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Islam - Page 51

  • La France en Libye

    A peine le gouvernement français venait-il d’admettre que des soldats français sont engagés en Libye qu’on apprenait la mort de trois d’entre eux. Dans un « accident d’hélicoptère » selon notre gouvernement. Parce que leur hélicoptère a été abattu par les islamistes, selon les observateurs internationaux.

    Cette nouvelle a provoqué des manifestations antifrançaises à Tripoli et à Misrata, organisées par le « gouvernement libyen d’union nationale » qui a dénoncé cette « violation » du territoire libyen par l’armée française.

    Les soldats français prêtent main forte au général Khalifa Haftar contre l’Etat islamique. Le général Khalifa Haftar est le commandant en chef de l’« Armée nationale libyenne », mais cette armée n’est pas celle du « gouvernement libyen d’union nationale » de Tripoli, c’est celle de… Khalifa Haftar, et subsidiairement du « gouvernement libyen » de Tobrouk, et qui est donc un ennemi du gouvernement de Tripoli.

    (Khalifa Haftar était revenu en Libye en 2011, pour participer à l’insurrection contre Kadhafi. Depuis 20 ans il habitait à… Langley : près du siège de la CIA…)

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    On remarque que le T de « intervention » est une croix : c’est une manifestation contre les croisés. Organisée par les musulmans modérés du gouvernement internationalement reconnu, opposés à l’Etat islamique…

  • Le vrai danger

    Titre de EUobserver :

    MEPs fear further 'Putinisation' of Turkey

    Les députés européens craignent que la “poutinisation” de la Turquie s'aggrave.

    Car Poutine c’est aujourd’hui l’étalon du mal…

    On peut se demander dans quel monde vivent ces députés européens. Mais depuis quelque temps je reçois les courriels publicitaires de Newsweek et je constate que le danger Poutine est une véritable obsession. Combien d’attentats leur faudra-il encore ?

  • Police belgottomane

    Le soir du 15 juillet, des centaines de Turcs se sont massés devant l’ambassade de Turquie à Bruxelles, pour défendre le gouvernement Erdogan menacé par un coup d’Etat militaire. Comme partout, à l’appel des imams, qui sont tous, faut-il le rappeler, des fonctionnaires de l’Etat turc.

    Il y avait là quelques véhicules de la police belge, qui assistait tranquillement à cette manifestation islamiste illégale. Et voici qu’un imam s’installa tranquillement sur le siège passager d’un de ces véhicules, et se servit du micro et de la sonorisation de la police pour psalmodier le Coran, puis pour se lancer dans un prêche enflammé, ponctué par les « Amen » de la foule. Cela dure quatre minutes, puis la foule scande des « Ya Allah… Allahou Akbar » pendant cinq minutes, sur la vidéo qui a été mise en ligne par les Turcs sur Facebook.

    Un bel exemple du vivre ensemble, je trouve.

  • En Indonésie

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    Des islamistes ont attaqué le domicile du catholique Cahyo Binuko, à Gunung Kidul, province de Yogyakarta, au centre de l’île de Java (Indonésie), mercredi de la semaine dernière, pour qu’il arrête la construction d’un sanctuaire à la Sainte Vierge.

    La famille Binuko a entrepris en 2009 de construire ce sanctuaire, sur son terrain, mais ouvert à tous. Le projet a vraiment pris forme en 2012 après la visite de l’archevêque de Semarang. Alors les islamistes ont mis le feu au site.

    Les catholiques continuèrent néanmoins, obtenant même un très officiel permis de construire, ce qui relève de l’exploit dans ce pays (il faut la signature de 60 riverains et du chef local qui est forcément musulman, et souvent les autorités invoquent des « raisons non spécifiées » pour le refuser).

    Les islamistes qui ont attaqué le domicile de Cahyo Binuko l’accusent d’avoir manipulé ses voisins pour obtenir les signatures. Non seulement la police n’a pas arrêté les fauteurs de trouble, mais elle a exigé que Cahyo Binuko signe une déclaration par laquelle il s’engage à suspendre les travaux tant qu’il n’a pas été statué sur la légitimité de son permis de construire…

  • Une première au Pakistan

    Pour la première fois dans l’histoire du Pakistan, les autorités reconnaissent officiellement deux membres des « minorités », un chrétien, Wilson Wazir Masih, et un sikh, Gormeet Singh, comme « anciens » du système tribal (et fonctionnaires rétribués), dans la province aujourd’hui appelée « Zones tribales administrées par l’Etat fédéral », faisant partie de ce qu’on appelait avant 2010 « province de la frontière du Nord-Ouest » et qui est aujourd’hui le Khyber Pakhtunkhwa, en bref le pays des talibans, les « zones fédéralement administrées » étant celles de la frontière afghane où le pouvoir central tente de s’imposer…

    Autrement dit on souhaite bon courage au chrétien et au sikh, qui représentent à eux deux 30.000 personnes sur 10 millions de Pachtounes inféodés aux talibans...

    En théorie leur titre leur donne le droit de participer à la jirga (l’assemblée tribale) et d’être entendus par les autorités locales et nationales…

    En fait, ce titre donne une existence légale aux minorités chrétienne et sikh et rend donc illégales les discriminations (c’est-à-dire la négation de leur existence). Le problème est que les mots légal et illégal ne veulent rien dire en pays pachtoune…

  • Au Pakistan

    Le 10 juillet, des musulmans ont déposé une plainte auprès de la police de Sraey Alamgir, district de Gujrat, dans le Pendjab, à l’encontre d’un chrétien nommé Nadeem James, l’accusant de blasphème contre le Prophète via une messagerie sur iPhone.

    L’accusé s’est enfui par peur d’être lynché par les musulmans. La police a arrêté ses deux sœurs, Najma et Samreen, et les a torturées pour qu’elles disent où se cache Nadeem.

    Les imams ont annoncé par les haut-parleurs des mosquées que les musulmans incendieraient le quartier chrétien si le « coupable » ne se rend pas…

  • Le patriarche et le rapport Chilcot

    L’agence Fides donne la réaction de S.B. Louis Raphaël Ier Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, au rapport Chilcot concluant enfin au caractère illégitime de l’invasion de l’Irak.

    L'intervention occidentale contre Saddam Hussein de 2003, dit-il, « a déchaîné la spirale infernale dans laquelle nous sommes plongés aujourd’hui ». C’est pourquoi le rapport Chilcot « représente un pas positif dans la mesure où il est important de reconnaître les erreurs du passé pour ne pas les commettre à nouveau ».

    En ce qui concerne Tony Blair selon qui « nous nous trouverions dans une position pire encore si nous n’étions pas intervenus », le patriarche déclare : « Nous avons un pays détruit, quatre millions de réfugiés du seul Irak, des conflits qui bouleversent la Syrie et le Yémen. Les chrétiens en Irak avant cette guerre étaient 1,5 million. Maintenant, ils sont moins d’un demi million et nombre d’entre eux vivent en réfugiés loin de leurs maisons. Il n’y a pas de travail. Les économies de pays entiers sont en miettes, les institutions paralysées, des patrimoines culturels millénaires détruits. Je me demande comment il est possible de dire que cette guerre a représenté un bien pour le Proche-Orient. »

    Il ajoute : « Dans le vide qui s’est créé, les jihadistes ont trouvé un espace pour faire prendre pied à leur proposition idéologique la plus aberrante, celle de l’Etat islamique. Provient de là également la dérive sectaire qui envenime toute la coexistence. Il suffit de penser que maintenant, les prétendues solutions aux conflits en cours visent à parcelliser l’Irak et d’autres zones du Proche-Orient sur une base sectaire. »

    Selon S.B. Louis Raphaël Ier Sako, l’un des facteurs qui a alimenté le conflit de 2003 et la gestion inconsidérée de l’après-guerre a été l’abstraction idéologique selon laquelle la guerre devait faire naître la démocratie : « Le chemin en direction de la démocratie, des droits et des libertés est long et difficile, ainsi que le montre l’histoire même de l’Europe et de l’Occident. La prétention d’importer de telles valeurs de manière mécanique, sans respecter le timing et les caractéristiques culturelles de nos peuples, a contribué à alimenter la catastrophes dans laquelle nous nous trouvons immergés. »

    Le patriarche rappelle que Jean-Paul II n’avait pas été écouté : « Les cercles occidentaux avaient exalté le Pape comme leur allié contre le communisme mais, lorsqu’il a déclaré que la guerre du Golfe aurait porté seulement des malheurs, ils ne l’ont pas écouté. Tel est le destin des voix prophétiques, que le pouvoir cherche à occulter lorsqu’il ne peut les utiliser. C’est en quelque sorte ce qui s’est passé avec Jésus et pourtant c’est justement en écoutant ces voix que nous pouvons retrouver, aujourd’hui encore, la route perdue d’une coexistence pacifique, qui aide à protéger le bien de tous. »

  • Me Gill jette l’éponge

    Indice que la situation ne cesse de s’aggraver au Pakistan, Me Sardar Mushtaq Gill, le plus célèbre avocat chrétien du pays, militant des droits des minorités et défenseur de chrétiens jugés pour « blasphème », président de l’ONG Legal Evangelical Association Development (LEAD), a décidé d’abandonner ses activités, ou plutôt est contraint de le faire, et de se retirer dans un lieu secret.

    Me Sardar Mushtaq Gill était l’objet de menaces permanentes. Mais, en outre, le 22 mai dernier, son père, sa mère et une de ses sœurs avaient été enlevés. Profitant d’un embouteillage, les deux femmes avaient pu s’enfuir et prévenir la police, qui a pu délivrer le père qui était sous la menace d’une arme de poing.

    Bref, comme tant d’autres qui défendent les chrétiens, Me Gill savait qu’il risquait sa vie. Mais il ne veut pas risquer celle des membres de sa famille.

    « Malgré sa plainte et le besoin urgent de protection, sa demande de mesures de sécurité a été ignorée par les autorités », fait savoir LEAD.

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    Me Sardar Mushtaq Gill (à droite) avec un chrétien à qui des musulmans voulaient interdire de vendre du riz cuit dans son échoppe…

  • "Daech, nous et les clercs"

    Voici la traduction d’un texte qui a manifestement été rédigé... en français, puisqu’il est d’un étudiant algérien résidant en France, Kamel Abderrahmani, mais qui ne se trouve pour l’heure qu’en anglais et en italien sur Asianews. Ce texte a l’intérêt de souligner que non seulement l’Etat islamique n’est pas étranger à l’islam, mais qu’il applique la loi de l’islam. Il a comme défaut le fait de laisser entendre que la charia serait une invention, alors qu’hélas elle s’enracine dans le Coran.

    Aujourd’hui j’ai décidé de prendre position pour défendre l’Etat islamique face à tous ceux qui disent que ce qu’ils pratiquent n’est pas la charia. Daech n’est pas hypocrite, il est franc, direct et vrai.

    Comment osons-nous dire que Daech ne représente pas la charia ? Une charia inventée par nos oulémas, prêchée dans nos mosquées et enseignée dans nos écoles ? Aujourd’hui, cette même charia est mise en œuvre sur le terrain par l’Etat islamique.

    C’est le résultat de nos idées et de notre jurisprudence, fondée il y a plus de dix siècles. Regardons comment l’institution cléricale a enchaîné et rouillé notre cerveau et celui de nos enfants. Regardons comment elle a excommunié des lumières comme Averroes, Ibn Sina [Avicenne], Arkoun… la liste est très longue.

    Nous voulons un califat similaire à celui du prophète tel que décrit dans nos livres et prêché par nos imams dans leurs sermons. C’est une utopie enseignée depuis des siècles !

    Arrêtons de dénoncer cet Etat et arrêtons de l’outrager. Il n’est pas facile de se débarrasser de lui, parce qu’il est l’enfant légitime de notre jurisprudence. Et enfin, si nous avons vraiment cette intention, débarrassons-nous de notre jurisprudence et de notre charia qui lui ont donné la vie. Cette charia ne vient pas de Dieu, mais du diable ! Arrêtons de lui donner un caractère sacré !

    Et surtout, n’essayez pas d’accuser le Mossad, la CIA, et autres « mécréants » ! Il y a dix siècles ils n’existaient pas. Aucune main étrangère n’a promulgué des lois diaboliques telles que l’amputation des mains pour les voleurs ! Ne soyons pas injustes : ce n’est pas le Mossad qui a fait passer la lapidation des adultères pour une loi divine ! Ce n’est pas la CIA qui inventé l’exécution de l’apostat… mais nos chouyouks et leur jurisprudence de quatre sous.

    Si aujourd’hui les Etats-Unis nous aident à réaliser notre « rêve » (l’Etat « du mal ») pour leurs intérêts, nous devons les remercier, parce que c’est aussi le but de notre jurisprudence. Nous devons aussi applaudir les membres courageux de Daech. Ils ne sont pas hypocrites comme nous. Ils appliquent littéralement les recommandations de nos savants coraniques.

    Notre position est vraiment contradictoire, confuse, malhonnête, hypocrite. Nous partageons la même charia avec Daech, mais malheureusement nous ne l’assumons pas et nous continuons à dire que Daech ne nous représente pas ! C’est vraiment étrange !

    Nous ne voulons pas l’instauration d’un califat ?

    Nous ne voulons pas instaurer la charia ?

    Nous avons seulement deux choix. Soit nous rejoignons Daech et nous lui faisons allégeance, et nous arrêtons de jouer la comédie, soit nous réformons notre vision de l’islam et nous liquidons le vieux bazar, à savoir la charia et la jurisprudence inventée par les oulémas ! Nous devons décider avant qu’il ne soit trop tard.

  • D’une sourate l’autre

    Le ministère marocain de l’Education nationale (celui de Rabat, pas celui de Najat) annonce qu’il va supprimer, à la prochaine rentrée, la sourate Al Fath du programme de la troisième année de collège. Au motif que cette sourate incite trop au jihad.

    Fort bien. Et nos négationnistes du padamalgam, s’ils n’étaient pas autistes, pourraient découvrir ainsi, ô surprise, que le Coran incite au jihad. Mais en faisant ainsi, le gouvernement se met à dos tous les islamistes marocains, qui sont nombreux et influents. Et pour un résultat pour le moins mitigé. Car la sourate Al Fath (la conquête) va être remplacée par la sourate Al Hachr (l’exode). Or cette sourate commence par une violente diatribe contre les juifs que Mahomet a obligés à fuir de Médine (d’où le titre). Encore ne les a-t-il pas massacrés, assurément. Mais hors contexte historique la diatribe s’applique aussi bien aux chrétiens (les méchants bannis sont seulement désignés comme « gens du Livre »), et la sourate se termine par une double condamnation des chrétiens selon une formule proche de la chahada : « C’est Lui Allah. Nulle divinité autre que Lui. »