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Septuagésime

Le premier répons des matines de ce dimanche chante ceci :

« Au Principe, Dieu créa le ciel et la terre, et y fit l’homme, à son image et à sa ressemblance. Il forma donc l’homme du limon de la terre et souffla sur sa face un souffle de vie. » Ce répons conclut la première lecture qui est le début de la Genèse : « In principio creavit Deus cælum et terram. »

Car à la Septuagésime on recommence tout… La liturgie nous renvoie au Principe, au « commencement », à la création du temps et de l’espace, à la création de l’homme, et à la chute.

Car c’est par là qu’il faut commencer pour comprendre ce qui va se passer à Pâques. Le carême nous prépare au sacrifice rédempteur de la croix, et la Septuagésime nous prépare au carême en nous rappelant les origines du drame. La liturgie va ainsi charrier l’histoire de l’humanité déchue, suivant jour après jour les tribulations de la race humaine, en passant par la première mort et résurrection : Noé et le Déluge (sexagésime), et la promesse faite à Abraham (quinquagésime).

Noé, c’est, après la chute, la première alliance de Dieu avec les hommes, avec l’arc-en-ciel qui en témoigne. Abraham, c’est la deuxième alliance, celle que Dieu passe avec le patriarche et toutes les nations qui en seront issues, avec sa mystérieuse descendance qui est le Christ, apportant dans son sang, à Pâques, la nouvelle alliance qui accomplit les précédentes.

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