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  • Libertés françaises

    Une militante du collectif Nemesis, de 19 ans, a été placée en garde à vue après une plainte pour « incitation à la haine ou à la violence en raison de l’origine » déposée par le maire (écolotyrannique) de Besançon. Parce que, lors du carnaval, deux militantes de Nemesis avaient brandi des pancartes disant : « Violeurs étrangers dehors » et « Libérez-nous de l'immigration ». Et qu’une banderole disait : « 46 femmes auraient pu être épargnées si les OQTF avaient été appliquées en 2023 ».

    Le féminisme c’est bien, mais quand c’est Nemesis c’est mal, parce que c’est « lestremdroate » et que selon le maire de Besançon s’exprimer contre l’immigration est un délit.

    Leur avocat Frédéric Pichon indique qu’il va porter plainte pour atteinte à la liberté individuelle par une personne dépositaire de l’autorité publique.

  • Grossier Ier

    Recevant le président serbe Aleksandar Vucic, Macron a déclaré que l’avenir de la Serbie est « au sein de l'Union européenne et nulle part ailleurs », et d’ajouter :

    « Il est important que la Serbie continue de concrétiser ce choix, notamment par un plus grand alignement sur nos décisions de politique étrangère. Ce choix, il faut aussi le conforter en poursuivant, en accélérant les réformes relatives au renforcement de l'État de droit, de l'indépendance, de la justice, du pluralisme des médias. »

    Telle est la grossière arrogance du donneur de leçons de l’Elysée. La Serbie doit « s’aligner » sur ses positions bellicistes et irresponsables, et renforcer l’état de droit que Macron démolit chez nous consciencieusement sur tous les plans.

    Assurément ce n’est pas le genre de propos qui peut impressionner les dirigeants serbes. En revanche, si cela peut les inciter à trouver une voie différente, finalement ce n’aura pas été peine perdue…

  • Aurora lucis rutilat

    L’hymne des laudes au temps pascal, traduction de Michel de Marolles (1600-1681).

    Auróra lucis rútilat,
    cælum resúltat láudibus,
    mundus exsúltans iúbilat,
    gemens inférnus úlulat:

    L’aurore fait déjà paraître sa lumière ; le Ciel résonne de louanges ; le monde exprime sa joie par des concerts mélodieux ; et la rage de l’enfer fait ouïr d’horribles hurlements.

    Cum rex ille fortíssimus,
    mortis confráctis víribus,
    pede concúlcans tártara
    solvit a pœna míseros.

    Lorsque ce Roi fort et victorieux eut détruit les puissances des ténèbres, et foulé aux pieds toutes leurs vaines résistances, il délivra les misérables de leurs tourments.

    Ille, qui clausus lápide
    custodítur sub mílite,
    triúmphans pompa nóbili,
    victor surgit de fúnere.

    Celui-là même qui étant renfermé sous la pierre et gardé par les soldats, se relève victorieux du sépulcre, remportant la gloire du triomphe ;

    Solútis iam gemítibus
    et inférni dolóribus,
    quia surréxit Dóminus,
    respléndens clamat Angelus.

    De sorte qu’après avoir arrêté les soupirs des hommes, et les forceneries de l’enfer, un ange entouré de splendeur a publié hautement que le Seigneur était ressuscité.

    Quǽsumus, Auctor ómnium,
    in hoc pascháli gáudio,
    ab omni mortis ímpetu
    tuum defénde pópulum.

    Auteur de toutes choses, défendez s’il vous plaît votre peuple pendant ces réjouissances de la Pâque contre les atteintes de la mort.

    Glória tibi, Dómine,
    qui surrexísti a mórtuis,
    cum Patre, et Sancto Spíritu,
    in sempitérna sǽcula. Amen.

    Seigneur, qui êtes ressuscité des morts, possédez la gloire qui vous est due avec le Père et le Saint-Esprit aux siècles infinis. Ainsi soit-il.

    Par les moniales d'Argentan.


    podcast

  • Gag

    La chanson numéro 2 du Top-50 de la plateforme de distribution numérique Spotify en Ukraine est intitulée : « Oui, je suis Russe. »

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  • Tous métis ?

    La une de Libération:

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    La rédaction de Libération (tous blancs, comme cela a déjà été remarqué):

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    (Emprunté au Salon Beige.)

  • Slovaquie

    Les sondages les donnaient à égalité parfaite. Les grandes consciences politico-médiatiques espéraient que l’européo-mondialiste bon teint Ivan Korčok allait l’emporter, afin de sauver la démocratie slovaque menacée par l’affreux populiste poutiniste Robert Fico. D’autant qu’au premier tour c’est Korčok qui était en tête.

    Hélas, c’est Peter Pellegrini qui l’a emporté. Nettement : avec 53%, et une forte participation pour le pays : 61%, le deuxième taux le plus important de l’histoire du pays.

    Pellegrini, c’est l’alter ego de Fico. Il était dans le même parti, puis il a fondé le sien (en 2020) pour lui faire concurrence après l’avoir remplacé au poste de Premier ministre (en 2018), mais aujourd’hui les revoilà alliés, occupant les deux premiers postes de l’Etat, partageant les mêmes opinions souverainistes, anti-woke et contre toute aide à l’Ukraine contre la Russie.

    Et ce ne sont que lamentations dans les chancelleries… Surtout à Berlin et à Bruxelles.

    « Le peuple slovaque a montré aujourd’hui qu’il reconnaît ce qui menace ce pays du côté des médias libéraux, des activistes, des ONG et des progressistes », a dit Fico.

    Norbert Röttgen, le principal expert en politique étrangère de la CDU, déclare : « La Slovaquie doit alors décider si elle veut suivre M. Orbán ou rester dans l’UE. Quiconque se range du côté de l’agresseur n’a pas sa place dans l’UE. »

    Il échappe à l’expert que la Hongrie fait toujours partie de l’UE…

    Quant au président de la commission des affaires européennes du Bundestag, Anton Hofreiter, il demande carrément que l’UE suspende le versement des fonds européens qui sont dus à la Slovaquie : « Il est important que le gouvernement slovaque reçoive un signal d’alarme clair de Berlin et de Bruxelles. »

    (Le président slovaque signe les traités, nomme les principaux juges, peut opposer son veto aux lois adoptées par le Parlement, et il est le chef des armées.)

  • Annonciation

     

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    Annonciation d'Oustioug, XIIe siècle.

     ℟. Missus est Gábriel Angelus ad Maríam Vírginem desponsátam Ioseph, núntians ei verbum; et expavéscit Virgo de lúmine: ne tímeas, María, invenísti grátiam apud Dóminum:
    * Ecce concípies et páries, et vocábitur Altíssimi Fílius.
    ℣. Dabit ei Dóminus Deus sedem David, patris eius, et regnábit in domo Jacob in ætérnum.
    ℟. Ecce concípies et páries, et vocábitur Altíssimi Fílius.

    L’Ange Gabriel fut envoyé à Marie, vierge qu’avait épousée Joseph, lui portant un message, et la Vierge fut effrayée de la lumière. Ne craignez point, Marie ; vous avez trouvé grâce devant le Seigneur :
    * Voilà que vous concevrez et que vous enfanterez, et il sera appelé le Fils du Très-Haut.
    Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; et il régnera éternellement sur la maison de Jacob.
    Voilà que vous concevrez et que vous enfanterez, et il sera appelé le Fils du Très-Haut.

  • Dimanche in albis

    A cette lecture de l'Évangile, une première question frappe notre esprit. Comment, après la résurrection, le corps du Seigneur fût-il véritable, lui qui put, portes closes, s’introduire auprès des disciples ? Mais il nous faut savoir qu’une œuvre divine, si la raison la comprend, n’a plus rien de merveilleux. D’ailleurs, la foi n’a plus de mérite si la raison humaine lui fournit une preuve expérimentale. Quant à ces œuvres de notre Rédempteur qui d’elles-mêmes ne peuvent être comprises, c’est d’après une autre de ses actions qu’il faut en juger ; de sorte qu’en face de choses étonnantes, notre foi trouve son appui dans des choses plus étonnantes encore. En effet, ce corps du Seigneur qui s’introduisit auprès des disciples, portes closes, c’est celui qui, pour apparaître aux yeux humains à sa naissance, sortit du sein clos de la Vierge. Qu’y a-t-il donc d’étonnant à ce qu’il s’introduise, portes closes, après sa résurrection, celui qui désormais devait vivre pour l’éternité, alors que venant pour mourir, il était sorti, sans l’ouvrir, du sein de la Vierge.

    Mais comme, en présence de ce corps qu’on pouvait voir, la foi des spectateurs était hésitante, il leur montra aussitôt ses mains et son côté, et leur donna à palper cette chair qu’il avait introduite portes closes. En quoi il montrait deux merveilles qui, pour la raison humaine, semblent fort opposées, quand, après sa résurrection, il montra un corps incorruptible et cependant palpable ; car il est nécessaire que ce qui est palpable se corrompe et il est impossible de palper ce qui est incorruptible. Cependant, d’une manière merveilleuse et qui dépasse l’entendement, notre Rédempteur, après sa résurrection, nous montra un corps à la fois palpable et incorruptible. En nous le montrant incorruptible il nous invitait à la récompense, et en nous le présentant palpable il affermissait notre foi. Si donc il se montra, après sa résurrection, à la fois incorruptible et palpable, c’était pour nous manifester qu’après la résurrection ce corps était le même quant à sa nature, mais autre à raison de sa gloire.

    Il leur dit : Paix à vous. Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. C’est-à-dire, comme le Père, Dieu, m’a envoyé Dieu, moi, homme, je vous envoie hommes. Le Père a envoyé le Fils qui, pour racheter le genre humain, a résolu de s’incarner, et il a voulu que ce Fils vînt au monde pour souffrir ; et cependant il aimait le Fils qu’il a envoyé souffrir. Ceux qu’il a choisis comme Apôtres, le Seigneur en vérité ne les envoie pas aux joies du monde, mais comme lui-même a été envoyé, il les envoie dans le monde pour souffrir. Donc, puisque le Fils est à la fois aimé du Père, et cependant envoyé à la souffrance ; ainsi les disciples sont à la fois aimés du Seigneur, et cependant envoyés dans le monde pour souffrir. Aussi est-ce en toute vérité qu’il est dit : Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. C’est-à-dire : l’amour dont je vous aime, en vous envoyant parmi les pièges des persécuteurs, c’est l’amour dont le Père m’a aimé, en me faisant venir pour supporter la souffrance.

    Saint Grégoire le Grand, leçon des matines.

  • Samedi in albis

    La leçon du saint Évangile que vous venez d’entendre, frères, est claire quant à l’histoire des faits extérieurs ; mais il nous faut chercher brièvement le sens de ces mystères. Marie- Madeleine, alors qu'il faisait encore nuit, est venue au tombeau. L’histoire note l ’heure, mais au sens mystique, cette heure figure l’état d’esprit de celle qui cherche, Marie en effet cherchait, dans le tombeau, l’Auteur de toutes choses, qu’elle avait vu mort dans sa chair ; et parce qu’elle ne l’y avait pas trouvé, elle le crut volé. Il faisait donc encore nuit, quand elle vint au tombeau. Elle courut bien vite porter la nouvelle aux disciples ; et ceux-là coururent avant les autres, qui aimèrent plus que les autres, à savoir Pierre et Jean.

    Ils couraient tous deux ensemble, mais Jean courut plus vite que Pierre. Il arriva le premier au tombeau et n’osa pas entrer. Pierre arriva donc le second, et il entra. Que signifie cette course, mes frères ? Faut-il croire que ce récit si nuancé de l’Évangéliste soit sans mystère ? Pas du tout. Et Jean ne nous dirait pas qu’il est arrivé le premier et qu’il n’est pas entré, s’il avait cru que, dans son hésitation, il n’y avait pas de mystère. Que figure donc Jean si ce n’est la synagogue, et que figure Pierre si ce n’est l’Eglise ?

    Ne trouvons pas étrange que le plus jeune nous soit donné comme figurant la synagogue et le plus vieux, l’Église ; car bien que la synagogue soit arrivée au culte de Dieu avant l’Église des Gentils, la multitude des Gentils a précédé la synagogue dans la pratique des choses temporelles, ainsi que Paul en témoigne quand il dit : Car ce n'est pas le spirituel qui est au début, mais l'animal. Par Pierre, le plus vieux, c’est donc l’Église des Gentils qui est figurée, et par Jean, le plus jeune, c’est la synagogue des Juifs. Ils courent tous deux ensemble parce que, depuis le temps de leur origine jusqu’à la fin, la Gentilité court en même temps que la synagogue, dans une voie pareille et commune, mais non dans la communauté d’un même sentiment. La synagogue est venue la première au tombeau, parce qu’elle a connu les commandements de la loi et entendu les prophéties de l’incarnation et de la passion du Seigneur ; mais elle n’a pas voulu croire en un mort.

    Saint Grégoire le Grand, leçon des matines.

  • Vendredi de Pâques

    Aux vêpres byzantines de ce jour il y a un seul apostiche propre :

    Ἀνῆλθες ἐπὶ Σταυροῦ, Ἰησοῦ, ὁ καταβὰς ἐξ οὐρανοῦ, ἦλθες ἐπὶ θάνατον, ἡ ζωὴ ἡ ἀθάνατος, πρὸς τοὺς ἐν σκότει, τὸ φῶς τὸ ἀληθινόν, πρὸς τοὺς πεσόντας, ἡ πάντων ἀνάστασις, ὁ φωτισμὸς καὶ ὁ Σωτὴρ ἡμῶν, δόξα σοι.

    Tu es monté sur la croix, ô Jésus,
    toi qui du ciel étais descendu,
    tu es allé vers la mort, toi l’immortelle Vie,
    vers les ténèbres, Lumière véritable,
    vers les mortels, ô notre Résurrection:
    Sauveur qui nous illumines, gloire à toi.

    Chanté par les hiéropsaltes de Vólos.