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Liturgie - Page 511

  • Vigile de l’Ascension

    Les vigiles sont des jours de pénitence. Sauf la vigile de l’Ascension, célébrée en ornements blancs, qui reprend les chants de la messe de dimanche dernier, et souligne déjà, en chantant le Gloria, la joie du triomphe du Christ.

    C’est aussi le mercredi des Rogations, mais il a été depuis longtemps supplanté par la Vigile, même si on peut toujours célébrer (aussi) la procession et la messe des Rogations (et si l'on doit dire les litanies après les laudes s'il n'y a pas la procession).

  • Mardi des Rogations

    Pour nous qui nous faisons gloire de la simplicité de notre foi, qui attendons tout de Dieu et rien de nous-mêmes, qui nous reconnaissons pécheurs et indignes de ses dons, nous implorerons, durant ces trois jours, le pain de sa pitié, et nous dirons avec la sainte Église : « Daignez donner et conserver les fruits de la terre : Seigneur, nous vous en supplions, exaucez-nous ! » Qu’il daigne exaucer cette fois encore le cri de notre détresse ! Dans un an nous reviendrons lui adresser la même demande. Marchant sous l’étendard de la croix, nous parcourrons encore les mêmes sentiers, faisant retentir les airs des mêmes Litanies, et notre confiance se fortifiera de plus en plus, à la pensée que, par toute la chrétienté, la sainte Église conduit ses enfants dans cette marche aussi solennelle qu’elle est suppliante. Depuis quatorze siècles, le Seigneur est accoutumé à recevoir les vœux de ses fidèles à cette époque de l’année ; nous ne voudrons plus désormais atténuer les hommages qui lui sont dus, et nous ferons nos efforts pour suppléer, par l’ardeur de nos prières, à l’indifférence et à la mollesse qui s’unissent trop souvent, pour faire disparaître de nos mœurs tant de signes de catholicité qui furent chers à nos pères.

    Dom Guéranger

    C’est aussi aujourd’hui la fête de la Bienheureuse Vierge Marie Reine, inventée par Pie XII en 1954.

  • Lundi des Rogations

    C’est encore à l’Apôtre saint Jacques le Mineur que la sainte Église emprunte l’Épître aujourd’hui ; et l’on ne saurait trop admirer l’à-propos que présentent les paroles de l’écrivain inspiré. L’une des fins de l’institution des Rogations est d’obtenir de la bonté de Dieu la température convenable pour les fruits de la terre, et saint Jacques nous montre, par l’exemple d’Élie, que la prière peut rendre le ciel serein, ou en faire descendre une pluie fécondante.

    Imitons la foi du prophète, et recommandons au Seigneur les moissons, qui ont tant besoin encore de sa bonté pour arriver à leur maturité, et pour échapper aux fléaux qui pourraient fondre sur elles. Un autre but des Rogations est d’obtenir la rémission des péchés. Si nous prions avec ferveur pour nos frères qui sont égarés, nous obtiendrons en leur faveur des miséricordes particulières. Nous ne connaîtrons peut-être pas en ce monde ceux que notre prière, unie à celle de la sainte Église, aura retirés de la voie du péché ; mais l’Apôtre nous apprend que notre charité recevra la plus précieuse récompense, l’effusion de la miséricorde de Dieu sur nous-mêmes. (…)

    Le choix des lectures de la sainte Écriture dans la Liturgie est un enseignement permanent et toujours à propos : on a dû le reconnaître jusqu’ici. En ces trois jours où il s’agit de fléchir le ciel offensé, rien n’était plus nécessaire que de faire bien comprendre aux chrétiens le pouvoir qu’exerce sur Dieu lui-même l’insistance dans la prière. Les Litanies qui ont été chantées dans le cours de la Procession nous offrent un modèle de cette sainte obstination dans la prière. Nous n’avons cessé de répéter : « Seigneur ! Ayez pitié ; délivrez-nous, Seigneur ! Nous vous en supplions, exaucez-nous ! » En ce moment la médiation de notre divin Agneau pascal offert sur l’autel se prépare, et dans peu d’instants il joindra à nos faibles vœux son entremise toujours efficace.

    Muni d’un tel gage, nous nous retirerons, assurés de n’avoir pas prié en vain. Prenons donc aussi la résolution de ne plus nous tenir éloignés de la sainte Église dans ses pratiques, et de préférer toujours la prière faite avec elle à toute autre que nous offririons à Dieu en notre particulier, dans les jours où cette Épouse du Sauveur, cette mère commune, veut bien nous convier à prendre part aux devoirs de supplication que, dans notre intérêt, elle rend à son céleste Époux.

    Dom Guéranger

    C’est aussi, en France, la fête liturgique de sainte Jeanne d’Arc.

  • 5e dimanche après Pâques

    « Si vous demandez quelque chose à mon père en mon nom, il vous le donnera. »

    Demander au Père au nom du Christ : on a là ce qui sera le schéma de la grande majorité des oraisons de la liturgie. Toutes ces « collectes » sont des prières de demande, à Dieu le Père, par le Christ notre Seigneur. Saint Augustin fait remarquer qu’il faut demander au Père au nom de Jésus-Christ, et qu’il ne faut donc pas se tromper sur ce nom : sur sa signification. Car « celui qui pense de Jésus-Christ ce qui ne doit pas être pensé du Fils unique de Dieu ne demande pas en son nom, bien qu’il ne taise pas les lettres et les syllabes qui forment le nom de Jésus-Christ. » Le nom de Jésus Christ, c’est le vrai Dieu qui s’est fait vrai homme : il est le grand prêtre éternel, l’intercesseur appartenant aux deux natures, et c’est pour cette raison qu’il est le nom par lequel le Père donne ce qu’on lui demande.

  • Saint Augustin de Cantorbéry

    Cette fête fut introduite dans le calendrier par Léon XIII, et, dans l’intention de ce grand Pontife, elle était comme un cri d’immense amour et un tendre appel de l’Église Mère à cette glorieuse île Britannique jadis si féconde en saints. Saint Augustin était un moine romain, et il fut envoyé en Angleterre par saint Grégoire le Grand, avec quarante de ses compagnons, pour convertir ce royaume à la foi. Le succès surpassa de beaucoup l’attente du Pape, car Dieu authentiqua la prédication d’Augustin par un si grand nombre de miracles qu’on semblait revenu au temps des Apôtres. Le roi de Kent, Ethelbert, accompagné des grands de sa cour, reçut le baptême des mains du Saint qui, un jour de Noël, baptisa dans un fleuve des milliers de personnes. A ceux qui étaient malades, les ondes baptismales donnèrent la santé du corps en même temps que celle de l’âme. Sur l’ordre de saint Grégoire, Augustin fut consacré premier évêque des Anglais par Virgile d’Arles. Revenu ensuite dans la Grande-Bretagne, il consacra des évêques pour d’autres sièges, et il établit sa chaire primatiale à Cantorbéry où il érigea aussi un célèbre monastère. Il mourut le 26 mai 609 et reçut immédiatement le culte des saints.

    (…)

    Nous ne saurions nous séparer aujourd’hui de saint Augustin sans évoquer la scène suggestive et impressionnante de son premier atterrissage en Angleterre. Tandis que les Barbares mettaient sens dessus dessous l’Italie, brûlaient les églises et massacraient les évêques, Grégoire le Grand décide un coup audacieux. Il envoie ses pacifiques troupes conquérantes dans la lointaine Bretagne, là où les Césars eux-mêmes n’avaient jamais pu établir solidement les aigles romaines. Le groupe psalmodiant des quarante moines missionnaires pose donc, courageux, le pied sur le sol anglais, et en prenant possession au nom de l’Église catholique, il se met en ordre de procession. Le pieux cortège est précédé d’une croix d’argent et d’une image du Divin Sauveur suivies par Augustin et les moines, qui chantent cette belle prière romaine de la procession des Robigalia : Deprecamur te, Domine, in omni misericordia tua, ut auferatur furor tuus et ira tua a civitate ista et de domo sancta tua, quia peccavimus tibi.

    Y eut-il jamais conquête plus pacifique que celle-là ?

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Saint Bède le Vénérable

    Numquam torpebat otio, numquam a studio cessabat ; semper legit, semper scripsit, semper docuit, semper oravit, sciens quod amator scientiae salutaris vitia carnis facile superaret.

    Jamais il ne s’engourdissait dans l’oisiveté, jamais il ne cessait d’étudier. Il lut toujours, il écrivit toujours, il enseigna toujours, il pria toujours, sachant que celui qui aime la science du salut l’emporterait facilement sur les vices de la chair.

  • Saint Philippe Neri

    Le saint, aimable et toujours joyeux (1515-1595), l’un des apôtres de Rome, est une des plus belles figures de saint du XVIe siècle. L’amour de Dieu, un amour brûlant qui se communiquait, à leur insu, à ceux qui l’approchaient, forme le trait caractéristique de sa vie. Dans sa vingt-neuvième année, (dans l’octave de la Pentecôte), le feu de l’amour divin enflamma tellement son cœur qu’il fit sauter deux de ses côtes. Cette déchirure ne se guérit jamais et, ainsi, le saint put vivre pendant cinquante ans dans l’ardeur d’un amour qui appartenait déjà plus au ciel qu’à la terre. La tâche de sa vie fut de procurer, pendant un apostolat de cinquante ans à Rome, un renouvellement de la vie religieuse. Il réussit heureusement dans cette tâche. Il eut le mérite de restaurer la pratique de la communion fréquente, qui était tombée en désuétude à Rome et dans toute la chrétienté. C’est ce qui lui mérita de devenir un des saints protecteurs de Rome et l’un des saints les plus populaires. Saint Philippe aimait beaucoup la jeunesse, qui se pressait autour de lui. Ce fut un confesseur très recherché. Il voulut continuer l’efficacité de sa vie sainte en fondant la Congrégation de l’Oratoire. Le but de cette société de prêtres réunis sans vœux est de développer la piété dans le peuple.

    Dom Pius Parsch

  • Saint Grégoire VII

    Dans l’histoire de la papauté, deux étoiles brilleront à jamais et manifesteront la grandeur spirituelle des papes : Léon qui fit reculer le terrible et sanguinaire Attila et Grégoire devant qui s’agenouilla, en chemise de pénitent, l’empereur Henri IV. Mais l’impression que l’on éprouve en méditant ces deux scènes historiques n’est pas la même dans les deux cas. La première scène nous remplit de respect pour une grandeur purement morale ; la seconde nous impose seulement de l’admiration en face d’un caractère presque surhumain ! En tout cas, la victoire remportée sans armes par le moine mérite plus l’admiration du monde que les victoires d’un César ou d’un Napoléon. Les batailles que livrèrent les papes du Moyen Age ne le furent pas avec le fer et le plomb, mais avec des armes morales. L’emploi ou l’efficacité de moyens si subtils et si spirituels, voilà ce qui élève parfois le Moyen Age au-dessus de notre temps. Un Napoléon, comparé à un Grégoire, n’est, à nos yeux, qu’un barbare sanguinaire... L’apparition de Grégoire est un véritable phénomène du Moyen Age. Ce sera toujours un charme de contempler cette apparition et l’histoire du monde chrétien perdrait une de ses pages les plus rares si elle était privée de ce caractère d’une force élémentaire, de ce fils d’artisan couronné de la tiare.

    Ferdinand Gregorovius (historien protestant du XIXe siècle, cité par dom Pius Parsch)

  • In ecclesiis benedicite Deo

    R. In ecclesiis benedicite Deo, alleluia,
    * Domino de fontibus Israël, alleluia, alleluia.
    V. Psalmum dicite nomini eius, date gloriam laudi eius.
    R. Domino de fontibus Israël, alleluia, alleluia.

    Dans les assemblées bénissez Dieu, alléluia, le Seigneur, des sources d’Israël, alléluia, alléluia. Dites un psaume à son nom, rendez glorieuse sa louange.

    (Répons des matines, psaume 67, 27 ; 65, 2)

  • Dicant nunc

    R. Dicant nunc, qui redempti sunt, alleluia,
    * A Domino, alleluia, alleluia.
    V. Quos redemit de manu inimici, et de regionibus congregavit eos.
    R. A Domino, alleluia, alleluia.

    Qu’ils le disent, ceux qui ont été rachetés, alléluia, par le Seigneur, alléluia ; ceux qu’il a rachetés de la main de l’ennemi, et qu’il a rassemblés de toutes les régions.

    (répons des matines : Psaume 106)