Extraits de l'homélie de Benoît XVI, dimanche dernier, à la paroisse romaine de la Sainte Face de Jésus :
« Il ne suffisait pas, en effet, que le Fils de Dieu se fût incarné. Pour mener à son accomplissement le plan divin du salut éternel, il fallait qu'Il fût mis à mort et enseveli : c'est seulement ainsi que toute la réalité humaine aurait été acceptée et, par sa Mort et sa Résurrection, aurait été manifestés le triomphe de la Vie, le triomphe de l'Amour ; qu'aurait été démontré que l'amour était plus fort que la mort ». L'Homme Jésus « ressentait le poids de l'épreuve et la tristesse amère face à la fin tragique qui l'attendait. Dans le même temps, toutefois, son adhésion filiale au dessein divin ne faiblit pas, parce qu'il sait que c'est pour cela précisément qu'il est arrivé à cette Heure... Il transforme sa volonté humaine, et l'identifie à celle de Dieu. C'est là le grand événement du Mont des Oliviers, le parcours qui devrait se réaliser fondamentalement dans chacune de nos prières : transformer, laisser la grâce transformer notre volonté égoïste, l'ouvrir et la conformer à la Volonté divine ».
A tous les fidèles présents, le Souverain Pontife a rappelé que Jésus indiquait à ses disciples la voie de la Croix : « Il n'y a pas d'alternative pour le chrétien qui veut réaliser sa propre vocation... Il n'existe pas d'autre voie pour expérimenter la joie et la vraie fécondité de l'Amour : la voie du don de se donner, de se donner tout entier, de se perdre pour se trouver ».