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luxembourg

  • Etranges propos de Jean-Claude Juncker

    Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker ne veut plus être le chef de l’eurogroupe, parce qu’il est fatigué des interférences franco-germaniques : « Ils agissent comme s’ils étaient les seuls membres du groupe », dit-il.

    Il sera sans doute remplacé par… le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble.

    Juncker dit que Schäuble a son « complet soutien », car il a de « superbes qualifications » pour ce poste.

    Comprenne qui pourra. A moins que le jeu soit de marginaliser la France…

    Jean-Claude Juncker a ajouté que le président Herman Van Rompuy et lui-même ont été chargés de s’occuper des nominations aux postes vacants du conseil exécutif de la Banque centrale européenne, de la direction de l’eurogroupe, du Mécanisme européen de stabilité et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.

    Chargés par qui ? Il ne l’a pas précisé.

    On peut préciser en revanche que Jean-Claude Juncker, éternel Premier ministre du Luxembourg (il l’est depuis… 1995), est catholique, pour l’avortement, pour l’euthanasie, pour le mariage homosexuel, et contre Benoît XVI.

  • A hurler

    Zenit :

    Le Prix Van Thuân sera décerné en 2009 au Grand Duc Henri de Luxembourg : cette nouvelle et 2e édition du Prix sera présentée au Vatican mardi prochain 15 septembre.

    Pour cette présentation, le cardinal Renato Raffaele Martino, président du Conseil pontifical justice et paix sera accompagné de Mgr Marco Frisina, directeur de la chorale du diocèse de Rome et auteur d'une cantate intitulée « Chemins d'espérance », composée en l'honneur du regretté cardinal François-Xavier N'Guyên Van Thuân (1928-2002).

    La cérémonie de remise des prix aura lieu au Palais Colonna de Rome, mercredi 16 septembre, à l'occasion du 7e anniversaire de la disparition du cardinal vietnamien.

    Catholique engagé, le grand-duc Henri de Luxembourg, qui règne depuis l'an 2000, reçoit ce Prix Van Thuân notamment pour sa courageuse promotion de la culture de la vie. En décembre 2008, il avait en effet annoncé au Parlement que des « raisons de conscience » l'empêchaient de signer l'adoption d'une loi sur l'euthanasie à peine votée.

    Petit rappel : le Luxembourg est l'un des trois seuls pays au monde, avec la Belgique et les Pays-Bas (triste "Bénélux"), où l'euthanasie est légale. Le grand duc a pris la loi sur l'euthanasie comme prétexte pour se dépouiller du dernier pouvoir qui lui restait. Car s'il était à titre personnel opposé à l'euthanasie, il ne voulait en aucun cas s'opposer à la volonté des députés, comme il l'a dit explicitement dans son discours de... Noël. Il avait deux possibilités de s'y opposer : dissoudre la Chambre des députés, ou favoriser un référendum. Il n'a rien fait, au nom de la « démocratie ». Ce qui est en flagrante contradiction avec la doctrine de l'Eglise, notamment avec l'enseignement très clair de Jean-Paul II sur ce sujet.

    La loi luxembourgeoise est ainsi libellée :

    Nous Henri, Grand-Duc de Luxembourg, Duc de Nassau,
    Notre Conseil d'Etat entendu;
    De l'assentiment de la Chambre des Députés;
    Vu la décision de la Chambre des Députés du 18 décembre 2008 (...) ;
    Avons ordonné et ordonnons:
    (...) N'est pas sanctionné pénalement et ne peut donner lieu à une action civile en dommages-intérêts le fait par un médecin de répondre à une demande d'euthanasie ou d'assistance au suicide (...).
    Toute personne majeure et capable peut, pour le cas où elle ne pourrait plus manifester sa volonté, consigner par écrit dans des dispositions de fin de vie les circonstances et conditions dans lesquelles elle désire subir une euthanasie (...).

    A comparer avec le président uruguayen Tabaré Vàzquez, qui a opposé son veto à la loi sur l'avortement, présentée par son propre parti.

  • L’euthanasie au Luxembourg : c'est fait

    Le Journal Officiel du Grand-Duché de Luxembourg a publié aujourd'hui la loi qui légalise l'euthanasie.

    Dans sa nouvelle mouture, la proposition de loi avait été adoptée par les députés le 18 décembre. Le lendemain, le Conseil d'Etat l'avait dispensée de seconde lecture. Restait, pour promulguer la loi, que le projet de révision de l'article 34 de la Constitution passe en seconde lecture. Ce qui a été fait jeudi dernier. Il a été adopté à l'unanimité.

    Le grand duc n'a plus à « sanctionner » la loi. Hier lundi, il a donc « promulgué » la loi sur l'euthanasie.

    Nous Henri, Grand-Duc de Luxembourg, Duc de Nassau,
    Notre Conseil d'Etat entendu;
    De l'assentiment de la Chambre des Députés;
    Vu la décision de la Chambre des Députés du 18 décembre 2008 (…) ;
    Avons ordonné et ordonnons:
    (…) N’est pas sanctionné pénalement et ne peut donner lieu à une action civile en dommages-intérêts le fait par un médecin de répondre à une demande d’euthanasie ou d’assistance au suicide (…).
    Toute personne majeure et capable peut, pour le cas où elle ne pourrait plus manifester sa volonté, consigner par écrit dans des dispositions de fin de vie les circonstances et conditions dans lesquelles elle désire subir une euthanasie (…).

    Tel est le « courage » du grand duc qui ne voulait pas agir contre sa « conscience »...

  • Luxembourg : il n’y aura pas de référendum

    Seulement 796 électeurs du Luxembourg se sont inscrits sur les listes déposées dans les mairies pour demander un référendum. Il en fallait 25.000 pour que soit organisé un référendum sur le projet de révision de la Constitution.

    La révision voulue par le grand-duc pour se déposséder de son dernier pouvoir va donc suivre son cours.

    La loi sur l'euthanasie aussi.

  • L’homme du référendum

    171208pescheklein.jpgIl y a eu un Luxembourgeois à se saisir de la possibilité du référendum pour tenter de faire capoter ensemble la révision constitutionnelle et la loi sur l’euthanasie.

    Voici donc LE Luxembourgeois qui s’oppose à tout l’establishment politico-médiatique qui voulait cacher la possibilité du référendum.

    Il s’appelle Jeannot Pesché. Brasseur à la retraite, catholique pratiquant, il est connu au Luxembourg pour son blog sur les acouphènes. Il a été également signataire d’une pétition organisée par le conseil diocésain pour le maintien du dimanche comme jour de repos.

    Dès le 4 décembre il lançait sur le forum de RTL un appel à tous les Luxembourgeois opposés à la révision de la Constitution de se présenter directement auprès de lui pour obtenir 25.000 signatures.

    Car l’article 114 de la Constitution stipule que dans le cas d’une révision constitutionnelle, tout citoyen peut demander l’organisation d’un référendum s’il obtient au moins 25.000 signatures. Le référendum tient lieu alors de seconde lecture.

    Concrètement, ce citoyen doit réunir un « comité d’initiative » composé d’au moins cinq citoyens, qui fait une demande écrite au Premier ministre dans les 14 jours qui suivent le vote en première lecture. Le Premier ministre vérifie la régularité de la demande. Il ne lui appartient pas d'en juger l'opportunité.

    Une fois que le Premier ministre a donné son accord, chaque commune doit informer les électeurs qu'ils peuvent soutenir la demande d'organisation d'un référendum en apposant leur signature sur la liste d'inscription. Les listes sont closes au bout de deux mois.

    Le Premier ministre a reçu hier la lettre de Jeannot Pesché.

  • Euthanasie : l’Académie pontificale pour la vie écrit aux députés du Luxembourg

    Extrait de la lettre de l’Académie pontificale pour la vie, signée de son président Mgr Fisichella, aux parlementaires luxembourgeois :

    Tout parlementaire catholique de conscience stricte doit s'opposer par son vote à une loi qui soutient la légitimité de l'euthanasie. La liberté du parlementaire nuit au bien commun quand son choix politique se fonde sur une base relativiste qui confond toutes les positions en les prétendant licites au nom de la liberté individuelle. Il est bon aussi d'ajouter que dans ce cas spécifique, selon l'enseignement de l'«Evangelium vitae», le parlementaire catholique ne peut pas non plus en appeler.au principe du «mal mineur». Cette loi, en effet, n'a aucune valeur restrictive à l'égard d'une loi précédente puisque c'est la première fois qu'elle est affrontée par le Parlement du Luxembourg.

    En outre, le citoyen catholique devrait réfléchir sérieusement au moment où il est appelé à élire par son vote un parlementaire qui a soutenu et voté une telle loi qui contredit totalement l'enseignement du Christ et de son Eglise, désavouant en même temps la loi morale naturelle. Aucune institution parlementaire ne peut se cacher derrière les sophismes quand elle est appelée à légiférer sur le commencement de la vie et sur sa fin. La dignité de la personne, de chaque personne, en quelque situation qu'elle se trouve, surtout quand elle est dans un état de majeure faiblesse, doit être garantie et défendue contre toute tentative, plus ou moins masquée de compassion, de la conduire à l'euthanasie. Le principe de l'autodétermination, auquel souvent quelqu'un se réfère, doit être compris dans sa juste interprétation: Il peut s'agir, toujours et uniquement, d'un acte qui choisit la vie, jamais la mort. Dans le cas contraire, nous serions en présence d'un choix arbitraire qui n'a rien à voir avec la liberté.

  • Luxembourg : l’euthanasie et la Constitution

    Si le grand duc voulait s’opposer à la loi sur l’euthanasie :

    Art. 74 de la Constitution du Luxembourg
    « Le Grand-Duc peut dissoudre la Chambre. Il est procédé à de nouvelles élections dans les trois mois au plus tard de la dissolution. »

    Si des Luxembourgeois voulaient s’opposer à la loi sur l’euthanasie :

    Art. 114 de la Constitution du Luxembourg (sur la révision de la Constitution)
    « Le texte adopté en première lecture par la Chambre des députés est soumis à un référendum, qui se substitue au second vote de la Chambre, si dans les deux mois suivant le premier vote demande en est faite soit par plus d’un quart des membres de la Chambre, soit par vingt-cinq mille électeurs inscrits sur les listes électorales pour les élections législatives. La révision n’est adoptée que si elle recueille la majorité des suffrages valablement exprimés. La loi règle les modalités d’organisation du référendum. »

  • L’euthanasie au Luxembourg

    Les députés luxembourgeois ont adopté mercredi à une très courte majorité (30 sur 59) une proposition de loi dépénalisant l’euthanasie.

    On m’a communiqué le texte de la proposition de loi « sur le droit de mourir en dignité », signée par un socialiste et un Vert.

    L’exposé des motifs couvre pas moins de 7 pages en (très) petits caractères. Le texte lui-même de la proposition de loi s’étend sur 5 pages (14 articles en 6 chapitres). Et il y a encore, à la fin, deux pages de « commentaires des articles ».

    On aura compris qu’il s’agit non seulement de faire passer le meurtre des malades pour une bonne action, mais encore de le justifier de façon surabondante en submergeant le citoyen d’un torrent de considérations pseudo-philosophiques, morales et politiques.

    Cela commence d’ailleurs comme un traité sur la mort : « Depuis toujours, l’être humain s’interroge sur la mort... »

    On embraye bientôt sur un long exposé de l’horreur de l’acharnement thérapeutique, qui empêche de mourir « dans la dignité », on évacue rapidement les « soins palliatifs » qui à eux seuls ne sont pas à même de garantir de mourir dans la dignité, et on conclut dès le début de la deuxième page qu’il faut donc dépénaliser l’euthanasie et le suicide assisté.

    Le reste est une très longue justification de l’euthanasie, qui s’appuie sur les « exemples » de la Belgique et des Pays-Bas, retrace les débats sur le sujet au Luxembourg, et définit les termes. Au moins, c’est clair, l’euthanasie, c’est « le fait de donner sciemment et volontairement la mort ». Autrement dit c’est un meurtre pur et simple, qui est cependant justifié dans certaines conditions. On comprend alors que toutes ces pages verbeuses ont pour seul motif d’enrober et de rendre presque invisible cette définition : « Il faut comprendre l’euthanasie comme le fait de donner sciemment et volontairement la mort. »

    L’article 1 de la loi précise : « Il y a lieu d’entendre par euthanasie l’acte, pratiqué par un tiers, qui met intentionnellement fin à la vie d’une personne à la demande de celle-ci. » Et par assistance au suicide, « le fait d’aider intentionnellement une autre personne à se suicider ou de procurer à une autre personne les moyens à cet effet, ceci à la demande de celle-ci ».

    On remarquera l’alinéa 3 de l’article 2, qui fait froid dans le dos : « La demande du patient doit être actée par écrit. Le document est rédigé, daté et signé par le patient lui-même. S’il n’est pas en état de le faire, sa demande est actée par écrit par une personne majeure de son choix, pour autant qu’il ne s’agisse ni d’un héritier légal, ni d’un légataire universel que le patient aura l’intention de désigner dans son testament. »

    La demande « du patient » peut donc être écrite, par exemple, par le meilleur ami de l’héritier, que le malade aura « choisi » dans les conditions que l’on imagine. La loi ne fait nulle mention d’un possible abus de faiblesse...