Alors que la discipline officielle de l’Eglise sur le jeûne et l’abstinence n’a cessé de s’adoucir au fil des siècles, pour n’être plus désormais qu’un lointain souvenir, Benoît XVI consacre tout son message de Carême à la nécessité du jeûne. Et il insiste : personnel et communautaire.
(Les seuls jours de jeûne sont officiellement le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint, ce qui ne cadre évidemment pas du tout avec le propos du pape.)
Commentaires
Cher Monsieur
en effet, seul le mercredi des cendres et le vendredi saint sont des jours de jeûne ET d'abstinence. Il n'en est pas moins que le carême est un temps de jeûne (sans y associer obligatoirement l'abstinence) c'est à dire une invitation à se priver de quelque chose de matériel nous amenant à nous tourner plus vers Dieu et notre prochain.
Dans son message de Carême, le Pape nous propose de renouer avec une pratique ancienne dans l'église, quoiqu'un peu délaissée de nos jours : le jeûne de nourriture. Autrefois, la privation de nourriture permettait de reverser l'argent ainsi économisé aux plus nécessiteux. Dans notre société actuelle où l'individualisme prime de plus en plus, cette invitation au jeûne de nourriture ne serait-elle pas d'une criante actualité ?
C. Compagnon