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Liturgie - Page 527

  • 4e dimanche de l’Avent

    Dans les premiers siècles, il n’y avait pas de messe de ce dimanche (comme pour les autres dimanches suivant un samedi des quatre temps), puisque la veillée du samedi se terminait par la messe très tard dans la nuit. De ce fait, lorsqu’on a composé une messe pour ce dimanche, on a repris des éléments de messes précédentes (l’introït, le graduel et la communion sont du mercredi des quatre temps, l’évangile est celui de la veille). Et cela coïncide avec le fait que cette messe récapitule tout l’enseignement de l’Avent. Les trois protagonistes sont là : Isaïe dans l’introït, Jean-Baptiste dans l’Evangile, Marie dans l’offertoire (qui est la salutation angélique). Et ils sont dans leur ordre d’entrée dans le mystère : le prophète au seuil du sanctuaire, le précurseur dans l’annonce évangélique, la Mère de Dieu dans l’offrande de son Fils, qui vient pour notre salut.

     

    O radix Jesse, qui stas in signum populorum, super quem continebunt reges os suum, quem Gentes deprecabuntur : veni ad liberandum nos, jam noli tardare.

    O Racine de Jessé, qui êtes comme l’étendard des peuples, devant qui les rois fermeront la bouche, et dont les Nations imploreront le secours : venez nous délivrer, maintenant ne tardez plus.

  • Samedi des quatre temps

    R. Radix Jesse, qui exsurget judicare Gentes, in eum Gentes sperabunt; et erit nomen ejus benedictum in sæcula.
    V. Super ipsum continebunt reges os suum, ipsum Gentes deprecabuntur.
    R. Et erit nomen ejus benedictum in sæcula.

    La racine de Jessé, qui se lèvera pour juger les nations, en elle les nations mettront leur espérance ; et son nom sera béni dans les siècles. Devant elle les rois fermeront la bouche, les nations la prieront.

     

    O Adonai, et Dux domus Israël, qui Moysi in igne flammæ rubi apparuisti, et ei in Sina legem dedisti : veni ad redimendum nos in brachio extento.

    O Adonaï, et Conducteur de la maison d’Israël, qui avez apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent, et lui avez donné la loi sur le Sinaï : venez pour nous racheter par la puissance de votre bras.

  • Vendredi des quatre temps

    Excita, quæsumus, Dómine, potentiam tuam, et veni : ut hi, qui in tua pietate confidunt, ab omni citius adversitate liberentur : Qui vivis…

    Excitez votre puissance, Seigneur, nous vous en prions, pour que ceux qui ont confiance en vous soient vite délivrés de tout ce qui leur fait obstacle.

     

    17 décembre : début des antiennes O (au Magnificat)

    O Sapientia, quæ ex ore Altissimi prodiisti, attingens a fine usque ad finem, fortiter suaviterque disponens omnia : veni ad docendum nos viam prudentiæ.

    O Sagesse, qui êtes sortie de la bouche du Très-Haut, atteignant d’une extrémité à l’autre extrémité, et disposant toutes choses avec force et douceur : venez nous enseigner la voie de la prudence.

  • Saint Eusèbe de Verceil

    Les anciens historiens font valoir l’ingénieux stratagème grâce auquel saint Eusèbe put soustraire Denys de Milan à la situation compromettante où l’avait entraîné l’astuce des Ariens. Ceux-ci, qui lui avaient déjà arraché sa signature pour la condamnation d’Athanase, présentèrent aussi la feuille à Eusèbe, au synode de Milan en 355, pour qu’il la signât. — Comment pourrai-je croire — observa alors spirituellement le saint évêque de Verceil — que le Fils soit moindre que le Père, quand vous avez fait signer avant moi mon fils Denys ? — Les Ariens trouvèrent légitime l’argument invoqué par Eusèbe, et, ayant annulé la première feuille, ils en préparèrent une nouvelle pour que l’évêque de Verceil y apposât le premier sa signature. Eusèbe ne voulait pas autre chose. Quand donc il vit détruite la compromettante signature de Denys, il proposa au contraire de commencer les travaux du Synode, en souscrivant tous ensemble à la profession de foi de Nicée, parce qu’il soupçonnait grandement certains évêques d’être infectés d’hérésie. Que fit-il là ! Toute la fureur des Ariens se déchaîna contre le saint ; après beaucoup de cris, d’injures, de menaces, ils l’exilèrent à Scythopolis. Mais Eusèbe accepta tout joyeusement, et ayant secoué, comme le veut l’Évangile, la poussière de ses chaussures, il s’achemina tout heureux vers la voie de l’exil, comme vers l’une des multiples fonctions du ministère épiscopal.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Fils unique du Père, vous descendez à nous par la Vierge

    Fils unique du Père, vous descendez à nous par la Vierge, pour nous bénir de la rosée baptismale, et nous régénérer tous par la foi.

    Parti des hauteurs du ciel, un Dieu a pris la forme d'un homme, pour retourner ensuite, vainqueur de la mort, en nous laissant les joies d'une vie nouvelle.

    C'est pourquoi nous vous prions, ô Rédempteur ! Descendez dans votre miséricorde, et répandez en nos cœurs les clartés de la lumière déifiante.

    Gloire soit à Dieu le Père, à son Fils unique, et à l'Esprit consolateur, dans les siècles éternels. Amen.

    (bréviaire mozarabe)

  • Sainte Lucie

    Magnifique commentaire de la messe par dom Pius Parsch :

    C’est un chant nuptial qui retentit dans mon âme. Mon âme doit aujourd’hui, avec sainte Lucie, la fiancée lumineuse, célébrer ses noces mystiques avec le Fils du Roi de gloire (Psaume 44). Mon cœur tressaille, à ce chant sacré, quand, aux côtés de sainte Lucie, je me rends à l’église : c’est vraiment la marche nuptiale au-devant du Roi qui va venir. Dans la salle brillante du festin de noces, dans l’église, je vois, sur son trône, le Christ, le plus beau des enfants des hommes ; la force et la justice ceignent ses reins et des flèches acérées percent le cœur de ses ennemis. Je pense à sainte Lucie et au juge irrité dont Dieu anéantit les projets criminels. Lentement, avec les invités aux noces de l’Agneau, je m’avance dans l’église, je respire de plus en plus le parfum de la sainteté et je me laisse bercer par la musique nuptiale. — A la droite du Roi, je vois l’Église parée comme une Reine vêtue d’une robe d’or où brille l’écarlate couleur de sang dans tout l’éclat de sa beauté virginale. « Écoute-moi. ma fille, vois et penche ton oreille tu vas, dans la personne de Lucie, être fiancée comme une vierge pure au divin Roi. Oublie ton peuple et la maison de ton père, ton trésor, ta perle précieuse, c’est le Seigneur ton Dieu, adore-le » (Cet exemple nous montre comment la récitation de tout le psaume de l’Introït approfondit le sens de la messe). A l’Offertoire, avec Lucie et toutes les vierges, je viens, dans ma parure nuptiale m’offrir à l’autel (dans les anciens Missels on lisait non pas afferentur, mais offerentur, il s’agissait donc d’une véritable offrande). Notre offrande s’unit au sacrifice du Christ. Au Canon, le Roi qui passe s’unit mystiquement à moi grâce aux mérites de Sainte Lucie, il me fait participer à sa gloire et, dans la communion, il me donne son corps sacré.

  • 3e dimanche de l’Avent

    Dans l’évangile, saint Jean Baptiste annonce Celui qui vient. Il dit aux pharisiens qu’il y a au milieu d’eux quelqu’un qu’ils ne connaissent pas, « celui qui vient derrière moi, dont moi je ne suis pas digne de délier son cordon de chaussure ». Il y a ici un renversement de situation par lequel Jean tente de faire comprendre aux pharisiens le caractère inouï de ce qui se passe. « Celui qui vient derrière moi » : l’expression désigne un disciple, qui suit son maître. Les maîtres pouvaient tout demander à leurs disciples… sauf de dénouer leurs sandales. Ce disciple de Jean (il s’est fait baptiser par lui), c’est donc lui qui est le Maître.

    Les premiers mots de cet évangile montrent que ces pharisiens font partie d’une commission d’enquête envoyée de Jérusalem par les autorités religieuses. En ce dimanche de la joie de l’Avent, c’est le procès de Jésus qui commence…

  • Saint Damase

    Pour les chrétiens du IV° siècle, les catacombes sont des cimetières où ils enterrent chaque jour les leurs qui veulent reposer près des martyrs, mais l'accès est malaisé (éboulements, dégradations, vétusté). Après la paix constantinienne, de somptueuses basiliques sont édifiées en l'honneur des martyrs : Saint-Pierre, Saint-Paul, Saint-Laurent, Sainte-Agnès ... Devait-on multiplier ces monuments qui demandaient d’énormes dépenses ? Le pape Damase préféra restaurer le culte des martyrs dans les catacombes elles-mêmes et il entreprit des fouilles systématiques pour découvrir les tombes inconnues ou méconnues. Dans la Via Salaria vetus, la catacombe des saints Prothe et Hyacinthe est explorée, restaurée et embellie. On relie les salles par des escaliers qui facilitent la marche et la circulation des pèlerins. Au cimetière de Saint-Sébastien, Damase met à jour et honore les reliques du pape saint Eutychien (mort en 283). Non content de restaurer et de canaliser la dévotion populaire, le maître-d'œuvre compose et appose une bonne cinquantaine d'inscriptions. Tibulle, poète élégiaque du I° siècle avant Jésus-Christ, exprimait le souhait : Fac lapis inscriptis stat super ossa notis, (Fais en sorte que, grâce aux inscriptions sur pierre, nos restes soient identifiés) ; ce sera l'actif souci du pape Damase. Les fragments découverts dans la crypte des papes du cimetière de Calliste permettent de reconstituer l'hommage de Damase aux témoins ici rassemblés : Ci-gît, réunie, une foule de saints. Si vous les cherchez, leurs corps sont réunis dans ces vénérables tombes. Quant à leurs âmes sublimes, les célestes royaumes les ravit. Ci-gisent les compagnons de Sixte ; de l'ennemi, ils portent les trophées. Ici, nombre d'hommes illustres gardent les autels du Christ. Ci-gît un évêque dont la vie s'écoula en longue paix. Ici, les saints confesseurs, transférés de Grèce, reposent. Ici, vous trouverez : jeunes gens, enfants, vieillards, chaste génération qui pudeur garda. Ici, je l'avoue, Moi, Damase, j'aurais souhaité faire ensevelir mes restes. Je m'en suis abstenu, soucieux de ne pas troubler les pieuses cendres des saints.

    Sur la tombe d'un prêtre, via Latina, Damase fit graver cette épitaphe : Marcellin et Pierre, écoutez le récit de votre triomphe ! Dans mon enfance, le bourreau lui-même me raconta ce qui suit. Le persécuteur acharné avait ordonné de vous trancher la tête au milieu des broussailles pour que leur tombeau ne soit pas retrouvé. Joyeux, vous avez vous-mêmes creusé la fosse. Après avoir, un moment, reposé sur cette blanche sépulture, vous avez averti Lucile, lui demandant de faire transférer vos restes. Elle les ensevelit alors, sur la via Labricane.

    Si Damase ne fut pas un très grand versificateur, il eut le génie et le courage du restaurateur, soucieux de canaliser la piété populaire par le culte des saints et les pèlerinages à leurs tombes.

    (Source)

  • Mitte quem missurus es

    R. Obsecro Domine, mitte quem missurus es: vide afflictionem populi tui: * Sicut locutus es, veni, * Et libera nos.
    V. Qui regis Israel intende, qui deducis velut ovem Joseph, qui sedes super Cherubim.
    R. Sicut locutus es, veni, * Et libera nos.

    Je t’en prie, Seigneur, envoie celui que tu dois envoyer : vois l’affliction de ton peuple ; comme tu l’as dit, viens nous libérer. Toi qui conduis Israël, prête l’oreille, toi qui mènes Joseph comme une brebis, toi qui sièges sur les chérubins.

    Répons des matines. Exode 4, 13 ; 3, 7 ; psaume 79, 2.

  • Lætentur cæli

    R. Lætentur cæli, et exsultet terra, jubilate montes laudem: quia Dominus noster veniet, * Et pauperum suorum miserebitur.
    V. Orietur in diebus ejus justitia, et abundantia pacis.
    R. Et pauperum suorum miserebitur.

    Que les cieux se réjouissent, et que la terre exulte, montagnes, jubilez la louange, car notre Seigneur viendra, et il aura pitié de ses pauvres. En ses jours apparaîtra la justice et l'abondance de la paix.

    Répons des matines (Isaïe 49, 13 ; psaume 71, 7)