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Liturgie - Page 60

  • Saint Marc

    Τοῦ Πέτρου συνέκδημος, καὶ κοινωνὸς ἱερός, τοῦ Λόγου διάκονος, καὶ ὑποφήτης σοφός, ἐδείχθης Ἀπόστολε, ὅθεν τὸ τοῦ Σωτῆρος, Εὐαγγέλιον θεῖον, Μᾶρκε διαχαράττεις, ὡς οὐράνιος μύστης, διὸ Εὐαγγελιστὰ σέ, πόθω γεραίρομεν.

    Compagnon et partenaire sacré de Pierre, tu es le serviteur et sage interprète du Verbe, apôtre agréé, ainsi tu graves l’évangile divin du Sauveur, comme initié aux mystères des cieux, c’est pourquoi, toi l’Evangéliste, nous t’honorons avec amour.

    Apolytikion de saint Marc, par le P. Grigorios Karalis, recteur de l'église de la Mère de Dieu des Myrtes du Pirée et directeur de l'école de la cathédrale du Pirée.

    Stichères des vêpres:

    Fidèles, chantons celui qui mit par écrit les paroles prononcées par notre Dieu, et au protecteur de l'Egypte disons: par tes prières et tes enseignements, vers la calme vie non battue par les flots d'ici-bas guide-nous tous, apôtre saint Marc.

    Tu fus le compagnon du Vase d'élection et parcourus toute la Macédoine avec lui; quant à Pierre, lorsqu'à Rome tu séjournas, tu fus son interprète, son agréable confident; puis en Egypte, par ton combat de martyr, saint Marc, tu as trouvé ton repos.

    Aux âmes sèches et consumées tu as rendu leur fertilité sous les riantes pluies de l'Evangile, saint Marc; c'est pourquoi joyeusement avec nous en ce jour Alexandrie fête ta mémoire et acclame ton nom en se prosternant devant tes reliques sacrées.

  • Saint Fidèle de Sigmaringen

    Lettre de Pie XI au RP Antoine de San Giovanni in Persiceto, ministre général des Frères mineurs capucins, le 7 mars 1922 (pour le 300e anniversaire du martyre de saint Fidèle).

    Cher Fils, salut et bénédiction apostolique.

    Parmi les éminentes qualités qui ont brillé en Notre regretté prédécesseur Benoît XV, Nous voudrions spécialement imiter le zèle dont il brûlait pour la propagation du nom chrétien ; dans ce but, en souvenir du troisième centenaire de la fondation du Conseil sacré de la Propagation de la Foi, Nous célébrerons, s’il plaît à Dieu, les solennités que lui-même avait projetées pour le prochain mois de mai. Mais on ne saurait commémorer cet heureux événement sans honorer en même temps le trois-centième anniversaire du bienheureux martyr qui a consacré par son sang les débuts de cette S. Congrégation.

    Si, d’ailleurs, Fidèle de Sigmaringen mérite de particuliers hommages, ce n’est pas seulement parce que, en affrontant pour le Christ une mort précieuse, il a été le premier des saints martyrs qui, depuis la fondation de la S. Congrégation, ont illustré les missions catholiques, mais encore parce que l’innocence de sa vie a été pour nos missionnaires une leçon leur apprenant comment ils doivent se disposer dignement à leur apostolique fonction. Nul, en effet, ne s’est jamais montré mieux que lui préparé et formé à l’apostolat, car, à une culture intellectuelle remarquable, il unissait la pratique la plus exacte des vertus chrétiennes. Mais, au-dessus de toutes les autres, éclatait sa charité à l’égard des peuples catholiques, qu’avec un zèle inlassable il s’appliquait a protéger contre le fléau de l’hérésie. Ainsi parvenu à la pleine possession de la sainteté, il mérita, au seuil même de la mission que lui avait confiée le Siège apostolique, d’être appelé à la récompense céleste et de tomber martyr de cette foi pour la défense et la propagation de laquelle il avait supporté déjà de si laborieuses et si fécondes épreuves. Si le nom de ce héros ne peut manquer d’être cher à tous les vrais fidèles, combien plus doit-il l’être à votre Ordre, dont il fut la lumière et la gloire.

    Aussi, cher Fils, apprenant votre intention de célébrer prochainement des fêtes et des solennités spéciales en l’honneur de Fidèle de Sigmaringen, Nous vous donnons, sachez-le, Notre plus chaude approbation. Des solennités de ce genre ne peuvent, en effet, que favoriser un résultat vivement désiré par Nous, savoir : faire mieux connaître et honorer ce vaillant martyr, procurer à vos missions de nouveaux et bons ouvriers apostoliques, surtout stimuler le zèle et soutenir la constance des missionnaires eux-mêmes.

    Afin d’assurer à cet heureux événement des fruits plus abondants, Nous vous accordons pour toute l’année de vos solennités saintes, à dater du 24 avril prochain, les mêmes pouvoirs et indulgences que la S. Congrégation des Rites, en son rescrit du 20 mai 1912, concède pour les triduums ou neuvaines célébrés en l’honneur d’un bienheureux ou d’un saint.

    En attendant, comme gage des faveurs divines et en témoignage de Notre paternelle bienveillance, Nous accordons très affectueusement la Bénédiction Apostolique à vous, cher Fils, et à toute la famille des Frères Mineurs Capucins placée sous votre autorité.

  • 2e dimanche après Pâques

    Alleluia. Ego sum pastor bonus : et cognósco oves meas, et cognóscunt me meæ. Allelúia.

    Je suis le bon pasteur et je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent.

    Le texte du deuxième alléluia de la messe de ce jour, la messe « du Bon Pasteur », se retrouve dans l’antienne de communion, dans les antiennes du Magnificat et du Benedictus : Mes brebis me connaissent, ajoute l’Evangile, « comme le Père me connaît et que je connais le Père ».

    La vraie brebis connaît Jésus comme lui la connaît. Or, lui, il la connaît comme Dieu. Parce qu’il est Dieu, il connaît sa brebis de façon très intime, infiniment mieux qu’elle ne se connaît elle-même. Or Jésus affirme que ses brebis le connaissent comme cela, de la même façon. Ce qui implique la divinisation de la brebis.

    Et au cas où l’on n’aurait pas compris, Jésus insiste. Les brebis me connaissent comme le Père me connaît et comme je connais le Père. Elles sont, par le Christ, dans l’intimité de la Trinité, dans le mouvement même de la connaissance trinitaire.

    Et c’est ce que l’alléluia exprime en musique en mettant exactement la même mélodie sous les deux affirmations. Une mélodie qui est le jubilus de l’alléluia, et qu’on entend donc quatre fois. Puissance 2 : le carré de la divinisation.

    A l’abbaye de Montserrat le 16 avril 1959.


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  • De la Sainte Vierge le samedi

    Quid ad Maríam accédere trépidet humána fragílitas? Nihil austérum in ea, nihil terríbile; tota suávis est. Revólve diligéntius evangélicæ históriæ sériem univérsam: et si quid forte increpatórium, si quid durum, si quod dénique signum vel ténuis indignatiónis occúrrerit in María, de cétero suspéctam hábeas, et accédere vereáris. Quod si, ut vere sunt, plena magis ómnia pietátis et grátiæ, plena mansuetúdinis et misericórdiæ, quæ ad eam pértinent, invéneris, age grátias ei, qui talem tibi mediatrícem benigníssima miseratióne provídit, in qua nihil possit esse suspéctum. Dénique ómnibus ómnia facta est, sapiéntibus et insipiéntibus copiosíssima caritáte debitrícem se fecit. Omnibus misericórdiæ sinum áperit, ut de plenitúdine eius accípiant univérsi, captívus redemptiónem, æger curatiónem, tristis consolatiónem, peccátor véniam, iustus grátiam, Angelus lætítiam. Ipsa prætérita non díscutit mérita, sed ómnibus sese exorábilem, ómnibus clementíssimam præbet, ómnium dénique necessitátes amplíssimo quodam miserétur afféctu.

    Pourquoi la fragilité humaine aurait-elle peur de venir près de Marie ? Il n’y a rien d’austère en elle, rien de terrible ; elle est toute douce. Passe plus attentivement en revue toute la série des récits de l’Évangile. Et si par hasard il se rencontrait quelque remontrance, quelque dureté, ou enfin un signe quelconque de la plus légère irritation en Marie, tu peux désormais t’en défier et craindre d’approcher. Mais si plutôt, comme c’est en réalité, tu trouves tout ce qui relève d’elle plein de bonté et de grâce ! plein de douceur et de miséricorde, remercie celui qui par très tendre compassion t’a donné une telle médiatrice, en qui rien n’est à craindre. Car elle est devenue tout à tous ; par une charité immense elle s’est faite la débitrice des sages et des insensés. Elle ouvre à tous le sein de la miséricorde pour que tous reçoivent de sa plénitude : le captif son rachat, le malade sa guérison, l’attristé son réconfort, le pécheur son pardon, le juste sa grâce, l’ange sa joie. Elle ne tient pas compte des mérites passés, mais se montre bienveillante pour tous, très clémente pour tous, et enfin, avec une très grande affection elle compatit aux besoins de tous.

    Saint Bernard, sermon pour le dimanche dans l’octave de l’Assomption, leçon des matines.

  • Saint Anselme

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    (Abbaye du Bec.)

    Oui, Seigneur, elle est inaccessible la lumière au sein de laquelle vous habitez ; nul regard, excepté le vôtre, ne peut en sonder les profondeurs mystérieuses pour vous contempler face à face. Il est donc vrai de dire que je ne la vois point parce qu’elle est trop éclatante pour moi ; et cependant tout ce que je vois c’est par elle que je le vois. Ainsi celui dont la vue est faible, voit tous les objets qui l’entourent au moyen de la lumière du soleil, bien qu’il ne puisse contempler dans le soleil lui-même la lumière qui l’éclaire. Votre majesté, ô mon Dieu, étonne mon intelligence ; la splendeur qui vous environne a trop d’éclat ; les yeux de mon âme ne peuvent supporter les rayons de votre gloire. Votre lumière m’éblouit, votre grandeur m’accable, votre immensité m’écrase, et ma raison se perd dans les profondeurs mystérieuses de votre nature.

    Ô lumière sublime et inaccessible ! ô vérité suprême et éternelle ! Que tu es loin du moi qui suis si près de toi ! tu m’environnes, et je ne puis jouir de ton aspect ; tu remplis l’univers de ta présence, et je ne te vois pas ; je vis et j’existe en toi, et je ne puis t’approcher ; tu es en moi, autour de moi, partout, et je ne t’aperçois point !

    Ô mon Dieu ! Vous restez encore caché à mon âme dans les profondeurs de votre lumière et de votre béatitude, et c’est pourquoi mon âme reste encore dans ses ténèbres et dans sa misère. Elle vous regarde et ne peut contempler votre beauté ; elle vous écoute et ne peut entendre l’harmonie de votre voix ; elle vous respire et ne peut s’enivrer des parfums délicieux qu’exhale votre essence ; elle vous goûte et ne peut connaître votre saveur divine ; elle vous touche et ne peut sentir combien vous êtes doux.

    Pourtant toutes ces propriétés sont en vous, elles sont en vous d’une manière ineffable, puisque vous les avez données aux objets que vous avez créés ; mais les sens de mon âme sont énervés, engourdis par la longue torpeur du péché.

    Proslogion, 16-17.

  • Aurora lucis rutilat

    L’hymne des laudes au temps pascal, par les moines du Barroux.

    Aurora lucis rutilat,
    Cælum laudibus intonat,
    Mundus exultans jubilat,
    Gemens infernus ululat,

    L'aurore éclate de lumière
    le ciel résonne de louanges
    le monde exulte d'allégresse
    l'Enfer gémit et se lamente.

    Cum rex ille fortissimus,
    Mortis confractis viribus,
    Pede conculcans tartara
    Solvit a pœna miseros.

    Car notre roi si valeureux
    a brisé les forces de la mort
    foulant de son pied les Enfers
    il libère les malheureux.

    Ille, qui clausus lapide
    Custoditur sub milite,
    Triumphans pompa nobili,
    Victor surgit de funere.

    Lui, que les soldats vigilants
    gardaient enfermé sous la pierre,
    il triomphe en noble cortège,
    et surgit vainqueur du trépas.

    Solutis jam gemitibus
    Et inferni doloribus,
    Quia surrexit Dominus,
    Resplendens clamat angelus.

    Il a mis fin dans les enfers
    à toutes plaintes et douleurs.
    L'ange resplendissant proclame
    la résurrection du Seigneur.

    Quæsumus, Auctor omnium,
    In hoc Paschali gaudio,
    Ab omni mortis impetu
    Tuum defende populum.

    Nous te le demandons, créateur de tout,
    dans cette joie pascale,
    de tous les assauts de la mort
    défends ton peuple.

    Gloria tibi, Domine,
    Qui surrexisti a mortuis,
    Cum Patre et Sancto Spiritu,
    In sempiterna sæcula. Amen.

    Gloire à toi, Seigneur,
    qui est ressuscité des morts,
    avec le Père et le Saint-Esprit,
    dans les siècles éternels. Amen.

  • Rex sempiterne

    L’hymne des matines au temps pascal, dans la très belle interprétation des moniales d’Ozon (1960) :


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    Rex sempiterne, Domine,
    Rerum Creator omnium,
    Qui eras ante sæcula
    Semper cum Patre Filius :

    Roi éternel, Seigneur, Créateur de toutes choses, qui étais avant les siècles, Fils toujours avec le Père.

    Qui mundi in primordio
    Adam plasmasti hominem :
    Cui tuæ imagini
    Vultum dedisti similem :

    Toi qui au commencement du monde as façonné l’homme Adam, à qui tu as donné un visage semblable à ton image.

    Quem diabolus deceperat,
    Hostis humani generis :
    Cujus tu formam corporis
    Assumere dignatus es :

    Lui que trompa le diable, l’ennemi du genre humain, lui dont tu as daigné assumer la forme de son corps.

    Ut hominem redimeres
    Quem ante jam plasmaveras :
    Et nos Deo conjungeres
    Per carnis contubernium.

    Afin de racheter l’homme que tu avais façonné auparavant, et nous unir à Dieu par le commerce de la chair.

    Quem editum ex Virgine
    Pavescit omnis anima :
    Per quem et nos resurgere
    Devota mente credimus :

    Toi qui enfanté de la Vierge nourrit toute âme, par qui nous croyons en esprit de piété que nous aussi nous ressusciterons.

    Qui nobis in baptismate
    Donasti indulgentiam,
    qui tenebamur vinculis
    Ligati conscientiæ :

    Toi qui nous as donné l’indulgence dans le baptême, à nous qui étions tenus ligotés par les liens de la conscience.

    Qui crucem propter hominem
    Suscipere dignatus es :
    Dedisti tuum Sanguinem,
    Nostræ salutis pretium.

    Toi qui as daigné porté la croix pour l’homme ; tu as donné ton sang comme prix de notre salut.

    Quæsumus, Auctor omnium,
    In hoc Paschali gaudio,
    Ab omni mortis impetu
    Tuum defende populum.

    Nous te le demandons, Auteur de tout, dans cette joie pascale, défends ton peuple de tout assaut de mort.

    Gloria tibi, Domine,
    Qui surrexisti a mortuis,
    Cum Patre et Sancto Spiritu,
    In sempiterna sæcula. Amen.

    Gloire à toi, Seigneur, qui es ressuscité des morts, avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles éternels. Amen.

  • Ad cœnam Agni providi

    L’hymne des vêpres au temps pascal.

    Ad cœnam Agni próvidi,
    Et stolis albis cándidi,
    post tránsitum maris Rubri
    Christo canámus Príncipi.

    Invités au repas de l’Agneau,
    revêtus de nos robes blanches,
    après avoir passé la mer rouge,
    chantons au Christ notre Chef.

    Cujus corpus sanctíssimum
    in ara crucis tórridum,
    Cruóre ejus róseo
    Gustándo vívimus Deo.

    En goûtant sa chair toute sainte
    brulée sur l’autel de la Croix,
    en goûtant le vin de son sang,
    nous vivons de la vie de Dieu.

    Protécti paschæ véspere
    a devastánte Angelo,
    Erépti de duríssimo
    Pharaónis império.

    Protégés au soir de la Pâque
    contre l’Ange exterminateur,
    nous avons été arrachés
    au dur pouvoir de Pharaon.

    Jam pascha nostrum Christus est,
    Qui immolátus agnus est :
    sinceritátis ázyma
    Caro ejus obláta est.

    C’est le Christ qui est notre Pâque,
    qui est l’agneau immolé ;
    azyme de sincérité,
    c’est sa chair qui est livrée.

    O vere digna hóstia,
    per quam fracta sunt tártara,
    Redémpta plebs captiváta,
    Réddita vitæ prǽmia.

    O victime vraiment digne
    brisant la porte des enfers :
    le peuple captif est racheté,
    les biens de la vie sont rendus.

    Consúrgit Christus túmulo,
    victor redit de bárathro,
    tyránnum trudens vínculo
    et Paradísum réserans.

    Le Christ se lève de la tombe ;
    il revient de l’abîme en vainqueur,
    poussant le tyran enchaîné,
    rouvrant l’entrée du Paradis.

    Quǽsumus, Auctor ómnium,
    In hoc pascháli gáudio,
    Ab omni mortis ímpetu
    Tuum defénde pópulum.

    Nous vous prions, Auteur de toute chose,
    en cette joie pascale
    de tout assaut de la mort
    défendez votre peuple.

    Glória tibi Dómine,
    Qui surrexísti a mórtuis,
    cum Patre et almo Spíritu,
    in sempitérna sǽcula. Amen.

    Gloire à Vous, Seigneur,
    ressuscité d’entre les morts ;
    avec le Père et l’Esprit bienfaisant,
    dans les siècles éternels. Amen.

  • Férie

    Le martyrologe de ce jour commence ainsi :

    Romæ sancti Anicéti, Papæ et Mártyris; qui martyrii palmam in persecutióne Marci Aurélii Antoníni et Lúcii Veri accépit.

    A Rome, saint Anicet, pape et martyr, qui, durant la persécution de Marc Aurèle Antonin et de Lucius Verus, reçut la palme du martyre.

    Pape et martyr (au milieu du IIe siècle), Anicet fait l’objet d’une simple mémoire. Il se trouve qu’on ne sait rien de lui, en dehors du fait qu’il était né à Homs en Syrie, et de ce qu’en dit son contemporain saint Justin, à savoir qu’il reçut Polycarpe pour tenter de résoudre plusieurs divergences avec l’Orient (déjà…), dont la date de Pâques.

    Et le martyrologe de ce jour se termine par la mention de deux saints qui eurent une réelle importance dans notre histoire même s’ils sont peu connus :

    Cistércii, in Gállia, sancti Stéphani Abbátis, qui primus erémum Cisterciénsem incóluit, et sanctum Bernárdum, cum sóciis ad se veniéntem, lætus excépit.

    A Cîteaux, en France, saint Etienne abbé, qui habita le premier cette solitude, et eut la joie d'y recevoir saint Bernard avec ses compagnons.

    In monastério Casæ Dei, Claromontánæ diœcésis, in Gállia, sancti Robérti Confessóris, qui ejúsdem monastérii cónditor et primus Abbas éxstitit.

    Au monastère de la Chaise-Dieu, diocèse de Clermont, en France, saint Robert confesseur. Il fut le fondateur et le premier abbé de ce monastère.

    Contrairement à ce que dit le martyrologe, saint Etienne ne fut pas le premier, mais le troisième abbé de Cîteaux, après saint Robert de Molesmes et saint Albéric (ou Aubry), en 1099. Il fut cependant le premier abbé cistercien, celui qui façonna la nouvelle branche du monachisme bénédictin, et qui accueillit celui qui allait la faire fleurir, saint Bernard.

    Le nom latin de La Chaise Dieu montre qu’il s’agit de la Maison de Dieu (casa) et non de la chaise. A la différence de saint Etienne de Cîteaux qui venait d’Angleterre, saint Robert venait du Cantal voisin. Mais c’est après un voyage à l’abbaye du Mont Cassin qu’il fonda son monastère (en 1050).

  • Dimanche in albis

    ℟. Surgens Jesus Dóminus noster, stans in médio discipulórum suórum, dixit: * Pax vobis, allelúia: gavísi sunt discípuli viso Dómino, allelúia.

    . Una ergo sabbatórum, cum fores essent clausæ, ubi erant discípuli congregáti, venit Jesus, et stetit in medio eórum, et dixit eis.

    ℟. Pax vobis, allelúia: gavísi sunt discípuli viso Dómino, allelúia.

    Apparaissant soudain, Jésus Notre Seigneur se tenant au milieu de ses disciples, dit : * Paix à vous, alléluia ; les disciples se sont réjouis, ayant vu le Seigneur, alléluia.
    Le premier jour de la semaine, les portes étant closes, là où étaient réunis les disciples, Jésus vint, se tint au milieu d’eux et leur dit :
    Paix à vous, alléluia ; les disciples se sont réjouis, ayant vu le Seigneur, alléluia.


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    Ce répons, chanté ici par les maîtres de chœur réunis à Fontevraud le 23 juillet 1989 sous la direction de dom Louis Le Feuvre, est rayonnant d’une joie pascale qui culmine sur le Pax vobis, éclatant comme un cri de victoire. Et c’est de fait la victoire du Christ sur la mort qui est la source de la paix surnaturelle qu’il peut nous donner.