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Liturgie - Page 621

  • Saint Marc

    Deus, qui beatum Marcum Evangelistam tuum evangelicæ praedicationis gratia sublimasti, tribue, quæsumus, ejus nos semper et eruditione proficere et oratione defendi. Per Dominum nostrum Jesum Christum...

    Dieu, qui avez élevé votre bienheureux évangéliste Marc à la grâce de la prédication évangélique, accordez-nous, nous vous le demandons, de bénéficier toujours du profit de ses enseignements et de la protection de sa prière. Par Notre Seigneur Jésus-Christ...

    (L'an dernier j'avais donné le texte de la notice de saint Jérôme sur saint Marc.)

  • Saint Fidèle de Sigmaringen

    Deus, qui beatum Fidelem, seraphico spiritus ardore succensum, in veræ fidei propagatione martyrii palma et gloriosis miraculis decorare dignatus es: ejus, quæsumus, meritis et intercessione, ita nos per gratiam tuam in fide et caritate confirma; ut in servitio tuo fideles usque ad mortem inveniri mereamur. Per Dominum Jesum Christum…

    Dieu, qui avez daigné magnifier l’ardent et angélique amour dont brûlait le bienheureux Fidèle pour la propagation de la vraie foi, en lui donnant la palme du martyre et la gloire des miracles, accordez-nous, par ses mérites et son intercession, d’être tellement affermis par votre grâce dans la foi et dans la charité que nous puissions jusqu’à la mort nous montrer fidèles à vous servir. Par notre Seigneur Jésus-Christ…

    (Oraison de la fête de saint Fidèle de Sigmaringen, traduction du missel de Dom Lefebvre.)

  • Saint Georges

    O Georges ! vous êtes l'honneur de la milice chrétienne. Le service du prince temporel ne vous a pas fait oublier ce que vous deviez au Roi du ciel. Votre sang généreux a coulé pour la foi du Christ, et en retour le Christ vous a établi chef et conducteur des armées chrétiennes. Soyez leur appui devant les bataillons ennemis, et assurez la victoire aux défenseurs de la cause juste. Protégez-les sous les plis de votre étendard, couvrez-les de votre bouclier, et répandez la terreur devant eux. Le Seigneur est le Dieu des armées, et la guerre entre souvent dans les plans de sa Providence, tantôt dans un but de justice, tantôt dans des vues de miséricorde. Chefs et soldats ont besoin de l'appui céleste. En faisant la guerre, ils semblent souvent faire l'œuvre de l'homme, tandis qu'ils font en réalité l'œuvre de Dieu. C'est pour cette raison qu'ils sont plus accessibles que les autres hommes aux sentiments généreux, que leur cœur est plus religieux. Le sacrifice, le péril, les élèvent au-dessus d'eux-mêmes : aussi les soldats occupent-ils une large place dans les fastes des Martyrs. Veillez en particulier sur la milice française, ô Georges ! rendez-la aussi chrétienne qu'elle est valeureuse ; nous savons que ce n'est pas en vain que les hommes de guerre ont espéré en vous.

    Mais, ô puissant guerrier, la milice temporelle n'est pas la seule qui s'exerce ici-bas : il en est une autre dans laquelle sont enrôlés tous les fidèles du Christ ! Le grand Paul, parlant de nous tous, a dit « qu'il n'y aura de couronnés que ceux qui auront légitimement combattu ». Nous avons donc à compter sur la lutte en ce monde, si nous écoutons les exhortations que nous adresse le même Apôtre : « Couvrez-vous, nous dit-il, de l'armure de Dieu, afin de pouvoir tenir contre les embûches du diable. Ayez pour ceinture la vérité, pour cuirasse la justice, pour chaussure la résolution de marcher dans la voie de l'Evangile, pour bouclier la foi, pour casque l'espérance du salut, pour glaive enfin la parole de Dieu. » Nous sommes donc des guerriers comme vous, ô Georges ! Notre divin Chef ressuscité veut, avant de monter au ciel, passer en revue son armée; présentez-nous à lui. Il nous a admis dans les rangs de sa garde malgré nos infidélités passées ; c'est à nous maintenant de nous rendre dignes d'un tel honneur. Nous possédons le gage de la victoire dans le divin aliment pascal : comment pourrions-nous nous laisser vaincre ? Veillez sur nous, vaillant guerrier ! Que vos prières nous aident, pendant que vos exemples nous encourageront à marcher comme vous contre le dragon infernal. Chaque pièce de notre armure lui est redoutable; c'est Jésus lui-même qui l'a préparée pour nous, et qui l'a trempée dans son sang: fortifiez notre courage, afin que nous puissions, comme vous, la lui présenter entière, au jour où il nous invitera à son repos éternel.

    Dom Guéranger

  • Cum venerit Paraclitus

    Cum venerit Paraclitus, Spiritus veritatis, ille arguet mundum de peccato, et de justitia, et de judicio, alleluia.

    Lorsque sera venu le Paraclet, l’Esprit de Vérité, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement, alléluia.

    (Antienne du Magnificat, d’après Jean 16, 8. Arguere, comme le mot correspondant en grec, veut dire convaincre d’erreur, dévoiler pour accuser, faire la démonstration d’une culpabilité… Le Paraclet, c’est-à-dire notre avocat, est aussi le feu qui nous révèle à nous-mêmes et nous convainc de mensonge.)

  • Saint Anselme

    Hic est Anselmus, Doctor praeclarus, sub diciplina Lanfranci institutus : qui cum esset monachorum pater amabilis, ad pontificales infulas vocatus est. Et pro libertate sanctae Ecclesiae strenue decertavit, alleluia. Non ancillam, sed liberam esse Christi sponsam, invicta voce asserebat. Et pro libertate sanctae Ecclesiae strenue decertavit, alleluia.

    Celui-ci est Anselme, illustre Docteur que Lanfranc a élevé; c'est lui qui, étant pour les moines un père plein de tendresse, a été appelé à la mitre des pontifes. Et il a combattu vaillamment pour la liberté de la sainte Eglise, alléluia. Il disait de sa voix indomptée que l'Epouse du Christ était libre, et non de condition servile. Et il a combattu vaillamment pour la liberté de la sainte Eglise, alléluia.

    (trad. Dom Guéranger)

  • 4e dimanche après Pâques

    Ce dimanche est celui de l’annonce de la Pentecôte : « Quand il viendra, lui, l’Esprit de Vérité… » Dans la liturgie byzantine aussi, c’est l’annonce de la Pentecôte, mais par l’évangile de la Samaritaine, et cette annonce a déjà été faite mercredi, le jour de la « mi-Pentecôte ».

    Ce dimanche est aussi (par l’office des matines) celui de la patience. Par le début de l’épître de saint Jacques, et par un extrait du livre de saint Cyprien sur ce sujet. Il s’agit certes d’attendre avec patience la venue du Saint-Esprit, mais surtout de considérer dès à présent que la patience, qui « nous est commune avec Dieu », est un fruit primordial du Saint-Esprit, qui doit être cultivé toute notre vie, dans l’optique particulièrement du martyre : la couleur de la Pentecôte est rouge comme le sang des martyrs.

  • De la vierge Marie

    De la vierge Marie, chrétiens, faites retentir les louanges.

    O bienheureuse Dame, par votre intercession, réconciliez les pécheurs à Dieu.

    Afin qu'ils puissent recevoir la victime pascale, daignez les délivrer du vieux levain.

    O Marie, vierge clémente et miséricordieuse,

    Faites-nous jouir de la vue du Christ vivant, et contempler la gloire de sa résurrection.

    Par vos tendres prières, faites notre paix avec lui.

    Vous seule êtes mère et vierge, la Mère du Verbe de Dieu.

    La foi nous enseigne que celui qui de vous naquit Dieu et homme, est ressuscité glorieux du tombeau.

    Oui, nous savons que le Christ est vraiment ressuscité des morts; ô vous qui êtes sa Mère, soyez notre salut et notre défense. Amen.

    (Séquence mariale, du missel de Cluny de 1523, imitée de Victimæ paschali laudes. Dans l’Année liturgique de Dom Guéranger.)

  • Jubilate (suite et fin)

    Introibo in domum tuam in holocaustis ; reddam tibi vota mea, quæ distinxerunt labia mea :

    et locutum est os meum in tribulatione mea.

    Holocausta medullata offeram tibi, cum incenso arietum ; offeram tibi boves cum hircis.

    Venite, audite, et narrabo, omnes qui timetis Deum, quanta fecit animæ meæ.

    Ad ipsum ore meo clamavi, et exaltavi sub lingua mea.

    Iniquitatem si aspexi in corde meo, non exaudiet Dominus.

    Propterea exaudivit Deus, et attendit voci deprecationis meæ.

    Benedictus Deus, qui non amovit orationem meam, et misericordiam suam a me.

    J'entrerai dans Votre maison avec des holocaustes; je m'acquitterai envers Vous de mes vœux que mes lèvres ont proférés,
    et que ma bouche a prononcés pendant ma tribulation.
    Je Vous offrirai de gras holocaustes, avec la fumée des béliers; je Vous offrirai des bœufs avec des boucs.
    Venez, entendez, vous tous qui craignez Dieu, et je vous raconterai tout ce qu'Il a fait à mon âme.
    Ma bouche a crié vers Lui, et ma langue L'a exalté.
    Si j'avais vu l'iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m'aurait pas exaucé.
    C'est pourquoi Dieu m'a exaucé, et a été attentif à la voix de ma supplication.
    Béni soit Dieu, qui n'a pas rejeté ma prière, ni éloigné de moi Sa miséricorde.

    (Psaume 65, deuxième partie) 

  • Jubilate

    Jubilate Deo, omnis terra, psalmum dicite nomini ejus, date gloriam laudi ejus.

    Dicite Deo : Quam terribilia sunt opera tua, Domine ! in multitudine virtutis tuæ mentientur tibi inimici tui.

    Omnis terra adoret te, et psallat tibi ; psalmum dicat nomini tuo.

    Venite, et videte opera Dei : terribilis in consiliis super filios hominum.

    Qui convertit mare in aridam ; in flumine pertransibunt pede : ibi lætabimur in ipso.

    Qui dominatur in virtute sua in æternum ; oculi ejus super gentes respiciunt : qui exasperant non exaltentur in semetipsis.

    Benedicite, gentes, Deum nostrum, et auditam facite vocem laudis ejus :

    qui posuit animam meam ad vitam, et non dedit in commotionem pedes meos.

    Quoniam probasti nos, Deus ; igne nos examinasti, sicut examinatur argentum.

    Induxisti nos in laqueum ; posuisti tribulationes in dorso nostro ; imposuisti homines super capita nostra.

    Transivimus per ignem et aquam, et eduxisti nos in refrigerium.

    Poussez vers Dieu des cris de joie, terre entière, chantez un hymne à Son Nom, rendez glorieuse Sa louange.
    Dites à Dieu: Que Vos œuvres sont terribles, Seigneur ! A cause de la grandeur de Votre puissance, Vos ennemis Vous adressent des hommages menteurs.
    Que la terre Vous adore et chante en Votre honneur, qu'elle dise un hymne à Votre nom.
    Venez et voyez les œuvres de Dieu; Il est terrible dans Ses desseins sur les enfants des hommes.
    Il a changé la mer en une terre sèche; ils ont passé le fleuve à pied, c'est là que nous nous réjouirons en Lui.
    Il règne à jamais par Sa puissance, Ses yeux contemplent les nations; que ceux-là qui l'irritent ne s'élèvent point en eux-mêmes.
    Nations, bénissez notre Dieu, et faites entendre les accents de Sa louange.
    C'est Lui qui a conservé la vie à mon âme, et qui n'a point permis que mes pieds soient ébranlés.
    Car Vous nous avez éprouvés, ô Dieu; Vous nous avez fait passer par le feu, comme on y fait passer l'argent.
    Vous nous avez fait tomber dans le piège; Vous avez chargé nos épaules de tribulations;  Vous avez mis des hommes sur nos têtes.
    Nous avons passé par le feu et par l'eau; et Vous nous en avez tirés pour nous mettre en un lieu de rafraîchissement.

    (Psaume 65, versets 1 à 12, traduction Fillion. Ce psaume porte en titre, dans la version des Septante et dans la Vulgate, « cantique du Psaume de la résurrection ». Le début est l'introït de la messe de dimanche dernier et de toute la semaine.)

  • La mi-Pentecôte

    Dans la liturgie byzantine on fête aujourd’hui la mi-Pentecôte (c’est le jour médian entre Pâques et la Pentecôte ). Cette fête, qui n’a aucun équivalent dans la liturgie latine, est particulièrement intéressante.

    Le tropaire dit ceci :

    « A la mi-fête, abreuve aux flots de la piété mon âme altérée, car tu as, ô mon Sauveur, crié à tous : Vienne à moi et boive quiconque a soif ! Source de Vie, Christ Dieu, gloire à Toi. »

    L’évangile est le passage de saint Jean qui commence ainsi : « Au milieu de la fête, Jésus monta au Temple et se mit à enseigner... »

    Cet enseignement va culminer sur le message : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et il boira, celui qui croit en moi, car, comme dit l’Ecriture, de son sein couleront des fleuves d’eau vive. »

    Mais l’évangile du jour s’arrête avant ces propos. Pourquoi ? Parce que Jésus ne les prononce pas « au milieu de la fête », mais « le dernier jour de la fête ». Et « il parlait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui avaient cru en lui ». Ce message est celui de la Pentecôte. Or nous n’en sommes qu’à la mi-Pentecôte. Il va donc falloir attendre. Mais la liturgie nous dit déjà ce que nous attendons, par un tropaire qui anticipe l’évangile de la Pentecôte.

    En outre, la fête de la mi-Pentecôte s’étend sur huit jours. Et dimanche prochain, qui est donc le dimanche de la mi-Pentecôte, c’est le dimanche de la Samaritaine. Avec cet autre message sur l’eau vive, qui est ainsi directement relié à la Pentecôte qui vient et l’annonce également : « Qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif : l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissante en la vie éternelle. »

    On remarque aussi que l’évangile de ce mercredi dit que Jésus monta au Temple et se mit à enseigner.

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    L’icône de la mi-Pentecôte est celle de Jésus au Temple parmi les docteurs : quand Jésus avait douze ans et qu’il était resté dans le Temple... après la fête de Pâque.

    Cette icône renvoie donc à cet épisode du début de l’Evangile, en l’installant au milieu du temps pascal : car Jésus est véritablement devenu le Maître par sa Passion et sa Résurrection. Et elle annonce aussi la Pentecôte. Car l’icône de la Pentecôte est construite sur le même modèle.

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    Les docteurs de la loi sont désormais les apôtres, et la place du Christ, au centre, est vide, car nous sommes après l’Ascension. Mais cette place si visiblement vide atteste de sa présence surnaturelle : il n’y a pas de raison que les docteurs soient ainsi rassemblés dans la position où ils écoutent le Maître si le Maître n’est pas là. Il est invisible, mais il est là, tous les jours, jusqu’à la fin du monde.