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Islam - Page 27

  • Le Liban dans l’œil du cyclone

    Thamer al Sabhan, le ministre saoudien des Affaires du Golfe, a déclaré que les actes d’agression (non définis et non identifiés) commis par le Hezbollah libanais soutenu par l’Iran feront que le gouvernement libanais sera « traité comme un gouvernement qui a déclaré la guerre à l'Arabie saoudite ». Le ministre a ajouté que le message avait été transmis à Saad Hariri. Lequel, en annonçant sa démission du poste de Premier ministre du Liban, évoquait des un complot du Hezbollah et de l’Iran pour l’éliminer.

    Saad Hariri (qui a aussi la nationalité saoudienne) a été reçu hier par le roi Salmane pour évoquer la situation libanaise, et il est allé ce midi évoquer la même situation libanaise à Dubaï avec le prince héritier d’Abou Dhabi. Sans doute pour démentir son assignation à résidence, puis il est retourné à Riyad.

    Le président libanais Michel Aoun attend que Saad Hariri revienne à Beyrouth pour accepter éventuellement sa démission. Jusque-là il reste Premier ministre en titre.

    Dimanche, dans son homélie, le cardinal Bechara Boutros Raï n’a pas caché son inquiétude. Il a appelé à « soutenir l’appel lancé par le Président libanais, Michel Aoun, afin que soit protégée et renforcée l’unité nationale, en faisant preuve de patience et de discernement dans les choix à prendre pour empêcher que le pays ne soit englouti dans la spirale des conflits qui continuent à tourmenter le Proche-Orient », selon le résumé de l’agence Fides. Le Liban, a ajouté le patriarche maronite, ne doit pas être poussé à s’aligner de manière coercitive sur « des axes régionaux ou internationaux qui ne correspondent pas à sa nature, à ses valeurs et au rôle qu’il joue en tant qu’élément de coopération, de stabilité et de coexistence dans la région ».

    Il est clair que l’Arabie saoudite s’irrite de voir l’importance qu’a prise le Hezbollah depuis la guerre en Syrie, et le renforcement du pôle iranien tant en Irak qu’en Syrie et au Liban. Mais on ne voit pas à quoi la déstabilisation du Liban (ou une guerre contre le Liban ?!) pourrait lui servir, et l’on ne voit pas non plus à quoi peut lui servir une humiliation de la minorité sunnite du Liban en la personne de son chef de file Hariri.

  • Rosaire musulman ?

    Il devrait y avoir des limites au délire du « vivre ensemble ». On comprend qu’en Indonésie les catholiques marchent sur des œufs et fassent des efforts désespérés pour montrer aux musulmans qu’ils sont eux aussi des êtres humains, ce n’est pas une raison pour dire n’importe quoi. Surtout quand on est évêque.

    Selon l’agence Fides, l’archevêque de Djakarta, Mgr Ignazio Suharyo, a déclaré que le Rosaire est une prière appréciée également par les musulmans.

    Mais « Sainte Marie, Mère de Dieu », c’est le blasphème le plus épouvantable pour un musulman. Laisser entendre qu’un musulman pourrait invoquer 153 fois la « Mère de Dieu » est une imposture. Non seulement stupide, mais évidemment dangereuse en raison d’éventuelles représailles, dans un pays où 23% des étudiants jugent que « l’Etat islamique vaut la peine de se battre pour lui afin que soient mis en œuvre des enseignements islamiques plus cohérents ».

    Ou alors les mots n’ont plus de sens.

  • Un patriarche à Riyad

    Le patriarche d’Antioche des maronites, le cardinal Boutros Bechara Raï, va se rendre ces prochains jours en Arabie saoudite et y rencontrer le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane.

    L’invitation officielle a été faite par le chargé d’affaires de l’Ambassade saoudienne au Liban le 1er novembre au siège patriarcal de Bkerké.

    Puisque tout est aujourd’hui « historique », on souligne donc le caractère « historique » de la visite, et pour faire bonne mesure on ajoute que c’est donc une véritable première, certains n’hésitant pas à préciser (citant des spécialistes) que c’est une première depuis…. le temps du prophète de l’islam, comme si la monarchie saoudienne existait depuis le VIIe siècle…

    En réalité, S.B. Boutros Bechara Raï n’est ni le premier prélat, ni le premier patriarche, ni le premier cardinal, à entrer officiellement en Arabie saoudite et à y rencontrer le roi. Il y eut le cardinal Pignedoli, en 1974, ès qualités de président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, et le patriarche grec-orthodoxe d’Antioche Elias IV en 1975. Mais de fait c’est de l’histoire ancienne et la visite de S.B. Boutros Raï est un événement considérable.

    Le patriarche aurait pu s’abstenir de commenter : « Mon rôle n’est pas politique et chacun sait qui est le patriarche maronite. » Or chacun sait précisément quel rôle politique éminent joue le patriarche au Liban.

    Il se trouve que sa visite à Riyad suit celles de Samir Geagea (Forces libanaises) et de Sami Gemayel (Kataeb) en septembre, et du Premier ministre Saad Hariri fin octobre. Visite officielle, s’entend, puisque Saad Hariri est au moins aussi souvent en Arabie saoudite qu’au Liban. C’est d’ailleurs d’Arabie saoudite qu’il vient d’annoncer sa démission, à la surprise générale, surtout dans ce contexte…

    Car la visite du patriarche s’inscrit dans le contexte des manœuvres de l’Arabie saoudite contre l’Iran – donc de s’assurer de ses alliés libanais chrétiens et sunnites contre les chiites du Hezbollah.

    D’autre part il y a le contexte interne à l’Arabie saoudite, et de ce point de vue la visite du patriarche maronite pourrait être un signal vers une certaine ouverture.

    Coup sur coup, le régime wahhabite a annoncé que les femmes pourraient conduire une voiture sous certaines conditions, qu’elles auraient accès aux tribunes de deux stades de foot…

    Plus important, le roi a annoncé la création d’une Haute Autorité chargée d’élaborer une « référence scientifique solide et indiscutable qui permettra de vérifier l’authenticité des hadiths », afin de supprimer « « tous les textes qui contredisent les enseignements de l’islam et justifient que des crimes, des meurtres et des actes terroristes soient commis en son nom ». Si c’est vrai, il y a du boulot… Et ça risque de faire des vagues…

    Mais cette annonce va de pair avec la destitution, voire l’arrestation, de nombreux prédicateurs « extrémistes », et avec diverses initiatives du prince héritier Mohammed ben Salmane al Saoud (la police religieuse n’a plus le droit d’arrêter les gens dans la rue), et son discours choc du 24 octobre (à Riyad, pas à Paris ou à Londres, même si c'est devant des hommes d'affaire) :

    « L’Arabie saoudite n’était pas comme ça avant 1979 […] Nous voulons juste revenir à ce que nous avions, un islam modéré ouvert au monde, ouvert à toutes les religions. 70% de la population en Arabie saoudite a moins de 30 ans. Et franchement, nous n’allons pas perdre les 30 prochaines années à gérer des idées extrémistes. On va les détruire aujourd'hui. On veut vivre une belle vie qui traduise notre religion modérée et nos bonnes manières pour coexister et vivre avec le monde. »

    On peut assurément dauber sur l’islam modéré d’avant 1979, mais le discours du prince héritier n’est pas un exercice diplomatique, et il est en phase avec son projet de révolution économique dont le symbole doit être une gigantesque ville nouvelle futuriste appelée Neom.

    Mohammed ben Salmane al-Saoud, fils de la troisième femme du roi Salmane, a 32 ans. Il a été désigné prince héritier à la surprise générale en juin dernier, et donc vice-Premier ministre. Il est aussi président du Conseil des affaires économiques, et ministre de la Défense depuis 2015.

  • Clash

    Le conseil du comté du Lancashire, en Angleterre, a voté hier l’interdiction de la viande halal dans les cantines scolaires. Le Lancashire va ainsi devenir le premier comté britannique à bannir la viande halal dans les cantines.

    Bien que deux églises de Preston (la capitale du comté) soient désormais desservies par l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre, ce n’est pas – comme on s’en doute – par un subit accès d’islamophobie que cette décision a été prise.

    C’est à cause d’un grave conflit interne au politiquement correct, entre les défenseurs des droits des musulmans et les défenseurs des droits des animaux. Et ce sont ces derniers qui ont gagné. (Mais si ça veut dire que les animaux ont plus de droits que les musulmans, c’est quand même très islamophobe…)

  • Jihad

    A Toulouse, un officier d’état civil a effectué un signalement auprès du procureur de la République parce qu’un couple a appelé son fils Jihad.

    Cet officier d’état civil ne sait donc pas que Jihad est un prénom qui honore le Coran et son Prophète, et qu’il est donc naturel pour des parents musulmans de le donner à leur enfant. Ça change de Mohammed…

    Le brave officier d’état civil de Toulouse va peut-être (je dis bien peut-être, sans y croire) réfléchir au fait que le jihad n’est pas une invention de « radicalisés » mais une constante de l’islam, une obligation pour tout musulman.

    Quant au procureur de la République il ne pourra que manifester son impuissance à interdire ce prénom sans interdire le Coran, un prénom que portent au moins 800 personnes en France, et qui a passé le seuil des 30 par an en 2010.

  • Comme avant…

    Dans la ville de Mossoul, délivrée de l’Etat islamique, la vie reprend son cours.

    L’université a rouvert ses portes, bien que plusieurs de ses bâtiments soient encore à reconstruire.

    Et, comme avant, les étudiantes doivent être voilées, quelle que soit leur religion.

    C’est l’Etat islamique sans l’Etat islamique… (Il convient de se rappeler que Mossoul – 2,7 millions d’habitants – avait été prise sans coup férir par les jihadistes.)

    Du temps de Saddam Hussein les filles faisaient ce qu’elles voulaient. Mais Saddam Hussein était un très méchant dictateur.

  • Islam de France

    Capture-d’écran-2017-10-15-à-18.08.18-768x512.png

    Le chantier de la mosquée Eyyûb Sultan de Strasbourg (mosquée islamiste turque de Millî Görüş) a été lancé hier.

    Il y avait quelque 300 personnalités dont le maire de Strasbourg, le préfet du Bas-Rhin, le vice-Premier ministre de Turquie, les ambassadeurs de Turquie et d’Arabie saoudite…

    Mosquee-Eyyub-Sultan-de-Strasbourg.jpg

    Le logo de Millî Görüş :

    Milli_Görüs_Logo.jpg

    En revanche, le conseil municipal de Sesto San Giovanni (banlieue de Milan) vient de voter un décret retirant la concession du terrain où devait être édifiée la plus grande mosquée du nord de l’Italie, en raison d’une « série d’échecs graves et répétés du Centre culturel islamique  à tenir les engagements prévus ».

  • A Barcelone

    En juillet dernier, lors des répétitions du Voyage à Reims de Rossini qui allait être représenté en septembre au Liceu de Barcelone, il fut annoncé aux artistes que l’expression « la croce splenderà » (la croix resplendira) serait changée en « l’amore splenderà » (l’amour resplendira).

    La soprano Irina Lungu, qui est actuellement l’une des plus demandées sur les plus grandes scènes du monde, s’en est émue sur sa page Facebook :

    « L’expression “la croix resplendira” a été enlevée de mon air pour des raisons de “religieusement correct”. A ce stade, lors mes prochains débuts dans Les Pêcheurs [de perles, de Bizet], je m’attends à chanter, au lieu de “O Dieu Brahma”, quelque chose comme “la paix et la joie soient avec vous”. “O Brahma” ne dérange personne pour le moment ? »

    Du religieusement correct, c’est-à-dire de la dhimmitude. Car l’air de Corinne dans le Voyage à Reims évoque « le combat du croissant de lune contre les fidèles », et la victoire qui reviendra de nouveau aux chrétiens : « symbole de la paix et de la gloire, la croix resplendira ». Et l’on reprend en chœur : « Symbole de la paix et de la gloire, la croix resplendira ».

    La réaction d’Irina Lungu n’étant pas passée inaperçue, la direction du Liceu a fait volte face et assuré que le texte serait celui de la partition. Et Irina Lungu a retiré son mot de Facebook.

    La croix est donc sauvée. Mais manifestement en sursis, dans une Barcelone où l’islam s’installe. Et si c’était seulement à Barcelone…

  • Amalgame !

    A la prison de Saint-Gilles en Belgique, nous dit DH.be, 120 détenus ont signé une pétition qui demande au ministre fédéral de la Justice de bloquer les chaînes de télévision arabes « ouvertement intégristes ».

    « La pétition cite notamment TV5 Coran proposée en continu dans les cellules. »

    Mais il n’est pas besoin de faire de longues recherches pour savoir que TV5 Coran est une… chaîne publique algérienne.

    Le gouvernement algérien serait-il « intégriste » ? Ou cautionnerait-il et financerait-il une chaîne ouvertement islamiste ?

    Certainement pas.

    « Certaines de ces chaînes prônent en effet les martyrs de l’islam », lit-on aussi dans l’article, sans qu’on sache si ce français approximatif est celui de la pétition ou du journal.

    Voilà donc l’explication : les chaînes qui font l’éloge des martyrs de l’islam, à savoir des musulmans qui tombent au combat dans le sentier d’Allah, seraient islamistes.

    Mais non. Elles se contentent de lire le Coran.

    Attribuer au méchant islamisme ce qui se trouve dans le gentil Coran, c’est ce que font en permanence les médias et les politiciens, mais sans jamais le dire.

    Du coup les braves prisonniers de Saint-Gilles croient que lorsqu’une chaîne de télévision cite le Coran elle fait de la propagande terroriste…

    Mais c’est officiellement un amalgame interdit, violemment contraire à l’idéologie du vivre ensemble.

    Cela dit, les auteurs de la pétition ne sont peut-être pas des victimes de la propagande islamophile. Ils parlent de chaînes en arabe. Donc ils comprennent l’arabe. L’un de ceux qui a diffusé l’annonce de la pétition sur twitter a pour pseudonyme Mokrane Amazigh : en référence aux Berbères. Il se pourrait bien que ce soient des Maghrébins qui, sous couvert de dénoncer l’« intégrisme », dénoncent en fait, discrètement, l’islam lui-même. Au ministère de la Justice d’aller y voir de plus près, s’il l’ose…

  • L’islam à Pessac

    Dans un article évidemment très islamophile, Sud Ouest nous apprend que les musulmans de Pessac, près de Bordeaux, ont enfin leur mosquée. Les « 15.000 » musulmans de Pessac, précise l’article.

    Si cela est vrai, c’est que quasiment un quart de la population de Pessac est musulmane.

    Quant à la mosquée, qui a évidemment toutes les faveurs du maire, elle est évidemment islamiste.

    Rappel :

    Pessac.jpeg

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