De via perversitátis prodúntur dícere: Virgo concépit, sed non virgo generávit. Pótuit ergo virgo concípere, non pótuit virgo generáre, cum semper concéptus præcédat, partus sequátur? Sed, si doctrínis non créditur sacerdótum, credátur oráculis Christi; credátur mónitis Angelórum dicéntium: Quia non est impossíbile Deo omne verbum; credátur Sýmbolo Apostolórum, quod Ecclésia Romána intemerátum semper custódit et servat. Audívit María vocem Angeli, et, quæ ante díxerat: Quómodo fiet istud? non de fide generatiónis intérrogans, respóndit póstea: Ecce ancílla Dómini, contíngat mihi secúndum verbum tuum.
Certains se sont fourvoyés dans l’erreur au point de déclarer : « Une vierge a conçu, mais ce n’est pas une vierge qui a enfanté. » Ainsi donc, une vierge a pu concevoir, mais une vierge n’a pu enfanter, alors que c’est toujours la conception qui précède et que l’enfantement s’ensuit. Mais si l’on ne croit pas ce qu’enseignent les prêtres, que l’on croie du moins ce qu’affirme le Christ, ce que proclament les anges : « Il n’est rien d’impossible à Dieu » ; que l’on croie le Symbole des Apôtres, que l’Église romaine garde et conserve intact à jamais. Marie a entendu la parole de l’ange, elle venait de dire : « Comment cela arrivera-t-il ? » Sans mettre en doute le fait de la naissance, à présent, elle répond : « Voici la servante du Seigneur : qu’il me soit fait selon ta parole. »
Lettre de saint Ambroise au pape Sirice.