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Archevêque titulaire d’Oregon City

Le pape Benoît XVI a nommé le dominicain américain Joseph DiNoia (un « ultra-conservateur », dit Golias) secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, en remplacement de Mgr Ranjith, qui devient archevêque de Colombo.

Le P. DiNoia est du même coup élevé à la dignité archiépiscopale. Et l'on note à ce propos une curiosité.

Un prêtre est toujours sacré évêque pour un territoire particulier. Lorsqu'il est à la Curie (ou qu'il est auxiliaire dans un diocèse) il est nommé évêque « titulaire » d'un diocèse disparu, généralement à cause de l'expansion de l'islam. Autrefois son titre était « in partibus infidelium » : dans la contrée des infidèles. L'expression « in partibus » est restée dans le langage courant, car elle a été étendue, de façon ironique, à des personnes qui n'ont plus de fonction : un professeur in partibus. Mais elle a disparu du vocabulaire officiel de l'Eglise depuis longtemps (elle ne figurait déjà plus dans le premier code de droit canon promulgué en 1917). Sinon, cela aurait posé un problème pour le P. DiNoia. En effet, il est nommé archevêque titulaire de... Oregon City, qui n'est pas précisément « in partibus infidelium ».

Dans son blog Americatho, Daniel Hamiche raconte l'histoire de cet archevêché qui a disparu en 1928, remplacé par l'archevêché de Portland.

Je ne sais pas s'il y a d'autres exemples d'évêques titulaires d'évêchés disparus en territoire catholique. (En France, les nombreux évêchés supprimés sous la Révolution ont été rattachés à d'autres diocèses. Ce serait pourtant sympa d'avoir à Rome des évêques titulaires de Saint-Bertrand de Comminges, de Bazas, d'Oloron, de Saint-Pol-de Léon, etc., « in partibus revolutionis Galliae »...

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