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Liturgie - Page 528

  • Fête de l’Immaculée Conception

    Je vous salue, Marie, pleine de grâce, plus sainte que les Saints, plus élevée que les cieux, plus glorieuse que les Chérubins, plus digne d’honneur que les Séraphins, et vénérable au-dessus de toute créature. Salut, ô colombe, qui nous apportez le fruit de l’olivier et nous annoncez Celui par qui nous sommes préservés du déluge spirituel, et qui est le port du salut ; vous dont les ailes ont la blancheur de l’argent et dont le dos brille de l’éclat de l’or et des rayons de l’Esprit très saint et illuminateur. Salut, paradis de Dieu, jardin raisonnable et très agréable, planté aujourd’hui à l’Orient par la main toute bienveillante et toute puissante de ce même Dieu, exhalant pour lui l’odeur suave du lis, et produisant la rosé d’une inaltérable beauté pour la guérison de ceux qui avaient, du côté de l’Occident, bu jusqu’à la lie l’amertume d’une mort désastreuse et funeste à l’âme ; paradis, dans lequel l’arbre de vie fleurit pour la connaissance de la vérité, donnant l’immortalité à ceux qui goûtent de son fruit. Salut, édifice sacrosaint, immaculé, palais très pur de Dieu le souverain Roi, orné tout autour par la magnificence de ce même Roi divin. Ce palais offre à tous l’hospitalité, et les réconforte par de mystérieuses délices ; dans son enceinte se trouve la couche nuptiale de l’Époux spirituel, elle n’a pas été faite à la main et elle brillé d’ornements divers ; c’est là que le Verbe, voulant rappeler dans la voie droite l’humanité errante, s’est uni la chair, afin de réconcilier avec son Père, ceux qui s’étaient exilés par l’effet de leur propre volonté.

    Salut, montagne de Dieu très fertile et ombragée, sur laquelle a été nourri l’agneau plein de sagesse qui a porté nos péchés et nos infirmités ; montagne d’où a roulé, sans qu’aucune main la détachât, cette pierre qui a brisé les autels des idoles et qui « est devenue le sommet de l’angle : fait admirable à nos yeux. » Salut, trône sacré de Dieu, autel divin, maison de gloire, ornement d’une beauté incomparable, trésor choisi, propitiatoire de tout l’univers, ciel qui raconte la gloire de Dieu. Salut, vase formé d’un or pur, contenant le plus suave attrait de nos âmes : le Christ, qui est la manne véritable. O Vierge très pure et très digne de toute louange comme de tout respect, temple consacré à Dieu et surpassant en excellence toute créature, terre intacte, champ fécond sans culture, vigne entièrement fleurie, fontaine répandant des eaux abondantes, vierge féconde et mère sans union, trésor caché d’innocence et beauté toute sainte, intercédez pour nous auprès de celui qui est à la fois votre Fils (né de vous, sans avoir de père terrestre) et le Seigneur notre Dieu, Créateur de toutes choses. Daignez, par vos prières toujours agréées et douées de la puissance qui donne l’autorité maternelle, prendre en main le gouvernement de l’ordre ecclésiastique et nous conduire au port.

    O Marie, revêtez les prêtres de justice, inspirez-leur les pieux transports d’une foi éprouvée, pure et sincère. Quant aux princes orthodoxes dont vous êtes, de préférence à l’éclat de la pourpre et de l’or, aux perles et aux pierres précieuses, le diadème, le manteau royal, la gloire la plus solide, dirigez-les dans la tranquillité et la paix. Abattez et soumettez-leur les nations infidèles, qui blasphèment contre vous et contre le Dieu né de vous. Affermissez leurs peuples dans la foi, afin qu’ils persévèrent, selon le précepte de Dieu, dans l’obéissance et dans une douce dépendance. Couronnez de l’honneur de la victoire cette cité qui vous est consacrée, et pour laquelle vous êtes comme une tour et un fondement ; gardez, en l’environnant de force, l’habitation de Dieu ; conservez toujours la beauté du temple. Délivrez de tout danger et de toute angoisse ceux qui vous louent ; donnez la liberté aux captifs, un asile .aux voyageurs, et soyez la consolation des malheureux, quel que soit le secours dont ils sont dépourvus. Tendez à l’univers entier votre main secourable, afin que nous célébrions vos fêtes dans la joie et l’allégresse, et que toutes se terminent comme celle que nous venons de solenniser, en nous laissant des fruits éclatants de salut, en Jésus-Christ, Roi de tous et notre vrai Dieu, à qui soient gloire et puissance, avec Dieu le Père, le saint principe de sa vie, et l’Esprit coéternel, consubstantiel et corégnant, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

    Saint Germain, patriarche de Constantinople (bréviaire)

  • Saint Ambroise

    Saint Ambroise n’était encore que catéchumène quand il fut élu évêque de Milan. Il fut un prédicateur célèbre. Il convertit par ses sermons saint Augustin et le baptisa. Il se distingua aussi par son courage devant les princes. Après le meurtre de l’empereur Gratien, Ambroise fut envoyé en ambassade auprès de son meurtrier Maxime. Comme celui ci refusait de faire pénitence, il l’excommunia. Il refusa à l’empereur Théodose, à cause des massacres de Thessalonique, l’entrée de l’Église. Comme l’empereur alléguait l’exemple de David adultère et meurtrier, Ambroise lui répondit : « Puisque tu l’as imité dans son péché, imite-le dans sa pénitence. » Théodose accepta avec humilité la pénitence qui lui était imposée. Nous rencontrons souvent ce saint, dans le bréviaire : il nous instruit par ses homélies et il a composé des hymnes d’une belle inspiration. Ses écrits respirent l’esprit liturgique du christianisme antique : il vit vraiment le mystère. On ne saurait trop recommander la lecture de ses écrits, même aux laïcs. Saint Ambroise compte parmi les quatre grands docteurs de l’Église latine.

    Le saint docteur est, tout particulièrement pour nous, un maître de la liturgie. Puisse-t-il nous donner le sens liturgique si nécessaire en notre temps, comme il le créa et le propagea jadis, même dans le peuple. Dans la liturgie, nous trouvons la source première et indispensable de la vie chrétienne.

    Dom Pius Parsch

  • Saint Nicolas

    Tanta quæ virtus tua, Nicoláe,
    Tránstulit nomen géminos ad axes ?
    Sol tuos surgens videt occidénsque
    Semper honóres.

    Molle qui corpus puer immolábas,
    Signa virtútis déderas futúræ.
    Póntifex, qualis grege pro tuéndo
    Víctima fies !

    O tuas dicat quis amóris artes,
    Nube qui densa benefácta celas,
    Vírginum custos, pater et relíctis
    Tutor egénis ?

    Mille porténtis tua fama splendet :
    Pellis erróres, simulácra sternis ;
    Dǽmones frendent, sua dum iubéntur
    Línquere templa.

    Tuque Nicǽni nova lux senátus,
    Asseris vindex, Erebo fremente,
    Par Patri Verbum, genitúmque summo
    Númine Numen.

    Summa laus Patri ; tibi summa, Nate,
    Cuius ætérnum bene Nicoláus
    Víndicat Numen ; tibi par, supérni
    Nexus amóris.

    Quelles sont, ô Nicolas, ces sublimes vertus qui ont porté jusqu’aux deux pôles la gloire de votre nom ? A son lever comme à son coucher, le soleil est témoin des honneurs qui vous sont rendus.

    Encore petit enfant, vous mortifiez votre corps délicat, vous donnez des signes frappants de votre sainteté future. Devenu Pontife, jusqu’où ne portez-vous pas l’immolation de vous-même, pour le salut de votre troupeau ?

    O vous, le gardien des vierges, le père de l’orphelin, le soutien du pauvre ; vous qui couvrez vos bienfaits d’un voile impénétrable, qui pourra dire les industries de votre charité ?

    Mille prodiges portent au loin votre nom. A votre approche l’erreur s’enfuit, les statues des faux dieux sont renversées, et les démons, obligés d’abandonner leurs temples, frémissent de rage.

    Vous êtes une lumière du concile de Nicée, et, vengeant les droits de la vérité, vous établissez, malgré les frémissements de l’enfer, que le Verbe est égal au Père, et qu’il est Dieu, engendré du Dieu suprême.

    Gloire infinie au Père ; gloire infinie au Fils, dont saint Nicolas a si bien défendu l’éternelle divinité ; gloire infinie au Saint-Esprit, lien de l’amour divin. Amen.

    Hymne des vêpres dans le diocèse de Nancy et Toul. La présence de saint Nicolas au concile de Nicée est contestée, pour la raison qu’aucun des évêques présents qui ont écrit sur le concile ne le mentionne. Par exemple saint Athanase, qui en outre ne l’évoque pas lorsqu’il parle des meilleurs évêques grecs de son temps. On peut supposer que le grand saint Nicolas a vécu après le concile et en a défendu hardiment les conclusions.

  • Deuxième dimanche de l’Avent

    L’enfant qui va naître est le Seigneur du ciel et de la terre qui vient pour sauver les nations.

    L’un des thèmes de ce dimanche est l’annonce que le salut est proposé à tous les hommes. Alors que chaque peuple avait son dieu, ou plutôt ses dieux, et que le peuple juif ne faisait pas exception, les prophètes d’Israël annonçaient un messie pour tous les peuples. Les juifs d’aujourd’hui ont beau se boucher les yeux et les oreilles, c’est en toutes lettres dans les psaumes et dans les prophéties, notamment chez Isaïe, qui nous donne l’introït : « Peuple de Sion, voici que le Seigneur vient pour sauver les nations. »

    C’est ce que souligne saint Paul dans l’épître, et le voilà transporté par l’enthousiasme des versets qu’il cite : « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, afin que, par la vertu de l’Esprit-Saint, vous abondiez en espérance ! »

  • Saint Pierre Chrysologue

    La fête de ce célèbre évêque de Ravenne, mort le 2 décembre vers l’an 450, avait pénétré depuis longtemps dans la liturgie romaine quand Benoît XIII l’éleva au rite double, pour honorer surtout le titre de Docteur de l’Église universelle attribué à Chrysologue dès l’antiquité. De fait, il convient que l’Église romaine, dans sa liturgie de l’Avent, réserve une place d’honneur à celui qui, consacré évêque à Rome, travailla tant, avec saint Léon le Grand, pour que les Pères de Chalcédoine distinguassent, dans l’unité de personne, la double nature divine et humaine du Verbe incarné, et qu’ainsi fût condamnée l’erreur d’Eutychès.

    Rappelons ces célèbres paroles de saint Pierre Chrysologue, adressées à Eutychès qui avait sollicité sa bienveillance : « Sur toutes choses, nous vous exhortons, honorable frère, de recevoir avec obéissance les choses qui ont été écrites par le bienheureux Pape de la ville de Rome ; car saint Pierre, qui vit et préside toujours sur son propre Siège, assure la vérité de la foi à tous ceux qui la cherchent. Pour nous, par amour de la paix et de la foi, nous ne pouvons pas connaître des causes de la foi en dehors du consentement de l’évêque de la ville de Rome. »

    Bienheureux cardinal Schuster (en fait il cite seulement la deuxième partie du propos, en latin : Quoniam beatus Petrus qui in propria sede et vivit et praesidet, praestat quaerentibus fidei veritatem. Nos enim pro studio pacis et fidei, extra consensum Romanae civitatis episcopi, causas fidei audire non possumus).

  • Saint François Xavier

    Le grand missionnaire naquit en 1506 au château de Xavier en Navarre ; en 1525 il fit la connaissance de saint Ignace et fut son second compagnon ; en 1542, il fut envoyé aux Indes ; de 1549 à 1551 son champ d’action fut le Japon. Il parcourut un nombre incalculable de régions, toujours à pied et souvent pieds nus. Il porta la foi au japon et dans six autres royaumes. Il convertit des centaines de mille d’infidèles au Christ ; dans l’Inde seule, il régénéra dans les eaux du baptême des princes puissants, des rois mêmes. Et malgré toutes les grandes œuvres qu’il avait accomplies pour Dieu, il était si humble, qu’il n’écrivait jamais qu’à genoux à son Supérieur saint Ignace. Dieu confirma son ardeur à répandre l’Évangile par des miracles nombreux et magnifiques. Il ressuscita quelques morts, entre autres quelqu’un qui avait été enterré la veille et qu’il ordonna de retirer du tombeau. Son unique passion était de gagner des âmes pour le ciel. “Donnez-moi des âmes, ô mon Dieu”, telle était sa prière continuelle.

    Dom Pius Parsch

  • Sainte Bibiane

     

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    La basilique de cette martyre fut érigée par le pape Simplice (467) près du nymphée de Licinius Gallien sur l’Esquilin, mais sa fête n’entra dans le calendrier romain que sous Urbain VIII, à l’époque où l’on découvrit son corps et qu’on en fit la reconnaissance canonique. Pourtant nous trouvons, dans le haut moyen âge, la mémoire de cette sainte en grande vénération. (…)

    Sainte Bibiane fait partie du groupe auquel appartiennent les martyrs Jean et Paul, Gallican, etc. que l’on dit avoir été mis à mort sous Julien l’Apostat quoiqu’on ne puisse parler de persécution véritable à cette époque sinon en Orient. C’est l’un des nombreux points obscurs de l’histoire de l’Église, auxquels de nouveaux documents devront apporter de la lumière. Ce qui demeure toutefois hors de tout débat, c’est la personnalité de Bibiane, son culte très ancien et l’histoire de ses reliques, qui semblent avoir eu leur premier tombeau dans l’habitation même de la martyre, transformée par le pape Simplice en église : Et aliam basilicam intra urbem, iuxta palatium Licinianum, beatae martyris Bibianae, ubi corpus eius requiescit.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Vidi portam clausam

    R. Ante multum tempus prophetavit Ezechiel: Vidi portam clausam; ecce Deus ante saecula ex ea procedebat pro salute mundi: * Et erat iterum clausa, demonstrans Virginem, quia post partum permansit virgo.
    V. Porta quam vidisti, Dominus solus transibit per illam.
    R. Et erat iterum clausa, demonstrans Virginem, quia post partum permansit virgo.

    Longtemps avant le fait, Ézéchiel prophétisa : J’ai vu une porte close : voici que Celui qui est Dieu avant les siècles s’avançait hors d’elle, pour le salut du monde : et elle était de nouveau fermée ; désignant la Vierge, parce qu’elle demeura vierge après l’enfantement. La porte que vous avez vue, le Seigneur seul passera par elle.

  • Saint André

    R. O bona crux, quae decorem et pulchritudinem de membris Domini suscepisti; accipe me ab hominibus, et redde me magistro meo: * Ut per te me recipiat, qui per te me redemit.
    V. Beatus Andreas expansis manibus ad caelum orabat, dicens: Salva me bona crux.
    R. Ut per te me recipiat, qui per te me redemit.

    O bonne croix, qui as reçu par les membres du Seigneur l’éclat et la beauté, retire-moi d’entre les hommes et rends-moi à mon Maître ; afin que par toi me reçoive, celui qui par toi m’a racheté. Le bienheureux André, les mains étendues vers le ciel, priait en disant : Sauve-moi, ô bonne croix !