La Bible de la falsification liturgique, que François oblige à suivre même dans la liturgie traditionnelle, dit aujourd’hui :
C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.
Et :
Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit.
La Bible latine, qui est celle de la liturgie traditionnelle, dit :
ita gaudium erit in cælo super uno peccatore pœnitentiam agente, quam super nonaginta novem justis, qui non indigent pœnitentia.
Et :
gaudium erit coram angelis Dei super uno peccatore pœnitentiam agente.
Le mot grec traduit par le latin pœnitentia est μετάνοια. Ce mot veut dire repentir, et c’est pourquoi il a été traduit par pœnitentia qui veut dire : repentir.
Μετάνοια, métanoïa, est un mot de la Bible grecque qui veut toujours dire repentir, et par extension le fruit du repentir qui est la pénitence, et c’est pourquoi le mot latin pænitentia qui le traduit a fini par vouloir dire pénitence.
Cela est absolument incontestable. C’est ce que l’on voit chez Philon d’Alexandrie, chez tous les pères grecs pour μετάνοια et chez tous les pères latins pour pænitentia.
C’est pourquoi il est illégitime de le traduire par « conversion » (il y a un autre mot grec et un autre mot latin pour le dire).
On ne comprend que trop bien, hélas, la raison de la falsification. Le mot « conversion » n’a pas la charge morale de « repentir ». L’homme moderne peut éventuellement effectuer une « conversion », comme une reconversion professionnelle, cela n’implique pas qu’il se repente de son péché et qu’il fasse pénitence pour son péché. Car le mot même de pénitence a été effacé, comme le jeûne dans les oraisons et la miséricorde dans les psaumes. C’est véritablement une autre religion qu’on enseigne aux derniers fidèles survivants. Mais c’est insupportable qu’on l’impose même à ceux qui croient garder encore la liturgie traditionnelle, et la foi des pères.