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Liturgie - Page 510

  • Vigile de la Pentecôte

    La messe était autrefois celle qui se célébrait à la fin de la veillée. Elle est donc déjà une messe de la Pentecôte, comme en témoigne la Préface (ainsi que, au canon, le Communicantes et l’Hanc igitur) :

    Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre,
    nos tibi semper et ubíque grátias ágere :
    Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus,
    per Christum, Dóminum nostrum.
    Qui ascéndens super omnes cælos,
    sedénsque ad déxteram tuam,
    promíssum Spíritum Sanctum hodiérna die
    in fílios adoptiónis effúdit.
    Quaprópter profúsis gáudiis,
    totus in orbe terrárum mundus exsúltat.
    Sed et supérnæ Virtútes,
    atque angélicæ Potestátes,
    hymnum glóriæ tuæ cóncinunt,
    sine fine dicéntes : Sanctus, Sanctus, Sanctus…

    Il est vraiment juste et nécessaire,
    c’est notre devoir et c’est notre salut,
    de vous rendre grâces toujours et partout,
    Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant :
    Par le Christ Notre-Seigneur
    Qui étant monté au delà de tous les cieux
    et s’étant assis à votre droite,
    répand en ce jour l’Esprit-Saint,
    promis à ses fils d’adoption.
    C’est pourquoi, transporté de joie,
    le monde entier tressaille d’allégresse,
    tandis que les Vertus célestes
    et les Puissances angéliques
    chantent l’hymne de votre gloire
    en disant sans cesse : Saint, Saint Saint…

  • Sainte Marguerite d’Ecosse

    Marguerite, reine d’Écosse, qui avait la gloire de descendre des rois d’Angleterre par son père, et des Césars par sa mère, devint plus illustre encore par la pratique des vertus chrétiennes. Elle naquit en Hongrie, où son père était alors exilé. Après avoir passé son enfance dans la plus grande piété, elle vint en Angleterre avec son père qui était appelé par son oncle, saint Édouard, roi des Anglais, à monter sur le trône de ses aïeux. Bientôt, partageant les revers de sa famille, Marguerite quitta les rivages d’Angleterre, mais une tempête, ou plus véritablement un dessein de la divine Providence, la conduisit sur les côtes d’Écosse. Là, pour obéir à sa mère, elle épousa le roi de ce pays, Malcolm III, qui avait été charmé par ses belles qualités, et se rendit merveilleusement utile à tout le royaume par ses œuvres de sainteté et de piété pendant les trente années qu’elle régna.

    Au milieu des délices de la cour, elle affligeait son corps par des macérations, des veilles, et réservait une grande partie de la nuit à ses pieuses oraisons. Indépendamment des autres jeûnes qu’elle observait en diverses circonstances, elle avait l’habitude de jeûner quarante jours entiers avant les fêtes de Noël, et cela avec une telle rigueur, qu’elle persévérait à le faire malgré les plus vives souffrances. Dévouée au culte divin, elle construisit à nouveau ou restaura plusieurs églises et monastères, qu’elle enrichit d’objets précieux et d’un revenu abondant. Par son très salutaire exemple, elle amena le roi son époux à une conduite meilleure et à des œuvres semblables à celles qu’elle pratiquait. Elle éleva ses enfants avec tant de piété et de succès, que plusieurs d’entre eux embrassèrent, comme Agathe sa mère et Christine sa sœur, le genre de vie le plus saint. Pleine de sollicitude pour la prospérité du royaume entier, elle délivra le peuple de tous les vices qui s’y étaient glissés insensiblement, et le ramena à des mœurs dignes de la foi chrétienne.

    Rien cependant ne fut plus admirable en elle que son ardente charité envers le prochain et surtout à l’égard des indigents. Non contente d’en soutenir des multitudes par ses aumônes, elle se faisait une fête de fournir tous les jours, avec une bonté maternelle, le repas de trois cents d’entre eux, de remplir à genoux l’office d’une servante envers ces pauvres, de leur laver les pieds de ses mains royales, et de panser leurs plaies, n’hésitant même point à baiser leurs ulcères. Pour ces générosités et autres dépenses, elle sacrifia ses parures royales et ses joyaux précieux, et alla même plus d’une fois jusqu’à épuiser le trésor. Enfin, après avoir enduré des peines très amères avec une patience admirable et avoir été purifiée par six mois de souffrances corporelles, elle rendit son âme à son Créateur le quatre des ides de juin. Au même instant, son visage défiguré pendant sa longue maladie par la pâleur et la maigreur, s’épanouit avec une beauté extraordinaire. Marguerite fut illustre, même après sa mort, par des prodiges éclatants. L’autorité de Clément X l’a donnée pour patronne à l’Écosse ; et elle est dans le monde entier très religieusement honorée.

    (Bréviaire)

  • Conversant avec les hommes qui sont sur la terre

    Conversant avec les hommes qui sont sur la terre, ô très doux Jésus, tu ne t'étais pas séparé du sein paternel : aujourd'hui tu t'élèves glorieux du sommet de la montagne des Oliviers, et dans ta miséricorde, relevant notre nature tombée. tu l'as fait asseoir sur le trône même du Père. Les bataillons célestes des Esprits incorporels ont contemplé avec stupeur le prodige. Saisis d'une crainte respectueuse, ils ont célébré ton amour pour les hommes. Nous nous joignons à eux, nous habitants de la terre : nous glorifions ta descente vers nous et ton départ d'avec nous, et nous t'adressons cette supplication : « O toi qui, au moment de ton Ascension, as rempli d'une allégresse infinie le cœur de tes disciples et celui de ta mère qui a enfanté un Dieu, daigne, par leurs prières et par ta grande miséricorde, nous donner part à la joie de tes élus. »

    Liturgie byzantine (vêpres de l'Ascension)

  • O Christ, vertu et sagesse de Dieu

    O Christ, vertu et sagesse de Dieu, vous qui, descendu des cieux à cause de nous et pour notre salut, avez daigné revêtir la chair de l'homme, afin de nous revêtir nous-mêmes de Dieu par la plus noble alliance, et de gratifier de l'immortalité dans votre Ascension cette même chair que, descendu du ciel, vous aviez revêtue sujette à la mort, accordez-nous dans la solennité d'aujourd'hui, où nous nous livrons à la joie de vous voir monter aux cieux et au désir de vous suivre, la faveur de comprendre toute l'étendue de vos bienfaits et de rendre à votre bonté le seul hommage que nous puissions lui offrir, celui de la louange, dans l'attente où nous sommes des joies éternelles dont votre second avènement doit ouvrir le cours.

    Liturgie mozarabe (cité par dom Guéranger)

  • Seigneur Jésus-Christ, qui êtes monté sur les cieux des cieux

    Seigneur Jésus-Christ, qui êtes monté sur les cieux des cieux à l'Orient après avoir triomphé de l'Occident, daignez perfectionner en vous ceux dont vous avez pris sur vous le rachat, et que vous devez enlever jusqu'aux cieux. Complétez la gloire de votre corps en attirant vos membres en ce séjour où vous, qui êtes le Chef, nous avez précédés avec tant de splendeur, et n'abandonnez pas à l'Occident de ce monde ceux que, dans votre triomphe, vous devez emporter vers l'éternel Orient.

    Liturgie mozarabe (cité par dom Guéranger)

  • Saint Norbert

    Le saint fondateur des Prémontrés mena, dans sa jeunesse, bien qu’il fût clerc, une vie très mondaine. En 1115, il se produisit un changement complet dans sa vie. Au cours d’une promenade à cheval, il fut soudain surpris par un orage. La foudre tomba ; son cheval le jeta à bas, et il crut entendre une voix qui lui reprochait sa vie passée. Cela le transforma complètement, comme saint Paul sur le chemin de Damas. Il résolut de renoncer à toutes ses richesses et à ses plaisirs, de mener une vie de renoncement et de se consacrer surtout à la prédication. Il tint sa promesse. En 1121, il fonda l’Ordre des Prémontrés d’après la règle de Saint-Augustin. Cet ordre fut approuvé par le pape Honorius II (1126). En 1125, il fut élu archevêque de Magdebourg. L’archevêque Norbert fit son entrée, pieds nus, dans la ville et dans la cathédrale. Quand il voulut entrer dans le palais archiépiscopal, le portier le repoussa à cause de ses vêtements misérables. « Tu m’as mieux connu et regardé avec des yeux plus clairvoyants que ceux qui me poussent vers ce palais, moi, pauvre homme de rien, qui n’aurais pas dû être élevé à cette dignité ». Telle fut sa réponse au serviteur quand celui-ci, averti par d’autres, demanda pardon de son erreur. Saint Norbert mourut, le 6 juin 1134, à Magdebourg. Il est le patron de la Bohême.

    Dom Pius Parsch

  • Dimanche après l’Ascension

    « Père, quand j’étais avec eux, je les gardais, ceux que tu m’as donnés, alléluia ; mais maintenant je viens à toi : je ne te demande pas de les enlever du monde, mais de les garder du mal, alléluia. »

    Telle est l’antienne de la communion, à la messe de ce jour. Elle reprend quelques expressions des versets 12 à 15 du chapitre 17 de l’évangile de saint Jean, choisies de façon à composer une prière qui éclaire le mystère du jour pour ceux qui communient au corps et au sang du Christ.

    Historiquement, ces mots sont prononcés par Jésus après la Cène, juste avant la Passion : ils font partie du « discours d’adieu » à ses disciples. Liturgiquement, ils sont prononcés par le Christ qui, dans sa gloire (après l’Ascension), demande au Père de garder du mal ceux qui sont nourris de son corps et de son sang. Quand j’étais avec eux… Et maintenant je suis en eux, pour que tu les gardes du mal.

  • Saint François Caracciolo

    Le saint est le fondateur des clercs réguliers mineurs. On l’appela plus tard « le vénérable père, le prédicateur de l’amour de Dieu ». Il contribua beaucoup à répandre la dévotion au Saint Sacrement et il introduisit dans son Institut « l’adoration nocturne ». Il avait une dévotion filiale pour la Sainte Vierge. Aider le prochain était une de ses plus grandes joies. Le Seigneur lui avait accordé le don de prophétie et la connaissance des esprits et des cœurs. Dans la quarante-quatrième année de son âge, au cours d’une cérémonie dans l’église de Lorette, il connut que sa fin était proche. Il se rendit immédiatement dans le couvent d’Agona, dans les Abruzzes. Il s’écria en entrant : « C’est ici le lieu de mon repos ! » Peu de temps après, il fut saisi d’une fièvre mortelle. Il reçut les derniers sacrements avec la plus touchante piété et s’endormit doucement dans le Seigneur, le 4 juin 1608.

    Dom Pius Parsch

  • Sainte Clotilde

    Respice, quæsumus, Domine, ad Francorum benignus nationem : et quibus per devotam sanctæ Clotildis instantiam donum fidei contulisti ; per ejus intercessionem tribue sincerum christianæ pietatis affectum. Per Dominum…

    Regardez avec bonté, Seigneur, le peuple de France ; Vous qui lui avez fait le don de la foi sur les instances de sainte Clotilde, accordez-lui maintenant, par son intercession, un attachement sincère à la religion chrétienne.

  • Ascension

    « Et, alors qu’il les bénissait, il se sépara d’eux, et fut emporté au ciel. Et eux, se prosternant, revinrent à Jérusalem dans une grande joie ; et ils étaient toujours dans le Temple, louant et bénissant Dieu. Amen. »

    Ainsi se termine l’évangile de saint Luc. Ce qui étonne, en dehors du fait de l’Ascension, c’est la « grande joie » des apôtres. Car voici que Jésus les quitte. Ils ne le verront plus sur cette terre. Ils devraient être tristes, et même très tristes (d’autant que la Pentecôte n’a pas encore eu lieu). Or ils sont dans une grande joie.

    On peut remarquer que cette expression par laquelle saint Luc conclut son évangile est aussi celle par laquelle il l’a commencé : « Je vous annonce une grande joie. » La grande joie, c’est la bonne nouvelle du salut. Et la cause de cette joie, lors de l’Ascension, c’est, nous dit saint Léon le Grand, le fait que la nature humaine, la nature du genre humain (humani generis natura), monte au-dessus de toutes les créatures célestes, s’élève au-dessus des anges et des archanges, « et ne trouve pas la mesure de son exaltation, tant qu’elle n’est pas admise à s’asseoir avec le Père éternel, à s’associer à sa gloire sur son trône, à lui dont la nature lui avait été unie dans le Fils ». La nature divine avait été unie à la nature humaine dans le Fils, et en revenant au Père, le Fils associe la nature humaine à la gloire de la nature divine. Saint Léon poursuit : « Car l’ascension du Christ est notre élévation, et là où a précédé la gloire de la tête, là est appelée l’espérance du corps : laissons donc éclater notre joie, bien aimés, et réjouissons-nous dans une pieuse action de grâce. »