L’office de sainte Jeanne d’Arc a été promulgué en 1909 par la Sacrée Congrégation des Rites. Voici l’hymne des secondes vêpres. Et son interprétation par les moines de Saint Wandrille. On constate qu’ils ne chantent que les deux premières strophes et la doxologie. La troisième strophe est aberrante, en tant que strophe d’une hymne où chaque vers chanté est une unité, et l’on s’étonne que la congrégation ait accepté des rejets qui rendent la strophe incompréhensible si elle est chantée. Car on ne peut que la dire ainsi :
Oppréssa flammis,
clámitas Jesum,
crucémque fórtiter ampléxa,
ad Ipsum,
símplicis instar colúmbæ,
pérvolas.
Salve, virílis pectóris
Virgo, Patróna Gálliæ !
Torménta dira sústinens,
Christi refers imáginem.
Salut, Vierge au cœur viril, patronne de la France ! En supportant de cruels tourments, tu nous représentes l’image du Christ.
Voces supérnas áudiens,
Jesu repléta lúmine,
Dum fata pandis pátriæ,
Silent pavéntque júdices.
Lorsque, entendant les voix célestes, remplie de la lumière de Jésus, tu dévoiles les destins du pays, les juges se taisent, pleins de crainte.
Oppréssa flammis, clámitas
Jesum, crucémque fórtiter
Ampléxa, ad Ipsum, símplicis
Instar colúmbæ, pérvolas.
Étouffée par les flammes, tu appelles Jésus, et embrassant étroitement la croix, c’est vers lui que, semblable à la candide colombe, tu t’envoles.
Choris beátis Vírginum
Adscrípta, cives ádjuva :
Te deprecánte, síngulis
Detur coróna glóriæ.
Admise parmi les chœurs bienheureux des Vierges, aide tes concitoyens ; que par ta prière, à chacun soit donnée la couronne de gloire.
Sit laus Patri, sit Fílio :
Sancto decus Paráclito,
Qui corda amóre sáuciat,
Vires et auget lánguidis. Amen.
Louange soit au Père et au Fils, honneur au Saint Paraclet, qui blesse d’amour les cœurs et réconforte les languissants. Amen.