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Liturgie - Page 165

  • Nativité de la Sainte Vierge

    Le mégalinaire (hymne après l’épiclèse) de la divine liturgie du 8 septembre, par Georges Siaperoupoulos, protopsalte de l’église Saint-Nicolas de Thermi (Thessalonique). (On entend d’abord le prêtre : « En l’honneur de la toute sainte immaculée bénie par-dessus tout glorieuse Mère de Dieu et toujours vierge Marie » :)

    Ἀλλότριον τῶν μητέρων ἡ παρθενία, καὶ ξένον ταῖς παρθένοις ἡ παιδοποιΐα· ἐπὶ σοὶ Θεοτόκε ἀμφότερα ᾠκονομήθη. Διὸ σε πᾶσαι αἱ φυλαὶ τῆς γῆς, ἀπαύστως μακαρίζομεν.

    Étrangères aux mères, la virginité, étranger aux vierges, l'enfantement ; mais en toi, Mère de Dieu, les deux sont unies. C’est pourquoi nous, toutes les nations de la terre, sans cesse nous te magnifions.

  • Nunc, Sancte, nobis, Spiritus

    L’hymne de tierce, à l’abbaye d’En-Calcat le 15 août 1962.


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    Nunc, Sancte, nobis, Spíritus,
    Unum Patri cum Fílio,
    Dignáre promptus íngeri
    Nostro refúsus péctori.

    Esprit Saint, Substance unique avec le Père et le Fils, daignez, à cette heure, descendre en nous et Vous répandre dans nos cœurs.

    Os, lingua, mens, sensus, vigor
    Confessiónem pérsonent.
    Flamméscat igne cáritas,
    Accéndat ardor próximos.

    Que notre bouche, notre langue, notre esprit, nos sens, nos forces publient Vos louanges ; que le feu de la charité s’allume ; que son ardeur embrase tous nos frères.

    Præsta, Pater piíssime,
    Patríque compar Únice,
    Cum Spíritu Paráclito
    Regnans per omne sǽculum. Amen.

    Exaucez-nous, Père très Miséricordieux, Fils unique égal au Père, et Vous, Esprit consolateur, qui régnez dans tous les siècles. Amen.

  • 14e dimanche après la Pentecôte

    Protéctor noster, áspice, Deus, et réspice in fáciem Christi tui : quia mélior est dies una in átriis tuis super mília.
    Quam dilécta tabernácula tua, Dómine virtútum ! concupíscit, et déficit ánima mea in átria Dómini.

    Dieu, notre protecteur, jetez les yeux sur nous, et regardez la face de votre Christ ; car un jour passé dans vos parvis vaut mieux que mille autres.
    Que vos tabernacles sont aimés, ô Dieu des vertus ! mon âme est consumée d’un ardent désir et défaille en pensant aux parvis du Seigneur.

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    L’introït de ce dimanche demande instamment à Dieu de nous regarder (enlevez vos masques) : aspice, avec le saut sol-do pour attirer l'attention du Seigneur, respice, avec l’insistance sur la note sol, de nous voir dans le Christ, parce que un seul jour dans la demeure divine est meilleur que mille jours ailleurs. La première phrase culmine logiquement sur Christi, qui est le sommet de la mélodie. La deuxième phrase sur una et millia, les deux mots antinomiques, et l’on remarque que le mélisme sur millia est le plus long et qu’il exprime une parfaite plénitude, alors qu’il s’agit de ces mille jours terrestres qu’on méprise pour préférer le seul jour divin. Cela paraît annoncer le procédé baroque qu’on voit par exemple dans les cantates de Bach, où le mot Freude (joie) est systématiquement l’objet d’une allègre vocalise même si le texte dit : « Je n’ai plus aucune joie ».

  • Saint Laurent Justinien

    Fin du chapitre 6 du "Traité de la spirituelle et chaste Alliance du Verbe avec l'Ame", traduction de l’abbé Templier, 1858.

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  • Æterna cæli gloria

    L’hymne des laudes du vendredi, par les moines de Silos (oui, je sais, c’est marqué « ton d’hiver ». On fait ce qu’on peut…)

    Ætérna cæli glória,
    Beáta spes mortálium,
    Summi Tonántis Únice,
    Castǽque proles Vírginis:

    Éternelle gloire du ciel,
    Bienheureuse espérance des mortels,
    Fils unique du Dieu tonnant au ciel,
    Enfant d’une Vierge très pure,

    Da déxteram surgéntibus,
    Exsúrgat et mens sóbria,
    Flagrans et in laudem Dei
    Grates repéndat débitas.

    Tends la main à ceux qui se lèvent ;
    Que leur esprit se lève aussi, maître de lui ;
    Que plein d’ardeur à louer Dieu
    Il Lui rende les grâces qui Lui sont dues.

    Ortus refúlget Lúcifer,
    Ipsamque lucem núntiat:
    Cadit calígo nóctium:
    Lux sancta nos illúminet.

    Point l’étoile du matin, elle brille,
    Elle annonce la lumière du jour ;
    C’en est fini de la noirceur de la nuit :
    Que la sainte lumière nous illumine !

    Manénsque nostris sénsibus,
    Noctem repéllat sǽculi,
    Omníque fine témporis
    Purgáta servet péctora

    Qu’elle demeure présente à nos sens
    Et repousse la nuit du siècle,
    Que jusqu’à la fin de ce jour
    Elle garde nos cœurs purs de toute souillure.

    Quæsíta jam primum fides
    Radícet altis sénsibus:
    Secúnda spes congáudeat,
    Tunc major exstat cáritas

    Que la foi, recherchée la première,
    S’enracine au profond de nos sens ;
    Que suive l’espérance en partage de joie
    Pour que, plus grande encor, domine la charité.

    Sit Christe Rex piíssime,
    Tibi Patríque glória,
    Cum Spíritu Paráclito,
    In sempitérna sǽcula. Amen.

  • Saint Pie X

    Extrait de sa première encyclique, E supremi.

    "C'est pour Notre cœur une grande tristesse et une continuelle douleur" (31) de constater qu'on peut appliquer à nos jours cette plainte de Jérémie: "Les enfants ont demandé du pain et il n'y avait personne pour le leur rompre" (32). Il n'en manque pas, en effet, dans le clergé, qui, cédant à des goûts personnels, dépensent leur activité en des choses d'une utilité plus apparente que réelle; tandis que moins nombreux peut-être sont ceux qui, à l'exemple du Christ, prennent pour eux-mêmes les paroles du Prophète : "L'esprit du Seigneur m'a donné l'onction, il m'a envoyé évangéliser les pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé, annoncer aux captifs la délivrance et la lumière aux aveugles" (33). Et pourtant, il n'échappe à personne, puisque l'homme a pour guide la raison et la liberté, que le principal moyen de rendre à Dieu son empire sur les âmes, c'est l'enseignement religieux.

    Combien sont hostiles à Jésus-Christ, prennent en horreur l'Eglise et l'Evangile, bien plus par ignorance que par malice, et dont on pourrait dire: "Ils blasphèment tout ce qu'ils ignorent" (34) ! Etat d'âme que l'on constate non seulement dans le peuple et au sein des classes les plus humbles que leur condition même rend plus accessibles à l'erreur, mais jusque dans les classes élevées et chez ceux-là mêmes qui possèdent, par ailleurs, une instruction peu commune. De là, en beaucoup, le dépérissement de la foi; car il ne faut pas admettre que ce soient les progrès de la science qui l'étouffent; c'est bien plutôt l'ignorance; tellement que là où l'ignorance est plus grande, là aussi l'incrédulité fait de plus grands ravages. C'est pour cela que le Christ a donné aux apôtres ce précepte: "Allez et enseignez toutes les nations" (35).

    Mais pour que ce zèle à enseigner produise les fruits qu'on en espère et serve à former en tous le Christ, rien n'est plus efficace que la charité; gravons cela fortement dans notre mémoire, ô Vénérables Frères, "car le Seigneur n'est pas dans la commotion" (36). En vain espérerait-on attirer les âmes à Dieu par un zèle empreint d'amertume; reprocher durement les erreurs et reprendre les vices avec âpreté cause très souvent plus de dommage que de profit. Il est vrai que l'Apôtre, exhortant Timothée, lui disait : "Accuse, supplie, reprends, mais il ajoutait : en toute patience" (37). Rien de plus conforme aux exemples que Jésus-Christ nous a laissés.

    C'est lui qui nous adresse cette invitation : "Venez à moi, vous tous qui souffrez et qui gémissez sous le fardeau, et je vous soulagerai" (38). Et, dans sa pensée, ces infirmes et ces opprimés n'étaient autres que les esclaves de l'erreur et du péché. Quelle mansuétude, en effet, dans ce divin Maître ! Quelle tendresse, quelle compassion envers tous les malheureux ! Son divin Cœur nous est admirablement dépeint par Isaïe dans ces termes : "Je poserai sur lui mon esprit, il ne contestera point et n'élèvera point la voix : jamais il n'achèvera le roseau demi-brisé et n'éteindra la mèche encore fumante" (39).

    Cette charité patiente et bénigne (40) devra aller au-devant de ceux-là mêmes qui sont nos adversaires et nos persécuteurs. "Ils nous maudissent", ainsi le proclamait saint Paul, "et nous bénissons; ils nous persécutent, et nous supportons; ils nous blasphèment, et nous prions" (41). Peut-être après tout se montrent-ils pires qu'ils ne sont. Le contact avec les autres, les préjugés, l'influence des doctrines et des exemples, enfin le respect humain, conseiller funeste, les ont engagés dans le parti de l'impiété ; mais au fond leur volonté n'est pas aussi dépravée qu'ils se plaisent à le faire croire. Pourquoi n'espérerions-nous pas que la flamme de la Charité dissipe enfin les ténèbres de leur âme et y fasse régner, avec la lumière, la paix de Dieu ? Plus d'une fois le fruit de notre travail se fera peut-être attendre ; mais la charité ne se lasse pas, persuadée que Dieu mesure ses récompenses non pas aux résultats mais à la bonne volonté.

    (31) Rom. IX, 2.
    (32) Thren. IV. 4.
    (33) Luc. IV, 18-19.
    (34) Jud. II, 10.
    (35) Matth. XXVIII, 19.
    (36) III Reg. XIX, 11.
    (37) II Tim. IV, 2.
    (38) Matth. XI, 28.
    (39) Is. XLII, 1 et seq.
    (40) I Cor. XIII, 4.
    (41) Ibid., IV, 12.

  • Les martyrs des Carmes

    Trouvé sur le site abbayes.fr, cette notice sur les martyrs bénédictins du 2 septembre 1792 : Ambroise-Augustin Chevreux, René-Julien Massy et Louis Barreau de la Touche.

    Dans les derniers siècles précédant la Révolution française de 1789, les monastères bénédictins se groupèrent en Congrégations, Cluny, Saint-Maur, Saint-Vanne. Ces trois Congrégations, qui s'éteignirent au cours de la Révolution, furent remplacées en 1837 par la nouvelle Congrégation bénédictine qui se formait à Solesmes sous la direction de Dom Guéranger.

    - Dom Chevreux est né en 1728 à Orléans. Il fut supérieur général de la Congrégation de Saint-Maur à partir de 1783.

    - Dom René-Julien Massey est né à Rennes en 1732. Bénédictin de la Congrégation de Saint-Maur, il fut prieur du monastère de Hauvers-le-Hamon près de Sablé-sur-Sarthe, puis à Saint-Serge d'Angers et à Saint-Florent de Saumur.

    - Dom Louis Barreau de la Touche est né au Mans en 1758. Il était le neveu de Dom Chevreux.

    Dès l'ouverture des Etats Généraux, une minorité agissante, poussée par le parti des philosophes, voulait supprimer le christianisme en France. Les uns, à la suite de Voltaire et de Rousseau, s'efforçaient de combattre par leurs doctrines la religion catholique et de ruiner le pouvoir du Souverain Pontife; les autres s'appliquaient par l'action à réaliser le plan des incrédules. Lorsque les Etats furent transformés en Assemblée Constituante, ils préparèrent et firent voter différentes lois pour la réalisation de leur plan. Après la destruction du clergé comme ordre politique (4 août 1789) et la confiscation de ses biens (2 novembre 1789), ils voulurent l'avilir en lui faisant prêter serment à une loi appelée 'Constitution civile du clergé'. Dans sa grande majorité, le clergé refusa de reconnaître une Constitution que le Saint-Siège avait, le 13 avril 1791, condamnée.

    Entre le 11 et le 30 août 1792, 250 prêtres furent enfermés aux Carmes, d'autres à la Force, à Saint-Firmin, à l'Abbaye. Se trouvaient parmi eux trois prélats, Mgr du Lau, archevêque d'Arles et les deux frères de la Rochefoucauld, évêques de Beauvais et de Saintes; des vicaires généraux; des bénédictins : Ambroise Chevreux, supérieur général des Mauristes, son neveu Louis Barreau de la Touche et René Massey; Mr Hébert, supérieur des Eudistes; Mr Leclerc, secrétaire du Général des Ecoles chrétiennes; des jésuites, des capucins, des Cordeliers, des sulpiciens, des clercs de tout rang; Dieu avait voulu que toutes les classes du Clergé séculier et régulier fussent représentées au jour du témoignage suprême.

    Dans l'après-midi du 2 septembre, des soldats firent irruption dans les prisons en criant aux prêtres : Prêtez serment ! et, sur leur refus, ils les massacrèrent à coups de fusil ou de sabre. Leurs corps furent pour la plupart transportés au cimetière de Vaugirard où de larges fosses avaient été préparées d'avance, et dans les carrières de Montrouge. Un certain nombre furent jetés dans un puits du couvent des Carmes. Plus tard, des fouilles furent pratiquées et l'on trouva quantité de crânes et d'ossements, portant la trace de coups reçus, comme on peut le constater dans la crypte de l'église des Carmes à Paris, où on les a recueillis.

    Et dans le propre de Solesmes de 1948 :

    Ecclesiam tuam quæsumus Domine fac nos semper filiali pietate diligere ; pro cujus juribus propugnandis beati Martyres tui Augustinus, Reantus eet Ludovicus, spiritu fortitudinis roborati, ad mortem usque certarunt.

    Nous vous en prions, Seigneur, faites-nous toujours aimer d’un sentiment de piété filiale votre Eglise ; c’est pour faire triompher ses droits que vos Bienheureux Martyrs Augustin, René et Louis, fortifiés de l’esprit de vaillance, ont lutté jusqu’à la mort.

  • Saint Gilles

    In provincia Narbonensi sancti Ægidii Abbátis et Confessoris, cujus nomine est apellatum oppidum, quod postea crevit in loco, ubi ipse monasterium erexerat et mortalis vitae cursum absolverat.

    Dans la province narbonnaise, saint Gilles, abbé et confesseur, dont le nom est devenu celui de la ville qui a ensuite grandi dans le lieu où il avait érigé un monastère et achevé le cours de sa vie.

    Ainsi commence le martyrologe de ce jour.

    Et il reste à Saint-Gilles la magnifique abbatiale romane, dont le neuvième centenaire a été célébré en 2016, avec le retour des reliques de saint Gilles chez lui.

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  • Saint Raymond Nonnat

    Août finit comme il a commencé, par une fête de délivrance : sceau divin de l’éternelle Sagesse sur ce mois qui lui est consacré. Depuis qu’au sortir d’Éden, elle fit son but de la rédemption du genre humain que poursuivait son amour, tous ses privilégiés ont eu leur part en ce grand œuvre : part de labeur, de prières, de souffrances, comme fut la sienne en la chair ; part féconde en la mesure même de l’association qu’elle daigne leur octroyer à ses renoncements miséricordieux. Pierre dans ses liens avança plus l’émancipation du monde que les conspirateurs soulevés contre la tyrannie des Césars ; Raymond Nonnat et ses frères, prenant sur eux les chaînes des captifs, firent plus que tous les philosophes égalitaires ou les déclamateurs de liberté pour l’abolition de l’esclavage et l’extinction de la barbarie.

    Déjà les fêtes des saints Raymond de Pegnafort et Pierre Nolasque nous ont donné d’assister aux origines de l’Ordre illustre où Raymond Nonnat brille d’un éclat si grand. Bientôt sa fondatrice auguste elle-même, Notre-Dame de la Merci, daignera se prêter à l’expression de la reconnaissance du monde pour tant de bienfaits.

    Jusqu’où, illustre Saint, n’avez-vous pas suivi le conseil du Sage ! Les liens de la Sagesse sont des liens de salut, disait-il. Et, non content de livrer vos pieds à ses fers et votre cou à ses entraves, vos lèvres sont allées, dans l’allégresse de l’amour, au-devant du cadenas redoutable dont ne parlait pas le fils de Sirach. Mais quelle récompense n’est pas la vôtre, aujourd’hui que cette Sagesse du Père, si totalement embrassée par vous dans la plénitude de la divine charité en son double précepte, vous abreuve au torrent des éternelles délices, ornant votre front de cette gloire, de ces grâces qui sont le rayonnement de sa propre beauté ! Afin que nous puissions vous rejoindre un jour près de son trône de lumière, montrez-nous à marcher en ce monde par ses voies toujours belles, par ses sentiers où la paix n’est jamais troublée, fût-ce au fond des cachots. Délivrez nos âmes, si le péché les captive encore ; rompez leurs attaches égoïstes, et remplacez-les par ces liens heureux de la Sagesse qui sont l’humilité, le renoncement, l’oubli de soi, l’amour de nos frères pour Dieu, de Dieu pour lui-même.

    L’Année liturgique

  • 13e dimanche après la Pentecôte

    Allelúia, allelúia. Dómine, refúgium factus es nobis a generatióne et progénie. Allelúia

    Alléluia. Le Seigneur s’est fait notre refuge de génération en génération. Alléluia.

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    La mélodie du verset d’alléluia de ce dimanche est un bel exemple de variations sur le jubilus. Son côté majestueux est encore renforcé pour souligner l’ample montée de Domine. Ce n’est pas ici un appel au Seigneur, qui se fait généralement par une révérence, c’est une vision du Seigneur qui se lève pour nous protéger. Et il est un refuge tellement sûr que la mélodie paraît s’arrêter sur ce mot, refugium, alors que ce n’est même pas la fin de la phrase musicale. Les variations aboutissent à un nouveau motif, qui grimpe jusqu’au fa et qui est répété puis prolongé : ce sont toutes les générations qui sont convoquées. Et à la fin, sur progenie, le jubilus joue le même rôle.