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Liturgie - Page 156

  • Deuxième dimanche de l’Avent

    L’antienne de communion de la messe de ce jour est l’une des plus belles de l’année. Les antiennes de communion sont souvent à peine plus élaborées que les antiennes de l’office. Ce qui n’est pas étonnant, puisque ce sont de vraies antiennes, dont la mission est d’introduire et accompagner un psaume. Mais celle-ci est un chef-d’œuvre. Chaque mot est magnifié par la mélodie. Il y a d’abord la longue contemplation sur Jérusalem (la Jérusalem céleste, ou plutôt l'Eglise, ici), puis le saut sur « surge », le déploiement sur « in excelso », la nouvelle contemplation sur « vide », le nouveau déploiement gracieux sur « jucunditatem », l’accent sur « tibi », la révérence sur « Deo tuo »…

    Le texte est composé de deux morceaux de versets de Baruch, 5,5 et 4,36, mais dans une version qui n’est ni celle de la Vulgate ni celle des vieilles latines. Il est donc spécifique de cette antienne, et de sa mélodie.

    La voici par les moines de Solesmes, avec les deux premiers versets du psaume 147.

    Jerúsalem, surge et sta in excélso, ei vide iucunditátem, quæ véniet tibi a Deo tuo.

    Jérusalem, lève-toi ! Rassemble toi sur la hauteur et contemple le bonheur qui va venir vers toi de la part de ton Dieu.

    Lauda, Jerusalem, Dominum ; lauda Deum tuum, Sion.

    Loue, Jérusalem, le Seigneur, loue ton Dieu, Sion.

    Quoniam confortavit seras portarum tuarum ; benedixit filiis tuis in te.

    Car il a affermi les verrous de tes portes ; il a béni tes fils en toi.

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  • Verbum supernum prodiens

    L’hymne des matines au temps de l’Avent, avec une traduction trouvée sur le site d’un mystérieux « skite bénédictin ».

    Verbum supérnum pródiens
    A Patre olim éxiens,
    Qui natus orbi súbvenis
    Cursu declívi témporis,

    O Verbe, qui descendez des cieux, engendré éternellement par le Père, vous naissez au déclin des temps, pour le salut du monde.

    Illúmina nunc péctora
    Tuóque amóre cóncrema;
    Audíto ut praecónio
    Sint pulsa tandem lúbrica.

    Illuminez en ce moment nos cœurs ; enflammez-les de votre amour, afin qu’à la voix de votre Précurseur, soient enfin repoussées toutes les impuretés.

    Judéxque cum post áderis
    Rimári facta péctoris,
    Reddens vicem pro ábditis
    Justísque regnum pro bonis.

    Et lorsque, Juge, vous viendrez scruter les cœurs des hommes, infliger aux pécheurs le châtiment de leurs crimes et ouvrir aux élus le royaume promis à leurs mérites,

    Non demum arctémur malis
    pro qualitáte críminis,
    sed cum béatis cómpotes
    simus perénnes cǽlibes.

    Puissions-nous finalement échapper à l’étreinte des démons, juste expiation des diverses fautes, unis aux bienheureux, jouir de l’éternelle béatitude.

    Laus, honor, virtus, gloria,
    Deo Patri et Fílio
    Sancto simul Paráclito,
    In sæculórum sǽcula. Amen.

    Louange, honneur, puissance, gloire soit au Père et au Fils, ainsi qu’au Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

    Par les Hildegard Singers (de Grand Rapids, dans le Michigan) :

    Le compositeur slovène Damijan Močnik (né en 1967) en a fait un beau motet qui est si l’on croit YouTube son œuvre la plus célèbre (une bonne vingtaine de versions, d’un peu partout dans le monde).

  • Saint Pierre Chrysologue

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    Début du sermon 142.

    Vous avez entendu aujourd’hui, mes très chers frères, l’ange qui s’entretenait avec la femme de la réparation du genre humain. Vous avez entendu que son mandat consistait à ce que l’homme retourne à la vie par le même parcours par lequel il avait chuté dans la mort. Il pactise, l’ange, il discute avec Marie au sujet du salut, comme le démon avait trafiqué avec Ève la ruine de l’humanité. Vous avez entendu que, du limon de notre chair, l’ange, avec un art ineffable, construisait le Temple de la divine Majesté. Vous avez entendu que, par un mystère incompréhensible, Dieu était logé sur la terre, et l’homme dans le ciel. Vous avez entendu que, d’une façon inouïe, Dieu et l’homme étaient comme mélangés dans un seul corps. Vous avez entendu que, par l’exhortation angélique, la nature fragile de notre chair a été fortifiée pour porter toute la gloire de la Déité. Et enfin, pour que la terre sablonneuse de notre corps délicat ne succombe pas sous le poids de la Construction céleste érigée en Marie, et pour que ne casse pas la branche fragile qui, dans la vierge, devait porter tout le Fruit du genre humain, la voix de l’ange invite aussitôt Marie à fuir la crainte en disant : Ne crains pas, Marie.

    Ne crains pas, Marie. Avant de donner la raison de son ambassade, l’ange proclame la dignité de la vierge en la nommant par son nom : Marie, car en hébreu et en latin, Marie signifie dame. L’ange l’appelle donc madame, pour que l’agitation et le tremblement qui sont le propre de l’esclavage s’éloignent de la mère du Dominateur. Qu’elle ait été dame à sa naissance et qu’elle en ait porté le nom, elle le doit à la dignité royale de ses ancêtres. Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce. Il n’est que trop vrai que qui a trouvé la grâce ne saurait craindre. Tu as trouvé la grâce. Auprès de qui ? Auprès de Dieu. Bienheureuse est-elle celle qui, parmi les hommes, a mérité d’entendre ce qui la place avant tous. Tu as trouvé la grâce. En quelle quantité ? Autant qu’il a été dit : la plénitude. Grâce qu’elle ferait pleuvoir avec abondance sur toute créature.

    Tu as trouvé grâce auprès de Dieu. En disant cela, l’ange se demande avec émerveillement si la femme est seule à avoir mérité la vie, ou si tous les hommes l’ont méritée par la femme. L’ange est dans la stupeur à la pensée que la totalité de la Divinité descend dans l’exiguïté de l’utérus de la vierge, Elle pour qui tout l’ensemble de la création est un iota. Voilà pourquoi l’ange procède lentement. Il l’appelle vierge parce qu’elle le méritait, il l’interpelle en se référant à la grâce, sans avoir auparavant indiqué à celle qui l’écoutait la raison de sa visite. Il laisse son esprit dans l’attente pour attirer son attention. Considérez, mes frères, quelle révérence et quelle crainte il convient que nous apportions à un tel mystère, quand ce n’est pas sans crainte que l’ange lui-même parle de la crainte à son interlocutrice.

  • Saint François Xavier

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    Le corps de l’apôtre des Indes se trouve à Goa, en l’église jésuite du Bon Jésus, dans un cercueil de verre inclus dans une châsse d’argent sur un mausolée de marbre de Toscane offert par Côme III de Médicis. Jusqu’en 1974 il était exposé tous les ans pour sa fête. Depuis lors c’est seulement tous les dix ans. L’événement attire une foule considérable. Voici des images de 2014.

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  • Sainte Bibiane

    Deus, ómnium largítor bonórum, qui in fámula tua Bibiána cum virginitátis flore martýrii palmam coniunxísti : mentes nostras eius intercessióne tibi caritáte coniúnge ; ut, amótis perículis, prǽmia consequámur ætérna. Per Dóminum…

    O Dieu, dispensateur de tous les biens, qui avez uni en votre servante Bibiane la fleur de la virginité à la palme du martyre, daignez, par son intercession, vous unir nos âmes dans la charité, afin que, délivrés de tout péril, nous puissions obtenir les récompenses éternelles.

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    Peinture du XVIIe siècle dans « l’église de la Compagnie » (de Jésus) à Cuzco au Pérou.

  • Rorate Caeli

    Bien qu’il ne date que du début du XVIIe siècle, c’est le chant de l’Avent par excellence. Le refrain et les deux premières strophes sont tirés d’Isaïe, le reste est un mélange où Isaïe a également sa place. Mais par exemple « mitte quem missurus es » vient de l’Exode. C’est dans le dialogue du Buisson ardent. Moïse ne veut pas retourner en Egypte parce qu’il ne sait pas parler. Et il dit alors à Dieu : « Envoie celui que tu dois envoyer ». Une petite phrase qui passe presque inaperçue, mais qui est une claire prophétie messianique.

    Voici ce chant dans une interprétation étonnante. Ce sont les moines de Cîteaux vers 1946. On se croirait plutôt à la Madeleine que dans un monastère, surtout cistercien. Mais c’est bien beau quand même…


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    ℟.  Roráte caéli désuper,et núbes plúant jústum. (bis)

    Cieux, répandez votre rosée ; et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

    Ne irascáris Dómine, ne ultra memíneris iniquitátis: ecce cívitas Sáncti fácta est desérta: Síon desérta fácta est: Jerúsalem desoláta est: dómus sanctificatiónis túæ et glóriæ túæ, ubi laudavérunt te pátres nóstri.

    Ne vous irritez plus, Seigneur, ne vous souvenez plus désormais de notre iniquité. Voilà que la cité du Saint est devenue déserte, Sion est dans la solitude, Jérusalem est désolée, cette maison consacrée à votre culte et à votre gloire, où nos pères ont chanté vos louanges.

    Peccávimus, et fácti súmus tamquam immúndus nos, et cecídimus quasi fólium univérsi: et iniquitátes nóstræ quasi véntus abstulérunt nos: abscondísti faciem túam a nóbis, et allisísti nos in mánu iniquitátis nóstræ.

    Nous avons péché, et nous sommes devenus comme le lépreux ; et nous sommes tous tombés comme la feuille ; et comme un vent impétueux, nos iniquités nous ont enlevés et dispersés. Vous avez caché votre face à nos regards, et vous nous avez brisés par la main de notre iniquité.

    Víde Dómine afflictiónem pópuli túi, et mítte quem missúrus es: emítte Agnum dominatórem térræ, de Pétra desérti ad móntem fíliæ Síon: ut áuferat ípse júgum captivitátis nóstræ.

    Voyez, Seigneur, l'affliction de votre peuple, et envoyez Celui que vous devez envoyer. Faites sortir l'Agneau qui doit dominer sur la terre; qu'il s'élance de la pierre du désert sur la montagne de la fille de Sion, afin qu'il enlève lui-même le joug de notre captivité.

    Consolámini, consolámini, pópule méus: cito véniet sálus túa: quare mæróre consúmeris, quia innovávit te dólor? Salvábo te, nóli timére, égo enim sum Dóminus Déus túus,
    Sánctus Israël, Redémptor túus.

    Console-toi, console-toi, ô mon peuple ! bientôt viendra ton salut: pourquoi te consumes-tu dans la tristesse? Pourquoi la douleur s'est-elle emparée de toi ? Je te sauverai, ne crains point : car je suis le Seigneur ton Dieu, le Saint d'Israël, ton Rédempteur.

  • Saint André

    Extraits des vêpres byzantines, par Théodore Vassilikos.

    Κύριε ἐκέκραξα πρὸς σέ, εἰσάκουσόν μου, εἰσάκουσόν μου, Κύριε. Κύριε, ἐκέκραξα πρὸς σέ, εἰσάκουσόν μου πρόσχες τῇ φωνῇ τῆς δεήσεώς μου, ἐν τῷ κεκραγέναι με πρὸς σὲ εἰσάκουσόν μου, Κύριε.

    Seigneur j’ai crié vers toi, exauce-moi, exauce-moi, Seigneur ; Seigneur j’ai crié vers toi exauce-moi, entends la voix de ma supplication quand je crie vers toi, exauce-moi, Seigneur. (Psaume 140)

    Κατευθυνθήτω ἡ προσευχή μου, ὡς θυμίαμα ἐνώπιόν σου, ἔπαρσις τῶν χειρῶν μου θυσία ἑσπερινὴ εἰσάκουσόν μου, Κύριε.

    Que s’élève ma prière comme l’encens devant toi, et l’élévation de mes mains comme le sacrifice vespéral ; exauce-moi Seigneur. (Psaume 140)

    Ἀπὸ φυλακῆς πρωΐας μέχρι νυκτός, ἀπὸ φυλακῆς πρωΐας ἐλπισάτω Ἰσραὴλ ἐπὶ τὸν Κύριον.

    Depuis la veille du matin jusqu’à la nuit, depuis la veille du matin. Israël espère en le Seigneur. (Psaume 129, 6)

    Ὁ τῷ Προδρόμου φωτὶ μεμορφωμένος, ὅτε τὸ ἀπαύγασμα τὸ ἐνυπόστατον, τῆς πατρικῆς δόξης ἔφανεν, ἀνθρώπων γένος, δι' εὐσπλαγχνίαν σῶσαι βουλόμενος, τότε πρῶτος Ἔνδοξε, τούτῳ προσέδραμες, καταυγασθεὶς τὴν διάνοιαν, τελειοτάτῃ, μαρμαρυγῇ αὐτοῦ τῆς Θεότητος· ὅθεν καὶ κήρυξ καὶ Ἀπόστολος, χρηματίζεις Χριστοῦ τοῦ Θεοῦ ἡμῶν, ὃν ἱκέτευε σῶσαι, καὶ φωτίσαι τὰς ψυχὰς ἡμῶν.

    Te conformant à la lumière du Précurseur, lorsque le Reflet personnifié de la gloire paternelle est apparu pour sauver, en sa miséricorde, le genre humain, alors, tu es accouru le premier vers lui, illustre André, dont l'esprit fut éclairé par la parfaite splendeur de sa rayonnante divinité ; c'est pourquoi tu fus l'apôtre, le héraut du Christ notre Dieu : prie-le de sauver et d'illuminer nos âmes.

    Ὅτι παρὰ τῷ Κυρίῳ τὸ ἔλεος, καὶ πολλὴ παρ' αὐτῷ, λύτρωσις καὶ αὐτὸς λυτρώσεται τὸν Ἰσραὴλ ἐκ πασῶν τῶν ἀνομιῶν αὐτοῦ.

    Car la miséricorde est auprès du Seigneur, et une abondante rédemption est en lui, et c'est lui qui rachètera Israël de toutes ses iniquités. (Psaume 129)

    Ὁ τῆς Προδρόμου φωνῆς ἐνηχημένος, ὅτε ὁ πανάγιος Λόγος σεσάρκωται, ζωὴν ἡμῖν παρεχόμενος, καὶ σωτηρίαν, τοῖς ἐπὶ γῆς εὐαγγελιζόμενος, τότε τούτῳ Πάνσοφε, κατηκολούθησας, καὶ σεαυτὸν ἀκροθίνιον, καὶ παναγίαν, ὡς ἀπαρχὴν αὐτῷ καθιέρωσας· ὃν καὶ ἐπέγνως καὶ ἐμήνυσας, τῷ συγγόνῳ τῷ σῷ τὸν Θεὸν ἡμῶν, ὃν ἱκέτευε σῶσαι, καὶ φωτίσαι τὰς ψυχὰς ἡμῶν.

    Toi qui avais entendu la voix du Précurseur, lorsque le Verbe très-saint s'incarna pour nous faire le don de la vie et porter sur terre la bonne nouvelle du salut, alors, l'ayant suivi, tu t'es consacré à lui comme saintes prémices et premier de ses fruits ; l'ayant reconnu, tu révélas à ton frère notre Dieu : prie-le de sauver et d'illuminer nos âmes

    Αἰνεῖτε τὸν Κύριον πάντα τὰ ἔθνη, ἐπαινέσατε αὐτόν, πάντες οἱ λαοί.

    Louez le Seigneur, toutes les nations, louez-le, tous les peuples. (ps 116)

    Ὁ τῷ ἐκ στείρας βλαστήσαντι φοιτήσας, ὅτε ὁ Παρθένιος τόκος ἀνέτειλε, τῆς εὐσεβείας Διδάσκαλος, καὶ σωφροσύνης, ὑποδεικνύων τὴν καθαρότητα, τότε σὺ θερμότατος, τῆς ἀρετῆς ἐραστής, Ἀνδρέα μάκαρ γεγένησαι, τὰς ἀναβάσεις, ἐν σῇ καρδίᾳ διατιθέμενος, καὶ ἀπὸ δόξης πρὸς τὴν ἄφραστον, ἤρθης δόξαν Χριστοῦ τοῦ Θεοῦ ἡμῶν, ὃν ἱκέτευε σῶσαι, καὶ φωτίσαι τὰς ψυχὰς ἡμῶν.

    Toi le disciple de celui qui d'un sein stérile fut le fruit, lorsque le Fils de la Vierge se leva, lui le Maître enseignant la piété, la totale sagesse, la pureté, alors, en fervent ami de la vertu, en ton cœur tu disposas les degrés pour t'élever, bienheureux André, de gloire en gloire jusqu'à l'ineffable splendeur du Christ notre Dieu : prie-le de sauver et d'illuminer nos âmes.

    Δόξα Πατρὶ καὶ Υἱῷ καὶ Ἁγίῳ Πνεύματι

    Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit

    (Doxastikon)

    Τὴν τῶν ἰχθύων ἄγραν, καταλιπὼν Ἀπόστολε, ἀνθρώπους σαγηνεύεις, καλάμῳ τοῦ κηρύγματος, χαλῶν ὥσπερ ἄγκιστρον, τῆς εὐσεβείας τὸ δέλεαρ, καὶ ἀνάγων ἐκ τοῦ βυθοῦ τῆς πλάνης, τὰ ἔθνη ἅπαντα, Ἀνδρέα Ἀπόστολε, τοῦ Κορυφαίου ὁμαίμων, καὶ τῆς οἰκουμένης ὑφηγητὰ διαπρύσιε, πρεσβεύων μὴ ἐλλίπῃς ὑπὲρ ἡμῶν, τῶν ἐν πίστει καὶ πόθῳ εὐφημούντων πανεύφημε, τὴν ἀεισέβαστον μνήμην σου.

    Abandonnant la pêche des poissons, ce fut les hommes que tu pris avec la canne de la divine prédication et l'hameçon de la foi, illustre Apôtre qui repêchas du gouffre de l'erreur l'ensemble des nations. Toi le frère du Coryphée, dont la voix retentit pour instruire le monde entier, André, ne cesse pas d'intercéder pour nous, les fidèles célébrant de tout cœur ta sainte mémoire.

  • Premier dimanche de l’Avent

    Allelúia, allelúia. Osténde nobis, Dómine, misericórdiam tuam : et salutáre tuum da nobis. Allelúia.

    Alléluia, alléluia. Faites-nous voir votre miséricorde, Seigneur, et donnez-nous votre Sauveur. Alléluia.

    Le verset de l’alléluia, dans le mouvement de l’Avent, demande à Dieu de nous envoyer son Sauveur, et dans le premier stique le mot « miséricorde » est ici un synonyme. C’est la divine miséricorde qui s’incarne pour nous sauver.

    Il s’agit d’un verset du psaume 84, qui est tout entier un psaume de l’Avent et de Noël. Et d’un verset qui, avec celui qui le précède, fait partie à chaque messe des prières au bas de l’autel, qui sont aussi un « avent ».

    La belle mélodie de cet alléluia, tout empreinte de paix et de joie intérieure, est chantée pour la première fois de l’année liturgique. On l’y retrouvera tout au long, car c’est sans doute la plus utilisée.

     

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Bonus regéndæ castitátis pudor est comes. Hic primus, in ipso cognitiónis ingréssu, Dómini Matrem comméndat legéntibus, et tamquam testis lócuples, dignam quæ ad tale munus eligerétur, ástruit; quod in cubículo, quod sola, quod salutáta ab Angelo tacet, et mota est in intróitu eius, quod ad virílis sexus spéciem peregrínam turbátur aspéctus Mariæ in sabbato Vírginis. Itaque, quamvis esset húmilis, præ verecúndia tamen salutántem non resalutávit, nec ullum respónsum rétulit, nisi ubi de suscipiénda Dómini generatióne cognóvit ; ut qualitátem efféctus dísceret, non ut sermónem reférret.

    La pudeur a sa place bien marquée dans la conduite d’une vie chaste. Dès l’abord, elle fait découvrir aux lecteurs qu’il s’agit bien de la Mère du Seigneur et, telle un témoin autorisé, elle montre Marie digne d’être élue à une si haute fonction. En effet, la Vierge se tient dans la chambre secrète, et s’y tient seule ; saluée par l’ange, elle ne dit mot ; à son entrée, elle se trouble, son attitude trahit l’émotion à l’apparition insolite d’un être masculin. Aussi, malgré sa déférence, la pudeur la retient-elle de rendre le salut ; elle ne donne aucune réponse, avant d’apprendre qu’elle mettra au monde le Seigneur et alors, c’est pour interroger sur la réalisation de l’événement, non pour donner la réplique.

    Saint Ambroise, Livre des Offices, I, 18, lecture des matines.

  • Saint Goustan

    Cantique de l’île de Hoédic.

    Refrain

    Get Mari, hor Mamm, eurus sant Goustan,
    Pédet Doué ’eidomp, tenet ni d’en néañw.

    Avec Marie, notre Mère, bienheureux saint Goustan,
    Priez Dieu pour nous, attirez-nous au ciel.

    1. Eurus sant Goustan, avèl hon tud koh,
      Get gred é lakamp hor fiañs ennoh.

    Bienheureux saint Goustan, comme nos ancêtres,
    Avec ferveur nous mettons notre confiance en vous.

    1. Hor bageù bihan e réd dré er mor ;
      Gouarnet berped sonn er stur, én énour.

    Nos frêles esquifs courent de par la mer ;
    Gardez toujours fermement la barre, dans l’honneur.

    1. Groait ma yémp én-dro d’er porh hep nétra ;
      Er pesked ’eidomp pe zo er bara.

    Faites que nous ne retournions pas au port sans rien ;
    Les poissons pour nous sont le pain.

    1. Re véet ’eidomp ur gouarnour fidél
      Eit ma vo Hoédig ur vroig santél.

    Soyez pour nous un gardien fidèle
    Pour que Hoédic soit un saint petit pays.

    1. Ur vro lan a fé, ur vro a bédenn,
      Dreist en holl broieù, ur vroig kristen.

    Un pays plein de foi, un pays de prière,
    Au-dessus de tous les pays, un petit pays chrétien.

     

    Vitraux de l’église Saint-Goustan de Hoédic.

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