Le témoignage de Gregory Venables, archevêque anglican du « Cône sud » à Buenos Aires :
« Nombreux sont ceux qui me demandent qui est vraiment Jorge Bergoglio (désormais le pape François). Il est bien plus un chrétien, centré sur le Christ et empli de l’Esprit, que simplement un homme d’Eglise. Il croit la Bible telle qu’elle est écrite. J’ai été avec lui en de nombreuses occasions et il me fait toujours asseoir à côté de lui et il me fait invariablement participer et souvent faire ce que lui comme cardinal devrait avoir fait [traduction strictement littérale d’un propos encore plus inquiétant qu’obscur : « invariably makes me take part and often do what he as Cardinal should have done »]. Il est toujours humble et sage, remarquablement doué et pourtant un homme ordinaire. Il n’est pas dupe et parle très tranquillement quoique clairement quand c’est nécessaire. Il m’a téléphoné pour me demander de prendre le petit déjeuner avec lui un matin et il m’a dit très clairement que l’ordinariat était tout à fait inutile [nullement nécessaire : « quite unnecessary »], et que l’Eglise avait besoin de nous en tant qu’anglicans. Je considère cela comme une nomination inspirée, non parce qu’il est un ami proche et personnel, mais parce qu’il est en Christ. Priez pour lui. »
Un extrait (reçu dans un commentaire) de son livre Sobre el Cielo y la Tierra (Du Ciel et de la Terre), dialogue entre Jorge Bergoglio et le rabbin Abraham Skorka, recteur du Séminaire rabbinique latino-américain :
« Quand le pays s’ouvre aux flux migratoires, d’autres communautés religieuses arrivent, comme les juifs et les musulmans. C’est par ce métissage spirituel et culturel que l’Argentine s’est forgée une vertu: ici ils vivent comme des frères, alors que là-bas il y avait toujours quelque fou qui tirait des pétards, un extrémiste. La ville d’Obera, la capitale du métissage, est un symbole de cette fraternité. On y trouve soixante temples, dont une minorité seulement sont catholiques. Le reste appartient à d’autres religions: les évangéliques, les juifs orthodoxes. Et ils vivent tous très bien, très heureux. Un autre exemple est celui de William Morris, un protestant évangélique qui a fait école dans le domaine de l’éducation en Argentine. Le pays ne s’est pas développé en marge de la religion, mais il a grandi à la lumière de celle-ci. »
Lu sur Novopress (où j’ai trouvé aussi l’essentiel du témoignage de l’archevêque anglican) :
« On se refuse à croire que le nouveau pape, comme la rumeur en court sur les médias italiens, ait pu lancer au cérémoniaire pontifical, qui lui présentait la mozette du Souverain Pontife, héritage de la pourpre impériale : « Le carnaval est fini ! » Ç’aurait été humilier grossièrement, et en public, quelqu’un qui, même d’un point de vue tout humain, faisait son travail. Mais des rumeurs de ce genre n’auraient pas circulé et trouvé du crédit si ce pape, dont on nous vante tant la spectaculaire humilité, avait eu celle, plus discrète, de se laisser habiller en pape… »
Autre version (allemande), via le Forum catholique :
« D’un air décidé, le Pape a refusé la mozette en velours rouge et bordée d’hermine blanche qui depuis 800 ans rappelle aux papes le sang et les souffrances du Christ et symbolise la pureté et l’innocence. Il aurait même dit à Mgr Guido Marini, le Maître de cérémonie de Benoît XVI, qui voulait l’aider à s’habiller : « Ça vous irait bien, à vous ! » Même refus rapide des chaussures rouges, héritières d’une tradition remontant aux empereurs de Constantinople : le Pape François a gardé ses chaussures de ville noires. Il n’a pas voulu non plus se séparer de sa croix pectorale en fer, celle qu’il portait déjà lorsqu’il n’était qu’Archevêque, pour adopter la croix en or des papes. Quant à son anneau pastoral, il devrait être plaqué d’argent et non plus d’or. »
*
Ce matin, le pape François a déclaré :
« Comme je voudrais une Eglise pauvre, pour les pauvres ! »
Mais une Eglise pauvre ne peut rien faire pour les pauvres. Une Eglise pauvre ne peut pas construire des hôpitaux ou des écoles. Une fois qu'elle a vendu ses richesses, il ne lui reste plus rien. Pour les pauvres. Et les pauvres étaient riches à l'église quand ils voyaient la beauté du décor, prémices de la beauté du paradis.
Saint François d’Assise n’a jamais dit qu’il voulait une Eglise pauvre.
Commentaires
décidément, vous tombez bien bas ! Vous en êtes à raconter n'importe quoi car l'archevêché de Buenos Aire n'a pas été vendu, simplement le Cardinal n'y vivait pas. Merci de ne pas colporter les on-dit ni de tomber dans les cancans de papesses !
D'autre part, ce que raconte l'anglican n'engage que lui, c'est une source très indirecte et franchement peu fiable...
Il n'y a rien à reprocher au texte de l'archevêque que vous citez.
Enfin, je ne suis pas étonné de retrouver chez vous le E finito el carnavale qui va donc faire le bonheur des intégristes de tous poils et surtout des sédévacantistes...
Bon voyage dans ces milieux si charitables, je vous laisse !
François est quand même un peu barjo pour un pape,passez-moi l'expression,et Daoudal ne déraisonne pas.
Le pape n'est pas propriétaire de la Tradition et celle-ci doit être respectée.
La première des charités serait de ne pas scandaliser tant de catholiques sincères et fervents.
Quand on est un chef religieux et politique,on ne peut pas se permettre de tels gestes.
D'autre part ,la vérité étant catholique,toutes ces réunions avec les Juifs et autres religions les plus exotiques VOIRE SATANIQUES frisent très fort l'hérésie.
C'est bien dommage car François a beaucoup de qualités de coeur et il est pro-vie mais enfin on ne peut taire de tels dérapages.
Monsieur Daoudal nous informe... Je ne savais pas tout cela. Merci bien.
Il semble que la mozette est le symbole du pouvoir de juridiction.
Restons calmes et courtois et respectons les droits les uns des autres. Certains sous prétexte d'évangile veulent supprimer la culture et la civilisation. Mais précisément dans l'évangile se trouvent des mots en faveur des Pharisiens dont certains étaient des saints. Saint Paul se vantait d'être issus de deux parents pharisiens et élève du grand rabbin Gamaliel, lui aussi pharisien (act. 22,3). Moi j'aime bien les Pharisiens (les bons, pas les méchants).
Il semble qu'au moment de la fondation de la secte, l'intention était bonne : les Pharisiens voulaient se préserver de la contamination grecque. Ils voulaient purifier la religion des éléments païens, donc du relativisme païen.
Curieusement, ils sont devenus aujourd'hui des repoussoirs qui auraient fait de la religion une pure hypocrisie. La religion des Pharisiens aurait été faite d'observances uniquement extérieures, alors qu'ils se sont réunis en société pour se préserver de l'observance rituelle sans réelle foi des saducéens... Les milieux chrétiens sont contaminés par une perception erronée du pharisaïsme. Curieusement, cette perception a donné naissance à l'antisémitisme pseudo-chrétien... mais aujourd'hui cette même perception erronée sert à condamner les chrétiens respectueux de la liberté religieuse catholique et confessant qu'hors de l'Église point de salut... Certains discours font penser à cette phrase de Shakespeare : "Une histoire de fous racontée par un homme ivre."
Il ne s'agit pas du tout de faire plaisir aux lefébvristes et aux sédévacantistes.
Les premiers ont une responsabilité écrasante et coupable : leur refus d'accepter les offres généreuses du Pape, leur orgueil intellectuel, leur manque d'humilité qui les a conduit à refuser l'autorité conjuguée des Papes et d'un concile qu'ils assimilent faussement au concile des médias et à ses dérives, leur absence de lucidité face à une occasion inespérée et qui ne risquait pas de se représenter ont déçu Benoît XVI, peut-être blessé et je ne serais pas étonné que cela ait contribué à le démoraliser. La Fraternité Saint-Pie X devrait faire pénitence pour sa faute grave aux conséquences désastreuses. Si elle avait accepté l'offre du Pape, c'eût été un coup de tonnerre, elle aurait pu se mettre au service du Pape et contribuer à une nouvelle évangélisation très efficacement. Elle a choisi de se replier sur elle-même au lieu de servir le Pape et l'Eglise. Quant aux sédévacantistes la fausseté de leur raisonnements biaisés et tordus ne méritent pas qu'on en parle plus que cela.
Mais oui, si le nouveau Pape rejette et piétine le travail de son prédécesseur en disant aux anglicans de rester anglicans, en disant que les ordinariats ne servent à rien, c'est très grave et il faut humblement mais fermement lui demander de ne pas le faire. Espérons que cela soit faux. Je veux croire que c'est faux. Les ordinariats sont un des cadeaux du précédent pontificat.
De plus, si la phrase sur le carnaval est vraie, il y a de quoi est très inquiet : humainement, cela est humiliant pour tous les hommes qui travaillent au Vatican mais aussi tous les fidèles attachés au trésor de la liturgie. Vouloir être humble plus que les autres, peut être une forme d'orgueil. Envoyer se faire voir les anciens collaborateurs de Benoît XVI, cela n'est pas humble mais encore une fois espérons que tout cela est faux et que le souverain Pontife se placera dans la continuité de son prédécesseur.
Quant à vouloir une Eglise pauvre, c'est simple il n'y a qu'à arrêter les quêtes. L'Eglise est pauvre et ce n'est pas bien. Pour faire du bien aux pauvres, l'Eglise doit avoir des moyens ! Saint François n'a jamais voulu une Eglise pauvre ; des clercs pauvres mais pas une Eglise pauvre ! Plus une Eglise est pauvre, plus elle est dépendante. C'est Judas Iscariote qui s'est plaint que tout l'argent ne soit pas donné aux pauvres et qu'une petite partie serve à honorer Notre Seigneur : ceux qui se plaignent des richesses prétendues de l'Eglise sont le plus souvent des hypocrites. Il ne faut jamais se laisser troubler par les discours socialistes contre la richesses de l'Eglise qui lui permettent d'aider les pauvres et d'honorer Dieu comme il se doit. Le Pape en parlant sans note n'a peut-être pas mesurée les déductions que l'on pouvait faire de ses paroles.
Merci d'analyser ce qui se passe objectivement.
Prions Notre Seigneur pour l'Eglise et pour le Pape afin qu'il puisse faire le plus de bien possible.
Il est vrai que chez beaucoup de Pharisiens de la génération de Notre-Seigneur, les discussions sur la morale tournaient à la folie. Ainsi il semble que l'on se demandait si lorsque l'on se promenait dans la montagne et que l'on récoltait des herbes sauvages pour la soupe ou pour aromatiser les plats, il fallait payer 10 % de la valeur de ces récoltes au budget de la synagogue. Les Pharisiens répondaient que "oui", mais absolvaient ceux qui abandonnaient leurs parents dans le besoin en leur fournissant des prétextes religieux. C'est contre ces aberrations (la valeur des récoltes des plantes aromatiques étant négligeables) que Notre-Seigneur s'est élevé. Notons d'ailleurs que Jésus rétablit la raison dans ses droits face à des scrupules religieux débouchant par ailleurs sur des crimes contre ses propres parents... Il faisait remarquer aux Pharisiens dévoyés, qu'ils déraisonnaient, il s'en indignait. La question du pharisaïsme est donc beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît au premier abord. Cela ne se résout pas avec l'esprit géométrique.
A Arnold
Que le cardinal Bergoglio ait vendu son archevêché pour les pauvres, c'était l'une des "sept choses" qu'il fallait savoir sur lui selon Le Figaro, et c'était aussi ce que disait Philippe Harrouard sur France Inter (etc.).
Il semble en effet que ce ne soit pas vrai (les sites hispanophones n'en parlent pas). Donc je le retire. Mais si ce n'est pas vrai c'était bien trouvé, comme on dit à Rome...
Quant à l'archevêque anglican, c'est bien évidemment une source directe...
Au moment où dans nos villes de France,on voit tant de niqabs et autres habits de l'islam et que cela n'offusque personne et certainement pas le gouvernement,cela serait bien si nos prêtres mettaient de nouveau la soutane et aussi apprenaient le latin,la langue de l'Eglise ,non?
Permettez-moi d'abord de me situer. Non pas par souci mondain d'autobiographie, mais pour vous montrer, du lieu d'où je suis, que je retiens ce que vous dites (et parfois en opposition avec ce que vous dites) comme un appel à l'accueil bienveillant, mais aussi à l'attente respectueuse et à la vigilance honnête.
Je suis prêtre catholique de rite latin, très attaché à la liturgie en latin rénovée par Paul VI et en version latine 3.0 promulguée par Jean-Paul II. Benoît XVI a fait de lui-même quelques modifications (versus orientem) mais ne les a pas inscrites dans le droit public, ce qui renvoie aux textes et au caractère problématique de ces modifications, même si elles sont intéressantes et à mon sens pratiquables.
Selon moi, la partie la plus faible de la liturgie de Paul VI est l'offertoire, dans lequel la présentation des dons n'est pas référencée au sacrifice, mais à la communion au "panis vitae" et au "potus spiritualis". J'apprécie l'abandon de l'offrande du sacrifice dès l'offertoire, mais pas l'inexistence de la référence au sacrifice "de futuro". Pour la position "versus orientem", elle aurait pu être prescrite pour certains actes de la Messe, au moins dans l'oraison précédant les lectures. Pour ce qui est de la prière eucharistique, et s'agissant d'une liturgie occidentale, où la liturgie intègre la dévotion pour faciliter la participation fructueuse des fidèles, le fait de montrer "de visu" le mystère s'accomplissant et donc l'action liturgique, n'est pas de soi incongru, même si, comme l'a souligné Benoît XVI, se profile le danger d'une célébration de l'Eglise tournée vers elle-même et non vers le Seigneur (je ne parle pas ici des autels mobiles invendables chez Ikea).
Il aura de toute façon manqué la mise en place de normes au moins expérimentales pour permettre aux prêtres d'oser légitimement autre chose qui soit plus conforme à l'intention de Benoît XVI et au meilleur de la tradition, qui de fait n'a pas traduit en actes la "réforme de la réforme". Le Pape est au-dessus de la loi ecclésiastique, pas le prêtre, et c'est là le problème.
Il est évident par ailleurs que j'ai applaudi le motu proprio du 07/07/07, souhaitant sa mise en acte large et honnête, pour des motifs pastoraux mais aussi et surtout comme aiguillon d'une réforme à venir de la forme ordinaire ou principalement prescrite.
Il est enfin certain que je considère que le souci d'évangélisation sans souci de vérité et de beauté liturgique est une immense escroquerie. Permettez-moi de le dire sans détails, j'ai payé et souffert pour çà. Ceux qui suivent sérieusement la forme ordinaire le paient à un point inimaginable. Mais on fait son devoir. C'est comme çà.
Concernant notre Pape actuel, Pontife Romain pour les amoureux du droit, le scénario me semble être celui d'une papauté très risquée à tous points de vue.
J'ai envie de dire : le Cardinal n'est pas le Pape. Le Pape n'est plus le Cardinal. Et comme dit le splendide et fulgurant c.1404, "prima sedes a nemine judicatur". Il s'agit bien sûr de jugement judiciaire, non de jugement intellectuel. Mais cela doit être dit.
L'histoire de l'archevêché de Buenos Aires, je ne connais pas, et peut-être ne l'a-t-il pas vendu. J'espère qu'il l'a entretenu, même pour aliénation future, parce que l'administration ne souffre pas la facilité ni le gaspillage, même pour modifier la destination pastorale des biens. Et puis s'il a mal fait, ce n'est pas définitif.
L'histoire de l'évêque anglican, si elle est vraie, est plus sérieuse. La facilitation de l'entrée des frères séparés dans la grande Eglise, avec le respect légitime des traditions liturgiques, disciplinaires, et théologiques acceptables, est un devoir accompli par le Pape Benoît XVI, et une version honnête de l'œcuménisme abouti.
J'espère que la phrase en anglais ne concernait pas une forme même partielle de concélébration liturgique irrégulière et formellement interdite.
Et puis s'il a mal fait, ce n'est pas définitif.
D'une manière générale, je lis que vous visez (pas toujours à bon escient et avec beaucoup de précipitation) quelque chose de très juste : le risque de la pauvreté idéologique comme autocélébration de soi-même.
Benoît XVI était pauvre de lui-même dans la splendeur de ses célébrations tournées vers le Seigneur, je n'oublierai jamais. Et si la liturgie est la matrice de la mission, elle est aussi celle de la pauvreté dans son exactitude même, et dans sa canonicité servante de la vie spirituelle des fidèles et non de sa propre propension irraisonnée à la transgression. Pour cette raison, cette pauvreté liturgique au bon sens du terme est porteuse de réformes au cours des temps, et dans l'ordre, pour le service spirituel des âmes et de l'Eglise.
La pauvreté affichée et autoproclamée peut être idéologique. Je pense que le Pape le sait.
Et s'il a mal fait, ce n'est pas définitif ; il peut changer.
Enfin, je porte toujours la renonciation de Benoît XVI comme une énigme, et une réelle blessure. Je porte l'heure présente de la façon suivante : l'avenir, qui exige respect et attente, révélera les choses sans précautions. Ou bien nous aurons une mise à jour originale et inattendue à partir d'un autre point de départ, propre à ce Pape, et travaillé heureusement depuis son profil spirituel, ou bien nous aurons une forme de rattrapage in extremis de l'Eglise qu'il ne m'appartient ni de décrire ni d'envisager.
On peut lire utilement les remarques du Cardinal Joseph Ratzinger en 1997 rapportées dans le périodique « l’Avvenire » :
Probabilmente l’unica sicurezza che egli offre è che la cosa non possa essere totalmente rovinata. Ci sono troppi esempi di Papi che evidentemente lo Spirito Santo non avrebbe scelto». (Probablement l’unique sécurité qu’il offre (l’Esprit Saint) est que la chose ne puisse être complètement ruinée. Il y a trop d’exemples de Papes que l’Esprit-Saint n’aurait évidemment pas choisis).
Et si la pauvreté, l'absence de mondanité, le sens de la croix, la lutte contre le diable s'invitaient davantage et en pleine vérité dans l'ensemble des actes de son ministère ?
Et si, finalement, nous avions un très grand bonhomme ?
Est-il interdit de le constater déjà et de l'espérer plus encore ?
Ce Pape est le Pape ; est-il interdit de croire qu'il le sera plus encore ?
Quoi qu'il en soit au présent et pour l'avenir, Dieu fait faire le carême aux hommes depuis les circonstances et les uns par les autres. Et Pâques est au bout.
@ Père Christian,
Merci de vos très pertinentes remarques. Quoi qu'il en soit le Pape est protégé par la liberté religieuse. Ce n'est pas à nous à juger.
Nous, nous pouvons juger pour nos droits, notre liberté religieuse, nos droits culturels et pour cela nous pouvons nous défendre en conscience contre tout empiétement d'où qu'il vienne.
La pauvreté, c'est gênant, c'est une croix de tous les instants. L'autre jour, dans un libre service, une petite fille criait, espiègle, devant sa maman "Ah non, ça on peut pas se le payer, on est trop pauvres !" Elle le faisait exprès, quoique n'ayant pas atteint l'âge de raison, pour taquiner sa maman. Sa maman, rouge comme une tomate, lui disait "allons tais-toi, ce n'est pas vrai." La pauvre maman avait trop parlé... La pauvreté, c'est une souffrance et d'autant plus qu'on doit la cacher. La pauvreté, ce n'est pas des discours.
Au P. Christian
Merci beaucoup pour votre réflexion.
Je suis ému par votre indéracinable espérance...
Le problème est que le pape pauvre et humble, matin, midi et soir, ce n'est pas sérieux, sauf pour les médias qui sont, paraît-il, conquis.
Le cardinal Bergoglio était titulaire de l'église Saint Charles Borromée. Il aurait pu apprendre de saint Charles Borromée que la véritable humilité, la véritable pauvreté, c'est de vivre en ascète et en esprit de pénitence, ni vu ni connu sauf de Dieu, dans un palais archiépiscopal, et non de trompéter qu'on est pauvre et humble parce qu'on vit dans un petit appartement avec un pauvre vieux prêtre auquel on fait à manger...
(Au fait, contrairement à ce que j'ai brièvement colporté, il semble qu'il n'ait pas vendu le palais, quand même.)
En outre, insister matin, midi et soir sur la pauvreté matérielle fait perdre de vue ce qu'est l'authentique pauvreté dans la doctrine catholique, et d'abord dans la première béatitude, et dans les psaumes (où le pauvre par excellence est le roi David, le plus riche personnage d'Israël).
Je vous remercie beaucoup pour la citation de Benoît XVI. Il se trouve que j'ai écrit un article sur ce thème pour le prochain numéro de Reconquête, où je narre l'histoire merveilleuse des papes de la famille de Tusculum qui va tenir le Saint-Siège et la ville de Rome pendant la première moitié du XIe siècle, le tonton Benoît VIII et les deux neveux Jean XIX et Benoît IX, celui-ci étant élu pape vers l'âge de 10 ans, puis érotomane tous azimuts, sera chassé deux fois et "réélu" deux fois... puisque sa famille était la plus riche.
Je ne pensais pas que Benoît XVI ait pu dire cela, qu'il faudrait faire apprendre par coeur aux providentialistes qui sont persuadés que le Saint-Esprit choisit le pape et donc forcément le meilleur pape, alors qu'en effet l'histoire enseigne le contraire. Et que l'Eglise enseigne que les hommes (donc aussi les cardinaux) ont été créés libres.
Ça me désole encore plus que le cher et grand Benoît XVI soit parti...
"Ne tiens à rien, même pas à la pauvreté."
Un bon conseil de Madeleine Delbrêl (dont j'ai malheureusement perdu la référence).
@denis Merin
l'anecdote de la petite fille est touchante et je suis comme vous sensible a ce probleme.Mais la pauvreté c'est pas seulement une géne,peut ete pour ceux qui ne sont pas pauvre.La croix ce sont les pauvres qui la portent
Derriere l'oeucumenisme la destruction de la liturgie le mariage homo les delocalisations la pauvreté il y a la meme main
et le meme discours.Cela n'est pas simplement genant comme vous dites
@ cher paco,
Permettez-moi de ne pas être tout à fait d'accord avec vous. Selon moi il y a deux catégories de révolutionnaires : les relativistes et les populistes.
Notre Pape semble sympathiser plutôt avec les populistes, comme Chavez.
Les relativistes, eux, sont pour le mariage homo, les délocalisations, l'irrespect total de l'être humain, l'esclavagisme.
A tout prendre, je suis plus proche des populistes qui eux, respectent l'homme au moins sa vie et veulent soulager la souffrance et la pauvreté. Ils ne respectent cependant pas la culture qui est une des consolations des pauvres et du soulagement des souffrances. Ils pensent qu'en appauvrissant la culture, ils seront plus proches du peuple. C'est leur droit de le penser, mais il ne faut pas abuser de son poste pour imposer son opinion comme si cela s'imposait à tous.
Je ne pense pas que Paul VI ait été un marxiste sans foi ni loi. Non. La révolution n'est pas un bloc.
Respectons l'homme universel et intégral, c'est mieux que d'avoir un respect "à trous", voire de prêcher le respect et en pratique de ne pas respecter (en toute bonne foi selon toute vraisemblance).
@Denis Merlin
Merci pour votre reponse
Je ne faisait pas reference aux revolutionnaires ni relativistes ni populistes bien sur et surtout
Je parle de l'oligarchie deriere les desordres dans l'eglise
Je suis le fils de Denis Merlin (j'ai vu qu'il intervient sur ce blog).
Je suis content de l'élection de ce pape car elle fera ouvrir les yeux à bon nombre de catholiques de bonne volonté comme vous Yves Daoudal. Mon père ne sera pas d'accord avec moi.
La grande crise que traverse l'Eglise catholique depuis les années 60 est due au Concile Vatincan II, aux erreurs de ce Concile. Mettre ses espoirs dans le pape Benoît XVI, c'était se faire illusion. Benoît XVI n'a pas remis en cause d'un iota le Concile. Il a laissé faire le Cardinal Bergoglio dans son diocèse, sans l'excommunier : c'est donc qu'il était d'accord avec lui.
C'est bien le Concile qui est la cause de la crise de l'Eglise. Des pans entiers de ce Concile ne peuvent pas être infaillibles, car ils contredisent la doctrine de l'Eglise, bon nombre de choses qui ont été enseignées par les papes et l'Eglise pendant 2000 ans.
Dieu va (je l'espère) mettre les catholiques de bonne volonté devant ce à quoi aboutit le Concile Vatican II : l'apostasie générale et la religion mondiale, qui ne peut être la religion instituée par Jésus-Christ.
Tant que le Concile Vatican II n'est pas remis en cause, les catholiques se laisseront tromper ou réaliseront qu'ils ont été trompés (ce que j'espère de tout coeur) par des gens qui ne sont tout simplement pas catholiques, qui parlent d'unité autour de cette religion mondiale. Alors que quand le Christ dit qu'il "prie pour qu'ils soient un", il parle d'unité de la foi : LA FOI CATHOLIQUE. Rien d'autre.
En union de prières.
Salut Vincent ! Effectivement, je suis très favorable aux textes du Concile après m'être longtemps trompé du fait de la littérature "traditionaliste".
Mais quand, grâce à Internet, j'ai pu accéder aux textes authentiques de Vatican II, j'ai changé d'avis.
100% d'accord avec le commentaire de Vincent.Merci!
Pour la question de la pauvreté cela fait longtemps qu'elle déchire l'Église entre les accumulateurs de richesses et les jusqu'au boutistes du 'dépouillement évangélique'.
L'avantage de se parer du bel adjectif d'évangélique c'est que ça permet de museler ceux qui pourraient avoir un avis divergent.
Saint François a combattu une hérésie particulièrement pernicieuse 'les Bogomiles' et qui n'a pas été sans contaminer une partie des franciscains.
Pour eux la création ne vient pas de Dieu. Toute richesse est donc matière, donc ennemie de Dieu. Il faut donc en avoir le moins possible car elle est impure en elle même. Il faut en avoir juste assez pour survivre, et bien s'assurer que les plus misérables n'en manquent pas totalement, mais il faut surtout en avoir suffisamment peu pour montrer qu'on aime Dieu et ressentir le manque, que seul Dieu peut remplir. Le misérable est donc la figure idéale du chrétien.
Au contraire, le chrétien croit que la matière est créée par Dieu, non pas parfaite mais infiniment perfectible. Le chrétien est celui qui à partir de l'état où il trouve la matière ( abimée par des millénaires de civilisations de péché et de mort), la soigne, l'embellit et la fait se rapprocher de ce que le Créateur voyait en elle lorsqu'il l'a créée. Par exemple Michel-ange transforme,un bloc de pierre en Moïse ou en Pieta. Par le travail et par l'amour, à l'image du Créateur. Cet accroissement de beauté et d'être s'appelle la création de richesse. De cet accroissement, la création tout entière bénéficie, ainsi que toute la société. Que le 'créateur' de richesse en touche une part, et même une part majoritaire, cela n'a rien de honteux bien au contraire. 'toute peine mérite salaire'.
Les pauvres n'existent pas parce qu'il y a des riches, mais parce qu'il n'y a pas assez de créateurs de richesse (donc de riches).
Cela pour dire que ces religions de la pauvreté ne peuvent mener qu'à la ruine de l'Eglise et du peuple. C'est d'ailleurs exactement le résultat où nous ont mené deux cents ans de Lumières et quarante ans de pouvoir de gauche.
Et on n'a encore rien vu...
Paul VI en pire.
Pour les pauvres, il va vendre tous les trésors du Vatican, liquider les sacristies, toutes les beautés accumulées depuis des siècles...
Les jours des dernières troupes pontificales sont comptés.
Jusqu'à son élection, je ne croyais pas un mot de la prophétie de St Malachie.
C'est Pierre le Romain.
Pierre désigne le pape car aucune devise ne donne le nom du pape.
Le Romain a deux significations:
au temps de St Malachie, l'Italie n'existait pas et un italien était un romain. Or il l'est bien par ses parents.
deuxièmement, il se veut seulement évêque de Rome (donc romain)et semble renoncer à son rôle de pasteur universel.
La bienheureuse Catherine Emmerich, voyait le sort de Benoît XVI :
"Je vois le Saint Père dans la plus grande détresse. Il vit dans un autre palais et ne reçoit que peu de personnes. J'ai bien peur que le Saint Père ait à souffrir de nombreuses tribulations avant sa mort, car je vois la fausse église gagner du terrain, je vois sa fatale influence sur le public.
@Philippe
Vous avez tout compris.Le fait de se dire pour l'evangile vous place dans le camp du bien,un peu comme celui qui sdit pour la paix,et bien entendu clui qui a un autre avis est pour la guerre
La grande masse suivra aidé en cela par la presse...et les idiots utiles
Donc, si je résume : vous lancez des informations et reprenez des rumeurs, dans le feu de l'actualité, sans rien recouper ni vérifier, sans aucune prudence,
mais cela est justifié parce que, comme écrit en substance par Novopress dans la citation que vous en donnez, il n'y a pas de fumée sans feu, et s'il y a des gens pour croire les rumeurs, c'est forcément la faute à celui que vise la rumeur - surtout qu'il arrive à fréquenter des protestants et des juifs et même à leur adresser la parole, sans les jeter au bûcher ?
???
Et cela c'est... quoi ? du journalisme ? de l'information ? de la réflexion critique ?
Nous sortir cette excuse éculée et séculaire de tous les calomniateurs et de tous les commérages ?
Et attendre un peu, faire confiance, voir ce qu'il se passe réellement, cela ne vous est pas même venu à l'esprit ?
"comme écrit en substance par Novopress dans la citation que vous en donnez, il n'y a pas de fumée sans feu"
Je (il s'agit d'une tribune libre, qui n'engage pas Novopress) n'ai jamais écrit ni pensé qu'il n'y avait pas de fumée sans feu. J'ai écrit, ce qui est l'évidence, que, si le nouveau pape n'avait pas refusé la mozette que lui présentait Mgr Marini (c'est un fait), il ne circulerait pas des versions, très probablement exagérées, de son refus.
...autrement dit, si le pape correspondait à toutes nos attentes et se pliait à toutes nos envies (y compris, donc, celle de ne surtout pas arrêter d'utiliser des instruments symboliques bordés d'hermine et par là-même, donc, nécessaire au Salut et garants de la Foi), et maintenait toutes les petites habitudes qui nous rassurent,
et bien forcément personne n'irait jusqu'à calomnier ni répandre des rumeurs, et bien évidemment personne ne les croirait, (c'est bien connu, il n'y a de rumeurs que sur des gens qui les ont méritées)
donc c'est sa faute à lui s'il y a des rumeurs :
c'est bien ce que je disais : la justification biaisée et absurde de tous les commérages de toutes les époques : "s'il y a des rumeurs sur lui, c'est qu'il l'a bien cherché",
autrement dit "même si ce n'est pas vrai, de toute façon ça doit bien être vrai d'une manière ou d'une autre, non ?" et y a donc pas de mal à répandre ces rumeurs, c'est comme que si on faisait de l'information, voyez vous, mon bon monsieur.
Je ne sais s'il faut rire ou pleurer.
Et tout ce petit monde qui commente et s'enflamme pour de la fourrure d'hermine et s'inquiète d'un changement de décor, sans même encore savoir de quoi il retourne, tout ce petit monde est "catholique", dites vous ?
Alors pourquoi adopte-t-il très précisément, mais alors vraiment très précisément, la même attitude que celle du monde et des médias, qui rejetaient Benoît XVI d'emblée et dès le début, sans rien savoir de lui ni se soucier réellement de connaître sa pensée, en cherchant mille prétextes absurdes ?
Tout cela ne vaut vraiment pas mieux.
Pour moi, jugé un pape à peine élu en examinant ce qu'il a dit ou fait en tant que cardinal n'a pas de sens. C'est, sans jeu de mot, de la mauvaise foi. Qui se souvient de Pie IX en tant que cardinal ? Lui qui au début (pendant deux bonnes années) de son long pontificat était un pape libéral, pro-révolution ! A tel point que Victor Hugo lui-même prononça en 1848 à la Chambres des Pairs un éloge du "pape des droits de l'homme" ! Le pape François vient tout juste d'être intronisé et il est déjà condamné... Je vous laisse conclure de vous-même...
UMA IGREJA VACANTE COM PAPA VIVO
Olhamos para o TRONO DE PEDRO e o vemos vazio, estamos órfãos de pai vivo, estamos ovelhas sem pastor, reino sem rei.
Bento XVI falava para as paredes, pastoreava os lobos ferozes, reinava o vazio. Seus decretos foram feitos para serem rasgados, suas ordens, para serem descumpridas, seus livros, para serem guardados nas estantes como relíquias que marcaram época, apenas. O povo que o aplaudia e derramava lágrimas, como fizera com Jesus no dia de Ramos, o crucifica pedindo um papa que fale a linguagem do mundo, o povo pede uma igreja renovada, moderna, em outras palavras, mundana. Pede uma igreja que satisfaça todas as inclinações pessoais mesmo se elas forem contrárias as leis de Deus. Para ele, a Igreja tem que acompanhar as mudanças do mundo contrariando as palavras de Cristo que disse tudo passar menos as suas palavras. O povo, na verdade, pede o ANTICRISTO. Jesus mandou que olhássemos os finais dos tempos para saber se está chegando à hora. E o que diz a profecia de Daniel? “Quando a abominação e a desolação entrar no templo santo de Deus...” Qualquer semelhança, é mera coincidência. O povo de Israel pediu um rei e Deus lhe deu o rei. Os cristãos estão pedindo o anticristo, será que suas preces serão atendidas? O que fará o anticristo? Falará a linguagem do mundo como se ela fosse à linguagem de Deus. O diabo é o imitador de Deus, mas Deus é misericórdia, e nisso, ele, o diabo, não pode imitá-Lo, por isso Deus não responderá aos anseios do povo, não mandará o anticristo.
Cristãos, o vosso pastor, Bento XVI, se retirou porque se encontrava amargurado, angustiado, desgostoso, humilhado pelos seus súditos, sua presença no trono ou não, deixava-o vazio do mesmo jeito.
Ubi Petrus ibi Eclésia, ubi Eclésia ibi Christi. Onde está Pedro está a Igreja, onde está a Igreja está Cristo.
"Queridos amigos, neste momento eu posso dizer apenas: rezai por mim, para que eu aprenda cada vez mais a amar o Senhor. Rezai por mim, para que eu aprenda a amar cada vez mais o seu rebanho, a Santa Igreja, cada um de vós singularmente e todos vós juntos. Rezai por mim, para que eu não fuja, por receio, diante dos lobos." - Homilia de Bento XVI pelo início do Ministério Petrino, 24 de abril de 2005.
Myriam de Paulo