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Liturgie - Page 498

  • Toussaint

    Je vis une grande troupe que personne ne pouvait compter, de toutes les nations, qui était debout devant le trône.

    Et tous les Anges se tenaient debout autour du trône, et ils tombèrent sur leurs faces devant le trône, et ils adorèrent Dieu.

    Vous nous avez rachetés, Seigneur Dieu, par votre sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation, et vous avez fait de nous un royaume pour notre Dieu.

    Bénissez le Seigneur, vous tous ses élus ; célébrez des jours de réjouissance, et rendez-lui gloire.

    Qu’une hymne soit chantée par tous ses Saints, par les fils d’Israël, par le peuple qui l’approche : cette gloire est pour tous ses Saints.

    (Antiennes de la fête)

  • Ornaverunt faciem templi

    R. Ornaverunt faciem templi coronis aureis, et dedicaverunt altare Domino: * Et facta est laetitia magna in populo.
    V. In hymnis et confessionibus benedicebant Dominum.
    R. Et facta est laetitia magna in populo.

    Ils ornèrent le devant du Temple de couronnes d’or, et ils dédicacèrent l’autel au Seigneur. Et ce fut une grande joie dans le peuple : par des hymnes et des louanges ils bénissaient le Seigneur.

    (Répons des matines, résumé de Macchabées I, 4, 56-58)

  • Fête du Christ Roi

    Cette fête avait été instituée par Pie XI en 1925, dans le but explicite de combattre le laïcisme, cette « peste qui infecte la société humaine ». C’est une idée assez curieuse d’inventer une fête liturgique pour contrer une évolution idéologique et sociale. Et ambiguë, puisque Pie XI lui-même souligne, en instituant cette fête liturgique de la royauté sociale de Notre Seigneur,  que « cette royauté est principalement de nature spirituelle et se rapporte aux réalités spirituelles ».

    Mais, en raison de l’union hypostatique, « les hommes doivent obéir et se soumettre au pouvoir de cet Homme », dans tous les domaines, y compris de la vie civile, et c’est l’objet de la fête. Toutefois la liturgie de la fête ne s’y étend pas, et culmine dans l’annonce du royaume qui n’est pas de ce monde. Car le Christ, s’il doit régner, n’est pas venu instaurer la charia…

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Beata Dei Genitrix Maria, Virgo perpetua, templum Domini, sacrarium Spiritus sancti: sola sine exemplo placuisti Domino nostro Jesu Christo: ora pro populo, interveni pro clero, intercede pro devoto femineo sexu.

    Sainte Marie Mère de Dieu, toujours Vierge, temple du Seigneur, sanctuaire du Saint-Esprit, vous seule, sans autre exemple, avez plu à notre Seigneur Jésus-Christ : priez pour le peuple, intervenez pour le clergé, intercédez pour les femmes pieuses.

    (antienne du Benedictus)

  • Saint Simon et saint Jude

    A Jude Thaddée a été attribuée la paternité de l'une des Lettres du Nouveau Testament, qui sont appelées "catholiques" car adressées non pas à une Eglise locale déterminée, mais à un cercle très vaste de destinataires. Celle-ci est en  effet  adressée  "aux appelés, bien-aimés de Dieu le Père et réservés pour Jésus Christ" (v. 1). La préoccupation centrale de cet écrit est de mettre en garde les chrétiens contre tous ceux qui prennent le prétexte de la grâce de Dieu pour excuser leur débauche et pour égarer leurs autres frères avec des enseignements inacceptables, en introduisant des divisions au sein de l'Eglise "dans leurs chimères" (v. 8), c'est ainsi que Jude définit leurs doctrines et leurs idées particulières. Il les compare même aux anges déchus et, utilisant des termes forts, dit qu'"ils sont partis sur le chemin de Caïn" (v. 11). En outre, il les taxe sans hésitation de "nuages sans eau emportés par le vent; arbres de fin d'automne sans fruits, deux fois morts, déracinés; flots sauvages de la mer, crachant l'écume de leur propre honte; astres errants, pour lesquels est réservée à jamais l'obscurité des ténèbres" (vv. 12-13).

    Aujourd'hui, nous ne sommes peut-être plus habitués à utiliser un langage aussi polémique qui, toutefois, nous dit quelque chose d'important. Au milieu de toutes les tentations qui existent, avec tous les courants de la vie moderne, nous devons conserver l'identité de notre foi. Certes, la voie de l'indulgence et du dialogue, que le Concile Vatican II a entreprise avec succès, doit assurément être poursuivie avec une ferme constance. Mais cette voie du dialogue, si nécessaire, ne doit pas faire oublier le devoir de repenser et de souligner toujours avec tout autant de force les lignes maîtresses et incontournables de notre identité chrétienne. D'autre part, il faut bien garder à l'esprit que notre identité demande la force, la clarté et le courage face aux contradictions du monde dans lequel nous vivons. C'est pourquoi le texte de la lettre se poursuit ainsi:  "Mais vous, mes bien-aimés, - il s'adresse à nous tous - que votre foi très sainte soit le fondement de la construction que vous êtes vous-mêmes. Priez dans l'Esprit Saint, maintenez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ en vue de la vie éternelle. Ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié..." (vv. 20-22). La Lettre se conclut sur ces très belles paroles:  "Gloire à Dieu, qui a le pouvoir de vous préserver de la chute et de vous rendre irréprochables et pleins d'allégresse, pour comparaître devant sa gloire:  au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et puissance, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. Amen" (vv. 24-25).

    Benoît XVI, 11 octobre 2006

  • Adaperiat Dominus cor vestrum

    R. Adaperiat Dominus cor vestrum in lege sua, et in praeceptis suis, et faciat pacem in diebus vestris: concedat vobis salutem, et redimat vos a malis.
    V. Exaudiat Dominus orationes vestras, et reconcilietur vobis, nec vos deserat in tempore malo.
    R. Concedat vobis salutem, et redimat vos a malis.

    Que le Seigneur ouvre votre cœur à sa loi et à ses préceptes, et qu’il établisse la paix en votre temps. Qu’il exauce vos prières, et qu’il se réconcilie avec vous, et qu’il ne vous abandonne pas au temps mauvais.

    Répons des matines (II Macchabées 1, 4-5). La liturgie ajoute « en votre temps » au texte de la Vulgate: aujourd’hui, à Assise.

  • Saint Evariste

    Grec de naissance, saint Evariste était cependant d'origine juive. On ignore à quelle époque il embrassa la foi et comment il vint à Rome, mais on sait qu'étant devenu prêtre, il édifia grandement les fidèles par ses exemples, sa charité et ses instructions. Après le martyre du saint pape Anaclet, alors que la seconde persécution générale sévissait avec la plus grande fureur, saint Evariste fut élu pape d'une voix unanime.

    Ce véritable Père de la chrétienté mit tous ses soins à pourvoir aux besoins de l'Église dans un temps où elle était persécutée par les païens et déchirée par les hérétiques des diverses sectes de Gnostiques qui infestaient alors le christianisme. Le souverain pontife veilla si bien à la garde de son troupeau que les fidèles de Rome conservèrent toujours la pureté de la foi et que le poison de l'hérésie ne put jamais gagner ni le coeur ni l'esprit des chrétiens romains. Évariste ne se reposait pas uniquement sur les prêtres de Rome pour distribuer la parole de Dieu, mais il prêchait souvent lui-même et visitait les différentes paroisses de la ville avec un zèle infatigable.

    La persécution de Trajan, regardée comme la troisième dans l'histoire de l'Église, commença sous le pontificat du saint pape Evariste. Cet empereur impie éprouvait une aversion mortelle pour les chrétiens qu'il persécuta pendant les neuf dernières années de son règne. Pour venir plus facilement à bout du troupeau, ce tyran s'attaqua au pasteur suprême. Saisi et jeté en prison, saint Evariste fit éclater si fortement sa joie de souffrir pour Jésus-Christ que les magistrats en étaient interdits et stupéfaits. Cet admirable souverain pontife endura le martyre en même temps que l'illustre évêque d'Antioche, saint Ignace. L'héroïque et glorieuse confession de ces deux grands Saints, unit les Églises d'Orient et d'Occident dans une même profession de foi. Le corps de saint Evariste est enterré au Vatican, près du tombeau de saint Pierre.

    (Magnificat)

  • Saints Chrysanthe et Darie

    Chrysanthe et Darie son épouse, étaient de famille noble ; ils devinrent plus illustres par la foi, que Darie reçut, avec le baptême, par les soins de son mari. Zélés l’un et l’autre, celle-ci auprès des femmes, celui-là auprès des hommes, ils en convertirent à Jésus-Christ un nombre incalculable dans la ville de Rome. C’est pourquoi le préfet Célérinus, les ayant fait arrêter, les livra au tribun Claudius. Par son ordre, des soldats enchaînèrent Chrysanthe et le torturèrent ensuite ; mais toutes ses chaînes se rompirent et les fers qu’il avait aux pieds se brisèrent. Après cela, on l’entoura d’une peau de bœuf et on l’exposa aux plus vives ardeurs du soleil, puis, lui ayant mis des fers aux pieds et aux mains, on le jeta dans une prison obscure. Les chaînes se brisèrent encore, et une lumière éclatante remplit toute la prison. Darie, de son côté, ayant été traînée de force dans un lieu de débauche, se mit en prière et fut miraculeusement protégée par un lion, qui la préserva de tout outrage. Enfin les deux époux, menés dans une sablonnière, sur la voie Salaria, où l’on creusa une fosse, y furent jetés et écrasés sous des pierres, et reçurent ainsi pareillement la couronne du martyre.

    (bréviaire)

    J’en avais dit un peu plus ici.

  • Saint Raphaël

    Le nom de Raphaël veut dire médecine de Dieu. Et nous devons remarquer qu’on peut être retiré du mal par trois bienfaits que saint Raphaël nous accorde quand il nous guérit. D’abord Raphaël, le médecin céleste, nous arrache à l’infirmité spirituelle en nous amenant à l’amertume salutaire de la contrition, à laquelle se rapporte ce que Raphaël dit à Tobie : Dès que tu seras entré dans ta maison, oins ses yeux avec du fiel. Il le fit et son père recouvra la vue. Pourquoi ne dut-ce point être Raphaël lui-même qui fit cette onction ? Parce qu’un Ange ne donne point la componction ; son rôle est d’en montrer la voie. En ce fiel nous voyons donc l’image de l’amertume de la contrition, laquelle rend sains les yeux intérieurs de l’âme ; un psaume nous dit : « Il guérit ceux qui sont contrits de cœur. » Cette contrition est un collyre excellent. Au deuxième chapitre du livre des Juges, il est raconté que l’Ange monta auprès de ceux qui versaient des larmes et dit au peuple : « Je vous ai retirés de la terre d’Egypte ; j’ai accompli pour vous tant et tant de choses bonnes, et tout 1e peuple pleura de telle sorte que ce lieu fut appelé le lieu de ceux qui pleurent. »Mes très chers, les Anges nous parlent tout le long du jour des bienfaits de Dieu et nous les remettent en mémoire : Ils semblent nous dire : Qui t’a créé ? Qui t’a racheté ? Qu’as tu fait ? Qu’as-tu offensé ? Or, si nous nous arrêtons à considérer ce qui en est, nous ne trouverons d’autre remède que de pleurer.

    Secondement, saint Raphaël nous arrache à la servitude du diable, quand il fait pénétrer en nous le souvenir de la passion du Christ en figure de laquelle il est dit au sixième chapitre de Tobie : Si tu mets une parcelle de son cœur sur des charbons ardents, la fumée qui s’en dégagera mettra en fuite la race des démons. En effet, Raphaël relégua le démon dans un désert de la haute Egypte. Qu’est ceci ? Raphaël n’aurait pu éloigner le démon s’il n’avait mis le cœur sur des charbons ardents ? Est-ce le cœur d’un poisson qui donnait à l’Ange tant de pouvoir ? Nullement. Il serait demeuré sans aucune vertu s’il n’y avait eu ici un mystère. Par ce fait il nous est donné à entendre que rien aujourd’hui ne nous délivre de la servitude du diable comme la passion du Christ, et que cette passion procède de son cœur comme d’une racine, c’est-à-dire qu’elle est le fruit de son amour. Le cœur est en effet la source de toute notre chaleur vitale. Si donc tu mets le Cœur du Christ, c’est-à-dire la passion qu’il a soufferte et dont la racine est la charité, la source son ardeur, si tu mets ce Cœur divin sur des charbons en le rappelant à ta mémoire et que ton âme s’enflamme, aussitôt le démon sera éloigné, de sorte qu’il ne pourra te nuire.

    Troisièmement l’Archange Raphaël nous délivre de la peine de nous trouver en opposition avec Dieu, peine que nous encourons en offensant ce Dieu ; il nous en délivre quand il nous amène à prier avec instance ; et à ceci je rapporte ce que l’Ange Raphaël dit à Tobie au douzième chapitre : Quand tu priais avec larmes, moi j’ai offert ton oraison au Seigneur. Les Anges nous réconcilient avec Dieu, dans la mesure où ils le peuvent. Nos accusateurs devant Dieu, ce sont les démons. Quant aux Anges, ils nous excusent, lorsqu’ils offrent nos prières, ces prières qu’ils nous ont porté à faire dévotement. On lit au huitième chapitre de l’Apocalypse : « La fumée des parfums s’éleva de la main de l’Ange en présence du Seigneur. » Ces parfums se consumant suavement sont les prières des Saints. Veux-tu plaire au Dieu que tu as offensé ? Prie dévotement. Ils offrent à Dieu ta prière pour te réconcilier avec lui. Il est dit en saint Luc que le Christ étant tombé en agonie priait plus instamment et qu’un Ange de Dieu lui apparut le fortifiant. Tout cela s’est accompli en notre faveur, car le Sauveur n’avait point besoin d’être fortifié par un messager céleste ; mais il en a été ainsi pour montrer que les Anges assistent volontiers ceux qui prient avec piété et volontiers les aident ; ils les fortifient et offrent leurs oraisons à Dieu.

    Saint Bonaventure

  • 19e dimanche après la Pentecôte

    A la messe de ce dimanche, souligne dom Pius Parsch, l’introït, la collecte, la communion, et la postcommunion, insistent sur le nécessaire accomplissement des commandements. C’est le côté rebutant du christianisme… pour ceux qui n’ont pas essayé. Le bienheureux cardinal Schuster remarque qu’au milieu de l’antienne de communion il y a l’exclamation « utinam » (fasse le ciel) qui « exprime la joie puisée dans le doux service de Dieu ».

    De fait cette antienne est tirée du psaume 118, qui tout au long de ses 176 versets martèle la nécessité d’obéir aux commandements. Mais ce n’est pas rebutant, parce que chaque commandement accompli est une ouverture de liberté dans l’amour de Dieu, un vêtement de noces... C’est pourquoi à un moment le psalmiste s’exclame « J’aime tes commandements plus que l’or et le topaze », ou les savoure comme « plus doux que le miel dans ma gorge ».