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Liturgie - Page 410

  • Une première à Rome

    Demain, à l’église (paroissiale) romaine de la Fraternité Saint-Pierre, la messe sera célébrée par Mgr Matteo Zuppi, évêque auxiliaire de Rome en charge du centre ville.

    Il semble que ce soit la première fois depuis la révolution liturgique qu’un évêque de Rome célèbre la messe de saint Pie V. Et c’est l’évêque lui-même qui l’aurait proposé.

  • Samedi de la troisième semaine de carême

    La première lecture de la messe est l’histoire de Suzanne, texte grec du livre de Daniel. La belle Suzanne, accusée d’adultère par deux juges aussi pervers que libidineux, est sauvée de la mort par le jeune Daniel qui met en évidence le mensonge de l’accusation.

    L’évangile est celui de la femme réellement adultère, quoique elle aussi accusée par des pervers (qui ont trouvé un prétexte pour tendre un piège à Jésus), et qui est elle aussi sauvée de la mort, mais apparemment contre la Loi.

    Comment le Fils de Dieu peut-il porter une sentence contraire à la Loi de Dieu ?

    « Que celui d’entre vous qui est sans péché soit le premier à lui jeter la pierre. »

    Il ne suffit pas d’appliquer la Loi. Celui qui l’applique doit être un juste juge, un juge juste (cf. Deutéronome 16,18-19, II Chroniques 19,6-7). Or les pharisiens qui ont amené la femme adultère sont des juges autoproclamés qui agissent non par souci de justice mais par haine de Jésus. Ils comprennent qu’ils sont démasqués, qu’ils ne peuvent rien répliquer, et ils s’en vont.

    « Moi non plus, je ne te condamnerai pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

    On ne peut que penser au sacrement de pénitence, à juste titre appelé aujourd’hui de réconciliation. « Ego te absolvo… Allez en paix. »

    On peut remarquer que Jésus ne dit pas : « Qui suis-je pour juger ? » Il juge. Il prononce une sentence d’acquittement. Le tribunal de la confession est le seul tribunal où le coupable plaidant coupable soit assuré d’être acquitté, pour peu qu’il regrette son péché et qu’il ait le ferme propos de ne plus le commettre (ce qui est très généralement le cas si la démarche du pénitent est libre). Mais il ne peut y aller que s’il croit, s’il sait, qu’il s’agit d’un tribunal où il va être jugé par un juge qui a le pouvoir de l’absoudre. Sinon la démarche n’a aucun sens, et le pécheur reste dans son péché.

  • Vendredi de la troisième semaine de carême

    La messe d’aujourd’hui est une catéchèse baptismale pour les catéchumènes, et aussi pour les fidèles. Avec les deux grandes images de Moïse frappant le rocher, et de la Samaritaine au puits de Jacob, que l’on retrouvera dans nombre de peintures des premiers siècles comme symboles du baptême.

    Car le rocher du désert était le Christ, comme le souligne saint Paul, et l’eau qui en jaillit est cette eau vive jaillissant en vie éternelle que Jésus propose à la Samaritaine.

    Cet épisode de l’évangile de saint Jean vient précisément après le passage où il est dit que tout le monde vient au baptême de Jésus, ce qui interloque les disciples de Jean Baptiste, et celui-ci leur répond qu’il est l’ami de l’Epoux et que sa joie est parfaite, et que le Christ doit croître tandis que lui-même doit diminuer.

    Jean sera décapité et le Christ élevé sur la Croix. Nous en sommes encore au début de l’évangile de saint Jean, ou du moins dans les débuts du ministère public de Jésus dans l’évangile de saint Jean. Et Jésus a soif. Et il demande à boire à la Samaritaine. Il lui fera comprendre qu’il a soif de sa soif spirituelle, en creusant en elle la source de cette soif.

    A partir de ce jour, en dehors des jeudis (déjà hier) qui n’avaient pas primitivement de messe, tous les évangiles, jusqu’aux Rameaux, seront pris dans saint Jean. Et au bout du chemin où Jésus sera vraiment fatigué, le vendredi saint, ce sera la Passion selon saint Jean, où Jésus, les bras étendus sur la croix pour accueillir tous les hommes dans son Cœur bientôt ouvert, dira une dernière fois : « J’ai soif. »

    Entre temps, le lundi de la Passion, il aura dit : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, comme le dit l’Ecriture, des fleuves d’eau vive couleront de son sein. »

    L’évangéliste ajoute : « Il parlait de l’Esprit, qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui, car l’Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. »

    Avant de monter au ciel Jésus dira à ses apôtres : « Jean baptisait d’eau, mais vous, vous serez baptisés de Saint-Esprit dans peu de jours. »

  • Jeudi de la troisième semaine de carême

    La messe de ce jour commence par « salus » : à la fois santé et salut. Elle commence ainsi clairement à dessein, car cet introït n’est pas un verset de psaume, c’est une création ecclésiastique. Et toute la messe est centrée sur la guérison des corps et des âmes, sur la santé recouvrée comme signe du salut éternel. L’évangile nous montre Jésus guérir tous les malades qu’on lui apporte. Et les trois collectes de la messe sont curieusement celles d’une fête, la fête des martyrs Côme et Damien, qui sont les patrons de l’église de la station romaine. Aujourd’hui c’est la mi-carême, et l’on vient consulter les médecins Côme et Damien pour qu’ils nous donnent les remèdes qui nous permettront de poursuivre notre route jusqu’à Pâques. Ils nous les donnent gratuitement, puisqu’ils sont les anargyres (« pas d’argent »), et qu’il s’agit de la grâce.

    La liturgie mozarabe a cette belle prière de la mi-carême, toute tendue du désir de la Pâque, publiée et traduite par dom Guéranger :

    Exspectantes beatam illam spem passionis ac resurrectionis Filii Dei, fratres charissimi : et manifestationem gloriæ beati et Salvatoris nostri Jesu Christi, resumite virium fortitudinem : et non quasi futuro terreamini de labore : qui ad Paschalis Dominicæ cupitis anhelando pervenire celebritatem. Sacratæ etenim Quadragesimæ tempore mediante arripite de futuro labore fiduciam : qui præteriti jejunii jam transegistis ærumnas. Dabit Jesus lassis fortitudinem : qui pro nobis dignatus est infirmari. Tribuet perfectionem futuri : qui initia donavit præteriti. Aderit in auxilio, filii : qui suæ nos cupit præstolari gloriam Passionis. Amen.

    Dans l’attente de l’heureux espoir que nous avons, Frères très chers, de célébrer la Passion et la Résurrection du Fils de Dieu, et de voir la manifestation de la gloire de notre bienheureux Sauveur Jésus-Christ, ranimez vos forces et votre courage. Ne vous effrayez pas des fatigues qui restent encore à subir, vous qui désirez avec tant d’ardeur arriver à la solennité de la Pâque du Seigneur. En ce milieu de la sainte Quarantaine, vous qui déjà avez traversé une partie des labeurs du jeûne, prenez confiance pour ceux qui restent à accomplir. Jésus, qui a daigné se faire infirme pour nous, donnera le courage à ceux qui sont fatigués ; il nous a donné de fournir le commencement de la carrière, il en accordera la continuation. Il vous viendra en aide, très chers fils, lui qui veut que nous vivions dans l’attente de sa glorieuse Passion. Amen.

  • Messe de saint Pie V : le témoignage du P. Roberto Spataro

    Le père Roberto Spataro est professeur de littérature chrétienne ancienne à l’Université salésienne de Rome. Samedi prochain, il donnera une conférence sur le thème « Summorum Pontificum et la redécouverte de la liturgie traditionnelle : les raisons de connaître et d’aimer la messe tridentine ». A cette occasion il a donné une interview, dont voici un extrait :

    Depuis ma jeunesse, j’ai été intrigué par l’histoire de la Fraternité Saint-Pie X. L’amour de cette communauté pour l’ancienne messe me frappait. Au lendemain du Motu Proprio Summorum Pontificum, j’ai approfondi le sujet et compris la richesse doctrinale de ce rite.

 En 2010, alors que je vivais à Jérusalem, une communauté religieuse féminine m’a invité à célébrer la Sainte Messe de saint Pie V. Depuis, chaque fois que s’en présente l’occasion, je célèbre avec joie avec le missel de 1962, qui est un trésor de théologie authentique et de profonde spiritualité. Cela m’aide à devenir meilleur et Dieu sait si j’en ai besoin ! En outre, et surtout, elle constitue un aliment très solide pour augmenter l’action de la grâce dans la vie des fidèles. N’est-ce pas là l’action pastorale fondamentale à laquelle nous sommes appelés ?

  • Mercredi de la troisième semaine de carême

    La première lecture (Exode 20, 12-24) nous enseigne le grand respect que nous devons avoir pour les commandements de Dieu ; ils sont, en effet, la volonté expressément déclarée de la divine majesté. Le respect est le pivot du monde, dit Shakespeare ; le respect de Dieu est la base de toute morale. C’est la grande faiblesse de notre temps de ne plus avoir ce profond respect de la majesté divine et, par suite, de ne plus prendre les commandements autant au sérieux. L’histoire du salut nous montre pourtant quelle importance Dieu attribue à l’observation des commandements. Nous le voyons au paradis terrestre, après la transgression du premier commandement ; la malédiction de l’humanité, l’océan de misères qui découla du péché originel nous l’attestent ; ce qui nous le montre encore plus, c’est la mort du Christ sur la Croix, car cette mort est, en somme, le jugement et le châtiment du péché.

    L’Évangile (Matthieu 15, 1-20) nous fait entrer dans un autre ordre de pensées : nous chrétiens, nous devons accomplir les commandements en esprit et de tout cœur. Pour nous, ce ne sont pas, à proprement parler, des commandements ; pour nous, la volonté de Dieu est une joie : nous sommes comme de bons enfants qui accomplissent avec joie la volonté de leurs parents et qui, au lieu d’y voir un joug pénible, font, de leur obéissance, une preuve et une expression de leur amour. C’est pourquoi nous ne devons pas seulement accomplir la lettre de la loi, mais encore en comprendre et en observer l’esprit. L’esprit de la loi est l’amour, l’amour de Dieu et du prochain.

    Dom Pius Parsch

  • Annonciation

    Dialogue de l'Ange et de la Mère de Dieu, dans les matines de l’office byzantin :

    - Toute-pure, je te crie joyeusement: incline ton oreille, écoute-moi, je t'annonce la virginale conception de Dieu; car tu as trouvé devant le Seigneur la grâce que nulle autre n'a trouvée.

    - De tes paroles, Messager, puissé-je comprendre la signification! Comment ce que tu dis se fera-t-il? Explique-moi comment je concevrai dans la virginité et deviendrai la Mère de mon Créateur.

    - Tu sembles supputer quelque ruse en mon discours et devant ta prudence je me réjouis; courage, Souveraine, car si Dieu le veut, sans peine s'accomplit ce qui dépasse l'entendement.

    - Il n'y a plus de chef en Juda, le temps est donc venu où doit paraître le Christ, l'espérance des nations; mais explique-moi comment je l'enfanterai, dans ma virginité.

    - Vierge, tu veux savoir de moi le mode de ta conception, mais il est impossible de l'expliquer: dans sa puissance créatrice, l'Esprit saint, te couvrant de son ombre, en sera l'ouvrier.

    - Ma première aïeule, pour avoir suivi le conseil du serpent, des délices divines fut exclue; c'est pourquoi je crains ton étrange salutation, prenant bien garde de faillir.

    - Moi qui me tiens auprès de Dieu, je suis envoyé pour te révéler sa volonté; pourquoi me craindre ou te garder de moi? Vierge toute pure, c'est moi plutôt qui te crains et te révère saintement.

    - Du Prophète qui jadis a prédit l'Emmanuel j'ai appris que devrait enfanter une Vierge sacrée; mais je désire savoir comment la nature des mortels pourra se mêler à la divinité.

    - Le buisson ayant reçu le feu sans être consumé nous a déjà révélé l'ineffable mystère te concernant, Pleine de grâce, Inépousée, car après l'enfantement tu resteras toujours vierge.

    - Héraut de vérité resplendissant de l'éclat divin du Seigneur tout-puissant, Gabriel, dis-moi sincèrement comment j'enfanterai, sans dommage pour ma virginité, dans la chair le Verbe incorporel.

    - Avec crainte je me tiens, ô Vierge, devant toi comme devant la Reine un serviteur; je crains donc de te le faire saisir: comme pluie sur la toison, le Verbe du Père sur toi descendra, comme bon lui a semblé.

    - Je suis incapable de saisir tes paroles exactement; bien souvent se sont produits par divine puissance des prodiges merveilleux, les signes et les figures de la Loi, mais sans connaître d'homme jamais une vierge n'enfanta.

    - Tu es surprise, Tout-immaculée, mais ton miracle est surprenant: seule, en effet, tu recevras dans ton sein le Roi de l'univers qui doit y prendre chair; c'est toi que préfigurent les prophéties, leurs énigmes et les symboles de la Loi.

    - Celui que nul ne peut cerner et qui est invisible à tous, comment pourrait-il habiter le sein d'une vierge, que lui-même a créé, et comment vais-je, de plus, concevoir ce Dieu, le Verbe coéternel au Père et à l'Esprit?

    - Celui qui a promis à ton ancêtre David de placer le fruit de sa lignée sur le trône de sa royauté, toi seule, t'a choisie, beauté de Jacob, pour que son Verbe y séjournât.

    - De tes paroles, Gabriel, ayant perçu le son joyeux, d'allégresse divine je suis comblée, car tu révèles, tu annonces la joie, une joie qui n'aura pas de fin.

    - La joie divine t'est donnée, à toi l'entière création chante: Divine Épouse, réjouis-toi, car seule tu fus d'avance choisie comme pure Mère du Fils de Dieu.

    - Que soit donc abolie par moi la condamnation de la mère des vivants, que grâce à moi sa faute aujourd'hui soit remise et que par moi l'antique dette soit acquittée pleinement!

    - A ton ancêtre Abraham Dieu promit de bénir en sa descendance les nations; Vierge pure, grâce à toi la promesse est accomplie en ce jour.

  • Lundi de la troisième semaine de carême

    La messe de ce jour est étroitement liée à la catéchèse baptismale des catéchumènes. La première lecture raconte comment le général syrien Naaman a été guéri de sa lèpre : le prophète Elisée lui demande de se baigner sept fois dans le Jourdain, et il est purifié.

    On insiste généralement sur le fait que Naaman doit se dépouiller de son orgueil pour être guéri : il est un grand personnage, et il croit qu’il va être reçu par Elisée avec tous les honneurs, et qu’Elisée va accomplir un miracle spectaculaire à la hauteur de son rang. Or Elisée ne le reçoit même pas et lui fait dire qu’il doit se baigner dans le fleuve – comme s’il n’y avait pas des fleuves en Syrie… Après un dernier mouvement d’orgueil, Naaman obéit au prophète, et il est purifié.

    Mais l’humilité requise de l’homme qui veut être guéri de sa lèpre (du péché) a son pendant (préalable) dans l’humilité de Dieu qui, de façon habituelle, ne fait pas de miracles éclatants, mais se sert des éléments les plus courants de la création pour faire passer sa grâce – sa vie éternelle et bienheureuse : l’eau du baptême, l’huile des diverses onctions, le pain de l’eucharistie… Ce qui est la suite logique de l’incarnation.

    C’est ce que Jésus tente de faire comprendre à ses concitoyens de Nazareth qui voudraient le voir accomplir un miracle, comme s’il était sur une scène de théâtre, ou sur une piste de cirque. Non seulement il ne fera pas de miracle devant des gens qui refusent de comprendre qui il est (alors qu’il vient de leur expliquer qu’il est le Messie dont Isaïe a prophétisé la venue), mais il leur déclare de façon à peine voilée, notamment par l’exemple de Naaman, que le salut sera apporté aux païens puisque les juifs refusent de croire.

    Alors on passe du baptême à une annonce de la Passion : les habitants de Nazareth sont en colère, ils se lèvent, ils le jettent « en dehors de la ville », et ils le conduisent « au sommet de la montagne » pour le précipiter en bas. Mais ce n’est pas encore son heure. Et l’évangile se termine par une affirmation de la toute-puissance divine de Jésus : « Mais lui, passant au milieu d’eux, allait. » L’imparfait montre la divine sérénité et majesté de Celui qui, à travers un assaut ponctuel, continue son chemin. Pourtant ils l’ont saisi, et ils vont le tuer. Mais il leur glisse entre les mains, en fait il disparaît. Et c’est la fin de la 22e section de l’évangile de saint Luc selon la numérotation d’Eusèbe de Césarée.

  • 3e dimanche de carême

    « Si c’est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, assurément le royaume de Dieu est arrivé jusqu’à vous. »

    Le doigt de Dieu. Cette expression ne nous surprend pas. Sans doute parce qu’on l’entend chaque année dans cet évangile. Car en fait elle est unique dans le Nouveau Testament, de même qu’on ne la rencontre également qu’une seule fois dans l’Ancien Testament.

    Quand saint Marc relate le même épisode, il ne reproduit pas ce propos. Chez saint Matthieu il est légèrement différent : « Si moi c’est par le Saint-Esprit que je chasse les démons, alors le royaume de Dieu est arrivé jusqu’à vous. »

    Il ressort du parallélisme que le « doigt de Dieu » (Luc) est le Saint-Esprit (Matthieu), conformément au symbolisme du bras (image fréquente de la puissance de Dieu), de la main (qui opère la puissance) et du doigt de Dieu : Père, Fils et Saint-Esprit consubstantiels.

    La seule fois que l’on trouve l’expression « doigt de Dieu » dans l’Ancien Testament, c’est dans l’épisode des plaies d’Egypte. Ce ne peut évidemment pas être un hasard que Jésus emploie une expression qui ne se trouve qu’une fois dans toute l’Ecriture : il y fait référence.

    Moïse envoyé par Dieu vers Pharaon va utiliser la puissance divine, par l’intermédiaire d’Aaron, pour convaincre Pharaon de laisser partir les Hébreux. D’abord Aaron change son bâton en serpent. Mais les magiciens égyptiens en font autant. Alors Aaron change les eaux en sang. Mais les magiciens égyptiens en font autant. Alors Aaron fait venir les grenouilles. Mais les magiciens égyptiens en font autant. Alors Aaron transforme la poussière en une nuée de moustiques (en fait des phlébotomes : sciniphes) qui couvre toute l’Egypte. Et là les magiciens ne peuvent pas faire la même chose, parce qu’il ne reste plus de poussière à transformer, semble-t-il, et ils disent à Pharaon : « Le doigt de Dieu est ici. » Seule la puissance divine est capable de réaliser un tel phénomène.

    C’est précisément ce que veut faire comprendre Jésus. C’est par la puissance divine qu’il vient d’accomplir cet exorcisme, chasser le démon muet. Lui aussi a été envoyé par Dieu. Mais il y a plus que Moïse et Aaron ici. L’envoyé, qui agit spontanément et non sur ordre, est le Fils de Dieu, Le Fils du Père, qui agit par l’Esprit, et c’est pourquoi « le royaume de Dieu est arrivé jusqu’à vous », parmi vous, en vous.

    Erratum

    Comme me le signale un commentaire, on trouve également le "doigt de Dieu" dans Exode 31, 18: les dix commandements sont écrits sur la pierre par le doigt de Dieu. (Je me disais aussi que je l'avais vu ailleurs...) Et bien entendu Jésus fait également référence à ce verset : c'est par le doigt de Dieu qu'il écrit les commandements de la Nouvelle Alliance.

  • Une bonne surprise à Liverpool

    Le pape a nommé Mgr Malcolm Patrick MacMahon archevêque de Liverpool. Il était évêque de Nottingham, il devient archevêque du plus grand diocèse britannique en terme de fidèles.

    Mgr MacMahon déclare qu’il est ouvert à toute proposition de célébration de la messe selon la « forme extraordinaire », qu’il célèbre lui-même quand on le lui demande. Ainsi le 15 avril 2013, lors de la messe d’ouverture d’une session de formation de la Latin Mass Society à la messe de saint Pie V :

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