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Bellamy le déni

Riposte catholique a relayé une interview de François-Xavier Bellamy au Point. Le Bellamy de LMPT, des Veilleurs, de Sens commun… Mais d’abord de Versailles. Avec les œillères du bon bourgeois qui, lorsqu’il s’agit de l’islam, parle comme les évêques et les imams… Et une grosse louche de Padamalgam et de Cépaçalislam…

Car pour François-Xavier Bellamy, agrégé de philosophie, « les islamistes ne croient pas en Dieu ». Et il argumente ainsi :

S’ils croyaient à la vérité de leur religion, ils tenteraient de nous en convaincre, et cela passe par le dialogue, par la raison ; s’ils avaient vraiment la foi, ils nous donneraient leurs raisons.

Et encore :

En fait, les djihadistes trahissent leur faiblesse quand ils recourent à la violence. Ils montrent qu’ils n’ont pas une seule raison de croire en leur Dieu ; car s’ils en avaient ne serait-ce qu’une seule, ils tenteraient de nous l’expliquer pour nous permettre de les rejoindre. Comme ils n’en ont pas, ils se contentent médiocrement de réduire le reste du monde au silence. C’est en ce sens qu’on peut décrire le djihadisme comme un nihilisme : celui qui croit veut partager sa foi aux autres ; à celui seul qui ne croit en rien, l’altérité est insupportable, parce qu’elle ne peut être dépassée.

Et il insiste :

Voilà le défi silencieux que nous lançons au cœur même de cette épreuve : si vraiment votre Dieu est grand, montrez-le ; et si le christianisme est faux, prouvez-le !

D’abord on constate que Bellamy parle de ces choses-là sans même avoir lu la conférence de Ratisbonne, sans savoir ce que l’islam pense de la raison. Alors que c’est capital.

Ensuite on constate que Bellamy parle de ces choses-là sans avoir fait l’effort minimal de savoir ce que dit l’Etat islamique. Ses œillères sont si grandes qu’elles lui cachent les yeux. L’Etat islamique a des revues, fort bien faites, une en anglais, une en français. Dans ces revues, les théoriciens de l’Etat islamique ne cessent d’expliquer en quoi leur action est conforme à l’islam et répond à la volonté de Dieu telle qu’elle est édictée dans le Coran et les hadiths. Ils le font de façon extrêmement sérieuse et détaillée, avec un luxe de citations authentiques. On peut sans doute discuter leurs interprétations, mais prétendre qu’ils n’en disent rien est au mieux l’aveu qu’on ne sait pas de quoi on parle, au pire qu’on est un menteur.

Commentaires

  • Où voyez-vous du "padamalgam" ou du "cépaçalislam" chez Bellamy ? A Ratisbonne, B. XVI ne disait rien d'autre que l'absence de raison dans une croyance rend cette foi en quelque sorte absente. Et Bellamy ne dit aucunement que Dieu est absent des discours musulmans. Votre jugement (condamnation) est erroné. Diatribe injuste, faible et décevante !

  • Oui, je suis d'accord avec Clovis. Il est sans doute un peu gentil et moins cash que Daoudal notre ami Bellamy.

    Son ouvrage Les Déshérités est, quoi qu'il en soit, un excellent bouquin. Lecture recommandée.

  • tout à fait d'accord avec Y.D. Il s'agit de littérature sur le sujet. Ou encore d'état d'âme. rien . L'Islam, dans la tradition, a toujours été considéré comme un pouvoir conquérant assorti d'une secte religieuse comme moteur idéologique. Ceux qui l'ont combattu ne se sont jamais posé la question de leur religion ou de leur foi mais ils se sont armés pour défendre leur cité et la Cité de Dieu. Les palinodies ne servent à rien !

  • Dans son interview, M. Bellamy parle des fanatiques qui ont été à "la rencontre d'un islam caricatural".

    Il ne développe pas cette idée de caricature.

    Si M. Bellamy connaissait la Sira d'Ibn Hisham, les recueils de hadiths de Bukhari et de Muslim, l'histoire des premiers temps de l'islam telle qu'elle est rapportée, il serait mieux à même de se former une image précise de ce qu'est une caricature de l'islam et de ce qui en est une image authentique selon les "savants de l'islam" eux-mêmes.

    Mais M. Bellamy préfère la manifestation publique de bons sentiments à la connaissance. On compatit : tout ça prend tellement de temps à lire qu'il est bien plus expédient de trancher sans savoir.

    C'est ce que font la plupart des hommes d'Eglise.

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