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Liturgie - Page 153

  • Le très saint nom de Jésus

    Séquence (quelque peu longuette) de Bernardin de Bustis, qui rédigea dès 1492 un office et une messe du Saint Nom de Jésus. (La fête fut accordée aux franciscains en 1530, et étendue à toute l’Eglise en 1721. Il est à noter que jusqu’à la destruction de la liturgie latine en 1969 les jésuites continuèrent de célébrer leur fête patronale le 1er janvier, qui est le jour de la vraie fête du saint nom de Jésus.)

    Dulcis Jesus Nazarenus,
    Judaeorum Rex amoenus,
    Pius, pulcher, floridus.

    Le doux Jésus de Nazareth, Roi des Juifs, gracieux, débonnaire, beau et florissant :

    Pro salute sua gentis
    Subit mortem cum tormentis,
    Factus pallens, lividus.

    Pour le salut de son peuple, il a subi la mort et les tourments, pâle et livide sur la croix.

    Dulce Nomen et cognomen,
    Hoc transcendens est praenomen
    Omnibus nominibus.

    Doux Nom, doux surnom; c’est le Nom par excellence, qui surpasse tous les noms.

    Mulcet reos, sanat eos;
    Fovet justos, munit eos;
    Servans ab insultibus.

    Il calme les pécheurs, il réchauffé les justes, il les fortifie, il les garde contre les attaques.

    Hujus Regis sub vexillo
    Statu degis in tranquillo:
    Hostes tui fugiunt.

    Sous l’étendard de ce Roi, tu vis dans un état tranquille, et tes ennemis s’éloignent.

    Nomen Jesu meditatum
    Belli fugat apparatum,
    Hostes victi fugiunt.

    Le Nom de Jésus, quand on le médite, dissipe l’appareil de la guerre ; l’adversaire vaincu s’enfuit.

    Hoc est Nomen recolendum,
    Quod sic semper est tremendum
    Malignis spiritibus.

    C’est un Nom qu’il faut révérer, un Nom redoutable aux malins esprits.

    Hoc est Nomen salutare,
    Et solamen singulare,
    Quod succurrit tristibus.

    C’est un Nom de salut, une consolation singulière qui soulage les affligés.

    Hoc nos decet honorare,
    Arca cordis inserare,
    Cogitare, peramare,
    Amore sed heroico.

    Il nous le faut honorer, le placer dans le trésor de notre cœur, le méditer, l’aimer, mais d’un héroïque amour.

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  • De la Sainte Vierge le samedi

    De via perversitátis prodúntur dícere: Virgo concépit, sed non virgo generávit. Pótuit ergo virgo concípere, non pótuit virgo generáre, cum semper concéptus præcédat, partus sequátur? Sed, si doctrínis non créditur sacerdótum, credátur oráculis Christi; credátur mónitis Angelórum dicéntium: Quia non est impossíbile Deo omne verbum; credátur Sýmbolo Apostolórum, quod Ecclésia Romána intemerátum semper custódit et servat. Audívit María vocem Angeli, et, quæ ante díxerat: Quómodo fiet istud? non de fide generatiónis intérrogans, respóndit póstea: Ecce ancílla Dómini, contíngat mihi secúndum verbum tuum.

    Certains se sont fourvoyés dans l’erreur au point de déclarer : « Une vierge a conçu, mais ce n’est pas une vierge qui a enfanté. » Ainsi donc, une vierge a pu concevoir, mais une vierge n’a pu enfanter, alors que c’est toujours la conception qui précède et que l’enfantement s’ensuit. Mais si l’on ne croit pas ce qu’enseignent les prêtres, que l’on croie du moins ce qu’affirme le Christ, ce que proclament les anges : « Il n’est rien d’impossible à Dieu » ; que l’on croie le Symbole des Apôtres, que l’Église romaine garde et conserve intact à jamais. Marie a entendu la parole de l’ange, elle venait de dire : « Comment cela arrivera-t-il ? » Sans mettre en doute le fait de la naissance, à présent, elle répond : « Voici la servante du Seigneur : qu’il me soit fait selon ta parole. »

    Lettre de saint Ambroise au pape Sirice.

  • Octave de la Nativité

    L’antienne des premières vêpres du Magnificat est composée d’un verset de l’épître aux Ephésiens (2,4) et d’un extrait de verset de l’épître aux Romains (8,3) :

    Propter nímiam caritátem suam, qua diléxit nos Deus, Fílium suum misit in similitúdinem carnis peccáti, allelúia.

    Par le grand amour dont Dieu nous a aimés, il a envoyé son Fils dans une chair semblable à celle du péché, alléluia.

    Si l’on y ajoute un verset de l’épître aux Galates (4,4), on obtient un répons cistercien :

    ℟. Propter nimiam caritatem suam qua dilexit nos Deus Pater, Filium suum misit in similitudinem carnis peccati ut omnes salvaret. ℣. Ecce jam venit plenitudo temporis in quo misit Deus Filium suum in terras natum de Virgine, factum sub Lege, * in similitudinem carnis peccati ut omnes salvaret.

    Par le grand amour dont Dieu le Père nous a aimés, il a envoyé son Fils dans une chair semblable à celle du péché, pour tous nous sauver. Voici qu’est arrivée la plénitude des temps, où Dieu a envoyé son Fils sur la terre, né d’une Vierge, fait sous la Loi, dans une chair semblable à celle du péché, pour tous nous sauver.

    Répons que voici, par les moines de Timadeuc :


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  • Quem vidistis pastores

    ℟. Quem vidístis, pastóres ? dícite, annuntiáte nobis, in terris quis appáruit ? * Natum vídimus, et choros Angelórum collaudántes Dóminum.
    . Dícite, quidnam vidístis ? et annuntiáte Christi nativitátem.
    ℟. Natum vídimus, et choros Angelórum collaudántes Dóminum.
    Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
    ℟. Natum vídimus, et choros Angelórum collaudántes Dóminum.

    Qui avez-vous vu, bergers ? Dites-le-nous ; apprenez-nous quel est celui qui a paru sur la terre : Nous avons vu l’Enfant, et les Chœurs des Anges qui louaient ensemble le Seigneur. Dites-nous ce que vous avez vu ? et annoncez la naissance du Christ.

    Répons des matines, par les moines de Solesmes en 1952:


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  • Christe Redemptor omnium

    L’hymne des vêpres et des matines au temps de Noël.

    Christe Redémptor ómnium,
    Ex Patre Patris únice,
    Solus ante princípium
    Natus ineffabíliter.

    O Christ, ô rédempteur de tous, issu du Père Fils unique, toi seul, avant le principe es né inexprimablement.

    Tu lumen, tu splendor Patris,
    Tu spes perénnis ómnium:
    Inténde quas fundunt preces
    Tui per orbem fámuli.

    Splendeur du Père et son éclat, espoir à jamais de tout homme, écoute le flot des prières de ceux qui te servent sur toute la terre.

    Meménto salútis Auctor,
    Quod nostri quondam córporis,
    Ex illibáta Vírgine
    Nascéndo, formam súmpseris.

    Auteur du salut, souviens-toi : naguère tu as pris la forme de notre corps, en ta naissance d'une femme au sein virginal.

    Sic præsens testátur dies,
    Currens per anni círculum,
    Quod solus a sede Patris
    Mundi salus advéneris.

    Ce jour présent en est témoin, que le cycle de l'an ramène : seul, quittant le séjour du Père, tu vins sauver le monde.

    Hunc cælum, terra, hunc mare,
    Hunc omne quod in eis est,
    Auctórem advéntus tui,
    Laudans exsúltat cántico.

    Le ciel et la terre et la mer et tous les êtres qu'ils contiennent louent, dans la joie de leur cantique, ce jour de ton avènement.

    Nos quoque, qui sancto tuo
    Redémpti sánguine sumus,
    Ob diem natális tui,
    Hymnum novum concínimus.

    Et nous les hommes, nous aussi, que ton sang précieux rachète, fêtons le jour de ta naissance, et entonnons le chant nouveau.

    Glória tibi Dómine,
    Qui natus es de Vírgine,
    Cum Patre et Sancto Spíritu,
    In sempitérna sǽcula. Amen.

    Gloire à toi, Seigneur, qui es né de la Vierge, avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles éternels. Amen.

    A Solesmes en 1955:


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  • Hodie nobis de cælo

    Répons des matines, dans l’interprétation tonique des moines de Montserrat.

    ℟. Hódie nobis de cælo pax vera descéndit:
    * Hódie per totum mundum mellíflui facti sunt cæli.
    . Hódie illúxit nobis dies redemptiónis novæ, reparatiónis antíquæ, felicitátis ætérnæ.
    ℟. Hódie per totum mundum mellíflui facti sunt cæli.

    Aujourd’hui la paix véritable est descendue du Ciel sur nous : Aujourd’hui, par tout l’univers, les cieux ont distillé le miel. Aujourd’hui a brillé pour nous le jour de la rédemption nouvelle, de l’antique réparation, de l’éternelle félicité.

  • Les Saints Innocents

    L'hymne des laudes et des vêpres:

    Salvéte, flores Mártyrum,
    Quos lucis ipso in límine
    Christi insecútor sústulit,
    Ceu turbo nascéntes rosas.

    Salut, ô fleurs des Martyrs ! vous que, sur le seuil même de la vie, le persécuteur du Christ a moissonnées, comme un tourbillon enlève des roses naissantes

    Vos prima Christi víctima,
    Grex immolatórum tener,
    Aram sub ipsam símplices
    Palma et corónis lúditis.

    Vous êtes les premières victimes du Christ, tendre troupeau d’enfants immolés ; vous jouez innocemment sous l’autel même, avec vos palmes et vos couronnes.

    Jesu, tibi sit glória,
    Qui natus es de Vírgine,
    Cum Patre et almo Spíritu,
    In sempitérna sǽcula. Amen.

    A vous soit la gloire, ô Jésus, qui êtes né de la Vierge ; ainsi qu’au Père et au Saint-Esprit, dans les siècles éternels ! Ainsi soit-il.

    Par le chœur de la cathédrale (anglicane) d’Ely, sous la direction de Michael Howard, en 1958.

  • Dimanche dans l’octave de Noël

    L’antienne d’offertoire de ce dimanche était déjà celle de la Messe de l’aurore. Le bébé qui vient de naître est le Dieu qui a créé et qui maintient le globe terrestre.

    Deus firmávit orbem terræ, qui non commovébitur : paráta sedes tua, Deus, ex tunc, a sǽculo tu es.

    Dieu a affermi le globe de la terre qui ne sera point ébranlé : votre trône, ô Dieu, est établi depuis longtemps ; vous êtes de toute éternité.

    (Solesmes)

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  • Saint Etienne

    Le doxastikon des laudes byzantines de saint Etienne, par le P. Chrysovalantis Theodorou, curé de l’église de l’Assomption de Saint-Etienne d’Attique, près d’Athènes (et directeur d’une école de musique byzantine).

    Πρωτομάρτυς Ἀπόστολε καὶ Πρωτοδιάκονε, ἡ πύλη τῶν Μαρτύρων, ἡ δόξα τῶν Δικαίων, τῶν Ἀποστόλων τὸ καύχημα· σὺ οὐρανοὺς ἐθεάσω ἀνεῳγμένους, ἐν τῷ σταδίω ἑστώς, καὶ τὸν Υἱὸν τοῦ Θεοῦ, ἐκ δεξιῶν ἑστῶτα τοῦ ἀοράτου Πατρός· διό, ὡς Ἄγγελος ἐκλάμψας τῷ προσώπῳ, ἐν χαρᾷ ἀνεκραύγαζες ὑπὲρ τῶν λιθαζόντων. Μὴ στήσῃς αὐτοῖς τὴν ἁμαρτίαν ταύτην. Καὶ νῦν αἴτησαι, τοῖς ἐκ πόθου εὐφημοῦσί σε, ἱλασμὸν ἁμαρτιῶν, καὶ τὸ μέγα ἔλεος.

    Protomartyr, Apôtre et premier Diacre, porte des Martyrs, gloire des Justes et fierté des Apôtres, tu vis les cieux s'ouvrir devant toi sur le stade et, se tenant à la droite du Père invisible, tu contemplas le Fils de Dieu ; aussi, tel un Ange, le visage rayonnant, dans la joie tu priais pour ceux qui te lapidaient et tu disais : Ne leur compte pas ce péché ! Et maintenant, demande pour ceux qui te célèbrent avec amour le pardon de leurs fautes et la grande miséricorde.

  • Le Christ est né

    Χριστὸς γεννᾶται, δοξάσατε. Χριστὸς ἐξ οὐρανῶν ἀπαντήσατε. Χριστὸς ἐπὶ γῆς, ὑψώθητε, ᾌσατε τῷ Κυρίῳ πᾶσα ἡ γῆ, καὶ ἐν εὐφροσύνῃ, ἀνυμνήσατε λαοί, ὅτι δεδόξασται.

    Le Christ est né, glorifiez-le ; le Christ descend des cieux, allez à sa rencontre ; le Christ est sur terre, relevez-vous. Chante pour le Seigneur, terre entière, et peuples, louez-le dans l'allégresse, car il s'est couvert de gloire.

    Hirmos de la première ode des matines de Noël, dans la tradition de Piana degli Albanesi, par les Papades Piergiorgio Scalia (soliste), Rosario Caruso, Giovanni Pecoraro et Marco Sirchia, en 2002.

    Mosaïque de la nativité (XIIe siècle) de la co-cathédrale italo-albanaise de Palerme, Saint-Nicolas des Grecs, dite la Martorana.