Cæli Deus sanctissime,
Qui lucidas mundi plagas
Candore pingis igneo,
Augens decoro lumine:
Quarto die qui flammeam
Dum solis accendis rotam,
Lunae ministras ordinem,
Vagosque cursus siderum:
Ut noctibus, vel lumini
Diremptionis terminum,
Primordiis et mensium
Signum dares notissimum;
Expelle noctem cordium:
Absterge sordes mentium:
Resolve culpae vinculum:
Everte moles criminum.
Praesta, Pater piissime,
Patrique compar Unice,
Cum Spiritu Paraclito
Regnans per omne saeculum.
Amen.
Grand Dieu, qui fais briller sur la voûte étoilée
Ton trône glorieux,
Et d’une blancheur vive à la pourpre mêlée
Peins le centre des cieux :
Par toi roule à nos yeux, sur un char de lumière,
Le clair flambeau des jours ;
De tant d’astres par toi la lune en sa carrière
Voit le différent cours.
Ainsi sont séparés les jours des nuits prochaines,
Par d’immuables lois :
Ainsi tu fais connaître, à des marques certaines,
Les saisons et les mois.
Seigneur, répands sur nous ta lumière céleste,
Guéris des maux divers ;
Que ta main secourable, aux démons si funestes,
Brise enfin tous nos fers.
Règne, ô Père éternel, Fils, Sagesse incréée,
Esprit-Saint, Dieu de paix,
Qui fais changer des temps l’inconstante durée,
Et ne changes jamais.
(Hymne des vêpres du mercredi, traduction-adaption de Jean Racine. « Cette pièce est faible et peu digne des autres », selon La Harpe. Elle passe surtout à côté de plusieurs aspects du texte originel.)