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Liturgie - Page 502

  • Saint Matthieu

    La tradition hagiographique, reprise par Rufin, saint Eucher de Lyon et Socrate dit qu'il passa un temps en Egypte avant que d'aller dans la capitale d'Ethiopie, Naddaver, où il fut accueilli par cet eunuque, haut fonctionnaire de la Candace, que le diacre Philippe avait baptisé. Or, il y avait dans cette ville deux habiles magiciens, Zaroës et Arfaxat, qui trompaient les habitants en leur causant des maladies qu'ils savaient guérir ; saint Matthieu ne tarda pas à découvrir leurs sortilèges et à désabuser le peuple dont beaucoup se convertirent.

    Quand Matthieu eut ressuscité le prince héritier Euphranor, le roi et la reine, avec toute la maison royale et tout ce qui comptait dans la province reçurent le baptême. Iphigénie, fille du roi d'Ethiopie et quelques unes de ses compagnes, firent vœu de virginité et se retirèrent dans une maison particulière qui devint le premier monastère du pays.

    Le roi Eglippe étant mort, son frère Hirtace s'empara du royaume et, pour mieux asseoir son pouvoir, voulut épouser Iphigénie. Hirtace eut recours à saint Matthieu qui lui répondit : Vienne votre Majesté au discours que je vais faire aux vierges chrétiennes rassemblées avec Iphigénie et vous verrez vous-même avec quel zèle je vais remplir vos ordres ; saint Matthieu fit un tel éloge de la virginité, invitant ses filles à mourir plutôt qu'à y renoncer, qu'Hirtace se résolut à le faire mourir. Les bourreaux arrivèrent alors que saint Matthieu finissait la messe, ils montèrent à l'autel et le tuèrent.

    Le corps de saint Matthieu fut d’abord conservé avec beaucoup de vénération dans la ville de Naddaver où il avait enduré le martyre. En 956, il fut transféré à Salerne, dans le Royaume de Naples. Comme on se trouvait alors souvent en péril de guerre et que l’on craignait que quelqu’un s’emparât furtivement des reliques, on cacha le corps de saint Matthieu dans un endroit secret connu de quelques personnes. Près de cent vingt ans plus tard, sous le pontificat de saint Grégoire VII, on découvrit le caveau secret ce dont le Pape félicita Alfane, archevêque de Salerne. De Salerne, le chef de saint Matthieu fut transporté en France et déposé dans la cathédrale de, Beauvais ; une partie de ce chef fut donnée au monastère de la Visitation Sainte-Marie de Chartres. La relique de Beauvais disparut pendant la révolution française (1793).

    (missel.free)

  • Saint Eustache

    Eustache, qui portait aussi le nom de Placide, et que sa naissance, ses richesses et sa gloire militaire distinguaient parmi les Romains, mérita, sous l’empereur Trajan, le titre de maître de la milice. Un jour que, se livrant à l’exercice de la chasse, il poursuivait un cerf d’une taille prodigieuse qui fuyait devant lui, cet animal s’arrêta tout à coup et Eustache put voir, entre ses bois, une image grandiose et resplendissante de notre Seigneur Jésus-Christ attaché en croix. Sur l’invitation que le Sauveur lui fit entendre de prendre pour but de ses poursuites la vie immortelle, il s’enrôla dans la milice chrétienne avec son épouse Théopista, et leurs deux enfants en bas âge, Agapit et Théopiste.

    Étant retourné bientôt, comme le Seigneur le lui avait ordonné, au lieu même où la vision s’était produite, il l’entendit lui prédire tout ce qu’il aurait à supporter dans la suite pour sa gloire. Peu après il souffrit avec une patience admirable d’incroyables calamités, et se vit bientôt réduit à la plus profonde misère. Obligé de fuir en secret, il se vit enlever dans la suite, son épouse d’abord, puis ses enfants, malheureusement arrachés à son affection. Le cœur déchiré par tant d’épreuves, il demeura longtemps caché dans une région lointaine, cultivant la terre, jusqu’à ce que, réconforté par une voix céleste et repris par Trajan pour une nouvelle guerre, il fût de nouveau placé à la tête des troupes.

    Durant l’expédition qu’il dirigea, il eut la joie inespérée de recouvrer ses enfants et son épouse. Vainqueur, il entra dans Rome au milieu des acclamations de tous. Mais peu après, ayant reçu l’ordre de sacrifier aux faux dieux pour les remercier de sa victoire, il s’y refusa énergiquement. En vain essaya-t-on par divers moyens de lui faire renier la foi du Christ. On l’exposa aux lions avec sa femme et ses enfants ; la douceur que ces animaux montrèrent à leur égard ayant irrité l’Empereur, celui-ci ordonna d’enfermer les saints Confesseurs dans un taureau d’airain, rougi par le feu qui brûlait au-dessous. Consommant ainsi leur martyre et chantant les louanges divines, ils s’envolèrent vers la félicité éternelle, le douze des calendes d’octobre. Leurs corps, retrouvés intacts, furent religieusement ensevelis par les fidèles, puis transférés avec honneur dans l’église édifiée sous leur vocable.

    (bréviaire)

  • Saint Janvier

    Alors que Dioclétien et Maximien sévissaient contre les Chrétiens, Janvier, Évêque de Bénévent, conduit à Nole, comparut devant Timothée, préfet de la Campanie, comme faisant profession de la foi chrétienne, Dans cette ville, on soumit sa constance à diverses épreuves : jeté dans une fournaise ardente, il en sortit si bien préservé que, ni ses vêtements ni même ses cheveux, ne ressentirent aucune atteinte des flammes. A cette vue, le préfet, enflammé de colère, ordonna d’écarteler le corps du Martyr, jusqu’à disjoindre les articulations des nerfs et des membres. Pendant ce temps, son Diacre Festus et le Lecteur Didier furent pris, enchaînés et traînés à Pouzzoles, devant le char du préfet, conjointement avec leur Évêque. Tous les trois furent jetés dans une prison où l’on détenait Sosie de Misène et le diacre Procule de Pouzzoles, Eutiche et Acute, laïques, tous condamnés aux bêtes.

    Le lendemain on les exposa tous aux bêtes dans l’amphithéâtre, mais celles-ci, oubliant leur férocité naturelle, vinrent se prosterner aux pieds de Janvier. Timothée, attribuant ce miracle à des enchantements, prononça la sentence capitale contre les Martyrs du Christ. Au même instant il devint aveugle, mais il recouvra bientôt la vue à la prière du bienheureux Janvier. A la suite de ce miracle, cinq mille hommes environ crurent en Jésus-Christ. Quant au juge ingrat, le bienfait ne l’adoucit point : furieux de voir une aussi grande multitude se convertir, et fanatique observateur des décrets impériaux, il ordonna que le saint Évêque et ses compagnons fussent frappés du glaive.

    Les villes voisines, chacune suivant son désir d’adopter tel ou tel d’entre ces Martyrs pour protecteur auprès de Dieu, prirent soin d’ensevelir leurs corps. Sur l’avis du ciel, les Napolitains enlevèrent celui de Janvier. Ce corps fut transporté d’abord à Bénévent, puis au monastère de Monte-Vergine, et enfin à Naples, où, placé dans la plus vaste église, il y fut glorifié par de nombreux miracles, il faut citer celui-ci en premier lieu : il éteignit les tourbillons enflammés qui sortaient du mont Vésuve et répandaient la crainte et la dévastation, non seulement dans les régions voisines, mais même dans celles qui étaient plus éloignées. C’est aussi un fait bien connu que son sang desséché, conservé dans des fioles de verre, se liquéfie et bouillonne miraculeusement, comme s’il venait d’être récemment répandu, aussitôt qu’on le met en présence du chef de ce même Martyr. Ce miracle se voit encore de nos jours.

    (bréviaire)

  • 14e dimanche après la Pentecôte

    Ne vous inquiétez pas pour votre vie, de ce que vous aurez à manger… Les mots « s’inquiéter » ou « inquiétude » sont utilisés quatre fois dans l’évangile de ce dimanche, et six fois en tout si l’on ajoute la phrase qui conclut cette péricope de l’évangile de saint Matthieu.

    Ne vous inquiétez pas, parce que « votre Père » sait ce dont vous avez besoin et y pourvoira. Cet insolite « votre Père » (Jésus dit habituellement : « mon Père ») souligne qu’il s’agit d’un commentaire du Pater (« Notre Père »), qui précède ce passage de quelques versets.

    Dans le Pater, Jésus avait inventé un mot grec mystérieux pour qualifier le pain (epiousios) à demander (car il faut le demander – sans inquiétude). Ici il invente un autre mot grec, bien plus simple, pour qualifier ceux qui s’inquiètent : oligopistoï, et que sœur Jeanne d’Arc traduit littéralement : minicroyants. Qui a la foi ne s’inquiète pas.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Ces vaines images ne pouvaient accomplir le sacrement de notre réconciliation, que Dieu dans sa sagesse avait préparé avant les temps éternels, parce que le Saint-Esprit n’avait point encore plané sur la Vierge, et la vertu du Très-Haut ne l’avait point encore couverte de son ombre, afin que la sagesse se construisît une maison dans ces entrailles non profanées, que le Verbe se fît chair en réunissant en une seule personne la nature de Dieu et la nature de l’esclave, que le créateur des temps et de tout l’univers naquît au milieu de toutes les créatures à une époque déterminée. Si l’homme nouveau, créé à la ressemblance de la chair du péché, n’avait point revêtu notre vieille nature, et, consubstantiel à son Père, n’avait daigné être consubstantiel à sa mère, et, seul impeccable, n’avait point uni notre nature à la sienne, l’humanité gémirait encore sous le joug du démon, et nous n’aurions point triomphé de lui par la victoire du Christ, s’il l’avait remportée dans une autre nature que la nôtre.

    Saint Léon le Grand, lettre à l’impératrice Pulchérie.

  • Saint Corneille et saint Cyprien

    La belle secrète de la messe (commune à divers saints):

    Adésto, Dómine, supplicatiónibus nostris, quas in Sanctórum tuórum commemoratióne deférimus : ut, qui nostræ iustítiæ fidúciam non habémus, eórum, qui tibi placuérunt, méritis adiuvémur. Per Dóminum...

    Prêtez attention, Seigneur, aux supplications que nous vous adressons en faisant mémoire de vos saints, afin que nous, qui n’avons point de confiance en notre propre justice, nous soyons aidés par les mérites de ceux qui vous ont plu.

    (Sur les saints Corneille et Cyprien, voir 1, 2, 3.)

  • Notre Dame des sept douleurs

    En face de la croix de son Fils, Marie, la Mère du Seigneur, se tenait debout. De tous les Évangélistes, saint Jean est le seul à m’apprendre ce détail. Les autres nous ont raconté comment, durant la passion, la terre avait tremblé, le ciel s’était couvert de nuages, le larron avait obtenu le paradis après l’humble aveu de ses fautes. Mais Jean m’a enseigné ce que je ne trouve dans nul autre : la manière dont le Sauveur crucifié adressa la parole à Marie. Il semble attacher plus d’importance aux pieux devoirs que Jésus, vainqueur des supplices, rendait à sa Mère, qu’à la promesse même du royaume des cieux. Le pardon que reçut le larron doit, il est vrai, exciter notre piété, mais il y a encore une douceur plus abondante à contempler le Christ honorant sa Mère d’une si grande affection.

    Saint Ambroise

  • Saint Bernard

    Sa sollicitude à l’égard de la participation intime et vitale du chrétien à l’amour de Dieu en Jésus Christ n’apporte pas d’orientations nouvelles dans le statut scientifique de la théologie. Mais, de manière plus décidée que jamais, l’abbé de Clairvaux configure le théologien au contemplatif et au mystique. Seul Jésus – insiste Bernard face aux raisonnements dialectiques complexes de son temps – seul Jésus est "miel à la bouche, cantique à l’oreille, joie dans le cœur (mel in ore, in aure melos, in corde iubilum)". C’est précisément de là que vient le titre, que lui attribue la tradition, de Doctor mellifluus : sa louange de Jésus Christ, en effet, "coule comme le miel". Dans les batailles exténuantes entre nominalistes et réalistes - deux courants philosophiques de l’époque - dans ces batailles, l’Abbé de Clairvaux ne se lasse pas de répéter qu’il n’y a qu’un nom qui compte, celui de Jésus le Nazaréen. "Aride est toute nourriture de l’âme", confesse-t-il, "si elle n’est pas baignée de cette huile ; insipide, si elle n’est pas agrémentée de ce sel. Ce que tu écris n’a aucun goût pour moi, si je n’y ai pas lu Jésus". Et il conclut : "Lorsque tu discutes ou que tu parles, rien n’a de saveur pour moi, si je n’ai pas entendu résonner le nom de Jésus". En effet, pour Bernard, la véritable connaissance de Dieu consiste dans l’expérience personnelle et profonde de Jésus Christ et de son amour. Et cela, chers frères et sœurs, vaut pour chaque chrétien : la foi est avant tout une rencontre personnelle, intime avec Jésus, et doit faire l’expérience de sa proximité, de son amitié, de son amour, et ce n’est qu’ainsi que l’on apprend à le connaître toujours plus, à l’aimer et le suivre toujours plus. Que cela puisse advenir pour chacun de nous !

    Benoît XVI

  • Saint Jean Eudes

    Nous te saluons, Marie, Fille de Dieu le Père,
    Nous te saluons, Marie, Mère de Dieu le Fils,
    Nous te saluons, Marie, Épouse de l'Esprit Saint,
    Nous te saluons, Marie, Temple de la divinité,
    Nous te saluons, Marie, lis où resplendit la lumière immuable de la Trinité.
    Nous te saluons, Marie, Rose éclatante de la beauté du paradis,
    Nous te saluons, Marie, Vierge des vierges, Vierge fidèle, choisie pour mettre au monde et pour nourrir le Roi des cieux.
    Nous te saluons, Marie, Reine des martyrs, dont l'âme fut transpercée d'un glaive de douleur.
    Nous te saluons, Marie, Souveraine du monde, à qui tout pouvoir fut remis au ciel et sur la terre.
    Nous te saluons, Marie, Reine de nos cœurs, Mère bien-aimée, notre vie, notre bonheur, notre espérance.
    Nous te saluons, Marie, Mère aimable,
    Nous te saluons, Marie, Mère admirable,
    Nous te saluons, Marie, Mère des miséricordes,
    Nous te saluons, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi,

    Tu es bénie parmi les femmes.
    Et béni soit Jésus, ton fils,
    Béni soit ton époux, saint Joseph,
    Béni soit ton père, saint Joachim,
    Bénie soit ta mère, sainte Anne,
    Béni soit ton fils, saint Jean,
    Béni soit ton ange, saint Gabriel,
    Béni soit le Père éternel, qui t'a choisie,
    Béni soit le Fils qui t'a aimée,
    Béni soit l'Esprit Saint qui t'a épousée,
    Bénis soient à jamais tous ceux qui te bénissent et qui t'aiment. Amen.

  • Saint Armel

    Saint Armel est inscrit au calendrier le 16 août, car c’est en ce jour qu’il naquit au ciel, et qu’il fut longtemps célébré. Mais saint Pie X ayant fixé la fête de saint Joachim le 16 août, et comme le 17 c’est saint Hyacinthe, saint Armel est fêté, dans les diocèses qui le fêtent, le 18.

    Saint Armel était un de ces ermites gallois venus en Bretagne aux VIe siècle. Accostant dans le Léon, il fonda un monastère qui est devenu Plouarzel (en breton Armel se dit Arzel).

    Par la suite il passa six ans à la cour du roi Childebert. Puis il s’établit semble-t-il dans le pays de Rennes, au lieu appelé aujourd’hui Saint-Armel-des-Bochaux. Il maîtrisa un dragon avec son étole et le précipita dans la Seiche. On trouve la même histoire à Ploërmel, où l’on affirme que c’est en ce lieu que s’établit et mourut saint Armel, comme l’indique le nom de la ville : plou Armel.