Jeune Romaine martyrisée en 270. Il y eut très tôt une petite église à son nom sur l’Aventin. Au moyen âge (dès le début du IXe siècle) on la confondit avec Priscille, la femme d’Aquila, mentionnée dans les Actes des apôtres et trois épîtres de saint Paul, et l’on considéra que c’était leur maison, où se réunissait une assemblée des tout premiers chrétiens. Mais les premiers livres liturgiques indiquent bien que le 18 janvier on célèbre la seule martyre Prisque. L’évangile indiqué est celui qui est resté comme l’un des deux évangiles des communs des vierges (le trésor dans un champ et la perle fine), et les oraisons sont celles qui existaient déjà dans le sacramentaire d’Hadrien. (Inutile de préciser que sainte Prisque et sa messe ont été jetées à la poubelle par les fabricants de la néo-liturgie.) Voici la collecte :
Da, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, qui beátæ Priscæ Vírginis et Mártyris tuæ natalítia cólimus ; et ánnua sollemnitáte lætémur, et tantæ fídei proficiámus exémplo.
Faites, Seigneur, que célébrant en ce jour le natale de votre bienheureuse vierge, la martyre Prisque, nous n’en fêtions pas seulement l’annuelle solennité, mais que nous profitions aussi de l’exemple d’une foi si inébranlable. (D'après la traduction du cardinal Schuster.)
On voit encore dans des pilastres de l’actuelle église Sainte-Prisque de Rome (à gauche) les piliers de la toute première église.