La Russie avait obtenu que le Conseil de sécurité de l’ONU soit saisi de l’affaire de la persécution de l’Eglise orthodoxe ukrainienne et de son interdiction de facto par la dictature de Kiev.
Naturellement, on savait qu’il n’en sortirait rien, car tous les actes de la dictature de Zelensky sont couverts par le négationnisme occidental, comme on l’a vu dès le début avec l’interdiction des partis d’opposition. Si les garants de la démocratie mondiale ferment les yeux sur un déni de démocratie aussi évident, il va de soi que qu’aucune atteinte à la liberté religieuse ne pourra être condamnée.
Mais cet épisode a permis, d’une part, que pour la première fois de l’histoire des Nations Unies, grâce au gouvernement russe, un archevêque a pu s’exprimer devant le Conseil de sécurité (le président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, le métropolite Antoine de Volokolamsk).
Et il a mis en évidence une double imposture qui devrait dessiller les yeux de ceux qui ont encore des yeux pour voir.
La première imposture est ce négationnisme occidental vis-à-vis des persécutions, alors que ce sont des faits non seulement reconnus mais hautement revendiqués par le pouvoir ukrainien, par le président Zelensky, par le SBU, par le Parlement ukrainien.
La deuxième imposture est que les plus importants pays occidentaux membres du Conseil de sécurité ont répliqué en mettant en avant le drame de Dnepopetrovsk, alors que ça n’a rien à voir, et en prétendant que c’est un crime russe, alors que même Arestovytch a reconnu que ce n’était pas le cas.
Personne ne s’étonnera que la réponse la plus ignoble soit celle de la France, qui a une longue tradition de persécution religieuse dans le style même de ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine (y compris les « inventaires » armés). Le représentant de la France a reproché à la Russie de vouloir faire diversion, a condamné les « frappes russes » du 14 janvier qui ont « causé la mort de dizaines de civils », et, encore plus fort, a prétendu que la Russie « a ouvertement violé un cessez-le-feu qu’elle avait unilatéralement décidé », alors que c’est l’Ukraine qui a rejeté avec mépris le cessez-le-feu de Noël et a envoyé une salve de missiles sur Donetsk à l’heure précise du début de la trêve (et le représentant de la France athée tait naturellement que c’était une trêve de Noël).
A vrai dire la représentante de la Suisse pouvait disputer la palme à la France, puisque, après avoir longuement condamné les bombardements russes, elle a sobrement fait savoir que la liberté de religion concerne les individus et non les communautés religieuses. Sic.
Il est à noter qu’aucun pays membre du Conseil de sécurité n’a émis la moindre objection à ce que le gouvernement ukrainien persécute l’Eglise orthodoxe ukrainienne et prenne des mesures qui aboutiront à son interdiction.
Commentaires
Vladika Anton est un homme impressionnant avec ses trente huit ans. En tant qu'éxarque pour l'Europe occidentale, il a mené à bien la réunification de ceux partis pour le patriarcat de Constantinople dans les années vingt. Là, il défend l'unité face aux puissances du mal. Nécessairement, ça finira par se régler par la réintégration politique de Kiev, bien qu'il faille attendre.
La Suisse n'est plus neutre?