Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 508

  • Saints Pierre et Paul

    « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Lecteur intelligent, fais attention, d’après la suite et le texte du discours, que les Apôtres ne sont point du tout appelés des hommes, mais des dieux ; car c’est après avoir dit : « Quel est celui que les hommes disent être le Fils de l’homme ? » qu’il ajouta ceci : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Pendant que les autres, parce qu’ils sont des hommes, pensent de moi des choses tout humaines, vous qui êtes des dieux, qui croyez-vous que je suis ? Pierre, au nom de tous les Apôtres, fait cette profession de foi : « Tu es le Christ, Fils du Dieu vivant ». Il dit Dieu vivant, à la différence de ces dieux qui passent pour des dieux, mais qui sont morts. « Jésus, répondant, lui dit : Tu es heureux, Simon Bar-Jona ». Il paie de retour le témoignage que l’Apôtre a rendu de lui. Pierre avait dit : « Tu es le Christ, Fils du Dieu vivant ». La confession de la vérité fut récompensée. « Tu es heureux, Simon Bar-Jona ». Pourquoi ? « Car ce n’est ni la chair ni le sang qui t’ont révélé ceci, mais mon Père ». Ce que la chair et le sang n’ont pu révéler, la grâce du Saint-Esprit l’a révélé. C’est donc par suite de sa profession de foi, qu’il reçoit un nom où se trouve exprimée la révélation du Saint-Esprit, et qu’il mérite même d’être appelé fils de cet Esprit ; car Bar-Jona se traduit dans notre langue par fils de la colombe.

    Saint Jérôme

  • Vigile des saints Pierre et Paul

    Mihi autem nimis honorati sunt amici tui, Deus : nimis confortatus est principatus eorum.

    O Dieu, que vos amis sont singulièrement honorés à mes yeux ! Leur empire s’est extraordinairement affermi.

    (Antienne de l'offertoire, psaume 138)

  • Un exemple anti-motu proprio flamboyant

    C’est celui du cardinal José Policarpo, patriarche de Lisbonne. Je le découvre sur le blog Rorate cæli, via le Forum catholique. Lisbonne est une des rares capitales européennes où il n’existe aucune messe selon le motu proprio de Benoît XVI, et cela parce que l’archevêque ne veut pas qu’il y en ait, et le dit ouvertement, et veille à ce que l’interdit soit respecté.

    Ainsi a-t-il publié un texte ahurissant, le 14 septembre 2007 (une semaine après la mise en application du motu proprio), dont je n’avais jamais entendu parler. Dans ce long texte adressé « à tous les prêtres qui exercent leur ministère dans le patriarcat de Lisbonne », il décrète notamment que la messe selon la forme extraordinaire du rite romain ne doit pas être célébrée le dimanche, que toute messe célébrée selon le motu proprio (donc un jour de semaine) doit être approuvée par lui-même, qu’elle doit être chantée correctement en grégorien ou ne pas être célébrée, et qu’elle doit être chantée face au peuple… Et tout cela est « une expression de notre communion obéissante avec le Saint-Père ». Sic.

  • Factus est Dominus protector meus

    Factus est Dominus protector meus, et eduxit me in latitudinem : salvum me fecit, quoniam voluit me.

    L’introït (de la messe du 2e dimanche après la Pentecôte) est tiré du psaume 17 : « Le Seigneur a couru à mon aide, il m’a tiré dehors au large, et il m’a sauvé parce qu’il me veut du bien. » Voilà la raison dernière de tout ce que Dieu fait à notre égard. Ce n’est pas qu’il ait besoin de nos adorations, ni qu’il trouve quelque bien en nous qui l’attire. Le bien, c’est Lui. Et parce qu’il est bon, Il veut que ce bien soit nôtre, c’est-à-dire qu’il veut se donner Lui-même à nous, afin que son bien qui est tout le bien et qui n’est que bien, Lui-même, devienne notre bien ou notre béatitude.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • 2e dimanche après la Pentecôte

    Dans la collecte de cette messe, nous demandons au Seigneur qu’il nous donne toujours la crainte et l’amour de son saint Nom. Cette crainte, explique Dom Guéranger, est la crainte filiale qui affermit l’amour, « en le préservant de la négligence et des écarts auxquels une fausse familiarité entraîne trop souvent certaines âmes ».

    « Cet amour durable, respectueux, nous ne pouvons pas nous le donner nous-mêmes ; c’est une grâce que Dieu nous donne quand nous la demandons », ajoute dom Pius Parsch.

    La deuxième partie de la collecte rappelle que Dieu ne cesse jamais de diriger ceux qu’il a établis dans la solidité de son amour. Le mot latin est ici « dilectio » : l’amour fondé sur un choix. « Nous pouvons donc être sûrs que la grâce de Dieu ne nous fera pas défaut ; Dieu continuera à nous guider, pourvu que nous, aussi, le voulions », commente Dom Pius Parsch.

  • Saint Guillaume

    Le saint Abbé Guillaume était originaire de Verceil. A l’âge de quatorze ans, il entreprend, vêtu d’un misérable habit de pénitence, un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle. Après son retour, il se retire sur une montagne déserte où il se soumet à une sévère pénitence. Il fonde un couvent sur le Mont Virgile qu’on appela désormais le Monte Vergine. Il fut ainsi le fondateur des Ermites bénédictins. Il fit de nombreux miracles. Devant une femme impudique qui voulait le tenter, il se roula, sans être atteint, dans un feu de charbon. Depuis ce temps, le roi de Naples, Roger II, eut pour lui la plus grande vénération.

    Dom Pius Parsch

  • Nativité de saint Jean Baptiste

    Lumen quod animi cernunt, non sensus corporeus, in utero vidit Johannes, exsultans in Domino. Natus est luminis Præcursor ; Propheta mirabilis ostendit Agnum, qui venit peccata mundi tollere.

    Jean vit dans le sein maternel la lumière que contemplent les âmes, non les sens, et il tressaillit dans le Seigneur. Il est né, le Précurseur de la lumière, l’admirable Prophète montrant l’Agneau qui vient ôter les péchés du monde.

    (Antienne du bréviaire ambrosien, citée par Dom Guéranger)

  • Fête Dieu

    Fac nos, quæsumus, Domine, divinitatis tuæ sempiterna fruitione repleri : quam pretiosi Corporis et Sanguinis tui temporalis perceptio præfigurat.

    Nous vous en supplions, Seigneur, faites que nous soyons rassasiés par la jouissance éternelle de votre divinité : jouissance dont la réception, dans le temps, de votre précieux Corps et de votre Sang, nous est une figure à l’avance.

    (postcommunion de la messe)

  • Saint Paulin de Nole

    Le Seigneur tout-puissant aurait pu, très chers frères rendre tous les hommes également riches, de façon qu’aucun d’eux n’eût besoin d’un autre ; mais par un dessein de sa bonté infinie, le Seigneur miséricordieux et plein de pitié a ordonné les choses comme il l’a fait, afin d’éprouver vos dispositions. Il a fait le malheureux afin de pouvoir reconnaître celui qui est miséricordieux ; il a fait le pauvre afin de donner à l’homme opulent l’occasion d’agir. Le but des richesses, c’est, pour vous, la pauvreté de votre frère, « si vous avez l’intelligence de l’indigent et du pauvre », si vous ne possédez pas seulement pour vous ce que vous avez reçu ; et cela, parce que Dieu vous a remis en ce siècle la part de votre frère aussi, Dieu voulant vous devoir ce que vous aurez offert spontanément au moyen de ses dons aux indigents, et désirant vous enrichir en retour au jour éternel de la part qu’aura votre frère. C’est par les mains des pauvres, en effet, que le Christ reçoit maintenant, et alors, au jour éternel, il rendra pour eux en son nom.

    Réconfortez celui qui a faim et vous n’aurez pas de crainte au jour mauvais de la colère qui doit venir. « Bienheureux, en effet, dit Dieu, celui qui a l’intelligence de l’indigent et du pauvre, au jour mauvais le Seigneur le délivrera. » Travaillez donc et cultivez avec soin cette partie de votre terre, mon frère, afin qu’elle fasse germer pour vous une moisson fertile, pleine de la graisse du froment, vous apportant, avec des intérêts élevés, le fruit au centuple de la semence qui se multiplie. Dans la recherche et la culture de cette possession et de ce travail, l’avarice est sainte et salutaire ; car une pareille avidité, qui mérite le royaume du ciel et soupire après le bien éternel, est la racine de tous les biens. Souhaitez donc ardemment de telles richesses et possédez un tel patrimoine que le créancier doit compenser en fruits centuplés, pour enrichir aussi vos héritiers avec vous des biens éternels. Car cette possession est vraiment grande et précieuse, qui ne charge pas son possesseur d’un fardeau temporel, mais l’enrichit d’un revenu éternel.

    Veillez donc, mes très chers, avec une sollicitude de tous les instants et un travail assidu pour la justice, non seulement à rechercher les biens éternels, mais à mériter d’éviter des maux sans nombre. Car nous avons besoin d’une grande aide et d’une grande protection ; nous avons besoin de nous appuyer sur des prières nombreuses et incessantes. Notre adversaire, en effet, ne se repose pas et l’ennemi très vigilant bloque toutes nos voies pour nous perdre. En outre, en ce siècle, se jettent sur nos âmes de nombreuses croix, des dangers innombrables, les fléaux des maladies, les feux des fièvres et les flèches des douleurs ; les torches des passions s’allument, partout sont cachés des filets tendus sous nos pas, de toutes parts nous voyons avec terreur des glaives tirés, la vie se passe en embûches et en combats et nous marchons sur des feux recouverts d’une cendre trompeuse. Avant donc de vous exposer, conduits par les circonstances ou par votre volonté, à quelque fléau de telles douleurs, hâtez-vous de devenir agréables et chers au médecin, afin qu’au temps où vous en aurez besoin, vous trouviez tout prêt le remède salutaire. Autre chose est de prier seul pour vous-même, autre chose d’avoir une multitude d’intercesseurs s’empressant pour vous auprès de Dieu.

    (Homélie de saint Paulin de Nole, aux matines de ce jour. Saint Paulin avait mis en application ce qu’il disait. Immensément riche, il s’était dépouillé de tout.)

  • Saint Louis de Gonzague

    Voici un lis d’une blancheur éclatante, embaumé de pureté virginale, que le Seigneur transplanta, de la vulgarité de la cour fastueuse et sensuelle de Madrid, dans le jardin élu d’Ignace de Loyola à Rome. Tout, dans la vie de Louis, respire la sainteté et la fraîcheur : son baptême hâtif, avant même qu’il fût né ; sa première Communion, reçue des mains de saint Charles Borromée ; son acceptation dans la Compagnie de Jésus par Claude Acquaviva ; la direction spirituelle, au Collège romain, du saint cardinal Robert Bellarmin ; ses dures pénitences et enfin, victime de la charité au service des pestiférés, à l’hôpital de la Consolation à Rome, sa mort immaculée. Le séraphin du Carmel de Florence, sainte Marie-Madeleine de Pazzi, dans une célèbre vision de la gloire de saint Louis au ciel, résuma ainsi les louanges de l’angélique jeune homme, modèle des clercs (car il eut en effet le rang d’acolyte) : « Louis fut un martyr inconnu. Il décochait continuellement des flèches au Cœur du Verbe, quand il était mortel. Oh ! quelle gloire a dans le ciel Louis, fils d’Ignace ! »

    Bienheureux cardinal Schuster