Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 513

  • Saint Robert Bellarmin

    Deus, qui ad errórem insídias repelléndas et apostólicæ Sedis iura propugnánda, beátum Robértum Pontíficem tuum atque Doctórem mira eruditióne et virtúte decorásti : eius méritis et intercessióne concéde ; ut nos in veritátis amóre crescámus et errántium corda ad Ecclésiæ tuæ rédeant unitátem. Per Dóminum.

    O Dieu, pour repousser les pièges de l’erreur et défendre les droits du Siège apostolique, vous avez doté le bienheureux Robert, votre Pontife et Docteur, d’une science et d’une force admirable : faites, par ses mérites et son intercession ; que nous grandissions dans l’amour de la vérité et que les cœurs des égarés reviennent à l’unité de votre Église.

  • Saints Nérée, Achille, Domitille, et Pancrace

    Il y a plus de 1300 ans, le grand pape liturgique, saint Grégoire le Grand, fit une belle homélie sur l’Évangile d’aujourd’hui dans la basilique de nos saints martyrs (la messe remonte donc au moins à cette date). Citons-en quelques extraits : « Frères, honorez dans votre prochain non pas les biens de ce monde, mais plutôt l’image de Dieu. Estimez, en vous et dans les hommes, moins ce qu’ils possèdent que ce qu’ils sont. Voyez ces saints devant la tombe desquels nous nous tenons ; ils ont foulé aux pieds le monde florissant. Ils ont méprisé une longue vie, un bien-être constant, la richesse, la bénédiction des enfants, le repos et le bonheur. Le monde florissait autour d’eux, mais il était déjà flétri dans leur cœur. Voyez, chrétiens, le monde se flétrit et meurt en lui-même : doit-il continuer à être florissant dans vos cœurs ? Partout nous guettent la mort, le chagrin, les tristes soucis ; de tous côtés, nous sommes mortifiés et rassasiés d’amertume. Et pourtant, fous que nous sommes, nous aimons avec des désirs charnels cette amertume ; nous nous attachons à ce monde qui périt. Et comme nous ne pouvons le retenir dans sa chute, nous tombons avec lui. La fragilité du monde nous montre pourtant, d’elle-même, qu’il n’est rien et ne mérite pas qu’on s’y attache. Chers frères, attachez plutôt votre cœur aux choses éternelles afin que vous parveniez à la gloire céleste, puisque vous tenez déjà à la foi par Jésus-Christ, Notre Seigneur, qui vit et règne avec le Père dans l’unité du Saint-Esprit pendant les siècles des siècles Amen ».

    Dom Pius Parsch

  • Saint Philippe et saint Jacques

    Le Quatrième Évangile rapporte que, après avoir été appelé par Jésus, Philippe rencontre Nathanaël et lui dit : "Celui dont parlent la loi de Moïse et les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth". Philippe ne se rend pas à la réponse plutôt sceptique de Nathanaël ("De Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de bon ?"), et riposte avec décision : "Viens, et tu verras !" Dans cette réponse, sèche mais claire, Philippe manifeste les caractéristiques du véritable témoin : il ne se contente pas de proposer l’annonce, comme une théorie, mais interpelle directement l’interlocuteur en lui suggérant de faire lui-même l’expérience personnelle de ce qui est annoncé. Les deux mêmes verbes sont utilisés par Jésus lui-même quand deux disciples de Jean-Baptiste l’approchent pour lui demander où il habite. Jésus répondit : "Venez et voyez."

    Nous pouvons penser que Philippe s’adresse également à nous avec ces deux verbes qui supposent un engagement personnel. Il nous dit à nous aussi ce qu’il dit à Nathanaël : "Viens et tu verras". L’Apôtre nous engage à connaître Jésus de près. En effet, l’amitié, la véritable connaissance de l’autre, a besoin de la proximité, elle vit même en partie de celle-ci. Du reste, il ne faut pas oublier que, selon ce que saint Marc écrit, Jésus choisit les Douze dans le but primordial qu’"ils soient avec lui", c’est-à-dire qu’ils partagent sa vie et apprennent directement de lui non seulement le style de son comportement, mais surtout qui Il était véritablement. Ce n’est qu’ainsi, en effet, en participant à sa vie, qu’il pouvait le connaître et ensuite l’annoncer. Plus tard, dans la Lettre de Paul aux Éphésiens, on lira que l’important est d’"apprendre le Christ", et donc pas seulement et pas tant d’écouter ses enseignements, ses paroles, que, davantage encore, Le connaître en personne ; c’est-à-dire connaître son humanité et sa divinité, son mystère, sa beauté. En effet, il n’est pas seulement un Maître, mais un Ami, et même un Frère. Comment pourrions-nous le connaître à fond en restant éloignés ? L’intimité, la familiarité, l’habitude nous font découvrir la véritable identité de Jésus Christ. Voilà : c’est précisément cela que nous rappelle l’apôtre Philippe. Et ainsi, il nous invite à "venir", à "voir", c’est-à-dire à entrer dans une relation d’écoute, de réponse et de communion de vie avec Jésus, jour après jour.

    Benoît XVI, 6 septembre 2006

  • Saint Antonin

    Nous ne nous arrêterons point ici à décrire avec quelle ferveur il passa son noviciat, et prononça ses voeux au couvent de Cortone, où les supérieurs l'avaient envoyé. Le pape Nicolas V le jugeait digne d'être canonisé dès le temps de sa vie ; preuve convaincante qu'il avait fait de grands progrès en la perfection. Son zèle et son courage surpassaient ses forces, et les rigueurs de la Règle lui semblaient si légères, que, ne s'en contentant point, il couchait encore sur la dure, ne quittait point le cilice, et prenait la discipline toutes les nuits : il ajoutait aussi à l'office du choeur celui de la Vierge et celui des morts, avec les sept Psaumes de la Pénitence, et quelquefois le Psautier tout entier. Son recueillement était si grand pendant ses prières, et particulièrement pendant l'oraison mentale, qu'on l'a vu plusieurs fois élevé de terre.

    Il eut bien voulu toujours continuer ce genre de vie mais l'obéissance l'appliqua bientôt au secours du prochain car il fut élu supérieur des couvents de Fiésole, de Cortone, de Gaëte, de Florence, de Sienne, de Pistoie, de Naples et de Rome, et les gouverna l'un après l'antre et partout il maintint l'observance de la Règle, non seulement par ses pressantes exhortations, mais encore par ses exemples. Il était le premier àtout ; et quoiqu'il fût ensuite vicaire-général de la Congrégation de Naples et de Toscane, et provincial de la province romaine, il s'abaissait néanmoins jusqu'aux ministères les plus humbles de la communauté où il résidait. Il disait tous les jours la sainte messe, et en servait une autre; il prêchait fort souvent et avec beaucoup de succès, et il écoutait, avec une patience et une assiduité merveilleuses, les confessions de ceux dont il avait touché les coeurs par la force de ses paroles.

    Cependant l'archevêché de Florence vint à vaquer, par la mort du cardinal Barthélemy Zarabella, et il y avait neuf mois entiers que l'on était en contestation sur l'élection d'un successeur, lorsque le pape Eugène IV, jetant les yeux sur le Père Antonin, vicaire-général de la Congrégation réformée de Naples, le nomma archevêque de cette grande ville et voyant qu'il refusait obstinément, il lui fit commandement, " en vertu du Saint-Esprit et de la sainte obéissance, sous peine de péché mortel et même d'excommunication, d'accepter cette charge ". Ne pouvant plus s'opposer à des ordres si précis, il leva les yeux et les mains au ciel puis, se tournant vers quelques personnes doctes qu'il avait assemblées pour savoir si, vu son incapacité, il était obligé d'obéir à ce commandement : " Vous savez, dit-il, mon Dieu, que j'accepte cette charge contre ma volonté, pour ne pas résister à celle de votre vicaire : assistez-moi donc, Seigneur, ainsi que vous savez que j'en ai besoin."
    Il fit ensuite son entrée à Florence, les pieds nus et les yeux baignés de larmes, tandis que toute la ville retentissait de joie de posséder un si digne pasteur, le considérant comme un Saint et, en effet, il l'était devant Dieu, qui pénètre le secret des cœurs.

    Cette nouvelle dignité ne lui fit rien changer dans sa vie privée car il garda toujours jusqu'aux moindres observances de son Ordre de sorte que ceux qui n'eussent pas été informés de son nouveau caractère, l'eussent plutôt pris pour un simple religieux que pour l'archevêque de Florence. Sa table, son lit, sa chambre et généralement tous les meubles de son palais archiépiscopal, ne ressentaient que la pauvreté religieuse. Son train n'était composé que de six personnes, à qui il donnait de bons gages, afin de les empêcher de rien recevoir de ceux qui avaient quelque affaire à l'archevêché. Il prenait lui-méme connaissance des causes qui devaient se juger à son tribunal, ne se contentant pas des soins de son officiai, auquel, néanmoins, il donnait tous les ans cent ducats d'or, afin qu'il rendît la justice sans nul salaire. Tout le monde se trouvait si bien de ses jugements, de ses avis et de ses conseils, qu'on lui donna le titre d'Antonin-des-Conseils, avant même qu'il fût archevêque.

    Petits Bollandistes

  • Saint Grégoire de Nazianze

    Grégoire a profondément souligné la pleine humanité du Christ : pour racheter l’homme dans sa totalité, corps, âme et esprit, le Christ assuma toutes les composantes de la nature humaine, autrement l’homme n’aurait pas été sauvé. Contre l’hérésie d’Apollinaire, qui soutenait que Jésus Christ n’avait pas assumé une âme rationnelle, Grégoire affronte le problème à la lumière du mystère du salut : "Ce qui n’a pas été assumé, n’a pas été guéri", et si le Christ n’avait pas été "doté d’une intelligence rationnelle, comment aurait-il pu être homme ?" C’était précisément notre intelligence, notre raison qui avait et qui a besoin de la relation, de la rencontre avec Dieu dans le Christ. En devenant homme, le Christ nous a donné la possibilité de devenir, à notre tour, comme Lui. Grégoire de Nazianze exhorte : "Cherchons à être comme le Christ, car le Christ est lui aussi devenu comme nous : cherchons à devenir des dieux grâce à Lui, du moment que Lui-même, par notre intermédiaire, est devenu homme. Il assuma le pire, pour nous faire don du meilleur."

    Benoît XVI, 22 août 2007

  • Deuxième dimanche après Pâques

    La liturgie de ce dimanche insiste sur un aspect particulier et très important, sur le plan ecclésial, du mystère pascal : le Christ est le bon pasteur qui donne sa vie pour ses brebis, et qui, après avoir repris sa vie, institue le pasteur qui, en son nom, rassemblera le troupeau.

    L’antienne du Benedictus reprend ce que dit Jésus du bon pasteur qui connaît ses brebis et qui est connu de ses brebis, et y insère la fameuse expression « Ego sum via, veritas et vita », qui vient d’un tout autre passage de l’évangile de saint Jean.

    Nous ne savons pas où tu vas, comment pourrions-nous savoir le chemin ? demandait Thomas à Jésus. C’est moi le chemin, et la vérité, et la vie, répond le Pasteur. Moi, donc l’Eglise que j’institue. Car « c’est tout un de Notre Seigneur et de l’Eglise », comme disait sainte Jeanne d’Arc dont on célèbre aujourd’hui la solennité dans les paroisses.

  • Saint Stanislas

    Le souvenir du ministère de saint Stanislas sur le siège de Cracovie, qui dura à peine sept ans, et en particulier le souvenir de sa mort, accompagna sans cesse, au cours des siècles, l’histoire de la nation et de l’Église qui est en Pologne. Et dans cette mémoire collective, le saint Évêque de Cracovie resta présent comme le Patron de l’Ordre moral et de l’ordre social dans notre patrie.

    En tant qu’évêque et pasteur, il annonça à nos ancêtres la foi en Dieu, il greffa en eux, à travers le saint Baptême, la Confirmation, la Pénitence et l’Eucharistie, la puissance salvifique de la Passion et de la Résurrection de Jésus Christ. Il enseigna l’ordre moral dans la famille fondée sur le mariage sacramentel. Il enseigna l’ordre moral au sein de l’État, rappelant même au roi que dans son action, il devait garder à l’esprit la loi immuable de Dieu. Il défendit la liberté, qui est le droit fondamental de chaque homme et qu’aucun pouvoir, sans violer l’ordre établi par Dieu lui-même, ne peut ôter à personne sans raison. A l’aube de notre histoire, Dieu, Père des peuples et des nations, nous manifesta à travers ce saint Patron que l’ordre moral, le respect de la loi de Dieu et des justes droits de chaque homme, est la condition fondamentale de l’existence et du développement de chaque société.

    (Bienheureux Jean-Paul II : lettre à l’archidiocèse de Cracovie et à l’Eglise qui est en Pologne, 8 mai 2003)

  • Virtute magna reddebant Apostoli

    R/. Virtute magna reddebant Apostoli * Testimonium resurrectionis Jesu Christi Domini nostri, alleluia, alleluia.
    V/. Repleti quidem Spiritu Sancto, loquebantur cum fiducia verbum Dei. * Testimonium resurrectionis Jesu Christi Domini nostri, alleluia, alleluia.

    Les Apôtres rendaient avec une grande force témoignage de la résurrection de Jésus-Christ notre Seigneur, alléluia, alléluia. - Remplis de l’Esprit-Saint, ils annonçaient la parole de Dieu avec confiance.

  • Saint Pie V

    Rien n’est émouvant comme la dernière sortie du saint pape. Il franchit la porte du Vatican, la dernière fois, le 21 avril 1572, dix jours avant sa mort. Bien que déjà malade, il voulut visiter les sept églises principales de Rome. Il espérait, comme il le disait, voir bientôt les martyrs au ciel. Il suivit à pied la longue et mauvaise route qui va de Saint-Paul à Saint-Sébastien. Quand il arriva enfin, épuisé, au Latran, son entourage le pria de monter dans une chaise à porteurs ou bien de remettre la fin de son pèlerinage au lendemain. Il répondit : Qui fecit totum, ipse perficiat opus (que celui qui a tout fait achève l’œuvre), et il continua son chemin. Ce n’est que vers le soir qu’il rentra au Vatican. Il se fit encore lire les sept psaumes de la pénitence et l’histoire de la Passion de Jésus. Il n’avait plus la force, en entendant le nom de Jésus, d’enlever son camauro. Le 28 avril, il essaya de célébrer la sainte messe, mais il ne le put pas. Muni des derniers sacrements, il rendit son âme à Dieu, le 1er mai. Ses dernières paroles furent une prière du bréviaire :

    Quæsumus, auctor omnium,
    In hoc paschali gaudio,
    Ab omni mortis impetu
    Tuum defende populum.

    Dom Pius Parsch

  • Sainte Monique

    Augustini magni patris
    Atque suæ piæ matris
    Laudes et præconia
    Decantemus, venerantes
    Et optata celebrantes
    Hodie solemnia.

    Mater casta, fide gnara,
    Vita Clara, Christo chara,
    Hæc beata Monica
    De profano propagatum,
    Nunc jam parit suum natum
    In fide catholica.

    Felix imber lacrymarum
    Quo effulsit tam præclarum
    Lumen in Ecclesia !
    Multo fletu seminavit,
    Germen ubi reportavit
    Metens in lætitia.

    Plus accepit quam petivit :
    O quam miro tunc gestivit
    Spiritus tripudio,
    Cernens natum fide ratum,
    Sed et Christo jam sacratum
    Toto mentis studio !

    Hæc egenis ministravit
    Et in eis Christum pavit,
    Mater dicta pauperum ;
    Curam gerens infirmorum,
    Lavit, stravit et eorum
    Tersit sordes vulnerum.

    O matrona gratiosa
    Quam transfigunt amorosa
    Crucifixi stigmata !
    His accensa sic ploravit
    Lacrymias quod irrigavit
    Pavimenti schemata.

    Pane cœli saturata,
    Stat a terris elevata,
    Cubiti distantia ;
    Mente rapta exultavit :
    « Volitemus, exclamavit,
    Ad cœli fastigia. »

    Eia, mater et matrona,
    Advocata et patrona
    Sis pro tuis filiis,
    Ut dum carne exuemur,
    Nato tuo sociemeur
    Paradisi gaudiis. Amen.

    Célébrons les louanges, redisons les mérites d’Augustin le grand docteur et de Monique sa pieuse mère ; fêtons en ce jour une solennité qui nous est chère.

    Mère chaste, pleine de foi, comblée de mérites, aimée du Christ, l’heureuse Monique, dont le fils était sorti d’une source païenne, l’a enfanté à la foi catholique.

    Heureuses larmes qui, dans leur abondance, ont été cause qu’une si éclatante lumière a brillé dans l’Église ! Elle a semé longtemps dans les pleurs, celle qui aujourd’hui moissonne avec tant d’allégresse.

    Elle a reçu au delà de ce qu’elle avait demandé ; mais quel bonheur inonda son âme, lorsqu’elle vit son fils établi dans la foi, voué au Christ de toute l’ardeur de son cœur !

    Elle fut la servante des indigents, et nourrit en eux le Christ, ayant mérité le nom de Mère des pauvres ; elle se livra au soin des malades, lavant et nettoyant leurs plaies, préparant leurs lits.

    O matrone pleine de grâce, dont les blessures du Christ excitèrent l’amour ; en les méditant, elle versa tant de larmes que le pavé en fut arrosé.

    Nourrie du pain céleste, ses pieds ne touchent déjà plus la terre ; son âme ravie tressaille et s’écrie : « Prenons notre vol pour les hauteurs du ciel. »

    O mère, ô matrone, sois l’avocate et la protectrice de tes enfants d’adoption ; et lorsque notre âme se dégagera des liens de la chair, réunis-nous à ton fils dans les joies du paradis. Amen.

    Séquence du missel de l’abbaye de Saint-Victor (postérieure à Adam de Saint-Victor), traduction Dom Guéranger.