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Liturgie - Page 525

  • Tria sunt munera

    « Une solennité aussi importante que celle de l'Epiphanie ne pouvait manquer d'être décorée d'une Octave », écrivait Dom Guéranger. Elle fut pourtant supprimée en 1955. Mais remplacée par un étrange « temps de l’Epiphanie » (supprimé par Paul VI).

    La « forme extraordinaire » garde donc le « temps de l’Epiphanie », dont la liturgie continue de célébrer le mystère jusqu’au 13 janvier…

    D’où ce répons des matines :

    R. Tria sunt munera pretiosa, quae obtulerunt Magi Domino in die ista, et habent in se divina mysteria: * In auro, ut ostendatur Regis potentia: in thure, Sacerdotem magnum considera: et in myrrha, Dominicam sepulturam.
    V. Salutis nostrae auctorem Magi venerati sunt in cunabulis, et de thesauris suis mysticas ei munerum species obtulerunt.
    R. In auro, ut ostendatur Regis potentia: in thure, Sacerdotem magnum considera: et in myrrha, Dominicam sepulturam.

    Ce sont trois précieux présents que les Mages ont offert au Seigneur ce jour-là, et ils ont en eux des mystères divins : dans l'or, pour montrer le pouvoir du Roi ; dans l'encens, considère le grand prêtre ; et dans la myrrhe, la sépulture du Seigneur. Les Mages ont vénéré l'auteur de notre salut dans son berceau, et ils lui ont offert, de leurs trésors, des objets porteurs du mystère.

  • Epiphanie

     

    Giotto,+Epiphany.jpg

    (Giotto)

     

  • Saint Télesphore

    Saint Télesphore, pape martyr en 138, n’avait droit qu’à une mémoire au temps béni où le 5 janvier était la vigile de l’Epiphanie. Cette vigile ayant été supprimée comme la plupart des autres en 1955, la fête de saint Télesphore est restée une mémoire, mais on peut en célébrer la messe.

    En réalité le 5 janvier était le jour de la fête d’un saint Télesphore martyr en Afrique. Par confusion, elle est devenue la fête du saint pape (qui dans les premiers siècles était honoré le 2 janvier).

    Lorsque saint Irénée dresse la liste des premiers papes, saint Télesphore est le seul dont il dit qu’il « a subi glorieusement le martyre ».

    Dom Pius Parsch : « La fête du premier pape martyr, dans l’année nouvelle, nous rappelle que beaucoup de vicaires de Jésus-Christ ont rendu à Notre Seigneur le témoignage du sang. Recommandons-nous à tous les saints papes martyrs. »

  • Quel mortel saura jamais ?

    Quel mortel saura jamais le nom qu'il faut donner, Seigneur, à celle qui fut ta Mère ? Vierge ? Son fils était sous les yeux de tous. Epouse ? Nul ne célébra jamais les noces charnelles avec Marie.

    L'intelligence ne peut atteindre jusqu'à ta Mère : qui donc pourrait te comprendre toi-même ? Si je considère Marie seule en ce monde, elle est ta Mère : si je la confonds avec le reste des femmes, elle est ta Sœur.

    Oui, elle est vraiment ta Mère, et parmi les chœurs des saintes femmes, elle est ta Sœur et ton Epouse; tu l'as honorée en toutes manières, toi, la gloire de celle qui t'enfanta.

    Elle te fut donnée pour épouse avant ta venue en ce monde; tu vins, et elle te conçut ; tout surpasse, en ce mystère, les forces de la nature : et son enfantement, et la permanence de son titre virginal.

    Marie connut toutes les prérogatives de l'épouse. Sans le secours de l'homme, son fils s'anima dans son sein ; le lait des mères abonda dans ses mamelles. Tu dis, et aussitôt cette blanche fontaine jaillit, comme une source, du sein d'une terre altérée.

    Soutenue par ta présence au milieu d'elle-même, ta Mère trouva des forces pour te porter, et ce fardeau ne l'écrasa jamais ; elle t'offrit la nourriture, à toi qui voulais avoir faim ; elle te présenta le breuvage, à toi qui, volontairement, connaissais la soif. Désirait-elle te presser contre son cœur ? Ta tendresse lui accordait cette faveur. Tu daignais alors tempérer l'ardeur de tes feux, pour ne pas consumer sa poitrine.

    Liturgie syrienne (saint Ephrem)

  • Sainte Geneviève

    O Genovefa, respice nos pietatis oculo, consors lucis angelicæ, cælesti clara titulo, Regis assistens vultui, nos Regi reconcilia ; da nobis sponso perfrui, sponsa, sponsique filia.

    O Geneviève, regarde-nous d’un œil bienveillant, toi qui as en partage la lumière des anges, toi qui rayonnes d’un titre céleste, toi qui te tiens devant le visage du Roi ; réconcilie-nous avec le Roi, donne-nous de jouir de l’Epoux, épouse, et fille de l’époux.

    (antienne de la communion)

  • Le Saint Nom de Jésus

    Jesu dulcis memoria,
    Dans vera cordis gaudia:
    Sed super mel, et omnia,
    Ejus dulcis praesentia.

    Nil canitur suavius,
    Nil auditur jucundius,
    Nil cogitatur dulcius,
    Quam Jesus Dei Filius.

    Jesu spes poenitentibus,
    Quam pius es petentibus!
    Quam bonus te quaerentibus!
    Sed quid invenientibus?

    Nec lingua valet dicere,
    Nec littera exprimere:
    Expertus potest credere,
    Quid sit Jesum diligere.

    Sis Jesu nostrum gaudium,
    Qui es futurus praemium:
    Sit nostra in te gloria,
    Per cuncta semper saecula.
    Amen.

    Jésus douce mémoire,
    qui donne au cœur les joies véritables ;
    mais plus que le miel et toute autre chose
    douce sa présence.

    Nul chant plus mélodieux,
    nulle parole plus agréable,
    nulle pensée plus douce,
    que Jésus, le Fils de Dieu.

    Jésus ! espoir des pénitents,
    que vous êtes bon pour ceux qui vous implorent !
    bon pour ceux qui vous cherchent !
    Mais que n’êtes-vous pas pour ceux qui vous ont trouvé !

    Ni la langue ne saurait le dire,
    ni l’écriture ne saurait l’exprimer,
    celui qui l’éprouve peut croire
    ce que c’est qu’aimer Jésus.

    Soyez notre joie, ô Jésus,
    vous qui serez notre récompense :
    que notre gloire soit en vous,
    durant tous les siècles, à jamais. Amen

  • Octave de la Nativité du Seigneur

    Les antiennes des heures sont un des chefs-d’œuvre de la liturgie latine :

    O admirabile commercium: Creator generis humani animatum corpus sumens, de Virgine nasci dignatus est: et procedens homo sine semine, largitus est nobis suam Deitatem.

    O commerce admirable. Le Créateur du genre humain prenant un corps et une âme, a daigné naître de la Vierge, et, devenu homme sans le concours de l’homme, il nous a fait part de sa divinité.

    Quando natus es ineffabiliter ex Virgine, tunc impletæ sunt Scripturæ: sicut pluvia in vellus descendisti, ut salvum faceres genus humanum: te laudamus Deus noster

    Quand vous naquîtes ineffablement d’une Vierge, alors s’accomplirent les Écritures. Comme la rosée sur la toison, vous descendîtes pour sauver le genre humain. Nous vous louons, ô notre Dieu !

    Rubum quem viderat Moyses incombustum, conservatam agnovimus tuam laudabilem virginitatem: Dei Genitrix, intercede pro nobis.

    En ce buisson que vit Moïse et qui brûlait sans se consumer, nous voyons l’image de votre glorieuse virginité : Mère de Dieu, intercédez pour nous.

    Germinavit radix Jesse, orta est stella ex Jacob: Virgo peperit Salvatorem: te laudamus Deus noster

    La tige de Jessé a fleuri ; l’étoile est sortie de Jacob ; la Vierge a enfanté le Sauveur. Nous vous louons, ô notre Dieu !

    Ecce Maria genuit nobis Salvatorem, quem Joannes videns exclamavit, dicens: Ecce Agnus Dei, ecce qui tollit peccata mundi, alleluia.

    Voici que Marie nous a enfanté le Sauveur, à la vue duquel Jean s’est écrié : Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui ôte les péchés du monde, alléluia.

     

    Et c'est le premier de l'an. 

    Il est digne  et juste que  nous vous rendions grâce, Seigneur saint, Père éternel et tout-puissant, par Jésus-Christ, votre Fils, notre Seigneur, qui avant les temps né de vous, Dieu son Père, a créé le temps, avec vous et l'Esprit-Saint ; qui a daigné lui-même naître dans le temps, du sein de la Vierge Marie ; et qui, tout éternel qu'il est, a fixé les révolutions des années au moyen desquelles ce monde accomplit ses propres révolutions. Il a divisé l'année en périodes certaines et harmonieuses, suivant lesquelles le soleil, fidèle aux lois qui règlent sa course, vient répandre sur le cercle de l'année une variété sans confusion. Aujourd'hui, par l'offrande de nos dons, nous venons dédier à ce Dieu vivant, et la fin de l'année écoulée, et le commencement de celle qui la suit. Par lui, nous avons traversé le cours de celle-là ; par lui, nous ouvrons le commencement de celle-ci. Nous donc, qu'une dévotion commune et sainte a rassemblés en ce commencement de l'année, nous répandons devant vous, ô Dieu Père ! nos simples prières. Dans la Nativité de votre Fils, vous avez fixé le point de départ de la supputation de nos temps ; faites que cette année soit pour nous une année favorable, et que nous en passions les jours dans votre service. Couvrez la terre de moissons, rendez nos âmes et nos corps exempts de maladies et de péchés. Otez les scandales, repoussez les ennemis, chassez la famine, et éloignez de nos frontières tous les fléaux qui pourraient nous nuire. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

    Liturgie mozarabe

  • 7e jour après la Nativité

    R. Quem vidistis, pastores? dicite, annuntiate nobis, in terris quis apparuit ? * Natum vidimus, et choros Angelorum collaudantes Dominum.
    V. Dicite, quidnam vidistis ? et annuntiate Christi nativitatem.
    R. Natum vidimus, et choros Angelorum collaudantes Dominum.

    Qui avez-vous vu, bergers ? dites-le nous ; apprenez-nous quel est celui qui a paru sur la terre. « Nous avons vu l’Enfant, et les Chœurs des Anges qui louaient ensemble le Seigneur. » Dites-nous ce que vous avez vu, et annoncez la nativité du Christ.

  • Sixième jour après la Nativité

    R. O magnum mysterium, et admirabile sacramentum, ut animalia viderent Dominum natum, jacentem in praesepio: * Beata Virgo, cujus viscera meruerunt portare Dominum Christum.
    V. Ave Maria, gratia plena: Dominus tecum.
    R. Beata Virgo, cujus viscera meruerunt portare Dominum Christum.

    O grand mystère ! Admirable merveille ! Des animaux ont vu, couché dans une crèche, le Seigneur nouveau-né : Heureuse est la Vierge dont le sein a mérité de porter le Christ, le Seigneur. Nous vous saluons, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.

    Considérons, dans ce sixième jour de la Naissance de notre Emmanuel, le divin Enfant étendu dans la crèche d’une étable, et réchauffé par l’haleine de deux animaux. Isaïe l’avait annoncé : Le bœuf, avait-il dit, connaîtra son maître, et l’âne la crèche de son seigneur ; Israël ne me connaîtra pas. Telle est l’entrée en ce monde du grand Dieu qui a fait ce monde. L’habitation des hommes lui est fermée par leur dureté et leur mépris : une étable lui offre seule un abri hospitalier, et il vient au jour dans la compagnie des êtres dépourvus de raison. Mais ces animaux sont son ouvrage. (…) Le bœuf, symbole prophétique qui figure auprès du trône de Dieu dans le ciel, comme nous l’apprennent à la fois Ézéchiel et saint Jean, est ici l’emblème des sacrifices de la Loi. Sur l’autel du Temple, le sang des taureaux a coulé par torrents ; hostie incomplète et grossière, que le monde offrait dans l’attente de la vraie victime. Dans la crèche, Jésus s’adresse à son Père et dit : Les holocaustes des taureaux et des agneaux ne vous ont point apaisé ; me voici (psaume 39). Un autre Prophète annonçant le triomphe pacifique du Roi plein de douceur, le montrait faisant son entrée dans Sion sur l’âne et le fils de l’ânesse. Un jour cet oracle s’accomplira comme les autres ; en attendant, le Père céleste place son Fils entre l’instrument de son pacifique triomphe et le symbole de son sacrifice sanglant.

    Dom Guéranger

  • Cinquième jour après la Nativité

    R. Hodie nobis de cælo pax vera descendit:
    * Hodie per totum mundum melliflui facti sunt cæli.
    V. Hodie illuxit nobis dies redemptionis novæ, reparationis antiquæ, felicitatis æternæ.
    R. Hodie per totum mundum melliflui facti sunt cæli.

    Aujourd’hui, pour nous, la paix véritable est descendue du ciel ; aujourd’hui “les cieux distillent le miel de toute part” ; aujourd’hui brille pour nous le jour de la rédemption nouvelle, de l’ancienne réparation, de la félicité éternelle.

    (Répons de matines – de Noël. Il fait partie de tous ces textes liturgiques de l’Eglise qui ont été mis à la poubelle par la révolution liturgique, comme le souhaitaient déjà les liturgistes réformateurs du XVIIIe siècle. – Le passage entre guillemets est la traduction de saint François de Sales, dans une de ses lettres.)