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Liturgie - Page 504

  • 8e dimanche après la Pentecôte

    « Faites-vous des amis avec le Mammon de l’iniquité, afin que, lorsqu’il vous fera défaut, ils vous reçoivent dans les tentes éternelles. »

    « Ils », ce sont nos débiteurs, avec lesquels nous avons été généreux. Nos débiteurs, à qui nous avons remis leur dette, et Dieu nous remettra la nôtre : c’est la demande du Pater. Et c’est parce que Dieu nous a remis nos dettes que nos débiteurs peuvent nous recevoir dans les tentes éternelles. Et c’est une bien belle image, et plus qu’une image : les pauvres que nous avons aidés nous attendent pour nous accueillir dans le Royaume.

    Et, alors que sur cette terre nous avons des maisons - et nous voyons tout au long de l’évangile Jésus entrer dans des maisons -, dans le Royaume ce sont des tentes. Paradoxe : sur terre où tout passe il y a des maisons en dur, et le Royaume établi dans son éternité est une tente de nomade. La tente de Dieu : le tabernacle.

  • La Transfiguration

    En ce jour, sur le mont Thabor, le Christ transforma la nature enténébrée d’Adam : l’ayant couverte de son éclat, il la divinisa.

    (Liturgie byzantine, petites vêpres)

  • Dédicace de Sainte-Marie aux neiges

    Le pape Libère se rend avec le notable Giovanni sur l’Esquilin au matin du 5 août 356. 20 centimètres de neige viennent d’y tomber. Le Pape, avec son grand bâton pastoral, trace un contour étrange sur ce manteau blanc. Il révèle que, dans la nuit, la Vierge l’avait réveillé lui demandant d’ériger un sanctuaire au lieu qui lui serait indiqué à l’aube. La neige était tombée sur l’Esquilin. Là s’élèvera la première église consacrée à Marie : Elle s’appellera « Maria ad Nives », « Sainte-Marie-aux-Neiges ». 80 ans après, au Concile d’Ephèse on proclama Marie «Théotokos», Mère de Dieu. Dès l’année suivante, Sixte III, annonce qu’il entreprenait la démolition de la basilique libérienne devenu trop petite pour reconstruire la magnifique basilique toujours debout de Sainte-Marie Majeure. Les plus beaux marbres, les plus belles mosaïques, les plus ornées des architraves, les plus pures des porphyres, des serpentines et des lapis-lazulli ont été recherchées. Chaque année encore en ce jour au cours de la messe, d’une des coupoles, on fait tomber une pluie de pétales de roses blancs pour rappeler la neige du 5 août 356.

    (Direct 8)

  • Saint Dominique

    Deus, qui Ecclésiam tuam beáti Dominici Confessóris tui illumináre dignátus es méritis et doctrinis : concéde ; ut eius intercessióne temporalibus non destituatur auxiliis, et spiritualibus semper profíciat increméntis. Per Dóminum nostrum…

    « Seigneur qui avez daigné éclairer votre Église par les mérites et l’enseignement de votre bienheureux confesseur Dominique, faites que, par son intercession, elle ne soit pas privée des secours temporels, et qu’elle avance de plus en plus dans les voies spirituelles ». On demande donc ici deux choses : les temporalia auxilia pour le corps, et les spiritualia incrementa pour l’âme. Remarquons le langage significatif de l’Église. Les temporalia auxilia sont demandés en vue des spiritualia incrementa, car toutes les choses créées sont des moyens et non une fin. Elles ont pour but d’aider l’âme à atteindre Dieu, sa fin dernière surnaturelle.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • C’est pas en France qu’on verrait ça

    Du 4 au 11 septembre prochain se déroulera le congrès eucharistique national d’Italie, à Ancône. Le programme officiel indique que tout au long de la semaine, la Sainte Messe selon la forme extraordinaire du Rite Romain sera célébrée au Sanctuaire de Campocavallo à Osimo…

    (via Summorum Pontificum)

  • Saint Alphonse de Liguori

    O Marie, Mère de mon Dieu et ma souveraine Maîtresse, tel que se présenterait à une grande reine un misérable tout couvert de plaies et de souillures, tel je me présente à vous, qui êtes la Reine du ciel et de la terre ; du haut de ce trône glorieux où vous êtes assise, ne dédaignez pas, je vous en supplie, d'abaisser vos regards sur ce pauvre pécheur, Dieu vous a rendue riche comme vous l'êtes, pour que vous secouriez les pauvres, et il vous a établie Reine de miséricorde pour vous mettre à même de soulager les misérables. Regardez-moi donc, et prenez compassion de moi ; regardez-moi et ne m'abandonnez pas que vous ne m'ayez changé de pécheur en saint. Je reconnais que je ne mérite rien, ou plutôt, en punition de mon ingratitude, je mériterais de me voir dépouillé de toutes les grâces qui me sont venues du Seigneur par votre entreprise ; heureusement, la Reine de miséricorde ne va pas cherchant des mérites, mais des misères ; tout son désir est de secourir les nécessiteux ; et qui est plus pauvre et plus nécessiteux que moi ? O glorieuse Vierge, je sais que vous êtes la Reine du monde, et par conséquent ma Reine ; je veux me consacrer à votre service d'une manière plus spéciale, et vous laisser disposer de moi comme il vous plaît. Je vous dis donc avec saint Bonaventure : Gouvernez-moi, ô ma Reine, et ne me laissez pas à moi-même ; commandez-moi, employez-moi selon votre gré, et même châtiez-moi quand je ne vous obéis point ; oh ! combien me seront salutaires les châtiments de votre main ! J'estime plus l'honneur de vous servir que celui de commander à toute la terre. JE SUIS A VOUS, SAUVEZ-MOI. Recevez-moi au nombre des vôtres, ô Marie, et, comme tel, pensez à me sauver. Non, je ne veux plus m'appartenir à moi-même, je me donne à vous ! Et si dans le passé, je vous ai mal servie, ayant laissé échapper tant d'occasions de vous honorer, je veux désormais m'unir à vos serviteurs les plus affectionnés et les plus fidèles. Je ne veux pas qu'à partir de ce jour personne vous honore et vous aime plus que moi, ô mon aimable Reine. Je vous le promets et cette promesse, j'espère la tenir avec votre secours. Amen.

    (Les gloires de Marie, I, 1).

  • La Paraclisis

    La Paraclisis (supplication, intercession) est un office chanté chaque jour dans les Eglises byzantines pendant le « carême de la Mère de Dieu » qui prépare la fête de la Dormition le 15 août.

    Voici le tropaire qui ouvre cet office, chanté par le P. Maximos Fahmé dans la tradition d’Alep (CD Psalmus édité l’an dernier).
    podcast
    Le Seigneur est Dieu et il nous est apparu. Pauvres pécheurs que nous sommes, accourons avec ardeur auprès de la Mère de Dieu et, contrits, tombons à genoux devant elle en criant du fond de l’âme : O Souveraine, prends pitié de nous et viens à notre secours. Hâte-toi car nous périssons sous la multitude de nos iniquités. Ne renvoie pas tes serviteurs déçus, car tu es pour nous l’unique espoir.

  • 7e dimanche après la Pentecôte

    Les paroles de Jésus sur les faux prophètes renvoient à plusieurs textes de l’Ancien Testament. En ce qui concerne les fruits qui permettent de distinguer entre les arbres bons et les arbres mauvais, donc entre les vrais et les faux prophètes, il y a une allusion à la Genèse. Car le Seigneur Dieu avait planté dans le paradis « tout arbre beau à voir et doux à manger », et quand l’homme en fut chassé, Dieu lui dit que désormais pousseront « des épines et des ronces ».

    « Cueille-t-on sur des épines des raisins, et sur des ronces, des figues ? » Le paradoxe est que, d’un certain point de vue, nous avons réellement cueilli le raisin et la figue, c’est-à-dire l’Eglise symbolisée par ces fruits, sur les épines et les ronces du monde déchu…

    Et l’Eglise nous justifie et nous ramène au paradis, où se trouve l’arbre de vie, car « le fuit du juste est un arbre de vie », comme dit le livre des Proverbes.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Benedicta et venerabilis es, Virgo Maria : quæ sine tactu pudoris inventa es Mater Salvatoris. V/. Virgo, Dei Genitrix, quem totus non capit orbis, in tua se clausit viscera factus homo.

    Vous êtes bénie et digne de vénération, Vierge Marie, qui avez été mère du Sauveur, sans que votre pureté ait subi d’atteinte. Vierge, Mère de Dieu, Celui que tout l’univers ne peut contenir, s’est enfermé dans votre sein en se faisant homme.

    (graduel de la messe)

  • Sainte Marthe

    Les voies par lesquelles le Seigneur conduit les âmes sont très diverses ; l’une pourra être plus parfaite que l’autre, mais chacune a la sienne propre par quoi elle doit se sanctifier. La grâce ne violente pas la nature, mais la perfectionne ; aussi, quoique saint Jean nous dise que Jésus aimait Lazare, Marie et Marthe, les deux sœurs conservent toujours dans l’Évangile leur caractère respectif. Marie a plus de sensibilité ; dès lors, si elle est ordinairement plus adonnée au recueillement, elle est aussi la femme aux initiatives hardies et géniales, aux attitudes plus courageuses. Dilexit multum, et comme il n’a pas de mesure, ainsi l’amour ne connaît-il pas de difficultés.

    La vertu de Marthe est moins exceptionnelle et plus accessible. La sœur aînée de Lazare est une bonne ménagère, diligente, affectionnée et condescendante jusqu’à tolérer ce surplus de travail que lui vaut le caractère différent de Marie. Dans l’accomplissement de ses devoirs, elle regarde les choses surtout du côté pratique. Cependant le Sauveur l’aime beaucoup, parce que si Marie, insatiable, reçoit de lui l’aliment spirituel, Marthe, au contraire, est une tendre mère pour lui et pour ses disciples considérés, à Béthanie, comme faisant partie de la maison.

    Donc malgré la différence de caractère de Marie, de Marthe et de Lazare, Jésus les aimait tendrement parce que — et cela est toujours essentiel dans l’Église en une si grande variété de vocations — il était sincèrement aimé par eux en retour.

    Bienheureux cardinal Schuster