Omnis expértem máculæ Maríam
Edocet summus fídei magíster ;
Vírginis gaudens célebrat fidélis
Terra triúmphum.
Ipsa se præbens húmili puéllæ
Virgo spectándam, récreat pavéntem,
Seque concéptam sine labe, sancto
Prædicat ore.
O specus felix, decoráte divæ
Matris aspéctu ! veneránda rupes,
Unde vitáles scatuére pleno
Gúrgite lymphæ !
Huc catervátim pia turba nostris,
Huc ab extérnis peregrína terris
Affluit supplex, et opem poténtis
Vírginis orat.
Excipit Mater lácrimas precántum,
Donat optátam míseris salútem ;
Compos hinc voti pátrias ad oras
Turba revértit.
Súpplicum, Virgo, miseráta casus,
Semper o nostros réfove labóres,
Impetrans mæstis bona sempitérnæ
Gáudia vitæ.
Sit decus Patri, genitǽque Proli,
Et tibi, compar utriúsque virtus
Spíritus semper, Deus unus omni
Témporis ævo. Amen.
Le maître suprême de la foi enseigne
que Marie est exempte de toute souillure ;
la terre croyante célèbre avec joie
le triomphe de la Vierge.
La Vierge elle-même se fait voir à une humble enfant,
dont elle calme la frayeur,
et, de sa bouche sainte, se proclame
conçue sans tache.
O heureuse grotte, honorée
de l’apparition de la divine Mère !
rocher vénérable, duquel ont jailli à pleins flots
des eaux vivifiantes.
Ici se rendent par troupes la foule pieuse
de nos contrées et celle des pèlerins des terres étrangères,
suppliant la Vierge puissante
et implorant son secours.
La céleste Mère regarde tes larmes de ceux qui la prient ;
elle accorde aux malheureux la santé qu’ils désirent,
et la foule revient, ayant ses vœux exaucés,
au pays de ses pères.
O Vierge, soyez sensible aux malheurs de ceux qui vous supplient ;
soulagez toujours nos peines, et obtenez-nous,
après la tristesse présente, les douces joies
de l’éternelle vie.
Gloire soit au Père, et au Fils engendré de lui,
et à vous, vertu de l’un et de l’autre, Esprit
toujours égal à eux, ô Dieu unique,
dans toute la durée des temps. Amen.
(Hymne des vêpres)