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In monastério Céntula, in Gállia, sancti Richárii, Presbyteri et Confessóris.
Au monastère de Centule, en France, saint Riquier, prêtre et confesseur.
Saint Riquier fut le fondateur de ce monastère qui pratiquait la règle de saint Colomban, et qui donna naissance à la ville picarde qui porte toujours le nom du fondateur. Mais il est mort (en 645) dans la forêt de Crécy où il s’était fait ermite depuis plusieurs années. Son oratoire est devenu Forest-Montiers.
Compagnon et partenaire sacré de Pierre, tu es le serviteur et sage interprète du Verbe, apôtre agréé, ainsi tu graves l’évangile divin du Sauveur, comme initié aux mystères des cieux, c’est pourquoi, toi l’Evangéliste, nous t’honorons avec amour.
Apolytikion de saint Marc, par le P. Grigorios Karalis, recteur de l'église de la Mère de Dieu des Myrtes du Pirée et directeur de l'école de la cathédrale du Pirée.
Stichères des vêpres:
Fidèles, chantons celui qui mit par écrit les paroles prononcées par notre Dieu, et au protecteur de l'Egypte disons: par tes prières et tes enseignements, vers la calme vie non battue par les flots d'ici-bas guide-nous tous, apôtre saint Marc.
Tu fus le compagnon du Vase d'élection et parcourus toute la Macédoine avec lui; quant à Pierre, lorsqu'à Rome tu séjournas, tu fus son interprète, son agréable confident; puis en Egypte, par ton combat de martyr, saint Marc, tu as trouvé ton repos.
Aux âmes sèches et consumées tu as rendu leur fertilité sous les riantes pluies de l'Evangile, saint Marc; c'est pourquoi joyeusement avec nous en ce jour Alexandrie fête ta mémoire et acclame ton nom en se prosternant devant tes reliques sacrées.
Lettre de Pie XI au RP Antoine de San Giovanni in Persiceto, ministre général des Frères mineurs capucins, le 7 mars 1922 (pour le 300e anniversaire du martyre de saint Fidèle).
Cher Fils, salut et bénédiction apostolique.
Parmi les éminentes qualités qui ont brillé en Notre regretté prédécesseur Benoît XV, Nous voudrions spécialement imiter le zèle dont il brûlait pour la propagation du nom chrétien ; dans ce but, en souvenir du troisième centenaire de la fondation du Conseil sacré de la Propagation de la Foi, Nous célébrerons, s’il plaît à Dieu, les solennités que lui-même avait projetées pour le prochain mois de mai. Mais on ne saurait commémorer cet heureux événement sans honorer en même temps le trois-centième anniversaire du bienheureux martyr qui a consacré par son sang les débuts de cette S. Congrégation.
Si, d’ailleurs, Fidèle de Sigmaringen mérite de particuliers hommages, ce n’est pas seulement parce que, en affrontant pour le Christ une mort précieuse, il a été le premier des saints martyrs qui, depuis la fondation de la S. Congrégation, ont illustré les missions catholiques, mais encore parce que l’innocence de sa vie a été pour nos missionnaires une leçon leur apprenant comment ils doivent se disposer dignement à leur apostolique fonction. Nul, en effet, ne s’est jamais montré mieux que lui préparé et formé à l’apostolat, car, à une culture intellectuelle remarquable, il unissait la pratique la plus exacte des vertus chrétiennes. Mais, au-dessus de toutes les autres, éclatait sa charité à l’égard des peuples catholiques, qu’avec un zèle inlassable il s’appliquait a protéger contre le fléau de l’hérésie. Ainsi parvenu à la pleine possession de la sainteté, il mérita, au seuil même de la mission que lui avait confiée le Siège apostolique, d’être appelé à la récompense céleste et de tomber martyr de cette foi pour la défense et la propagation de laquelle il avait supporté déjà de si laborieuses et si fécondes épreuves. Si le nom de ce héros ne peut manquer d’être cher à tous les vrais fidèles, combien plus doit-il l’être à votre Ordre, dont il fut la lumière et la gloire.
Aussi, cher Fils, apprenant votre intention de célébrer prochainement des fêtes et des solennités spéciales en l’honneur de Fidèle de Sigmaringen, Nous vous donnons, sachez-le, Notre plus chaude approbation. Des solennités de ce genre ne peuvent, en effet, que favoriser un résultat vivement désiré par Nous, savoir : faire mieux connaître et honorer ce vaillant martyr, procurer à vos missions de nouveaux et bons ouvriers apostoliques, surtout stimuler le zèle et soutenir la constance des missionnaires eux-mêmes.
Afin d’assurer à cet heureux événement des fruits plus abondants, Nous vous accordons pour toute l’année de vos solennités saintes, à dater du 24 avril prochain, les mêmes pouvoirs et indulgences que la S. Congrégation des Rites, en son rescrit du 20 mai 1912, concède pour les triduums ou neuvaines célébrés en l’honneur d’un bienheureux ou d’un saint.
En attendant, comme gage des faveurs divines et en témoignage de Notre paternelle bienveillance, Nous accordons très affectueusement la Bénédiction Apostolique à vous, cher Fils, et à toute la famille des Frères Mineurs Capucins placée sous votre autorité.
Alleluia. Ego sum pastor bonus : et cognósco oves meas, et cognóscunt me meæ. Allelúia.
Je suis le bon pasteur et je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent.
Le texte du deuxième alléluia de la messe de ce jour, la messe « du Bon Pasteur », se retrouve dans l’antienne de communion, dans les antiennes du Magnificat et du Benedictus : Mes brebis me connaissent, ajoute l’Evangile, « comme le Père me connaît et que je connais le Père ».
La vraie brebis connaît Jésus comme lui la connaît. Or, lui, il la connaît comme Dieu. Parce qu’il est Dieu, il connaît sa brebis de façon très intime, infiniment mieux qu’elle ne se connaît elle-même. Or Jésus affirme que ses brebis le connaissent comme cela, de la même façon. Ce qui implique la divinisation de la brebis.
Et au cas où l’on n’aurait pas compris, Jésus insiste. Les brebis me connaissent comme le Père me connaît et comme je connais le Père. Elles sont, par le Christ, dans l’intimité de la Trinité, dans le mouvement même de la connaissance trinitaire.
Et c’est ce que l’alléluia exprime en musique en mettant exactement la même mélodie sous les deux affirmations. Une mélodie qui est le jubilus de l’alléluia, et qu’on entend donc quatre fois. Puissance 2 : le carré de la divinisation.
Quid ad Maríam accédere trépidet humána fragílitas? Nihil austérum in ea, nihil terríbile; tota suávis est. Revólve diligéntius evangélicæ históriæ sériem univérsam: et si quid forte increpatórium, si quid durum, si quod dénique signum vel ténuis indignatiónis occúrrerit in María, de cétero suspéctam hábeas, et accédere vereáris. Quod si, ut vere sunt, plena magis ómnia pietátis et grátiæ, plena mansuetúdinis et misericórdiæ, quæ ad eam pértinent, invéneris, age grátias ei, qui talem tibi mediatrícem benigníssima miseratióne provídit, in qua nihil possit esse suspéctum. Dénique ómnibus ómnia facta est, sapiéntibus et insipiéntibus copiosíssima caritáte debitrícem se fecit. Omnibus misericórdiæ sinum áperit, ut de plenitúdine eius accípiant univérsi, captívus redemptiónem, æger curatiónem, tristis consolatiónem, peccátor véniam, iustus grátiam, Angelus lætítiam. Ipsa prætérita non díscutit mérita, sed ómnibus sese exorábilem, ómnibus clementíssimam præbet, ómnium dénique necessitátes amplíssimo quodam miserétur afféctu.
Pourquoi la fragilité humaine aurait-elle peur de venir près de Marie ? Il n’y a rien d’austère en elle, rien de terrible ; elle est toute douce. Passe plus attentivement en revue toute la série des récits de l’Évangile. Et si par hasard il se rencontrait quelque remontrance, quelque dureté, ou enfin un signe quelconque de la plus légère irritation en Marie, tu peux désormais t’en défier et craindre d’approcher. Mais si plutôt, comme c’est en réalité, tu trouves tout ce qui relève d’elle plein de bonté et de grâce ! plein de douceur et de miséricorde, remercie celui qui par très tendre compassion t’a donné une telle médiatrice, en qui rien n’est à craindre. Car elle est devenue tout à tous ; par une charité immense elle s’est faite la débitrice des sages et des insensés. Elle ouvre à tous le sein de la miséricorde pour que tous reçoivent de sa plénitude : le captif son rachat, le malade sa guérison, l’attristé son réconfort, le pécheur son pardon, le juste sa grâce, l’ange sa joie. Elle ne tient pas compte des mérites passés, mais se montre bienveillante pour tous, très clémente pour tous, et enfin, avec une très grande affection elle compatit aux besoins de tous.
Saint Bernard, sermon pour le dimanche dans l’octave de l’Assomption, leçon des matines.
Oui, Seigneur, elle est inaccessible la lumière au sein de laquelle vous habitez ; nul regard, excepté le vôtre, ne peut en sonder les profondeurs mystérieuses pour vous contempler face à face. Il est donc vrai de dire que je ne la vois point parce qu’elle est trop éclatante pour moi ; et cependant tout ce que je vois c’est par elle que je le vois. Ainsi celui dont la vue est faible, voit tous les objets qui l’entourent au moyen de la lumière du soleil, bien qu’il ne puisse contempler dans le soleil lui-même la lumière qui l’éclaire. Votre majesté, ô mon Dieu, étonne mon intelligence ; la splendeur qui vous environne a trop d’éclat ; les yeux de mon âme ne peuvent supporter les rayons de votre gloire. Votre lumière m’éblouit, votre grandeur m’accable, votre immensité m’écrase, et ma raison se perd dans les profondeurs mystérieuses de votre nature.
Ô lumière sublime et inaccessible ! ô vérité suprême et éternelle ! Que tu es loin du moi qui suis si près de toi ! tu m’environnes, et je ne puis jouir de ton aspect ; tu remplis l’univers de ta présence, et je ne te vois pas ; je vis et j’existe en toi, et je ne puis t’approcher ; tu es en moi, autour de moi, partout, et je ne t’aperçois point !
Ô mon Dieu ! Vous restez encore caché à mon âme dans les profondeurs de votre lumière et de votre béatitude, et c’est pourquoi mon âme reste encore dans ses ténèbres et dans sa misère. Elle vous regarde et ne peut contempler votre beauté ; elle vous écoute et ne peut entendre l’harmonie de votre voix ; elle vous respire et ne peut s’enivrer des parfums délicieux qu’exhale votre essence ; elle vous goûte et ne peut connaître votre saveur divine ; elle vous touche et ne peut sentir combien vous êtes doux.
Pourtant toutes ces propriétés sont en vous, elles sont en vous d’une manière ineffable, puisque vous les avez données aux objets que vous avez créés ; mais les sens de mon âme sont énervés, engourdis par la longue torpeur du péché.
Romæ sancti Anicéti, Papæ et Mártyris; qui martyrii palmam in persecutióne Marci Aurélii Antoníni et Lúcii Veri accépit.
A Rome, saint Anicet, pape et martyr, qui, durant la persécution de Marc Aurèle Antonin et de Lucius Verus, reçut la palme du martyre.
Pape et martyr (au milieu du IIe siècle), Anicet fait l’objet d’une simple mémoire. Il se trouve qu’on ne sait rien de lui, en dehors du fait qu’il était né à Homs en Syrie, et de ce qu’en dit son contemporain saint Justin, à savoir qu’il reçut Polycarpe pour tenter de résoudre plusieurs divergences avec l’Orient (déjà…), dont la date de Pâques.
Et le martyrologe de ce jour se termine par la mention de deux saints qui eurent une réelle importance dans notre histoire même s’ils sont peu connus :
Cistércii, in Gállia, sancti Stéphani Abbátis, qui primus erémum Cisterciénsem incóluit, et sanctum Bernárdum, cum sóciis ad se veniéntem, lætus excépit.
A Cîteaux, en France, saint Etienne abbé, qui habita le premier cette solitude, et eut la joie d'y recevoir saint Bernard avec ses compagnons.
In monastério Casæ Dei, Claromontánæ diœcésis, in Gállia, sancti Robérti Confessóris, qui ejúsdem monastérii cónditor et primus Abbas éxstitit.
Au monastère de la Chaise-Dieu, diocèse de Clermont, en France, saint Robert confesseur. Il fut le fondateur et le premier abbé de ce monastère.
Contrairement à ce que dit le martyrologe, saint Etienne ne fut pas le premier, mais le troisième abbé de Cîteaux, après saint Robert de Molesmes et saint Albéric (ou Aubry), en 1099. Il fut cependant le premier abbé cistercien, celui qui façonna la nouvelle branche du monachisme bénédictin, et qui accueillit celui qui allait la faire fleurir, saint Bernard.
Le nom latin de La Chaise Dieu montre qu’il s’agit de la Maison de Dieu (casa) et non de la chaise. A la différence de saint Etienne de Cîteaux qui venait d’Angleterre, saint Robert venait du Cantal voisin. Mais c’est après un voyage à l’abbaye du Mont Cassin qu’il fonda son monastère (en 1050).