calendrier romain, sa fête avait été établie au 16 novembre parce que le 17 était déjà pris. Dans le nouveau calendrier, le 16 comme le 17 sont des jours ordinaires de semaine ordinaire, et sainte Gertrude a disparu comme tant d’autres saints qui seraient pourtant si nécessaires…

    Sainte Gertrude a été parfois nommée « le premier théologien du Sacré-Cœur ». Elle l’est assurément. Dans les deux sens du mot premier : sur le plan chronologique, et sur le plan de l’éminence. Et dans tous les sens du mot théologien, d’abord dans le sens oriental lié à la contemplation mystique.

    Sainte Gertrude a été la première mystique à avoir bénéficié de visions du Sacré-Cœur (étroitement liées, il n’est pas inutile de le souligner, à la liturgie). A un tel niveau spirituel et avec une telle abondance de symboles, une telle profusion d’images, une telle conscience de révéler le cœur de Dieu, le centre de la divinité, et de chanter le cœur à Cœur entre le centre de la personne humaine et le saint des saints de la Trinité , que la brave Marguerite-Marie Alacoque fait pâle figure à côté d’elle. Mais il devait revenir à sainte Marguerite-Marie de faire du culte du Sacré-Cœur, pour les temps de décadence, une très légitime et bienfaisante dévotion populaire, quand il s’agissait pour sainte Gertrude et ceux qui allaient s’abreuver discrètement, dans les cloîtres, à ses révélations, d’une voie privilégiée de contemplation.

    « Là, là, dans l’encensoir d’or de ton divin Cœur, dans lequel à ta gloire brûle sans fin le très doux parfum de l’amour éternel, là je jette moi aussi un tout petit grain, mon cœur, souhaitant et désirant que, malgré sa petitesse et son indignité, il reçoive le souffle de ton esprit et par lui une vie très puissante, afin qu’il entre dans l’unique brasier de ta louange; et que ces longs soupirs que je lance vers toi du fond des abîmes de la terre, à cause du long temps qu’il me faut attendre, soient pour toi une louange et une gloire éternelle. Amen. »

  • Usquequo Domine…

    Etonnant psaume, qui commence par une abrupte interpellation de Dieu, et se termine dans la plus parfaite confiance. L’épreuve, le cri, la prière, le salut : un résumé de la condition humaine dans sa vraie perspective. (Psaume 12, le jeudi à Prime.)

    Jusques à quand, Seigneur, m’oublieras-tu à la fin ? Jusques à quand détourneras-tu ta face de moi ?

    Combien de temps roulerai-je des plans en mon âme, garderai-je la douleur dans mon cœur au long du jour ?

    Jusques à quand mon ennemi s’élèvera-t-il au-dessus de moi ? Regarde et écoute-moi, Seigneur, mon Dieu !

    Illumine mes yeux, afin que je ne m’endorme pas dans la mort, et que mon ennemi ne dise pas : j’ai prévalu contre lui.

    Ceux qui me persécutent, ils exulteront si je suis muet. Mais moi j’espère en ta miséricorde.

    Mon cœur exultera en ton salut, je chanterai le Seigneur, qui m’a comblé de bienfaits, je chanterai le nom du Seigneur très haut.

  • Saint Albert le Grand

    Surnommé le Grand de son vivant en raison de sa très exceptionnelle stature intellectuelle, scientifique et religieuse, saint Albert de Lauingen a été appelé le « docteur universel ». Il a été canonisé et nommé docteur de l’Eglise en 1931 par Pie XI qui déclarait alors notamment : « Par son exemple magnifique, il nous avertit qu'entre la science et la foi, entre la vérité et le bien, entre les dogmes et la sainteté, il n'existe aucune espèce d'opposition ; bien plus, qu'il existe entre eux une intime cohésion. La puissante voix d'Albert le Grand nous démontre surabondamment que la science véritable, ainsi que la foi et une vie réglée sur la foi, peuvent se concilier dans l'esprit des hommes, qu'elles y sont même obligées, car la foi surnaturelle est en même temps le complément et le terme le plus parfait de la science. » Toute ressemblance ne serait pas fortuite avec des discours d’un autre théologien bavarois, aujourd’hui appelé Benoît XVI, notamment à Ratisbonne où fut brièvement évêque saint Albert le Grand…

    Lorsque l’on va à l’église Saint-Julien-le-Pauvre, à Paris, aujourd’hui affectée à l'Eglise grecque melkite catholique, on peut se souvenir qu’y pria souvent saint Albert le Grand lorsqu’il était le professeur de saint Thomas d’Aquin (puisque cette église était, au moyen âge, la chapelle de la Sorbonne ).

  • Saint Josaphat

    Jean Kuncewicz, Josaphat de son nom de religion, était un Polonais de l’Eglise orientale de Ruthénie. Il devint moine basilien et fervent défenseur de l’union avec Rome, sans jamais se laisser intimider par les menaces des schismatiques. Appelé « le ravisseur d’âmes », il inaugura aussi un mouvement de réforme monastique. Higoumène, puis archimandrite, il fut nommé évêque de Polock (Moscovie) où il finit par gagner la noblesse, le clergé et les moines à l’union avec Rome. Mais il est assassiné le 12 novembre 1623 par de fanatiques « orthodoxes ». Ce grand martyr de l’unité a été canonisé par Léon XIII en 1882. C’est l’un des très rares saints orientaux du deuxième millénaire qui soient inscrits au calendrier romain.

    « Suscitez dans votre Eglise, Seigneur, cet esprit qui porta votre évêque et martyr saint Josaphat à donner sa vie pour ses brebis ; qu’avec le secours de sa prière, poussés et fortifiés par le même Esprit, nous ayons nous aussi le courage d’engager notre vie pour nos frères. »

  • Toussaint bénédictine

    Le 13 novembre est la fête de tous les saints bénédictins. En ce jour, saint Benoît utilise les mots d’Isaïe (8, 18) et dit : « Me voici, moi et mes enfants, que le Seigneur m’a donnés comme signe et présages en Israël, de la part du Seigneur des armées, qui habite la montagne de Sion. »